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{{À illustrer}}
{{Infobox_Pays
|nom_local1=Royaume de Belgique
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| nom_local2=Koninkrijk België
| langue2=nl
| nom_local3=Königreich Belgien
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|population_totale={{formatnum:10666866}}<ref>Source : [http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/chiffres/population/structure/residence/superdense/index.jsp SPF Économie] (1{{er}} janvier 2008)</ref>
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}}

Le '''Royaume de Belgique''' (''Koninkrijk België'' en [[néerlandais]], ''Königreich Belgien'' en [[allemand]]), est un [[État fédéral]]<ref>[[Article premier de la Constitution belge]]</ref> d’[[Europe de l'Ouest|Europe de l’Ouest]]. Il est un membre fondateur de l'[[Union européenne]] dont il accueille les principales [[institutions européennes|institutions]] (le [[conseil européen]], le [[Conseil de l'Union européenne]] et la [[commission européenne]]), ainsi que celles d'autres organisations internationales comme l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]], [[Eurocontrol]] ou les [[Pays ACP|ACP]]. La '''Belgique''' couvre une superficie de {{formatnum:30528}}&nbsp;[[Kilomètre carré|km{{2}}]] avec une population d'environ dix millions et demi d'habitants. Sa capitale est [[Bruxelles]].

La Belgique est entourée par les [[Pays-Bas]], l’[[Allemagne]], le [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]], la [[France]] et la [[mer du Nord]]. Elle s’étire sur une distance de 318 kilomètres entre [[La Panne]] et [[Arlon]]. Son relief est peu élevé : il s'étage graduellement vers le sud-est pour culminer à {{Unité|694|m}} au [[signal de Botrange]].

De la fin du [[Moyen Âge]] jusqu'à la révolution politico-religieuse du {{XVIIe siècle}}, ce territoire est un centre commercial et culturel prospère. La quasi-totalité de son territoire (à l'exception de la [[Principauté de Liège]]) a été réunie par les [[Liste des ducs de Bourgogne|ducs de Bourgogne]] au {{XVe siècle}}. Après l'avènement du protestantisme sous la domination espagnole, les [[Dix-Sept Provinces]] sont scindées et le nord – les futurs Pays-Bas – devient indépendant. La partie méridionale, catholique, passe aux mains de diverses puissances [[Europe|européennes]] ([[Espagne]], [[Autriche]], [[France]]) et est réunie en [[1815]] avec les anciennes [[Provinces-Unies]] pour former le [[Royaume des Pays-Bas (1815-1830)|Royaume des Pays-Bas]]. La partie méridionale de ce nouvel État accède à l'indépendance en [[1830]] suite à la [[Révolution belge]]. L'histoire récente du pays a été marquée par une [[industrialisation]] précoce, par la [[colonisation]] du [[République démocratique du Congo|Congo]], par les deux [[guerre mondiale|guerres mondiales]] et par l'émergence de [[Problèmes communautaires en Belgique|conflits politiques entre les deux principales communautés linguistiques du pays]], les [[Communauté flamande|Flamands]], d'expression [[néerlandais]]e, et les [[Communauté française de Belgique|francophones]].

La Belgique est une [[monarchie constitutionnelle]] dont le roi actuel est [[Albert II de Belgique|Albert II]], sixième roi des Belges, depuis 1993. C'est un [[État fédéral]] depuis [[1994]]. Il existe six [[État fédéré|entités fédérées]] : trois [[Régions de Belgique|régions]] ([[Région de Bruxelles-Capitale|bruxelloise]], [[Région flamande|flamande]] et [[Région wallonne|wallonne]]) et trois [[Communautés de Belgique|communautés]] ([[Communauté flamande|flamande]], [[Communauté française de Belgique|française]] et [[Communauté germanophone de Belgique|germanophone]]). La population belge est répartie comme suit : 1,0 million d'habitants vit en région bruxelloise (9,74 %), 6,1 millions en région flamande (57,80 %) et 3,4 millions en région wallonne (32,46 %).

La Belgique a trois langues officielles : l'[[allemand]], le [[français]] et le [[néerlandais]]. C'est un pays de tradition [[catholicisme romain|catholique romaine]], mais qui connaît une certaine [[Déchristianisation (société)|déchristianisation]]<ref>En [[2008]], 43 % des Belges francophones se disent catholiques et 17 % se disent [[athéisme|athées]]. Source : ''Le Baromètre du religieux 2008'', Sonecom, http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=407536.</ref>.

== Géographie physique ==
{{article détaillé|Géographie de la Belgique}}
=== Situation ===
Le Royaume de Belgique se situe dans l'[[Hémisphère Nord]] et à l'est du [[méridien de Greenwich]] (latitude nord et longitude est). Il s'étend en latitude sur 2 degrés, de [[Meerle]] au nord ({{unité|51|°}}30') à [[Torgny]] au sud ({{unité|49|°}}30'), et compte moins de 4 degrés en longitude, de [[La Panne]] comme point le plus à l'ouest ({{unité|2|°}}33') à Manderfeld à l'est ({{unité|6|°}}24'). Son centre géographique se situe à [[Nil-Saint-Vincent-Saint-Martin|Nil-Saint-Vincent]], dans le [[Province du Brabant wallon|Brabant wallon]], à {{unité|50|°}}38' de latitude nord et {{unité|04|°}}40' de longitude est. Il s’étire sur une distance maximale de 318 kilomètres entre [[La Panne]] et [[Arlon]].

La Belgique partage ses frontières avec la [[France]] ({{unité|645.6|km}}), les [[Pays-Bas]] ({{unité|459.6|km}})<ref>Il n'a pas été tenu compte des entités de [[Baerle-Duc]].</ref>, l'[[Allemagne]] ({{unité|153.4|km}})<ref>Le tracé de la [[Vennbahn]] a été exclu du calcul.</ref> et le [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]] ({{unité|150.4|km}}) et possède {{unité|73.1|km}} de frontières maritimes<ref>Pour la limite côtière, le tracé de la digue a servi de référence, en passant par la ligne des constructions du port maritime de Zeebruges.</ref>. La superficie du pays est de {{formatnum:30528}} km² ; et de {{formatnum:33990}} km² en ajoutant les eaux territoriales<ref>[http://www.statbel.fgov.be/figures/d110_fr.asp Géographie physique - généralités] sur le site de l'Institut géographique national.</ref>.

=== Relief et climat ===
[[Fichier:1031360 Botrange Turm.jpg|thumb|Le [[signal de Botrange]], point culminant de la Belgique à {{unité|694|m}}]]
Son relief est peu élevé : il s'étage graduellement de la côte vers le sud-est du pays, pour culminer à {{Unité|694|m}} au [[signal de Botrange]].
Trois zones géographiques peuvent être distinguées : la basse Belgique (moins de {{unité|100|m}} d'altitude), la moyenne Belgique (de 100 à {{unité|200|m}}) et la haute Belgique (de 200 à plus de {{unité|500|m}}).<!-- http://users.skynet.be/ch-web/avifaune/avifaune1.htm --> La basse Belgique commence après le littoral, une bande de plages de sable et de dunes, par des [[polder]]s pour s'enfoncer à l'intérieur des terres avec la plaine flamande et la [[Campine]]. La moyenne Belgique s’élève progressivement vers les vallées de la [[Sambre]] et de la [[Meuse (fleuve)|Meuse]], c'est une zone qui se compose de bas [[Plateau (géographie)|plateaux]] [[limon (roche)|limoneux]]<!-- http://www.arts.kuleuven.be/WEA/Farmers/index.htm --> fertiles avec à l'ouest le plateau hennuyer-brabançon et à l'est la [[Hesbaye]]. Au sud du [[sillon Sambre-et-Meuse]] commence la haute Belgique, la région la moins peuplée et la plus boisée du pays, avec le plateau du [[Condroz]] et les vallées de la Meuse et de l'[[Ourthe (rivière)|Ourthe]]. Il y a aussi le [[pays de Herve]] qui s'étend à l'est entre la Meuse et la [[Vesdre]], puis la région de la [[Fagne (région naturelle)|Fagne]]-[[Famenne]] au sud du Condroz, et ensuite encore plus au sud l'[[Ardenne]] et à l'est les [[Hautes Fagnes]] qui culminent à {{unité|694|m}} au [[signal de Botrange]]. Il y a également la [[Gaume]], ou Lorraine belge, qui jouit d'un climat plus clément, surtout au flanc de la troisième [[cuesta]] où l'on cultive même la vigne.
Le climat est océanique tempéré avec des précipitations régulières, 200 jours de pluie par an en moyenne<ref>http://www.meteo.be/meteo/view/fr/360361-Parametres.html#ppt_757427</ref>, et fréquentes sur toute l'année (''Cfb'' dans la [[classification de Köppen]]). Les vents dominants soufflent du secteur sud-ouest.

=== Hydrographie ===
À cause de sa [[densité de population]] élevée, la Belgique fait face à de sérieux problèmes environnementaux. Un rapport de 2003 suggère que la qualité des eaux de surface de Belgique est la pire des 122 pays étudiés<ref>{{en}} {{lien web|titre=Sewage-laden Belgian water worst in world
|auteur=Fred Pearce|éditeur=[[New Scientist]]|année=2003|url=http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn3458|consulté le=3 juin 2008}}</ref>. Dans l'étude de 2008 sur l'[[indice de performance écologique]], la Belgique a obtenu un score total de 78,4% et est classée antépénultième des pays de l'Union européenne, bien qu'elle soit 57{{e}} sur 149 pays<ref>{{en}} [http://www.yale.edu/epi/files/2008EPI_Rankings_1page.pdf Indice de Performance Écologique - Score et classement] - Centre de Yale pour la politique et la législation environnementales et le Columbia University Center for International Earth Science Information Network</ref>.

== Géographie humaine ==
=== Langues ===
Le pays, rencontre des cultures germanique et romane, comprend différentes communautés linguistiques et culturelles. Les trois langues officielles sont le [[néerlandais]], le [[français]] et l’[[allemand]]. Elles sont placées sur un pied d’égalité au niveau fédéral. Parmi les différentes régions, seule la [[Région de Bruxelles-Capitale]] (habitée par près de 10% de la population) est officiellement bilingue (français et néerlandais). La [[Région flamande]] (habitée par près de 58% de la population), située au nord-est, est officiellement unilingue néerlandophone. La [[Région wallonne]] (habitée par plus de 32% de la population), située au sud-est, est officiellement unilingue francophone, à l'exception de la région de la [[Communauté germanophone de Belgique]], laquelle comprend {{formatnum:75000}} personnes, soit moins d'un pour cent de la population belge. Des minorités linguistiques sont présentes dans les régions unilingues, leurs importances respectives ne peuvent être qu'estimées, les recensements linguistiques étant interdits par la loi en Belgique. Les néerlandophones représenteraient 57 % à 60 % de la population belge, et les francophones 40 % à 43 %<ref>La population belge s'établit au 1/1/2007 à {{formatnum:10584534}} habitants. Elle se décompose de la façon suivante (Source : [[Démographie de la Belgique]]) :
* Région flamande : {{formatnum:6117440}} habitants ;
* Région wallonne : {{formatnum:3435879}} habitants ;
* Région de Bruxelles-Capitale : {{formatnum:1031215}} habitants.

Le nombre de francophones peut être objectivement estimé comme suit :
* la population de la région wallonne (moins la communauté germanophone estimée à 75000 habitants), soit {{formatnum:3360879}} personnes,
* la population francophone de la région de Bruxelles-Capitale (estimée entre 80 % et 90 %, source : [[Région de Bruxelles-Capitale]]), soit entre {{formatnum:824972}} et {{formatnum:928093}} personnes,
* la minorité francophone de la région flamande, estimée entre {{formatnum:100000}} et {{formatnum:150000}} personnes (Source : [http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=90&art_id=368438&folder_id=394 Dossier de La Libre sur BHV])

Soit une estimation basse de {{formatnum:4285851}} personnes (soit 40,5% de la population belge) et une estimation haute de {{formatnum:4438972}} personnes (soit 42,5%).

Dès lors, il semble raisonnable et prudent d'estimer que les francophones représenteraient entre 40 % et 43 % de la population belge. En complément, les néerlandophones représenteraient 57 % à 60 %.</ref>. À côté des langues officielles, sont parlées des langues régionales endogènes ou des dialectes. Il s’agit du [[brabançon (langue)|brabançon]], du [[champenois]], du [[flamand occidental]], [[flamand oriental]], du [[francique ripuaire]], du [[limbourgeois]], du [[lorrain]], du [[luxembourgeois]], du [[picard]] et du [[wallon]]. La diversité linguistique provoque souvent des conflits politiques, liés à d’autres enjeux (la position arithmétiquement minoritaire des francophones, celle, plus socioculturelle de la langue néerlandaise au départ, la [[francisation de Bruxelles]], la politique étrangère de l’entre-deux-guerres, les problèmes économiques wallons, surtout à partir des [[années 1960]]{{etc.}}), qui ont engendré un système de gouvernance complexe.

=== Démographie ===
{{Article_détaillé|Démographie de la Belgique}}
La population belge est répartie sur l'intégralité du territoire, avec une forte densité et de grandes disparités.

'''[[Population mondiale|Population]] :''' {{formatnum:10584535}} habitants ([[2007]]). 0-14 ans : 16,5 % ; 15-64 ans : 66,1 % ; + 65 ans : 17,4 %<br />
'''[[Liste des pays par densité de population|Densité]] :''' 342 hab./km²<br />La densité de population est la troisième plus importante de l'Union européenne, après celle de [[Malte]] et des [[Pays-Bas]] et avant le [[Royaume-Uni]] et l'[[Allemagne]].<br />
'''Espérance de vie des hommes :''' 76 ans (en [[2007]])<br />
'''Espérance de vie des femmes :''' 82 ans (en [[2007]])<br />
'''Taux de croissance de la population :''' 0,12 % (en [[2007]])<br />
'''[[Liste du taux de natalité par pays|Taux de natalité]] :''' {{unité|10.29|‰}} (en [[2007]])<br />
'''[[Taux de mortalité]] :''' {{unité|10.32|‰}} (en [[2007]])<br />
'''Taux de mortalité infantile :''' {{unité|4.6|‰}} (en [[2007]])<br />
'''[[Taux de fécondité]] :''' enfants/femme (en [[2007]])<br />
'''Taux de migration :''' {{unité|1.22|‰}} (en [[2007]]) <br />
'''Taille moyenne des hommes :''' {{unité|1.76|m}}

=== Religion ===
{{article détaillé|Religion en Belgique}}
La liberté de religion est inscrite dans la [[Constitution belge|Constitution]]. La plus répandue est la religion [[Église catholique romaine|catholique]], d’autres, telles que l’[[islam]], le [[protestantisme]], le [[judaïsme]] et [[christianisme orthodoxe]] sont pratiquées en Belgique.

La Belgique subventionne les églises et les organisations philosophiques non confessionnelles reconnues sur son territoire. Cette particularité est inscrite dans l'article 181 de la [[Constitution belge]] :
{{Début_citation}}Les traitements et pensions des ministres des cultes sont à charge de l'État ; les sommes nécessaires pour y faire face sont annuellement portées au budget. (…)<ref>[http://www.senate.be/doc/const_fr.html#art181 LA CONSTITUTION BELGE]</ref>
{{Fin_citation}}

À ce titre, l'État belge a dépensé en [[2003]]<ref>[http://www.lachambre.be/kvvcr/showpage.cfm?section=qrva&language=fr&cfm=qrvaXml.cfm?legislat=51&dossierID=51-B020-2-0132-2003200410585.xml La chambre - 1]</ref> :
* culte catholique romain : 458,62 millions d'euros
* laïcité organisée : 75,36 millions d'euros
* culte islamique : 20,33 millions d'euros
* culte protestant évangélique : 18,80 millions d'euros
* culte israélite : 3,21 millions d'euros
* culte orthodoxe : 2,36 millions d'euros
* culte anglican : 0,46 million d'euros

Un 7{{e}} culte pourrait être reconnu : le [[bouddhisme]]. Celui-ci est fort de {{formatnum:30000}} à {{formatnum:50000}} adeptes.

== Histoire ==
{{article détaillé|Histoire de la Belgique}}
Habitée dès le Mésolithique (stations dans la vallée de la [[Meuse (fleuve)|Meuse]]), la Belgique connaît une occupation ininterrompue pendant la préhistoire (nombreux sites néolithiques) puis la protohistoire (nombreux sites de l'âge du Bronze et de l'âge du Fer. Conquis autour de 50 avant notre ère, le territoire est englobé dans la Gaule belgique, dont il tirera son nom en 1830. Pendant le Moyen-âge, le territoire est partagé entre l'influence latine (France, Espagne) et germanique (Pays-Bas, Empire germanique). De la fin du [[Moyen Âge]] jusqu'à la révolution politico-religieuse du {{XVIIe siècle}}, ce territoire est un centre commercial et culturel prospère mais ne forme pas encore le pays actuel. La quasi-totalité de son territoire (à l'exception de la [[Principauté de Liège]]) faisait partie des [[Dix-sept Provinces]] réunies par les [[Liste des ducs de Bourgogne|ducs de Bourgogne]] au {{XVe siècle}}. Après l'avènement du protestantisme sous la domination espagnole, les Dix-sept Provinces sont scindées et le nord – les futurs Pays-Bas – devient indépendant. La partie méridionale, catholique, passe aux mains de diverses puissances [[Europe|européennes]] ([[Espagne]], [[Autriche]], [[France]]) et est réunie en [[1815]] avec les anciennes [[Provinces-Unies]] pour former le [[Royaume des Pays-Bas (1815-1830)|Royaume des Pays-Bas]]. La partie méridionale de ce nouvel État accède à l'indépendance en [[1830]] suite à la [[Révolution belge]]. L'histoire récente du pays a été marquée par une [[industrialisation]] précoce, par la [[colonisation]] du [[République démocratique du Congo|Congo]], par les deux [[guerre mondiale|guerres mondiales]] et par l'émergence de [[Problèmes communautaires en Belgique|conflits politiques entre les deux principales communautés linguistiques du pays]], les [[Communauté flamande|Flamands]], d'expression [[néerlandais]]e, et les [[Communauté française de Belgique|francophones]].
=== Préhistoire ===
[[Fichier:Engis skul01.jpg|thumb|right|250px|Un des crânes découverts par [[Philippe-Charles Schmerling]] en 1830 à [[Engis]] - Collection du [[Grand Curtius]]]]
Il s'en fallut de peu pour que l'[[Homme de Néandertal]], découvert en 1856, ne porte le nom de la localité belge de [[Spy]]. C'est là qu'en [[1886]] les restes de deux squelettes humains furent identifiés comme étant contemporains de ceux de Neandertal: l'[[Homme de Spy]]. Dès [[1830]], des restes humains sont retrouvés à [[Engis]], mais ils ne furent pas directement reconnus comme appartenant à un homme fossile. Au cours du [[XXe siècle]], de nombreuses stations paléolithiques et mésolithiques ont été découvertes dans la vallée de la [[Meuse (fleuve)|Meuse]], principalement dans des abris sous roches et des cavernes naturelles ([[Hastière]], [[Han-sur-Lesse]], [[Sclayn]]) mais aussi en terrain découvert ([[Namur]])
Au Néolithique (vers -4000 en Belgique), la population humaine gagne les plateaux d'Ardenne, du Condroz, ainsi que les plaines de Flandre et de Hesbaye : d'innombrables sites d'occupation ont été étudiés.

=== Protohistoire ===
Outre de nombreux éperons barrés dans la vallée de la Semois, plusieurs centaines de tombelles de l'âge des métaux ont été identifiées à travers tout le pays. Le territoire se trouvait en effet dans la zone d'influence de la civilisation celte de [[Champagne]].
=== Antiquité ===
La conquête romaine intervient en Gaule autour de 50 avant notre ère. La plus vieille utilisation des termes ''Belgae'' et ''Belgica'' qui nous est parvenue est dans la ''[[Commentaires sur la Guerre des Gaules|Guerre des Gaules]]'' de Jules César. Il divise la Gaule qu'il a conquise en trois parties : les [[Peuples gaulois|Gaulois]] proprement dits, les [[Aquitains]] et les [[Belgae|Belges]]. Ces derniers sont séparés des Gaulois par la [[Seine]] et la [[Marne (rivière)|Marne]]. Sous [[Auguste]], la Gaule est divisée par [[Marcus Vipsanius Agrippa|Marcus Agrippa]] en trois provinces et l'une d'entre elles porte le nom de ''Belgica''. Cette dernière sera réorganisée sous [[Domitien]] qui la divise en trois nouvelles provinces, une ''Gallia Belgica'' et deux ''Germania''. La ''Gallia Belgica'' sera encore par la suite divisée en deux : la ''Belgica Prima'' et la ''Belgica Secunda''. {{refnec|La Belgique actuelle n'a que peu à voir avec ces provinces romaines, la majeure partie de son territoire se situe en ''Germanià Inferior'' (plus tard appelée ''Germania Secunda'') et en ''Belgica Secunda''}}.

=== Moyen Âge ===
Une immigration graduelle de tribus germaniques [[Francs|franques]] durant le {{Ve siècle}} profite de la lente désagrégation du pouvoir romain en Gaule ; le territoire passe aux mains des [[Mérovingiens]], unifiés sous l'autorité de [[Clovis]], à [[Tournai]], en 510. Ses successeurs se partageront un territoire à cheval sur la France et la Belgique actuelles.
Renversés en 751 à la faveur d'un coup d'État, les derniers rois mérovingiens cèdent le pouvoir aux [[Empire carolingien|Carolingiens]]. Après une période de stabilité sous Charlemagne, l'empire est une nouvelle fois morcelé, au IXe siècle. Le territoire de l'actuelle Belgique passe aux mains de Lothaire, avant d'être partagé entre le royaume de France et l'empire germanique. A la fin du Moyen Âge, par le jeu des alliances et des mariages, l'essentiel du territoire de la Belgique, passé aux mains des Bourguignons, entre dans la maison des Habsbourg.

=== Temps Modernes ===
L'empereur [[Charles Quint]] complète dans les années 1540 l'union des [[Dix-sept Provinces]], dont il établit l'unité par la [[Pragmatique Sanction (1549)|Pragmatique Sanction]] de [[1549]], et contrôle officieusement la [[Principauté de Liège]]<ref>{{Ouvrage|titre=Histoire de la Belgique: de l'Antiquité à nos jours|éditeur=Éd. Complexe|auteur=Marie-Thérèse Bitsch|année=2004|lieu=Bruxelles|pages=299|isbn=2804800237|passage=59}}</ref>. Cette unité sera brève, dès lors que les guerres de religion et les appétits politiques la feront voler en éclats.
La guerre de Quatre-Vingts Ans, de 1568 à 1648, divise le territoire en deux : une république fédérale au nord, les [[Provinces Unies]] (''Belgica Foederata''), et, au sud, les [[Pays-Bas du Sud|Pays-Bas méridionaux]] (''Belgica Regia'') toujours dirigés par la couronne des [[Maison de Habsbourg en Espagne|Habsbourgs espagnols]] puis autrichiens. Cette partie comprend à peu près tout le territoire de la Belgique moderne, à l'exception de la [[Principauté de Liège]]. Jusqu'à son indépendance, ce territoire est convoité par les nombreux souverains et gouvernements français et est le théâtre de beaucoup de batailles des guerres franco-espagnoles et franco-autrichiennes durant les {{XVIIe s}} et {{XVIIIe siècle}}s, ce qui lui vaut de porter le surnom de « champ de bataille de l'Europe » — une réputation qui sera renforcée par les deux Guerres mondiales. En 1789-1790, la région acquiert une première fois son indépendance, suite à la [[Révolution brabançonne]], sous la forme des [[États-Belgiques-Unis]] mais ceux-ci ne perdurent pas à cause des luttes intestines entre Statistes et Vonckistes et à cause de l'absence de reconnaissance et d'appui de la part des nations étrangères<ref>{{Ouvrage|titre=Histoire des nations belges|titre vo=Garant uitgevers|éditeur=Labor|auteur=Lode Wils|trad=Chantal Kesteloot|année=2005|lieu=Bruxelles|passage=119-120}}</ref>. Après les campagnes militaires de 1794 dans les [[guerres de la Révolution française]], les [[Pays-Bas belgiques]] — y compris les territoires qui n'ont jamais été sous la domination personnelle des Habsbourgs, comme la Principauté de Liège — sont annexés par la [[Première République française]], mettant fin au règne hispano-autrichien sur la région. Les Pays-Bas belgiques sont réunifiés par le [[Royaume-Uni des Pays-Bas]] à la dissolution du [[Premier Empire|Premier Empire français]] en [[1815]].

La réunification ne tient pas. Sous le pouvoir jugé trop « napoléonien » de [[Guillaume Ier des Pays-Bas|Guillaume I{{er}}]], la restriction des libertés politique et religieuse, la sous-représentation politique et l'« exploitation fiscale » des provinces méridionales font naître une opposition catholique à laquelle s'allient les libéraux du sud du pays. Cet [[Unionisme (Belgique)|unionisme]] devient « spécifiquement belge et énonce des griefs spécifiquement belges »<ref>Lode Wils, ''ibid.'', p. 146.</ref>. Le régime périclite alors dans le sud et la scission est effective, le roi ne pouvant se maintenir en Belgique que par l'usage de la force<ref>C'est ce que constate en février 1830 l'internonce [[Francesco Capaccini]] après un an et demi de tentatives de réconciliation entre les catholiques belges et le roi. Lode Wils, ''ibid.'', p. 147.</ref>.

=== Période contemporaine ===
==== Indépendance ====
{{article détaillé|Révolution belge}}
La [[Révolution belge|révolution belge de 1830]] conduit à une seconde indépendance et l'établissement d'un État neutre sous l'autorité d'un [[Gouvernement provisoire de Belgique|gouvernement provisoire]] et d'un [[Congrès national (Belgique)|congrès national]]. Avec l'installation de [[Léopold Ier de Belgique|Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha]] comme premier [[roi des Belges]], la Belgique devient une [[monarchie constitutionnelle]] et une [[démocratie parlementaire]]. L'unionisme entre catholiques et libéraux, scellé en 1827-1828, est consacré par un compromis en 1830 : la construction d'un État libéral où il n'y a pas de politique anticléricale et où le catholicisme est reconnu comme religion de la majorité, le tout basé sur une constitution intouchable à leurs yeux, qui garantit un nombre élevé de libertés comparé aux autres lois fondamentales de l'époque<ref>{{Ouvrage|titre=Nouvelle Histoire de Belgique|volume=1|titre volume=1830-1905|éditeur=Complexe|auteurs=Els Witte, Éliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin, Gita Deneckere|année=2000|lieu=Bruxelles|pages=640|isbn=2804800660|chap=La Belgique unitaire de 1830 à 1847|passage=106}}</ref>. Cet unionisme se transforme après l'indépendance en « une coalition électorale et gouvernementale permanente, constituée de membres modérés des deux partis qui n'ont pas oublié les leçons de la Révolution brabançonne »<ref>Lode Wils, ''ibid.'', p. 158-159.</ref>. Le pays est alors dirigé par une [[oligarchie]] élue au [[suffrage censitaire]] et [[suffrage capacitaire|capacitaire]] à représentation majoritaire<ref>{{Ouvrage|titre=Crises politiques et démocratie en Belgique|éditeur=L'Harmattan|auteur=Nathalie Schiffino|lieu=|année=2003|pages=302|isbn= 2747547558|passage=39}}</ref>, dont la seule langue est ''de facto'' le français<ref>Els Witte, Éliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin, Gita Deneckere, ''ibid.'', « La construction de la Belgique 1828-1847 », p. 166-167</ref>. L'unionisme persistera tant que la peur d'une annexion néerlandaise ou française sera forte. Les libéraux créent ensuite leur parti et il s'ensuivra une période avec un système bipolaire entre tendances libérales et catholiques. L'apparition d'un [[parti catholique (Belgique)|parti catholique]] organisé en [[1869]] voit les [[Conservatisme|conservateurs]] en [[1884]] s'installer au pouvoir pendant 30 ans, et les socialistes créent le [[Parti ouvrier belge|parti ouvrier]] en [[1885]]. Le pays connaît le [[vote plural]] à représentation proportionnelle le {{date|18|avril|1893}} et — plus tardivement et par étapes — le [[suffrage universel]] ainsi que les premières avancées en matière de droits linguistiques comme la [[loi Coremans-De Vriendt]] en [[1898]]. Il faut toutefois attendre le {{date|10|avril|1967}} pour voir une version complète en néerlandais de la Constitution officiellement reconnue<ref>{{Ouvrage|titre=Quelle révision constitutionnelle?|auteur=[[Francis Delpérée]] & François Jongen|éditeur=Bruylant|lieu=Bruxelles|année=1987|pages=219|isbn=2870773242|passage=217}}</ref> et [[1991]] pour la version en allemand<ref>{{nl}} {{Ouvrage|titre=De grondwet toegelicht, gewikt en gewogen|éditeur=Intersentia|auteur=Karel Rimanque|année=2005|lieu=Anvers-Oxford|pages=434|isbn=9050952208|passage=411}}</ref>.

Grâce à une [[industrialisation]] précoce dès les débuts de la [[Révolution industrielle]] au {{XVIIIe siècle}}, favorisée par des territoires densément peuplés et par un [[blocus continental]] sous [[Napoléon Ier]], la Belgique connaît une forte expansion économique et devient une puissance industrielle importante<ref>{{Ouvrage|titre=Histoire de la Belgique: de l'Antiquité à nos jours|auteur=Marie-Thérèse Bitsch|éditeur=Complexe|lieu=Bruxelles|année=2004|pages=299|isbn=2804800237|passage=87}}</ref>. Par l'interventionnisme de l'État, le pays se dote rapidement du premier réseau ferroviaire du continent européen, qui restera le plus dense<ref>Marie-Thérèse Bitsch, ''ibid.'', p. 90.</ref>. Il est le berceau d'avancées technologiques dans de nombreux domaines comme par exemple la chimie avec la découverte d'un procédé de fabrication industrielle de la [[Hydroxyde de sodium|soude]] par [[Ernest Solvay]]. Par l'initiative de son deuxième roi, [[Léopold II de Belgique|Léopold II]], qui a acquis l'[[État indépendant du Congo]] comme possession privée après la [[Conférence de Berlin]] en [[1884]]-[[1885]], la Belgique devient un [[Empire colonial belge|empire colonial]] en [[1908]] après que le roi a légué la souveraineté de son domaine à l'État belge. La reprise par l'État du Congo s'impose fin [[1905]] après le rapport d'une commission d'enquête déplorant l'exploitation des indigènes et les abus qu'ils subissent, particulièrement pour la récolte du caoutchouc naturel<ref>Marie-Thérèse Bitsch, ''ibid.'', p. 100.</ref>..

==== Première Guerre mondiale ====
En [[1914]], la [[Première Guerre mondiale]] éclate. L'[[Empire allemand]] ignore la neutralité de la Belgique et l'envahit en appliquant le [[Plan Schlieffen]] pour prendre à revers les armées françaises. La majeure partie du pays, sauf la zone derrière l'Yser où se retranche l'armée belge et le roi [[Albert Ier de Belgique|Albert I{{er}}]], est alors occupée et le gouvernement se réfugie à [[Sainte-Adresse]]. L'occupation allemande met en place une [[Flamenpolitik]] destinée à diviser la Belgique en deux [[état satellite|états satellites]] : la Flandre et la Wallonie. Après la guerre, le [[traité de Versailles]] donne la circonscription prussienne d'[[Eupen]]-[[Malmedy]] à la Belgique, rattachement sanctionné par un plébiscite controversé. Historiquement, le territoire d'Eupen avait appartenu jusqu'en 1815 au duché du Brabant (les Pays d'Outre-Meuse et le duché de Limbourg), [[Sankt-Vith]] faisait partie du duché de Luxembourg et Malmedy de la principauté abbatiale indépendante de Stavelot-Malmedy. Le vote n'est pas à [[Vote à bulletin secret|bulletin secret]], ce qui fait craindre aux électeurs des représailles : seuls 271 sur {{formatnum:33726}} électeurs déclarent leur attachement à la Prusse<ref>{{de}} Johannes Kramer, ''Bilinguisme dans le Bénélux'', « Zweisprachigkeit in den Benelux-ländern », Éd. Helmut Buske Verlag, Hambourg, 1984, 231 p., {{ISBN|3871185973}}, p. 144.</ref>. La libération est également l'occasion pour le roi d'instaurer le suffrage universel masculin, grâce à une « petite entorse » au droit constitutionnel belge<ref>Marie-Thérèse Hirsch, ''ibid.'', p. 152.</ref>.

==== Entre-deux-guerres ====
Durant l'[[entre-deux-guerres]], l'histoire de la Belgique est similaire au reste de l'Europe occidentale : une reconstruction énergique durant les [[années folles]], une crise économique entre [[1931]] et [[1935]], l'émergence de partis [[Fascisme|fascistes]] avec la flambée [[rexisme|rexiste]] de 1936-1937 autour de [[Léon Degrelle]] et le [[VNV]] flamand de [[Staf de Clercq]]. Les mouvements wallons et flamands connaissent aussi une radicalisation et un raffermissement après la période de patriotisme belge à la fin de la guerre. En 1934, le roi Albert I{{er}} décède inopinément et son fils [[Léopold III de Belgique|Léopold III]] lui succède. Tandis que l'instabilité ministérielle et les divisions nationales s'aggravent, des solutions de type [[autoritaire]] sont avancées par les divers partisans d'un « ordre nouveau », qui ont l'oreille complaisante du roi. En 1936, la Belgique dénonce l'alliance de 1920 avec les Franco-britanniques et se replie dans une stricte [[neutralité]], refusant jusqu'au bout toute coopération avec les états-majors alliés, alors même que la menace hitlérienne s'affirme aux frontières.

==== Seconde Guerre mondiale ====
{{Article détaillé|Armée belge en 1940}}
En {{date||mai|1940}}, la Belgique est de nouveau envahie par l'Allemagne. L'armée belge ne résiste pas longtemps à la [[Blitzkrieg]] allemande, mais tandis que le gouvernement et le Parlement sont partisans de poursuivre la lutte hors des frontières aux côtés des Alliés, le roi estime la guerre finie pour le royaume et choisit la [[capitulation]] de l'armée au terme de la campagne des dix-huit jours (28 mai 1940). Resté en Belgique comme « prisonnier de guerre », il est déclaré « dans l'impossibilité de régner » par le gouvernement en exil d'Hubert Pierlot, réfugié à Londres et disposant du Congo belge. Le roi reste silencieux durant toute l'occupation et ne donne aucun signe d'appui à la résistance, au gouvernement de Londres et à la cause alliée.

Dans le même temps, des millions de Belges ont pris le chemin de l'exil vers la France, « craignant, comme le confirme l'historien [[Max Lagarrigue]], de subir les mêmes atrocités que durant la Grande Guerre »<ref>{{fr}} [[Max Lagarrigue]], 1940, la Belgique du repli. L’histoire d’une petite Belgique dans le Sud-Ouest de la France, Ed. du Hainaut, Charleroi, 2005.</ref>. Accueillis pour leur grande majorité dans le Midi de la France, ils rentrent pour la plupart en septembre - octobre 1940. « Les Allemands vont faciliter et encourager leur retour afin de remettre en marche le bassin sidérurgique belge qui participera à l'effort de guerre de l'occupant »<ref>[[Max Lagarrigue]]., 1940, la Belgique du repli. L’histoire d’une petite Belgique dans le Sud-Ouest de la France, Ed. du Hainaut, Charleroi, 2005.</ref>.

Les Belges vivent sous l'occupation jusqu'à la [[Libération (Histoire)|Libération]] par les [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|forces alliées]] en septembre [[1944]]. Les quatre années passées sous l'administration militaire allemande, dirigée par le général [[Alexander von Falkenhausen]], voient notamment la déportation sans retour de {{formatnum:25000}} [[Juifs]] du pays vers [[Auschwitz-Birkenau]], avec la collaboration parfois des autorités (la municipalité d'Anvers collabore aux rafles, mais celle de Bruxelles s'y refuse, tandis que le collège des secrétaires généraux de ministères reste passif ou se compromet). Aidé des [[collaboration en Belgique|collaborationnistes]], l'occupant traque les résistants qui sont arrêtés par milliers, souvent torturés et déportés en [[camps de concentration nazis|camps de concentration]] depuis le [[fort de Breendonk]]. Près de 300 [[otages]] sont également fusillés en représailles aux attentats d'une partie de la [[résistance]]. Livré à la faim, au pillage et au [[marché noir]], le pays voit aussi plusieurs centaines de milliers des siens envoyés travailler de force dans les usines de guerre nazies outre-Rhin. La sympathie de certains milieux flamands pour l'occupant, qui ne va pas hésiter à attiser la division des Flamands et des Wallons pour mieux régner, contribuera à nourrir de nouvelles rancœurs intercommunautaires après la libération. La collaboration économique a été forte dans l'ensemble du pays. Le fasciste Léon Degrelle n'a pas arrêté de souligner le « caractère germanique » de la Wallonie. Après la [[bataille des Ardennes]], fin décembre 1944, les derniers soldats allemands sont chassés de Belgique.

==== Après la Guerre ====
La Libération est mouvementée. Il n'y a pas comme en 1918 une exaltation nationale. La guerre a laissé des séquelles : la répression de l'incivisme et de la collaboration se fait dans un contexte souvent passionné. Un certain nombre de personnes sont condamnées judiciairement<ref>Sur plus de {{formatnum:400000}} dossiers, seuls {{formatnum:53000}} se concluent en condamnation. 0,64% de la population belge fut condamnée, soit 0,73% dans la population flamande, 0,52% dans la population wallonne et 0,56% de la population bruxelloise. {{Ouvrage|titre=Histoire politique de la Belgique|éditeur=CRISP|auteur=Xavier Mabille|année=1986|publi=1992, 1997, 2000|lieu=Bruxelles|pages=505|passage=308}}</ref> tandis que l'épuration civique se fait aussi de manière extra-judiciaire, notamment par des sanctions administratives<ref>Xavier Mabille, ''op. cit.''</ref>. Cette politique de répression donne lieu à des dérapages qui conduisent à la démission de plusieurs ministres de la Justice. Cela, plus une différence de climat sensible en Flandre fait émerger une nouvelle revendication dans le mouvement flamand : l'amnistie<ref>Xavier Mabille, ''ibid.'', p. 309.</ref>. En plus de la répression et des demandes d'amnistie, la [[question royale]] pèse lourdement sur la vie politique du pays : le roi [[Léopold III de Belgique|Léopold III]], transféré dans le Reich en {{date||juin|1944}}<ref>Xavier Mabille, ''ibid.'', p. 261.</ref>, ne peut rentrer au pays après sa libération en mai 1945, car son « testament politique » rédigé au printemps 1944, peu amène avec les Alliés et le gouvernement en exil et ignorant la résistance, a montré son décalage avec le gouvernement Pierlot, l'opinion et l'évolution générale.

===== Remise en question du régime =====
La question du retour du roi se cristallise autour d'un clivage politique et communautaire : les sociaux-chrétiens et la forte majorité des Flamands y sont favorables, les autres partis et la majorité des Wallons hostiles<ref>Xavier Mabille, ''ibid.'', p. 309.</ref>. Cette question royale conduira à l'abdication de Léopold III et à l'intronisation de son fils [[Baudouin de Belgique|Baudouin]] en juillet 1951.
Les partis politiques s'affrontent également dans une nouvelle [[guerre scolaire]] dans les années 1950 avec comme épilogue le [[Pacte scolaire]] de [[1958]], avec un rapport de force différent selon la région, présageant la prochaine importance du clivage linguistique et des problèmes communautaires<ref>Xavier Mabille, ''ibid.'', p. 312.</ref>{{,}}<ref>Lode Wils, ''ibid.'', p. 289.</ref>.

==== Colonies ====
L'aventure coloniale belge s'arrête en [[1960]] avec l'indépendance du [[République démocratique du Congo|Congo]] et [[1962]] avec celle du [[Burundi]] et du [[Rwanda]] dont la Belgique est, depuis l’issue de la Première Guerre mondiale, la puissance mandataire par la [[Société des Nations]]. Le [[génocide rwandais]] de [[1994]] suscitera d'âpres polémiques, avec la découverte des lourdes conséquences d'une politique coloniale belge qui avait monté délibérément les communautés [[hutu]] et [[tutsi]]e l'une contre l'autre et exacerbé artificiellement un clivage peu développé (ainsi en imposant la mention de l'ethnie sur les cartes d'identité).

==== Après 1960 ====
En 1960, la Belgique est également secouée par une crise politique. Pour faire face aux difficultés dues à la perte du Congo belge et les nouvelles conditions de compétition économique en Europe, la coalition socio-chrétienne et libérale élabore un programme de relance économique et d'austérité — la loi unique — qui entraîne durant l'hiver 1960-1961 la plus grande [[grève générale de l'hiver 1960-1961|grève générale]] que la Belgique ait connue. Celle-ci est initiée par la partie wallonne de la [[Fédération générale du travail de Belgique|FGTB]] et est bien plus suivie en Wallonie où elle s'accompagne de la menace de scinder le pays de la part des militants wallons<ref>Lode Wils, ''ibid.'', p. 296.</ref>. Ces événements marquent le début de la cristallisation du clivage linguistique qui entraîne de nouvelles législations linguistiques dont la fixation de la frontière linguistique, la [[Crise de Louvain|scission de l'université de Louvain]], et surtout marque la fin de l'État unitaire belge par la création des [[Communautés de Belgique|Communautés]] en [[1970]] et des [[Régions de Belgique|Régions]] en [[1980]] par une suite de révisions de la constitution<ref>Xavier Mabille, ''ibid.'', p. 327-347.</ref>. Les années 1980 sont marquées par le passage à un État fédéral qui est officiellement reconnu par la constitution de [[1993]].

==== Relations européennes ====
La Belgique est un des pays fondateurs de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]], avec le [[traité de Bruxelles]] en [[1958]] et le [[Traité de l'Atlantique Nord]] le {{date|4|avril|1949}}, et de l'[[Union européenne]] avec la création du [[Benelux]] le {{date|5|septembre|1944}}, la signature de la [[Communauté européenne du charbon et de l'acier]] le {{date|18|avril|1951}} et du [[Traité instituant la Communauté européenne|Traité de Rome]] le {{date|25|mars|1957}}.

=== Étymologie ===

La première mention de la ''Belgica'' nous est parvenue dans la ''[[Commentaires sur la Guerre des Gaules|Guerre des Gaules]]'', relatant la conquête du territoire par Jules César. Ces termes disparaissent presque totalement après les [[grandes invasions]], en ne subsistant que sous la plume de quelques ecclésiastiques. Ils ne réapparaissent qu'à la seconde moitié du {{IXe siècle}} après la scission de l'empire de [[Charlemagne]] avec la création de la [[Lotharingie]]. Les clercs de l'époque utilisent le terme ''Belgica'' pour désigner le royaume de [[Lothaire II de Lotharingie|Lothaire II]] situé entre la ''Gallia'' de [[Charles II le Chauve|Charles le Chauve]] et la ''Germania'' de [[Louis II de Germanie|Louis le Germanique]]. Les dénominations ''Belgae'', ''Belgica'', ''Gallia Belgica'' disparaissent de nouveau au {{XIIe siècle}} après la disparition de la Lotharingie<ref>« Ses habitants sont appelés ''Belgae''. Aux yeux des clercs se piquant de purisme antique, le mot ''Lotharingia'' n'est qu'un monstrueux barbarisme. ''Belgica'' est beaucoup plus noble : ce nom a une véritable sonorité antique. Après le morcellement de la Lotharingie, à la fin du {{s-|XII|e}}, l'emploi des termes ''Belgae'', ''Belgica'', ''Gallia Belgica'' dans leur acception « lotharingienne » disparaît complètement du vocabulaire politique » Sébastien Dubois, ''L'invention de la Belgique - Genèse d'un État-Nation'', Éd. Racines, Bruxelles, 2005, p. 64.</ref>.

Aux {{sp|XV|e|et|XVI|e}}s, les différents territoires se retrouvent peu à peu sous la même autorité. Le terme ''Belgica'' réapparaît avec les humanistes de la Renaissance mais son utilisation reste limitée dans les cercles intellectuels mais répond à un besoin car on cherche des dénominateurs communs pour ces principautés. Un autre terme apparaît : ''Belgium'', ''Belgia''. À cette époque, la Belgique, les [[Pays-Bas]], le [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]] et le Nord de la France actuels étaient connus comme les ''[[Pays-Bas belgiques|Pays-Bas]]'' ou les ''Provinces belgiques'', qui couvraient plus ou moins le territoire des Dix-sept Provinces, sans la [[principauté de Liège]] qui a toujours été une enclave.

Aux {{sp|XVII|e|et|XVIII|e}}s, le mot ''Belgique'' redevient un terme administratif et également le nom d'une allégorie représentant la ''nymphe des Pays-Bas''. Sa portée sémantique se réduit cependant avec la division des Dix-sept provinces après la [[guerre de Quatre-Vingts Ans]] : il est de plus en plus utilisé pour ne parler que des provinces méridionales et ses habitants mais reste un synonyme de ''néerlandais'' y compris en néerlandais. Les [[États-Belgiques-Unis]] se dit ''Verenigde Nederlandse Staten'' ou ''Verenigde Belgische Staten'' en néerlandais. Lors de l'annexion par la France<ref>[[Xavier Mabille]], ''Histoire Politique de la Belgique, facteurs et acteurs de changement'', Éditions du [[CRISP]], Bruxelles, 2000, p. 47-48, {{ISBN|978-2870750728}}.</ref>, ainsi que la réunion de la Principauté de Liège à la République Française<ref>[[Jacques Liénard]], ''A propos du vote de la réunion à la France émis au Pays de Liège en janvier/février 1973'', in [[Wallonie-France]] n°77, [[Liège]], [[2008]], p.17, N° dépot 0088398</ref>, le terme ''belge'' devient courant pour désigner les habitants des régions de l'actuel Royaume de Belgique. En 1830, le mot ''Belgique'' devient un substantif et le mot ''belge'' devient un qualificatif.

== Politique ==

{{article détaillé|Politique de la Belgique}}

La Belgique est une [[monarchie constitutionnelle]] et [[Régime parlementaire|parlementaire]] dont le roi actuel est [[Albert II de Belgique|Albert II]], sixième roi des Belges. C'est un [[État fédéral]] depuis [[1994]] composé de six [[État fédéré|entités fédérées]] : trois [[Régions de Belgique|régions]] ([[Région de Bruxelles-Capitale|bruxelloise]], [[Région flamande|flamande]] et [[Région wallonne|wallonne]]) et trois [[Communautés de Belgique|communautés]] ([[Communauté flamande|flamande]], [[Communauté française de Belgique|française]] et [[Communauté germanophone de Belgique|germanophone]]). La population belge est répartie comme suit : 1,0 million d'habitants vivent en région bruxelloise (9,74 %), 6,1 millions en région flamande (57,80 %) et 3,4 millions en région wallonne (32,46 %).

La Belgique a trois langues officielles : l'[[allemand]], le [[français]] et le [[néerlandais]]. C'est un pays de tradition [[catholicisme romain|catholique romaine]], mais qui connaît une certaine [[Déchristianisation (société)|déchristianisation]]<ref>En [[2008]], 43 % des Belges francophones se disent catholiques et 17 % se disent [[athéisme|athées]]. Source : ''Le Baromètre du religieux 2008'', Sonecom, http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=407536.</ref>.

=== Organisation politique ===
L'organisation politique de la Belgique est réglée principalement par la [[Constitution de la Belgique|Constitution belge]] et par des [[Loi spéciale|lois à majorité spéciales]] prise en exécution de celle-ci.
==== Gouvernement fédéral ====
* Au niveau fédéral, le [[pouvoir législatif]] se compose de la Chambre des Représentants (150 membres) et du Sénat (71 sièges), élus tous les quatre ans. Le pouvoir législatif fédéral rédige les lois et contrôle le pouvoir exécutif. Il est exercé par le Parlement et par le roi.
* Le [[pouvoir exécutif]] est composé du roi, des ministres et des secrétaires d'État (le Premier ministre étant un ''primus inter pares''). Le pouvoir exécutif dirige le pays en ce qui concerne les matières nationales (armées, affaires intérieures et étrangères, finances, etc.). Il fait en sorte que les lois soient appliquées de manière concrète et qu’elles soient respectées. Du {{date|25|novembre|2009}} au {{date|22|avril|2010}}, le Premier ministre belge fut [[Yves Leterme]] (démissionnaire), issu du parti CD&V.
* Le [[pouvoir judiciaire]] est, quant à lui exercé par les cours et les tribunaux. Il se prononce en matière de litiges. Il contrôle également la légalité des actes du pouvoir exécutif.

==== Commission commune de Bruxelles ====
Les domaines communautaires de Bruxelles, ville bilingue, sont gérés soit conjointement par les Francophones et les Néerlandophones, au sein de la CoCCom (Commission communautaire commune), soit séparément et en fonction de l'appartenance au groupe linguistique des citoyens concernés, au sein de la CoCoF (Commission communautaire francophone) ou de la CoCoN (Commission communautaire néerlandophone).

=== Les partis politiques ===

Tous les grands partis sont, depuis la fédéralisation du pays en 1970, les représentants de leur communauté linguistique. L'on compte donc des partis politiques flamands et des partis politiques francophones. Les différences sont marquées entre les deux grandes communautés du pays, mais chacune possède un parti libéral (l'Open-VLD pour la région flamande, le MR pour la région wallonne), un parti socialiste, (SP.a/PS), un parti chrétien démocrate (CD&V/cDH) et un parti vert (groen !/Écolo), aux côtés de formations "mineures".

==== Crise politique ====
Après les dernières élections fédérales du {{date|10|juin|2007}}, les [[Coalition orange-bleue|partis libéraux et sociaux-chrétiens]] tentèrent en vain de former un [[État fédéral|gouvernement fédéral]]. Cette grave crise de plusieurs mois, sur un fond de profond désaccord communautaire, constitua un fait sans précédent dans l’histoire politique du pays. Un accord obtenu plus de six mois après les élections, en décembre 2007, a mis un terme (provisoire) à cette crise par la mise en place d'un gouvernement « transitoire » dirigé par le premier ministre sortant [[Guy Verhofstadt]].
Le 20 mars 2008, après 9 mois de négociations, [[Yves Leterme]] devient premier ministre et le nouveau gouvernement est installé.
Cependant la démission du Premier ministre [[Yves Leterme]] le 15 juillet 2008 (bien que non acceptée par le Roi des belges Albert II) replonge le pays dans l'incertitude d'une crise politique en ne permettant la prolongation du gouvernement actuel que sous une forme de plus en plus tronquée et reportant les sujets brûlants à des dates ultérieures, relançant le débat sur l'opportunité de voter anticipativement en 2009, lors du scrutin régional, et d'ainsi à nouveau unifier les élections régionales et législatives.
Il propose la démission de son gouvernement les 19 et 22 décembre 2008, et, le roi [[Albert II de Belgique|Albert II]] accepte finalement la seconde proposition de démission.

Un sondage réalisé par les quotidiens ''La voix du Nord'' et ''Le Soir'' début juillet 2008 a révélé que 49 % des Wallons interrogés favorisent, parmi plusieurs options, un rattachement à la France en cas de scission de la Belgique, alors qu'ils n'étaient que 29 % en janvier de la même année<ref>{{fr}} [http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2008/07/29/article_un-wallon-sur-deux-pret-a-devenir-franca.shtml lavoixdunord.fr]</ref>. <ref>Sondage réalisé par l'IFOP les 24 et 25 juillet auprès d'un échantillon de 955 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et du 18 au 22 juillet auprès d'un échantillon de 510 personnes, représentati de la population wallonne âgée de 18 ans et plus.</ref>

Le 22 avril 2010, la Belgique s'est enfoncée dans une nouvelle crise politique avec la demande de démission du gouvernement suite au conflit entre francophones et néerlandophones sur des questions linguistiques concernant l'[[BHV|arrondissement judiciaire et circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde]], ce à deux mois de la [[présidence du Conseil de l'Union européenne]] que doit assumer le pays à partir du 1{{er}} juillet 2010. Le 26 avril 2010, le roi [[Albert II de Belgique|Albert II]], après tentative de médiation, accepte la démission.

=== Politique étrangère ===
La Belgique est membre fondateur de l'[[Union européenne]] et de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]. Son territoire abrite les principales institutions de ces deux organisations internationales. La Belgique est aussi un membre ou est affiliée à de nombreuses organisation internationales, comme [[Agence de coopération culturelle et technique|ACCT]], [[Agence pour l'énergie nucléaire|AEN]], [[Association internationale de développement|AID]], [[Agence internationale de l'énergie|AIE]], [[Agence internationale de l'énergie atomique|AIEA]], [[Banque africaine de développement|BAfD]], [[Banque asiatique de développement|BAsD]], [[Banque européenne d'investissement|BEI]], [[Benelux]], [[Banque européenne pour la reconstruction et le développement|BERD]], [[Banque interaméricaine de développement|BID]], [[Banque internationale pour la reconstruction et le développement|BIRD]], [[Banque des règlements internationaux|BRI]], [[Convention sur la cybercriminalité|CCC]], [[Conseil de l'Europe|CE]], [[Organisation européenne pour la recherche nucléaire|CERN]], [[Comité international olympique|CIO]], [[Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement|CNUCED]], [[Comité Zangger]], [[Cour d'arbitrage international de La Haye|CPA]], [[Conseil de partenariat euro-atlantique|CPEA]], [[Cour pénale internationale|CPI]], [[Agence spatiale européenne|ESA]], [[Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture|FAO]], [[Fonds international de développement agricole|FIDA]], [[Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge|FISCR]], [[Fonds monétaire international|FMI]], [[Groupe d'Australie]], [[Groupe des fournisseurs du nucléaire|GFN]], [[Groupe des Dix (économie)|G-10]], [[Inmarsat]], [[Interpol]], [[Organisation internationale de normalisation|ISO]], [[Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge|MICR]], [[Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo|MINUK]], [[Mission de l'Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo|MONUC]] (observateurs), [[Organisation de l'aviation civile internationale|OACI]], [[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]], [[Organisation des États américains|OEA]] (observateur), [[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]], [[Organisation hydrographique internationale|OHI]], [[Organisation pour l'interdiction des armes chimiques|OIAC]], [[Organisation internationale pour les migrations|OIM]], [[Organisation internationale du travail|OIT]], [[Organisation mondiale du commerce|OMC]], [[Organisation maritime internationale|OMI]], [[Organisation météorologique mondiale|OMM]], [[Organisation mondiale de la propriété intellectuelle|OMPI]], [[Organisation mondiale de la santé|OMS]], [[Organisation des Nations unies|ONU]], [[Organisation des Nations unies pour le développement industriel|ONUDI]], [[Organisme des Nations unies chargé de la surveillance de la trêve|ONUST]], [[Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe|OSCE]], [[Société financière internationale|SFI]], [[Union européenne|UE]], [[Union économique et monétaire|UEM]], [[Union de l'Europe occidentale|UEO]], [[Union internationale des télécommunications|UIT]], [[Commission économique pour l'Europe|UNECE]], [[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], [[Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés|UNHCR]], [[Groupe d'observateurs militaires des Nations unies pour l'Inde et le Pakistan|UNMOGIP]], [[Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient|UNRWA]], [[Union postale universelle|UPU]].

=== Politique environnementale ===
==== Protocole de Kyoto ====

Signé le 29 avril 1998 et approuvé le 21 mai 2002 par l’ensemble des membres de l’UE, dont il est désormais une condition à l’adhésion, le [[Protocole de Kyoto]] est entré en vigueur le 16 février 2005. En vertu du protocole, la Belgique doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5% par rapport aux émissions enregistrées en 1990. Elle a dès lors réparti son engagement de réduction entre les Régions et le fédéral de la façon suivante :

* Région Wallonne : -7,5%
* Région Flamande : -5,2%
* Région Bruxelloise : +3,475%
* Le fédéral comblera la différence par l’achat d’unités de réduction liées aux mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto (+/- 2,46 millions de tonnes de CO2/an)

Comme la compétence est très transversale entre les Régions et le fédéral, 2 institutions ont été créées :

* La Commission Nationale Climat (Concertation sur les dossiers intrabelge)
* Le Groupe à effet de serre (Concertation sur les dossiers internationaux)

== Organisation de l’État fédéral belge ==
{{Article_détaillé|Politique de la Belgique}}
[[Fichier:Greater Coat of Arms of Belgium.svg|thumb|right|150px|[[Héraldique|Armoiries]] de la Belgique]]

La Belgique est une [[monarchie constitutionnelle]] et parlementaire. Le chef de l'État est le roi [[Albert II de Belgique|Albert II]] mais le pouvoir est exercé par un Parlement bicaméral et un gouvernement, élus tous les quatre ans.
Reflet des répartitions linguistiques de la population, le pays est divisé depuis 1970 en trois communautés linguistiques et trois régions territoriales. La Constitution fut amendée en 1993 pour adopter un système fédéral afin d’éviter la rupture entre néerlandophones et francophones. Malgré cela, les tensions politiques, culturelles, linguistiques et économiques existent toujours entre les deux communautés. Un parti politique flamand, le [[Vlaams Belang]], prône ainsi l’indépendance de la Flandre à court terme tandis qu’un parti francophone très minoritaire, le [[Rassemblement Wallonie France|RWF]], souhaite le rattachement de la Wallonie et de Bruxelles à la France. Ces deux mouvements sont d’obédience républicaine par nature.Toutefois, en pratique, le pays conserve quelques caractéristiques confédérales.

Le [[fédéralisme belge]] est bâti sur le concept d’[[équipollence des normes]], c’est-à-dire que le niveau de pouvoir fédéral n’a aucune préséance par rapport aux entités fédérées. Un décret voté au Parlement wallon ne peut ainsi pas être contredit par une loi belge. De plus, comme les entités fédérées ont, pour l’essentiel, des [[Compétence exclusive|compétences exclusives]] (y compris sur la scène internationale), une même compétence ne peut pas être détenue à la fois par les entités fédérées et par l’État belge.

{| class="wikitable"
|+ '''Structure de l’État belge'''
! Nom
! Territoire de compétence
! Législatif
! Exécutif
|-
| [[État fédéral]]
| Tout le pays
| Parlement fédéral composé de :
* La [[Chambre des Représentants de Belgique|Chambre des Représentants]]
* Le [[Sénat belge|Sénat]]
| [[Gouvernement fédéral (Belgique)|Gouvernement fédéral]]
|-
| [[Communauté flamande]] et [[Région flamande]]
| [[Provinces de la Région flamande|Les cinq provinces de la Région flamande]], ainsi que les 19 communes bilingues de la [[Région de Bruxelles-Capitale]] où elle n’exerce de compétences que pour les matières communautaires
| [[Parlement flamand]] (''Vlaams Parlement'')
| [[Gouvernement flamand]]
|-
| [[Communauté française de Belgique|Communauté française]]
| [[Provinces de la Région wallonne|Les cinq provinces de la Région wallonne]] (à l’exception des 9 communes germanophones), ainsi que les 19 communes bilingues de la [[Région de Bruxelles-Capitale]] où elle n’exerce de compétences que pour les matières communautaires
| [[Parlement de la Communauté française de Belgique|Parlement de la Communauté française]]
| [[Gouvernement de la Communauté française]]
|-
| [[Communauté germanophone de Belgique|Communauté germanophone]]
| Les 9 communes germanophones des [[Cantons de l'Est (Belgique)|cantons de l’Est]]
| [[Parlement de la Communauté germanophone de Belgique|Parlement de la Communauté germanophone]] (''Parlament der Deutschsprachigen Gemeinschaft'')
| [[Gouvernement de la Communauté germanophone de Belgique|Gouvernement de la Communauté germanophone]]
|-
| [[Région wallonne]]
| Les [[Provinces de la Région wallonne|cinq provinces wallonnes]]
| [[Parlement wallon]]
| [[Gouvernement wallon]]
|-
| td rowspan="2" | [[Région de Bruxelles-Capitale]]
| td rowspan="2" | Les 19 communes de [[Région de Bruxelles-Capitale|Bruxelles]]
| [[Parlement bruxellois]]
| [[Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale]]
|-
| [[Assemblées des Commissions communautaires]] (Cocom, Cocof et Vgc)
| [[Collèges des Commissions communautaires]] (Cocom, Cocof et Vgc)
|}

En [[1980]] lors de la création des Régions, les Flamands ont immédiatement transféré toutes leurs compétences régionales à la [[Communauté flamande]], comme l’autorise la Constitution.
Les six députés du Parlement flamand provenant de la Région de Bruxelles-Capitale ne votent toutefois pas les décrets concernant les matières régionales.

Le pouvoir fédéral est entre les mains du Premier ministre et de son gouvernement. Depuis les élections de {{date||juin|2007}} les démocrates-chrétiens (communauté flamande) et les libéraux francophones (communauté française) disposent ensemble de la majorité à la Chambre des représentants (81 des 150 sièges).
L’État fédéral est compétent dans tous les domaines d’intérêt national, tels que la défense et les affaires internationales, toute la sécurité sociale, 95 % de la fiscalité, l’économie, les télécommunications et d’importantes compétences semi-fédéralisées, comme dans le domaine de la recherche scientifique, et dans l’enseignement (âge de l’obligation scolaire, diplômes, etc.).

Les Communautés - française, flamande, germanophone - sont responsables de la culture et de l’éducation (écoles, bibliothèques, théâtres, audiovisuel…) ainsi que de l’aide aux personnes. Les Régions - flamande, wallonne, Bruxelles-Capitale - s’occupent des problèmes territoriaux et économiques (transports, plan d’aménagement du territoire…) pour la région qui les concerne. Communautés et Régions maîtrisent, en outre, les relations internationales relevant des matières de leur compétence, à l’exception de l’aide au tiers-monde dans ces mêmes domaines.

{{Article_détaillé|amorce=Voir aussi|Répartition des compétences dans la Belgique fédérale}}

Chaque province et chaque commune appartient à une Région, et est soumise à sa tutelle.

{| class="wikitable"
| [[Provinces de Belgique|Provinces]]
| Territoire de la Province (5 provinces flamandes, 5 provinces wallonnes, et la Région de Bruxelles-Capitale)
| La province a deux rôles :
* Exécuter certaines décisions prises à d’autres niveaux ;
* Développer des initiatives propres.
À [[Région de Bruxelles-Capitale|Bruxelles]] le rôle de la province est exercé par la Région. La Région a quand même un gouverneur chargé d’exécuter les décisions du pouvoir fédéral et un vice-gouverneur chargé de faire respecter les accords linguistiques dans les administrations.
|-
| [[Liste des communes de Belgique|Communes]]
| Territoire de la Commune (19 [[Région de Bruxelles-Capitale|communes de Bruxelles]], 262 [[Liste des communes de la Région wallonne|communes wallonnes]] et 308 [[Liste des communes de la Région flamande|communes flamandes]])
| Sous la tutelle de la Région à laquelle la commune appartient, elle doit exercer un ensemble de missions obligatoires ([[Centre public d'action sociale|CPAS]], état-civil, enseignement primaire communal…)
|}

== Entités fédérées et subdivisions spécifiques ==
[[Fichier:Be-map-fr.png|right|300px|thumb|Principales villes de Belgique]]
{{voir aussi|Liste des dirigeants des régions, communautés et provinces de la Belgique{{!}}Liste des dirigeants des régions et communautés de Belgique}}

=== Régions ===

{{Article_détaillé|Régions de Belgique}}

Les Régions ([[Région wallonne]], [[Région flamande]] et [[Région de Bruxelles-Capitale]]) sont les entités fédérées principalement compétentes en matière d'économie régionale.
* Le pouvoir législatif se compose d'un parlement élu par Région, dont le mandat est renouvelé tous les cinq ans ; l'échéance est la même pour les trois régions du pays (la prochaine est fixée au mois de juin 2013). Le parlement régional rédige des décrets ayant force de loi dans les compétences régionales (infrastructures, transports, tourisme, budget, etc.) et contrôle l'exécutif régional.
* Le pouvoir exécutif est désigné parmi les membres élus du Parlement, il veille à l'application des lois fédérales et des décrets régionaux.
* Il n'y a pas de pouvoir judiciaire régional ; la justice est une compétence fédérale mais les arrondissements judiciaires reflètent les réalités linguistiques de leur territoire.

=== Communautés ===

{{Article_détaillé|Communautés de Belgique}}

Les Communautés ([[Communauté française de Belgique|Communauté française]], [[Communauté flamande]] et [[Communauté germanophone de Belgique|Communauté germanophone]]) sont les entités fédérées qui sont compétentes en matière culturelle et gèrent les matières dites ''personnalisables''. Les communautés sont subsidiées par l’État fédéral.
* Le pouvoir législatif se compose d'un parlement élu par Région, dont le mandat est renouvelé tous les cinq ans ; l'échéance est la même que pour les trois régions du pays (la prochaine est fixée au mois de juin 2013). Le parlement communautaire rédige des décrets ayant force de loi dans les compétences qui lui sont assignées (enseignement, usage des langues reconnues, petite enfance et aide à la jeunesse, etc.).
* Le pouvoir exécutif des communautés est exercé par les ministres élus parmi les membres élus du Parlement de la Communauté. Les membres des gouvernements des trois communautés peuvent siéger également dans un Gouvernement régional

=== Provinces ===

{{Article_détaillé|Provinces de Belgique}}

Les ''provinces'' représentent un niveau politique intermédiaire entre la Région et la commune. La Belgique (en dehors de la [[région de Bruxelles-Capitale|région bruxelloise]] qui constitue un territoire provincial quasiment dénué d’institutions provinciales, à l’exception d’un gouverneur), est divisée en dix provinces, qui dépendent directement des [[Régions de Belgique|Régions]] :

Provinces flamandes en français et néerlandais (avec chefs-lieux entre parenthèses) :
[[Fichier:Belgique régionale.png|thumb|290px|right|Régions et provinces de Belgique]]
* [[Province d'Anvers|Anvers]] ([[Anvers]]) – ''Antwerpen'' (''Antwerpen'')
* [[Province du Brabant flamand|Brabant flamand]] ([[Louvain]]) – ''Vlaams-Brabant'' (''Leuven'')
* [[Province de Flandre-Occidentale|Flandre-Occidentale]] ([[Bruges]]) – ''West-Vlaanderen'' (''Brugge'')
* [[Province de Flandre-Orientale|Flandre-Orientale]] ([[Gand]]) – ''Oost-Vlaanderen'' (''Gent'')
* [[Province de Limbourg (Belgique)|Limbourg]] ([[Hasselt (Belgique)|Hasselt]]) – ''Limburg'' (''Hasselt'')

Provinces wallonnes en français et néerlandais (avec chefs-lieux entre parenthèses) :
* [[Province du Brabant wallon|Brabant wallon]] ([[Wavre]]) – ''Waals-Brabant'' (''Waver'')
* [[Province de Hainaut|Hainaut]] ([[Mons]]) – ''Henegouwen'' (''Bergen'')
* [[Province de Liège|Liège]] ([[Liège]]) – ''Luik'' (''Luik'')
* [[Province de Luxembourg|Luxembourg]] ([[Arlon]]) – ''Luxemburg'' (''Aarlen'')
* [[Province de Namur|Namur]] ([[Namur]]) – ''Namen'' (''Namen'')

[http://www.belgium.be/eportal/application?origin=navigationBanner.jsp&event=bea.portal.framework.internal.refresh&pageid=indexPage&navId=24663 Liste des provinces belges (et administrations locales)]

== Culture ==
{{Article_détaillé|Culture de la Belgique|Musique belge}}

La vie culturelle belge a eu tendance à se développer dans chaque communauté. Les éléments intercommunautaires sont moins nombreux, en partie à cause de l'absence d'université bilingue, à part l’Académie royale, de médias communs, ni d'organisations culturelles ou scientifiques significatives où toutes les communautés sont représentées. Ces éléments précisés, la Belgique en tant que telle est culturellement connue pour son art raffiné et son architecture. Il y a lieu de remarquer que l'Internet est aussi un élément de fracture communautaire dans la mesure où les deux communautés ne participent pratiquement à aucune communication en ligne commune que ce soit sur le plan culturel, scientifique, technique ou même les hobbies, les francophones fréquentant plutôt les cercles français et les Flamands s'organisant entre eux.

La région correspondant aujourd’hui à la Belgique a été le berceau de mouvements artistiques majeurs qui ont eu une influence importante sur l’art européen. L’[[art mosan]], la peinture flamande de la [[Renaissance artistique|Renaissance]], la peinture [[baroque]], les architectures [[Architecture romane|romane]], [[Architecture gothique|gothique]], Renaissance, [[baroque]] et [[Art nouveau]] ainsi que la musique classique de la Renaissance sont des éléments majeurs de l'histoire de l’Art.

Les surréalistes sont largement représentés en Belgique avec des artistes comme Magritte ou encore Ensor, on dit même que le surréalisme, c'est l'âme belge.

=== Fêtes et jours fériés ===

Tableau des fêtes et jours fériés nationaux<ref>[http://www.belgium.be/fr/la_belgique/connaitre_le_pays/la_belgique_en_bref/jours_feries Jours fériés nationaux en Belgique sur le portail du gouvernement fédéral ''belgium.be'']</ref>, régionaux et communautaires :
{| class=wikitable
|+ '''Fêtes et jours fériés'''
! Date !! Nom !! Remarques
|-
| {{1er_janvier}} || [[Jour de l'an]] (férié) ||
|-----
| Date mobile || [[Carnaval]] ||
|-
| Date mobile || [[Pâques]] ||
|-
| Date mobile || Lundi de Pâques (férié) ||
|-----
| {{1er_mai}} || [[Fête du Travail]] (férié) ||
|-
| 6{{e}} jeudi après Pâques || [[Ascension (fête)|Ascension]] (férié)
|-
| [[8 mai]] ou autre date dans la première semaine de mai || Fête de l'Iris || Fonctionnaire de la [[Région de Bruxelles-Capitale|Région bruxelloise]] uniquement
|-----
| 2{{e}} dimanche de mai || [[Fête des mères]]||
|-
| 7{{e}} dimanche après Pâques || [[Pentecôte]]
|-----
| 8{{e}} lundi après Pâques || Lundi de la Pentecôte (férié)
|
|-
| 2{{e}} dimanche de juin || [[Fête des pères]] ||
|-----
| [[11 juillet]] || Commémoration de la [[Bataille de Courtrai (1302)|bataille des Éperons d'Or]] (bataille où les [[Royaume de France|Français]] furent battus par des troupes [[Comté de Flandre|flamandes]], [[Duché de Brabant|brabançonnes]] et [[Comté de Namur|namuroises]]) || Fonctionnaire de la [[Communauté flamande]] uniquement
|-
| [[21 juillet]] || [[Fête nationale belge]] (férié)
| Prestation de serment constitutionnel du premier roi des Belges Léopold I{{er}} en [[1831]]
|-----
| [[15 août]] || [[Assomption]] (férié)||
|-
| 3{{e}} dimanche de septembre || [[Fête de Wallonie]] || [[Région wallonne]] uniquement
|-----
| [[27 septembre]] || Commémoration des [[Révolution belge#Les Journées de septembre|Journées de septembre 1830]] (pendant lesquelles les volontaires insurgés chassèrent l'occupant hollandais et permirent l'indépendance de la Belgique) || Fonctionnaire de la [[Communauté française de Belgique]] uniquement
|-
| {{1er_novembre}} || [[Toussaint]] (férié) ||
|-----
| [[11 novembre]] || [[Armistice]] (férié) || Armistice de [[1918]]
|-
| [[15 novembre]] ||[[Fête de la Communauté germanophone]] || Fonctionnaire de la [[Communauté germanophone de Belgique|Communauté germanophone]] uniquement
|-
| || Fête du Roi, puisque c’est la Saint-Léopold (premier roi des Belges). Férié pour les fonctionnaires fédéraux.||Fonctionnaires fédéraux.
|-----
| [[25 décembre]] || [[Noël]] (férié) || Naissance de [[Jésus de Nazareth|Jésus-Christ]]
|}

== Enseignement ==
* [[Système éducatif belge]]
* [[Enseignement secondaire en Belgique|Écoles secondaires en Belgique]]
* [[Académie de musique (Belgique)|Académies de musique et des Arts en Belgique]]
* [[Liste des universités belges|Universités en Belgique]]
* [[Haute école (Belgique)|Hautes écoles francophones en Belgique]]
* [[Études supérieures en Belgique]]
* [[Conservatoire royal]]

== Sport ==
{{article détaillé|Sport en Belgique}}

== Économie ==
{{Article détaillé| Économie de la Belgique|Énergie en Belgique|Liste d'entreprises belges}}

== Justice ==
{{Article détaillé|L'organisation judiciaire en Belgique}}

== Armée ==
{{Article détaillé|Armée belge}}

L’Armée belge compte, en 2005, {{formatnum:26400}} hommes dans l’armée de terre, {{formatnum:8600}} dans l’aviation, {{formatnum:2400}} dans la [[Marine militaire|marine]] et {{formatnum:2000}} au service médical, soit un total de {{formatnum:39400}} hommes. Le recrutement y est essentiellement basé sur le volontariat de carrière depuis la suspension du [[Conscription|service militaire]] (le {{date|1|mars|1995}}). À cela s’ajoutent les principes de réserve volontaire (militaire de carrière ou civil ayant signé un engagement) et obligatoire, uniquement pour les membres du cadre et ce, pendant une durée déterminée.

== Divers ==
[[Fichier:Semois.jpg|thumb|La Semois, près de Bouillon]]
* [[Médias belges]]
* [[Organisation juridictionnelle (Belgique)|Juridictions pénales (Belgique)]]

* '''Lignes de téléphone fixe :''' {{formatnum:4718682}} soit 44,9 pour 100 habitants (en [[2006]]) ; source INS (statbel.fgov.be)
* '''Téléphones mobiles :''' {{formatnum:9659819}} soit 91,9 pour 100 habitants (en [[2006]]) ; source INS (statbel.fgov.be)
* '''Postes de radio :''' 8,075 millions (en [[1997]])
* '''Postes de télévision :''' {{formatnum:3556235}} (en [[2001]]) ; source INS (statbel.fgov.be)
* '''Utilisateurs d'Internet :''' 5,5 millions (en [[2006]]) soit 52,6% de la population ; source INS (statbel.fgov.be)
* '''Nombre de fournisseurs d'accès Internet :''' 10 (en [[2007]]) ; source (www.astel.be)
* '''Routes :''' {{formatnum:151372}} km (en [[2006]]) réparties comme suit<ref>[http://www.statbel.fgov.be/figures/d133_fr.asp SPF Economie]</ref> :
** Région-Bruxelles-Capitale : {{formatnum:1881}} km
** Région Wallonne : {{formatnum:79708}} km
** Région Flamande : {{formatnum:69783}} km ;
* '''Voies ferrées :''' {{formatnum:3521}} km (en [[2005]])
* '''Voies navigables :''' {{formatnum:2043}} km
* '''Nombre d’aéroports :''' 43 (dont 25 avec des pistes goudronnées) (en [[2006]])

== Personnalités belges ==

* Les dessinateurs [[Hergé]] (''[[Tintin]]''), [[André Franquin|Franquin]] (''[[Gaston (bande dessinée)|Gaston Lagaffe]]''), [[Jijé]] (''[[Jean Valhardi]]''), [[Peyo]] (''[[Les Schtroumpfs]]''), [[Maurice Tillieux]] (''[[Gil Jourdan]]''), [[Will]] (''[[Tif et Tondu]]''), [[Edgar P. Jacobs]] (''[[Blake et Mortimer]]''), [[Greg]] (''[[Achille Talon]]''), [[Lambil]] (''[[Les Tuniques bleues]]''), [[Morris (auteur)|Morris]] (''[[Lucky Luke]]''), [[Willy Vandersteen]] ([[Bob et Bobette]]) et [[Philippe Geluck]] (''[[Le Chat]]'') (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Dessinateur belge|dessinateurs belges]])
* Les écrivains [[Georges Simenon]] (''[[Commissaire Maigret|Maigret]]''), [[Maurice Carême]], [[François Weyergans]], [[Amélie Nothomb]], [[Maurice Maeterlinck]], [[Émile Verhaeren]] et [[Christian Dotremont]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Écrivain belge|écrivains belges]])
* Les peintres [[René Magritte]], [[Paul Delvaux]], [[Félicien Rops]], [[James Ensor]], [[Léon Spilliaert]] et [[Théo Van Rysselberghe]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Peintre belge|peintres belges]])
* Les photographes [[Hubert Grooteclaes]], [[Marcel Lefrancq]], [[Harry Gruyaert]], [[Pierre Houcmant]], [[Norbert Ghisoland]], [[Gustave Marissiaux]], [[Raoul Ubac]]
* Les architectes [[Victor Horta]], [[Henry van de Velde]], [[Alphonse Balat]], [[Gustave Serrurier-Bovy]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Architecture en Belgique|Architectes belges]])
* Les réalisateurs [[Chantal Akerman]], [[Frères Dardenne|Jean-Pierre]] et [[Frères Dardenne|Luc Dardenne]], [[André Delvaux]], [[Gérard Corbiau]], [[Benoît Mariage]] et [[Jaco Van Dormael]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Réalisateur belge|réalisateurs belges]])
* Les actrices [[Yolande Moreau]],[[Émilie Dequenne]], [[Nade Dieu]], [[Cécile de France (actrice)|Cécile de France]], [[Marie Gillain]], [[Hélène Lapiower]], [[Circé Lethem]] et [[Natacha Régnier]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Actrice belge|actrices belges]])
* Les acteurs [[Jan Decleir]], Fernand Gravey, [[Olivier Gourmet]], [[Benoît Poelvoorde]], [[Jérémie Renier]] et [[Jean-Claude Van Damme]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Acteur belge|acteurs belges]])
* Les animateurs télé [[Virginie Efira]], [[Sandrine Corman]], [[Gilles Verlant]], [[Christine Ockrent]]
* Les chanteurs [[Jacques Brel]], [[Salvatore Adamo]], [[Arno (chanteur)|Arno]], [[Philippe Lafontaine (chanteur)|Philippe Lafontaine]], [[Pierre Rapsat]] et [[José van Dam]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Chanteur belge|chanteurs belges]])
* Les chanteuses [[Lio]], [[Maurane (chanteuse)|Maurane]], [[Lara Fabian]], [[Annie Cordy]] et [[Axelle Red]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Chanteuse belge|chanteuses belges]])
* Les groupes musicaux [[dEUS]], [[Girls in Hawaii]], [[Été 67]], [[Clouseau]], [[Lords of Acid]],[[K's Choice]], [[Hooverphonic]], [[Belgian Asociality]], [[Channel Zero]], [[Enthroned]], [[The Scabs]], [[Sttellla]] et [[Front 242]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Groupe de musique belge]])
* Les humoristes [[Frères Taloche|Les Frères Taloches]], [[Raymond Devos]], [[François Pirette]], [[Virginie Hocq]] et [[Philippe Geluck]] (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Humoriste belge|humoristes belges]])
* Les sportifs [[Eddy Merckx]] (cyclisme), [[Joël Robert]] et [[Stefan Everts]] (motocross), [[Jean-Michel Saive]] (tennis de table), [[Paul Van Himst]] (football), [[Jacky Ickx]] (Formule 1) et [[Tom Boonen]] (cyclisme), [[Robert Van de Walle]] (judo), [[Olivier Rochus]] (tennis), [[Enzo Scifo]] (football), [[Lei Clijsters]] (football) (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Sportif belge|sportifs belges]])
* Les sportives [[Justine Henin]] et [[Kim Clijsters]] (tennis), [[Ingrid Berghmans]] (judo), [[Tia Hellebaut]] (heptathlon et saut en hauteur) et [[Kim Gevaert]] (Athlétisme - Sprint) (voir aussi la catégorie des [[:Catégorie:Sportive belge|sportives belges]])
* Les scientifiques [[Adolphe Quetelet]] (statisticien), [[Zénobe Gramme]] (créateur de la dynamo), [[Etienne Lenoir]] (moteur à explosion), [[Georges Lemaître]] (théoricien du ''[[Big Bang]]''), [[Ernest Solvay]] ([[chimiste]]), [[Ilya Prigogine]] ([[prix Nobel de chimie]]) et [[Dirk Frimout]] (astronaute et scientifique)
* Divers [[Maurice Grevisse]] (grammairien)

== Codes ==
La Belgique a pour codes :
* [[B#Divers|B]], selon la [[liste des codes internationaux des plaques minéralogiques]],
* [[BE]], selon la norme [[ISO 3166-1]] (liste des codes pays), code alpha-2
* [[BE]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN]], code alpha-2,
* [[BEL]], selon la [[liste des codes pays du CIO]],
* [[BEL]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN]], code alpha-3,
* [[BEL]], selon la norme [[ISO 3166-1]] alpha-3 (liste des codes pays),

== Notes et références ==

{{Références|colonnes = 2}}

== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
{{Autres_projets|commons=Category:Belgium|s=Catégorie:Belgique|n=Page:Belgique|wikiquote=Belgique}}
* [[Histoire de la Belgique]]
* [[Culture de la Belgique]]

=== Liens externes ===

* '''Fédéral'''
** [http://www.belgium.be Portail de l'administration belge]
** [http://www.senate.be/doc/const_fr.html La Constitution belge]
** [http://www.monarchie.be Site officiel de la Monarchie belge (quadrilingue)]

{{Pays d'Europe (UE)}}
{{La Francophonie}}
{{Portail|Belgique}}

[[Catégorie:Belgique|*]]

{{Lien AdQ|af}}
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{{Lien BA|eo}}
{{Lien BA|es}}

[[ace:Bèlgia]]
[[af:België]]
[[als:Belgien]]
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Version du 13 juin 2010 à 23:13

Belgique

(fr) Royaume de Belgique

(nl) Koninkrijk België

(de) Königreich Belgien

Drapeau
Drapeau de la Belgique
Blason
Armoiries de la Belgique
Devise « L'union fait la force » (français, version originale)
« Eendracht maakt macht » (néerlandais)
« Einigkeit macht stark » (allemand)
Hymne La Brabançonne
Description de l'image EU-Belgium.svg.
Administration
Forme de l'État Monarchie parlementaire fédérale
Roi
Premier ministre
Albert II
Yves Leterme (démissionnaire)
Langues officielles néerlandais, français, allemand
Capitale Bruxelles (fr), Brussel (nl), Brüssel (de)

50° 54′ N, 4° 32′ E

Géographie
Plus grande ville Bruxelles-Capitale
Superficie totale 30 528 km2
(classé 135e)
Superficie en eau 6,20%
Fuseau horaire UTC +1 (été +2)
Histoire
De l'Autriche
- Des Pays-Bas
- Reconnue
1790
1830
1839
Démographie
Gentilé Belge / Belge
Population totale (2008) 10 666 866[1] hab.
(classé 76e)
Densité 349 hab./km2
Économie
PIB nominal (2008) $506 milliards[2] (20e)
PIB (PPA) (2008) $390 milliards[3] (29e)
Monnaie Euro (EUR)
Développement
IDH (2008) en augmentation 0,948 (très élevé ; 17e)
Divers
Domaine Internet .be
Indicatif téléphonique +32

Le Royaume de Belgique (Koninkrijk België en néerlandais, Königreich Belgien en allemand), est un État fédéral[4] d’Europe de l’Ouest. Il est un membre fondateur de l'Union européenne dont il accueille les principales institutions (le conseil européen, le Conseil de l'Union européenne et la commission européenne), ainsi que celles d'autres organisations internationales comme l'OTAN, Eurocontrol ou les ACP. La Belgique couvre une superficie de 30 528 km2 avec une population d'environ dix millions et demi d'habitants. Sa capitale est Bruxelles.

La Belgique est entourée par les Pays-Bas, l’Allemagne, le Luxembourg, la France et la mer du Nord. Elle s’étire sur une distance de 318 kilomètres entre La Panne et Arlon. Son relief est peu élevé : il s'étage graduellement vers le sud-est pour culminer à 694 m au signal de Botrange.

De la fin du Moyen Âge jusqu'à la révolution politico-religieuse du XVIIe siècle, ce territoire est un centre commercial et culturel prospère. La quasi-totalité de son territoire (à l'exception de la Principauté de Liège) a été réunie par les ducs de Bourgogne au XVe siècle. Après l'avènement du protestantisme sous la domination espagnole, les Dix-Sept Provinces sont scindées et le nord – les futurs Pays-Bas – devient indépendant. La partie méridionale, catholique, passe aux mains de diverses puissances européennes (Espagne, Autriche, France) et est réunie en 1815 avec les anciennes Provinces-Unies pour former le Royaume des Pays-Bas. La partie méridionale de ce nouvel État accède à l'indépendance en 1830 suite à la Révolution belge. L'histoire récente du pays a été marquée par une industrialisation précoce, par la colonisation du Congo, par les deux guerres mondiales et par l'émergence de conflits politiques entre les deux principales communautés linguistiques du pays, les Flamands, d'expression néerlandaise, et les francophones.

La Belgique est une monarchie constitutionnelle dont le roi actuel est Albert II, sixième roi des Belges, depuis 1993. C'est un État fédéral depuis 1994. Il existe six entités fédérées : trois régions (bruxelloise, flamande et wallonne) et trois communautés (flamande, française et germanophone). La population belge est répartie comme suit : 1,0 million d'habitants vit en région bruxelloise (9,74 %), 6,1 millions en région flamande (57,80 %) et 3,4 millions en région wallonne (32,46 %).

La Belgique a trois langues officielles : l'allemand, le français et le néerlandais. C'est un pays de tradition catholique romaine, mais qui connaît une certaine déchristianisation[5].

Géographie physique

Situation

Le Royaume de Belgique se situe dans l'Hémisphère Nord et à l'est du méridien de Greenwich (latitude nord et longitude est). Il s'étend en latitude sur 2 degrés, de Meerle au nord (51°30') à Torgny au sud (49°30'), et compte moins de 4 degrés en longitude, de La Panne comme point le plus à l'ouest (2°33') à Manderfeld à l'est (6°24'). Son centre géographique se situe à Nil-Saint-Vincent, dans le Brabant wallon, à 50°38' de latitude nord et 04°40' de longitude est. Il s’étire sur une distance maximale de 318 kilomètres entre La Panne et Arlon.

La Belgique partage ses frontières avec la France (645,6 km), les Pays-Bas (459,6 km)[6], l'Allemagne (153,4 km)[7] et le Luxembourg (150,4 km) et possède 73,1 km de frontières maritimes[8]. La superficie du pays est de 30 528 km² ; et de 33 990 km² en ajoutant les eaux territoriales[9].

Relief et climat

Le signal de Botrange, point culminant de la Belgique à 694 m

Son relief est peu élevé : il s'étage graduellement de la côte vers le sud-est du pays, pour culminer à 694 m au signal de Botrange. Trois zones géographiques peuvent être distinguées : la basse Belgique (moins de 100 m d'altitude), la moyenne Belgique (de 100 à 200 m) et la haute Belgique (de 200 à plus de 500 m). La basse Belgique commence après le littoral, une bande de plages de sable et de dunes, par des polders pour s'enfoncer à l'intérieur des terres avec la plaine flamande et la Campine. La moyenne Belgique s’élève progressivement vers les vallées de la Sambre et de la Meuse, c'est une zone qui se compose de bas plateaux limoneux fertiles avec à l'ouest le plateau hennuyer-brabançon et à l'est la Hesbaye. Au sud du sillon Sambre-et-Meuse commence la haute Belgique, la région la moins peuplée et la plus boisée du pays, avec le plateau du Condroz et les vallées de la Meuse et de l'Ourthe. Il y a aussi le pays de Herve qui s'étend à l'est entre la Meuse et la Vesdre, puis la région de la Fagne-Famenne au sud du Condroz, et ensuite encore plus au sud l'Ardenne et à l'est les Hautes Fagnes qui culminent à 694 m au signal de Botrange. Il y a également la Gaume, ou Lorraine belge, qui jouit d'un climat plus clément, surtout au flanc de la troisième cuesta où l'on cultive même la vigne. Le climat est océanique tempéré avec des précipitations régulières, 200 jours de pluie par an en moyenne[10], et fréquentes sur toute l'année (Cfb dans la classification de Köppen). Les vents dominants soufflent du secteur sud-ouest.

Hydrographie

À cause de sa densité de population élevée, la Belgique fait face à de sérieux problèmes environnementaux. Un rapport de 2003 suggère que la qualité des eaux de surface de Belgique est la pire des 122 pays étudiés[11]. Dans l'étude de 2008 sur l'indice de performance écologique, la Belgique a obtenu un score total de 78,4% et est classée antépénultième des pays de l'Union européenne, bien qu'elle soit 57e sur 149 pays[12].

Géographie humaine

Langues

Le pays, rencontre des cultures germanique et romane, comprend différentes communautés linguistiques et culturelles. Les trois langues officielles sont le néerlandais, le français et l’allemand. Elles sont placées sur un pied d’égalité au niveau fédéral. Parmi les différentes régions, seule la Région de Bruxelles-Capitale (habitée par près de 10% de la population) est officiellement bilingue (français et néerlandais). La Région flamande (habitée par près de 58% de la population), située au nord-est, est officiellement unilingue néerlandophone. La Région wallonne (habitée par plus de 32% de la population), située au sud-est, est officiellement unilingue francophone, à l'exception de la région de la Communauté germanophone de Belgique, laquelle comprend 75 000 personnes, soit moins d'un pour cent de la population belge. Des minorités linguistiques sont présentes dans les régions unilingues, leurs importances respectives ne peuvent être qu'estimées, les recensements linguistiques étant interdits par la loi en Belgique. Les néerlandophones représenteraient 57 % à 60 % de la population belge, et les francophones 40 % à 43 %[13]. À côté des langues officielles, sont parlées des langues régionales endogènes ou des dialectes. Il s’agit du brabançon, du champenois, du flamand occidental, flamand oriental, du francique ripuaire, du limbourgeois, du lorrain, du luxembourgeois, du picard et du wallon. La diversité linguistique provoque souvent des conflits politiques, liés à d’autres enjeux (la position arithmétiquement minoritaire des francophones, celle, plus socioculturelle de la langue néerlandaise au départ, la francisation de Bruxelles, la politique étrangère de l’entre-deux-guerres, les problèmes économiques wallons, surtout à partir des années 1960etc.), qui ont engendré un système de gouvernance complexe.

Démographie

La population belge est répartie sur l'intégralité du territoire, avec une forte densité et de grandes disparités.

Population : 10 584 535 habitants (2007). 0-14 ans : 16,5 % ; 15-64 ans : 66,1 % ; + 65 ans : 17,4 %
Densité : 342 hab./km²
La densité de population est la troisième plus importante de l'Union européenne, après celle de Malte et des Pays-Bas et avant le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Espérance de vie des hommes : 76 ans (en 2007)
Espérance de vie des femmes : 82 ans (en 2007)
Taux de croissance de la population : 0,12 % (en 2007)
Taux de natalité : 10,29  (en 2007)
Taux de mortalité : 10,32  (en 2007)
Taux de mortalité infantile : 4,6  (en 2007)
Taux de fécondité : enfants/femme (en 2007)
Taux de migration : 1,22  (en 2007)
Taille moyenne des hommes : 1,76 m

Religion

La liberté de religion est inscrite dans la Constitution. La plus répandue est la religion catholique, d’autres, telles que l’islam, le protestantisme, le judaïsme et christianisme orthodoxe sont pratiquées en Belgique.

La Belgique subventionne les églises et les organisations philosophiques non confessionnelles reconnues sur son territoire. Cette particularité est inscrite dans l'article 181 de la Constitution belge :

« Les traitements et pensions des ministres des cultes sont à charge de l'État ; les sommes nécessaires pour y faire face sont annuellement portées au budget. (…)[14]  »

À ce titre, l'État belge a dépensé en 2003[15] :

  • culte catholique romain : 458,62 millions d'euros
  • laïcité organisée : 75,36 millions d'euros
  • culte islamique : 20,33 millions d'euros
  • culte protestant évangélique : 18,80 millions d'euros
  • culte israélite : 3,21 millions d'euros
  • culte orthodoxe : 2,36 millions d'euros
  • culte anglican : 0,46 million d'euros

Un 7e culte pourrait être reconnu : le bouddhisme. Celui-ci est fort de 30 000 à 50 000 adeptes.

Histoire

Habitée dès le Mésolithique (stations dans la vallée de la Meuse), la Belgique connaît une occupation ininterrompue pendant la préhistoire (nombreux sites néolithiques) puis la protohistoire (nombreux sites de l'âge du Bronze et de l'âge du Fer. Conquis autour de 50 avant notre ère, le territoire est englobé dans la Gaule belgique, dont il tirera son nom en 1830. Pendant le Moyen-âge, le territoire est partagé entre l'influence latine (France, Espagne) et germanique (Pays-Bas, Empire germanique). De la fin du Moyen Âge jusqu'à la révolution politico-religieuse du XVIIe siècle, ce territoire est un centre commercial et culturel prospère mais ne forme pas encore le pays actuel. La quasi-totalité de son territoire (à l'exception de la Principauté de Liège) faisait partie des Dix-sept Provinces réunies par les ducs de Bourgogne au XVe siècle. Après l'avènement du protestantisme sous la domination espagnole, les Dix-sept Provinces sont scindées et le nord – les futurs Pays-Bas – devient indépendant. La partie méridionale, catholique, passe aux mains de diverses puissances européennes (Espagne, Autriche, France) et est réunie en 1815 avec les anciennes Provinces-Unies pour former le Royaume des Pays-Bas. La partie méridionale de ce nouvel État accède à l'indépendance en 1830 suite à la Révolution belge. L'histoire récente du pays a été marquée par une industrialisation précoce, par la colonisation du Congo, par les deux guerres mondiales et par l'émergence de conflits politiques entre les deux principales communautés linguistiques du pays, les Flamands, d'expression néerlandaise, et les francophones.

Préhistoire

Un des crânes découverts par Philippe-Charles Schmerling en 1830 à Engis - Collection du Grand Curtius

Il s'en fallut de peu pour que l'Homme de Néandertal, découvert en 1856, ne porte le nom de la localité belge de Spy. C'est là qu'en 1886 les restes de deux squelettes humains furent identifiés comme étant contemporains de ceux de Neandertal: l'Homme de Spy. Dès 1830, des restes humains sont retrouvés à Engis, mais ils ne furent pas directement reconnus comme appartenant à un homme fossile. Au cours du XXe siècle, de nombreuses stations paléolithiques et mésolithiques ont été découvertes dans la vallée de la Meuse, principalement dans des abris sous roches et des cavernes naturelles (Hastière, Han-sur-Lesse, Sclayn) mais aussi en terrain découvert (Namur) Au Néolithique (vers -4000 en Belgique), la population humaine gagne les plateaux d'Ardenne, du Condroz, ainsi que les plaines de Flandre et de Hesbaye : d'innombrables sites d'occupation ont été étudiés.

Protohistoire

Outre de nombreux éperons barrés dans la vallée de la Semois, plusieurs centaines de tombelles de l'âge des métaux ont été identifiées à travers tout le pays. Le territoire se trouvait en effet dans la zone d'influence de la civilisation celte de Champagne.

Antiquité

La conquête romaine intervient en Gaule autour de 50 avant notre ère. La plus vieille utilisation des termes Belgae et Belgica qui nous est parvenue est dans la Guerre des Gaules de Jules César. Il divise la Gaule qu'il a conquise en trois parties : les Gaulois proprement dits, les Aquitains et les Belges. Ces derniers sont séparés des Gaulois par la Seine et la Marne. Sous Auguste, la Gaule est divisée par Marcus Agrippa en trois provinces et l'une d'entre elles porte le nom de Belgica. Cette dernière sera réorganisée sous Domitien qui la divise en trois nouvelles provinces, une Gallia Belgica et deux Germania. La Gallia Belgica sera encore par la suite divisée en deux : la Belgica Prima et la Belgica Secunda. La Belgique actuelle n'a que peu à voir avec ces provinces romaines, la majeure partie de son territoire se situe en Germanià Inferior (plus tard appelée Germania Secunda) et en Belgica Secunda[réf. nécessaire].

Moyen Âge

Une immigration graduelle de tribus germaniques franques durant le Ve siècle profite de la lente désagrégation du pouvoir romain en Gaule ; le territoire passe aux mains des Mérovingiens, unifiés sous l'autorité de Clovis, à Tournai, en 510. Ses successeurs se partageront un territoire à cheval sur la France et la Belgique actuelles. Renversés en 751 à la faveur d'un coup d'État, les derniers rois mérovingiens cèdent le pouvoir aux Carolingiens. Après une période de stabilité sous Charlemagne, l'empire est une nouvelle fois morcelé, au IXe siècle. Le territoire de l'actuelle Belgique passe aux mains de Lothaire, avant d'être partagé entre le royaume de France et l'empire germanique. A la fin du Moyen Âge, par le jeu des alliances et des mariages, l'essentiel du territoire de la Belgique, passé aux mains des Bourguignons, entre dans la maison des Habsbourg.

Temps Modernes

L'empereur Charles Quint complète dans les années 1540 l'union des Dix-sept Provinces, dont il établit l'unité par la Pragmatique Sanction de 1549, et contrôle officieusement la Principauté de Liège[16]. Cette unité sera brève, dès lors que les guerres de religion et les appétits politiques la feront voler en éclats. La guerre de Quatre-Vingts Ans, de 1568 à 1648, divise le territoire en deux : une république fédérale au nord, les Provinces Unies (Belgica Foederata), et, au sud, les Pays-Bas méridionaux (Belgica Regia) toujours dirigés par la couronne des Habsbourgs espagnols puis autrichiens. Cette partie comprend à peu près tout le territoire de la Belgique moderne, à l'exception de la Principauté de Liège. Jusqu'à son indépendance, ce territoire est convoité par les nombreux souverains et gouvernements français et est le théâtre de beaucoup de batailles des guerres franco-espagnoles et franco-autrichiennes durant les XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui lui vaut de porter le surnom de « champ de bataille de l'Europe » — une réputation qui sera renforcée par les deux Guerres mondiales. En 1789-1790, la région acquiert une première fois son indépendance, suite à la Révolution brabançonne, sous la forme des États-Belgiques-Unis mais ceux-ci ne perdurent pas à cause des luttes intestines entre Statistes et Vonckistes et à cause de l'absence de reconnaissance et d'appui de la part des nations étrangères[17]. Après les campagnes militaires de 1794 dans les guerres de la Révolution française, les Pays-Bas belgiques — y compris les territoires qui n'ont jamais été sous la domination personnelle des Habsbourgs, comme la Principauté de Liège — sont annexés par la Première République française, mettant fin au règne hispano-autrichien sur la région. Les Pays-Bas belgiques sont réunifiés par le Royaume-Uni des Pays-Bas à la dissolution du Premier Empire français en 1815.

La réunification ne tient pas. Sous le pouvoir jugé trop « napoléonien » de Guillaume Ier, la restriction des libertés politique et religieuse, la sous-représentation politique et l'« exploitation fiscale » des provinces méridionales font naître une opposition catholique à laquelle s'allient les libéraux du sud du pays. Cet unionisme devient « spécifiquement belge et énonce des griefs spécifiquement belges »[18]. Le régime périclite alors dans le sud et la scission est effective, le roi ne pouvant se maintenir en Belgique que par l'usage de la force[19].

Période contemporaine

Indépendance

La révolution belge de 1830 conduit à une seconde indépendance et l'établissement d'un État neutre sous l'autorité d'un gouvernement provisoire et d'un congrès national. Avec l'installation de Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha comme premier roi des Belges, la Belgique devient une monarchie constitutionnelle et une démocratie parlementaire. L'unionisme entre catholiques et libéraux, scellé en 1827-1828, est consacré par un compromis en 1830 : la construction d'un État libéral où il n'y a pas de politique anticