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Ce film est inspiré de la tragédie de la [[Rafle du Vélodrome d'Hiver|rafle du Vél d'Hiv]] le {{Date|16|juillet|1942}}, date où la police française a arrêté treize mille personnes fichées comme juives, dont quatre mille cinquante-et-un enfants à leur domicile, et notamment des deux rares survivants Anna Traube<ref>{{lien web|url=http://www.cannes.maville.com/actu/actudet_--Evadee-du-Vel-d-Hiv-une-Nicoise-inspire-La-Rafle-_dep-1285393_actu.Htm|titre=« Évadée du Vél d'Hiv' une Niçoise inspire "La Rafle" »}}, sur le site ''[[Maville.com]]'', le 5 mars 2010.</ref> et [[Joseph Weissman]]<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/informations/un-crime-oublie-par-eric-conan_651612.html|titre=« Un crime oublié par Éric Conan »}}, sur le site ''[[L'Express]]'', le 15 mai 2003.</ref>, interprété par le jeune Hugo Leverdez.
Ce film est inspiré de la tragédie de la [[Rafle du Vélodrome d'Hiver|rafle du Vél d'Hiv]] le {{Date|16|juillet|1942}}, date où la police française a arrêté treize mille personnes fichées comme juives, dont quatre mille cinquante-et-un enfants à leur domicile, et notamment des deux rares survivants Anna Traube<ref>{{lien web|url=http://www.cannes.maville.com/actu/actudet_--Evadee-du-Vel-d-Hiv-une-Nicoise-inspire-La-Rafle-_dep-1285393_actu.Htm|titre=« Évadée du Vél d'Hiv' une Niçoise inspire "La Rafle" »}}, sur le site ''[[Maville.com]]'', le 5 mars 2010.</ref> et [[Joseph Weissman]]<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/informations/un-crime-oublie-par-eric-conan_651612.html|titre=« Un crime oublié par Éric Conan »}}, sur le site ''[[L'Express]]'', le 15 mai 2003.</ref>, interprété par le jeune Hugo Leverdez.

Version du 9 décembre 2010 à 07:43

La Rafle

Réalisation Roselyne Bosch
Scénario Roselyne Bosch
Musique Christian Henson
Acteurs principaux

Jean Reno
Mélanie Laurent
Gad Elmaleh
Raphaëlle Agogué
Hugo Leverdez

Sociétés de production Légende Films
Coproduction
Gaumont
France 3
TF1
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame historique
Durée 115 minutes
Sortie

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Rafle est un film dramatique-historique écrit et réalisé par Roselyne Bosch, mettant en scène Jean Reno, Mélanie Laurent, Gad Elmaleh, Raphaëlle Agogué, Hugo Leverdez, produit par Légende Films pour un budget de 20 millions d'euros[1]. Ce film est sorti le en France, en Belgique, Luxembourg et Suisse.

Ce film est inspiré de la tragédie de la rafle du Vél d'Hiv le , date où la police française a arrêté treize mille personnes fichées comme juives, dont quatre mille cinquante-et-un enfants à leur domicile, et notamment des deux rares survivants Anna Traube[2] et Joseph Weissman[3], interprété par le jeune Hugo Leverdez.

Synopsis

Ce film évoque l'arrestation par des policiers français, le et la détention au Vélodrome d'Hiver, dans des conditions épouvantables, des treize mille cent cinquante-deux victimes de la rafle du Vél d'Hiv, avant leur déportation, au bout de quelques jours, vers le camp de transit de Beaune-la-Rolande (Loiret) puis le camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau.

Résumé

A Paris, pendant l'été 1942, la France est sous l'occupation allemande, les Juifs sont obligés de porter l'étoile jaune. Dans le quartier de la Butte Montmartre, deux familles juives vivent comme les autres habitants de ce quartier, à l'exception près qu'étant juifs, ils appréhendent l'arrivée de la Gestapo. À Paris, les avis sont partagés, certains veulent protéger les juifs en les cachant alors que d'autres comme la boulangère préfèrent les insulter et les rabaisser.

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, leur destin bascule à la suite d'un accord entre les nazis et les autorités françaises sur l'arrestation et la déportation des nombreux juifs, accord qui débouche sur la rafle du Vélodrome d'Hiver. Le quartier de la Butte Montmartre n'y échappera pas, en effet la famille de Joseph Weissmann, un enfant juif d'une dizaine d'années, et leurs voisins sont arrêtés après avoir tenté par plusieurs moyens d'y échapper. Le père de Joseph aurait pu échapper à cette arrestation si Joseph ne l'avait pas malencontreusement dénoncé alors que sa mère s'était prétendue veuve auprès de soldats.

A la suite de cette rafle, ils sont amenés dans le vélodrome d'Hiver, où Joseph et Noé, le petit frère de son meilleur ami, rencontrent une infirmière, Annette Monod, qui fera tout son possible pour les aider eux et les autres enfants juifs. Dans ce vélodrome, les conditions sont précaires et insalubres : ils n'ont pas d'eau, ils sont entassés et ils sont obligés de faire leurs besoins où il y a de la place. Les maigres vivres qu'ils ont emportés doivent être partagés pour que chacun d'entre eux puissent manger. Un petit matin alors que les prisonniers sont assoiffés, les pompiers font irruption et ouvrent les vannes pour donner à boire les miséreux. Ils acceptent aussi de "faire passer" les lettres qui leur sont confiées.

Au bout de deux jours, ils sont déportés dans un camp de concentration, Beaune-la-Rolande, en France. Affamés et affaiblis, les juifs affrontent la faim et la soif. Quelques jours plus tard, les parents et les plus âgés de leurs enfants sont déportés dans un camp d'extermination, seuls les plus jeunes doivent rester en espérant leur retour qui n'aura pas lieu. Annette doit alors redoubler d'effort malgré la fatigue pour s'occuper d'eux.

Suite aux dernières paroles de sa mère, Joseph et un de ses camarades s'enfuient avec la complicité des autres. Joseph ne peut pas emmener avec lui son meilleur ami parce qu'il est malade, il a une vilaine hernie qui l'empêche de marcher. Finalement Joseph survivra au périple, ainsi que Noé qui était échappé du train et a été recueilli par un couple de personnes âgées. En 1945, à la fin de la guerre, ils retrouvent tous deux Annette au Lutetia, un hôtel parisien où sont accueillis les rescapés des camps.

Fiche technique

  • Titre : La Rafle
  • Réalisation : Roselyne Bosch
  • Assistant réalisateur : Lucie Gratas], Nandi Kiss
  • 1er assistant réalisateur : Nicolas Guy
  • 2ème assistant réalisateur : Pascale Jeanniard
  • Scénario : Roselyne Bosch
  • Scripte : Krisztina Szigeti, Jacqueline Gamard
  • Costumes : Gilles Bodu-Lemoine
  • Chef décorateur : Olivier Raoux
  • Costumier : Gilles Bodu-Lemoine
  • Habilleuse : Sandrine Douat
  • Maquilleuse : Pascale Bouquière
  • Coiffeuse : Agathe Dupuis
  • Photographie : David Ungaro
  • Monteur : Yann Malcor
  • Assistant monteur : Plantin Alice
  • Casting : Olivier Carbone, Cornelia von Braun
  • Directrice du casting enfants : Agathe Hassenforder
  • Perchiste : Jean-Baptiste Faure
  • Ingénieur du son : Laurent Zeilig
  • Superviseur des effets spéciaux : László Pintér, Thomas Duval
  • Cascadeur : Sandor Boros, Levente Lezsák, Jérôme Henry
  • Coordinateur des cascades : Béla Unger
  • Chef électricien : Attila Hevesi, János Varga
  • Chef machiniste : Mathieu Ungaro
  • Chef électricien : Bernard Gemahling
  • Régisseur : Nicolas Davy
  • Conseiller technique Serge Klarsfeld, Joseph Weissmann
  • Producteur : Alain Goldman
  • Producteur associé : Catherine Morisse-Monceau
  • Producteur exécutif : Marc Vade
  • Directeur de post-production : Abraham Goldblat
  • Directeur de production : Márton Ivanov
  • Production: Légende Films
  • Coproduction : Gaumont, France 3, TF1
  • Distributeur : Gaumont Distribution (France)
  • Attachée de presse : Alexandra Schamis, Sandra Cornevaux (AS Communication)
  • Pays : Drapeau de la France France
  • Genre : Drame historique
  • Durée : 115 minutes
  • Sortie :
  • Public : Tous publics

Distribution

Fichier:Hugoleverdez 1.jpg
Hugo Leverdez dans le rôle du jeune Joseph Weissman.
Olivier Cywie, le petit Simon Zygler, en plein tournage.

Production

Projet

Casting

Tournage

Le tournage commence au pied de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, où vivait une grande partie de la communauté juive parisienne dont Joseph Weissmann (Hugo Leverdez), Simon Zygler (Olivier Cywie) et Nono Zygler (Mathieu et Romain Di Concetto) qui ont grandi dans ce quartier, en passant par le jardin du Bois de Boulogne où discutent Philippe Pétain et Pierre Laval à propos des enfants juifs que les Allemands ne veulent pas[4].

Les acteurs et l'équipe partent au début juin en Hongrie à Budapest où a été reconstitué à un quart le vélodrome, puis numérisé pour donner l'illusion d'en avoir un entier, dans lequel furent détenus des milliers de raflés des 16 et 17 juillet 1942[4]. Il se termine le .

Lieu de tournage[5]

Musique

Le compositeur britannique Christian Henson retrouve Roselyne Bosch pour qui il avait mis en musique son premier film Animal en 2006 et signe ici son tout premier film français. Outre sa création musicale, on peut entendre aussi une pièce de musique classique, accentuant encore plus l'émotion collective : « la mort d'Ase », pièce extrêmement mélancolique tirée de Peer Gynt, de Grieg, ou encore "Clair de lune" de Debussy.

Réception

Box-office

Lors de sa première semaine de diffusion, le film s'est classé premier en France par le nombre d'entrées (812 932 soit 1 350 spectateurs par copie)[6]. La fréquentation augmente la semaine suivante avec plus de 900 000 entrées[7], pour totaliser 2 470 000 entrées en quatrième semaine[8].

Film Box-Office France[9] Box-Office Etranger[10] Total
La Rafle 2 851 122 entrées 101 473 entrées 2 952 595 entrées


A ce jour le film totalise 2 851 122 entrées et se hisse à la 7e place des films français sur l’année 2010[11]. Le DVD du film, sorti le 7 septembre 2010, a été numéro 1 des ventes pendant trois semaines consécutives[12].

Réception critique

La réception du film par la critique a été très mitigée. Une majorité de journaux regrette l'académisme du film, son manque d'incarnation ainsi que sa maladresse dans sa tentative de concilier émotion et vérité historique :

  • Le Monde[13] souligne que le film ne nous apprend pas grand chose sur l'évènement et regrette sa pauvreté sur le plan esthétique : « Beaucoup de choses y sonnent désespérément faux. Tel accent yiddish est sans conteste un accent, mais pas yiddish. Hitler est certes reconnaissable, mais l'acteur grimé qui l'interprète est peu crédible. Tout le monde reconnaît l'humoriste Gad Elmaleh sous sa défroque de petit artisan juif trotskyste, et s'intéresse malheureusement davantage à sa composition qu'au personnage qu'il incarne ». Le quotidien évoque le grand écart que tente de faire le film, entre grand spectacle et reconstitution minutieuse de l'évènement historique.
  • Télérama[14] se montre tout aussi réservé : « Rose Bosch (…) oscille entre image d'Épinal et réquisitoire : mélange maladroit, voire impossible. Du Vél d'Hiv au camp de transit de Beaune-la-Rolande, les séquences tire-larmes, surjouées et lénifiantes se succèdent. (…) Peut-on concilier les bons sentiments avec l'horreur pure ? ». L'hebdomadaire juge sévèrement le portrait d'une France héroïque, globalement résistante, que contredit la vérité historique.
  • Les Cahiers du cinéma[15] évoque un film « long et pénible », plutôt simpliste et manichéen (usant de grandes dichotomies telles que l'État contre le petit peuple, la police contre les pompiers, les adultes contre les enfants, le mal contre le bien). La revue de cinéma déplore un film où « rien n'est incarné », où « tout n'est qu'intention, ou maquillage ».
  • L'Express[16] souligne également le déchirement du récit qui tente de mêler « le fait à la compassion, le devoir de mémoire à l'identification »; et de rajouter que le film, « sans âme ni passion, (...) ni réussi ni polémique, produit l'effet inverse de celui désiré : il se regarde d'un œil sec ».
  • L'hebdomadaire Les Inrockuptibles[17] abonde dans ce sens en soulignant l'échec du film qui cherche « la synthèse sans s’accrocher à un choix ».
  • Le Parisien[18] déplore l'académisme du film, dans lequel « tout paraît un peu formaté, amidonné ».
  • Même constat pour Charlie Hebdo[19], qui souligne que la réalisatrice « tombe dans l'éternel travers de la reconstitution anachronique ».
  • Eric Neuhoff, du Figaro Madame, se refuse à parler de cinéma. Il fustige les excès du film, l'absence de regard et d'originalité, ainsi que l'outrance de la reconstitution (en prenant pour exemple l'apparition « grotesque » d'Hitler, de Pétain et de Pierre Laval, dignes de Benny Hill)[20].
  • Libération[21] évoque quant à lui un « lourd mélo historique », « entre kitch rétro et chantage à l’exactitude ».
  • Le Soir[22] déplore lui aussi un film « trop illustratif ».
  • Alain Riou, du Nouvel Observateur évoque un film « tire-larmes », qui n'est pas aussi utile et salutaire qu'on veut le dire, puisqu'il échoue à donner corps à son sujet[20].
  • Sophie Avon, de Sud Ouest, partage également cet avis puisqu'elle ne voit pas en quoi un « mauvais film » comme celui-ci serait utile et nécessaire. La journaliste qualifie le résultat d' « insignifiant », d' « insupportable » et « bourré de pathos ». Elle déplore la manière de filmer les enfants, qui rend le propos « pittoresque » et proche de l'imagerie[20].

D'autres publications, tout en lui reconnaissant certaines faiblesses, prennent toutefois la défense du film en louant un autre point de vue que l'artistique qui est la force et l'utilité de son message :

  • Le Temps[23] se refuse à se montrer trop sévère sur le film : le jugeant pourtant « trop classique et scolaire », « gâché par quelques dialogues trop récités ou excès lacrymaux », le quotidien suisse préfère retenir l'efficacité de son discours « prenant » et utile.
  • Pour Studio Ciné Live[24] repris par l'Express, plus clément, « la dimension émotionnelle du film de Rose Bosch l'emporte souvent, reléguant les critiques sur ses faiblesses formelles au second plan » et le film a donc un « caractère salutaire ».
  • Mêmes précautions pour La Tribune de Genève[25] qui remarque que le film « appuie parfois sur le pathos » mais salue « le remarquable souci d’exactitude » de « cette œuvre pédagogique d’utilité publique ».
  • Le quotidien Le Figaro[26] prend la défense du film en évoquant une « fresque grave, méticuleusement reconstituée, (…) émouvante sans être larmoyante ».
  • Le Matin[27] évoque une mise en scène « sobre à défaut d'être particulièrement inspirée » et loue la réussite de ce film qui se veut populaire.
  • Pour La Croix[28], il s'agit d'un « récit collectif bouleversant, éprouvant sans céder à la crudité ».
  • L'hebdomadaire Le Point pour lequel elle a travaillé[29],« l'intérêt de cette fresque, au-delà d'un évident devoir de mémoire, est son travail documentaire : beaucoup d'histoires vraies, presque toujours racontées avec exactitude ».

Propos polémiques de la réalisatrice

En septembre 2010, à l'occasion de la campagne de promotion du DVD, la réalisatrice Roselyne Bosch donne un entretien à la revue Les Années Laser et établit un parallèle entre ceux qui n'auraient pas aimé son film et Adolph Hitler :

« Je me méfie de toute personne qui ne pleure pas en voyant le film. Il lui manque un gène : celui de la compassion. (…) On pleure pendant La Rafle parce que… on ne peut que pleurer. Sauf si on est un "enfant gâté" de l’époque, sauf si on se délecte du cynisme au cinéma, sauf si on considère que les émotions humaines sont une abomination ou une faiblesse. C’est du reste ce que pensait Hitler : que les émotions sont de la sensiblerie. Il est intéressant de voir que ces pisse-froid rejoignent Hitler en esprit, non ? En tout cas, s’il y a une guerre, je n’aimerais pas être dans la même tranchée que ceux qui trouvent qu’il y a "trop" d’émotion dans La Rafle[30]. »

Ces propos scandalisent de nombreux journaux. Le magazine Première affirme que la réalisatrice, en sous-entendant que « ceux qui ne pleurent pas devant son film sont des nazis », est « sans doute allée trop loin »[31]. Les Inrockuptibles écrivent à ce propos :

« A aucun moment Rose Bosch ne se demande si ces critiques ne pourraient être fondées, ou en tout cas acceptables. Non. Elle préfère s’en prendre directement à l'insensibilité de ceux qui n'ont pas apprécié son film, en les assimilant à des nazis. Rose Bosch confond tout : l’insensibilité à son film avec l’insensibilité à la rafle du Vel d’Hiv. Qui peut rester insensible à la plus grande arrestation massive de Juifs réalisée en France pendant la Seconde Guerre mondiale ? Mais tout spectateur a encore le droit de ne pas aimer la façon dont Rose Bosch la met en scène et la reconstitue. La Rafle de Rose Bosch n’est pas la rafle du Vel d’Hiv - on a un peu honte d’avoir à le rappeler ici à sa réalisatrice[32]. »

Notes et références

Références
  1. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Nouvel Ob
  2. « Évadée du Vél d'Hiv' une Niçoise inspire "La Rafle" », sur le site Maville.com, le 5 mars 2010.
  3. « Un crime oublié par Éric Conan », sur le site L'Express, le 15 mai 2003.
  4. a et b Sophie Benamon (Studio Ciné Live), « Sur le tournage de La Rafle », sur Collectif VAN, (consulté le )
  5. « Filming locations for La Rafle (2010) », sur Internet Movie Database (consulté le )
  6. Le Figaro, Top 10 du cinéma, 19 mars 2010
  7. Le Figaro, Top 10 du cinéma, 26 mars 2010
  8. Le Figaro, Top 10 du cinéma, 9 avril 2010
  9. JP's Box-Office Fiche : La rafle
  10. Unifrance Bilan Avril 2010
  11. [1]
  12. [GfK]
  13. « "La Rafle" : l'éprouvant spectacle de 'La Rafle' du Vél'd'Hiv », sur le site Le Monde, le 10 mars 2010.
  14. « "La rafle" », sur le site Télérama.
  15. Les Cahiers du cinéma n°654, mars 2010, p. 37
  16. « La Rafle, vu par Éric Libiot », sur le site L'Express, le 10 mars 2010.
  17. « La Rafle », sur le site Les Inrockuptibles, le 5 mars 2010.
  18. « « La Rafle » : oui, mais… », sur le site Le Parisien, le 10 mars 2010.
  19. Allociné.fr
  20. a b et c Le Masque et la Plume, Jérôme Garcin, France Inter, émission du 4 avril 2010
  21. « «La rafle» : leurres de vérité pour le vel d’hiv », sur le site [[Libération (journal)|]], le 10 mars 2010.
  22. Le Soir.be
  23. Le Temps.ch
  24. « La rafle, dramatiquement utile », sur le site L'Express/Studio Ciné Live, le 9 mars 2010.
  25. TDG.ch
  26. « La rafle », sur le site Le Figaro, le 9 mars 2010.
  27. Le Matin.ch
  28. « « La Rafle », un film pour ne pas oublier », sur le site La Croix, le 9 mars 2010.
  29. « La Rafle », sur le site Le Point, le 9 mars 2010.
  30. La réalisatrice de « La Rafle » compare les spectateurs insensibles à son film à Hitler sur 20minutes.fr du 23.09.2010
  31. Pour la réalisatrice de La Rafle, ceux qui ne pleurent pas devant son film sont des nazis sur premiere.fr du 23.09.2010
  32. Rose Bosch: "Ceux qui n'aiment pas 'La Rafle' rejoignent Hitler en esprit" par Jean-Baptiste Morain sur les inrocks.com du 27.09.2010

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes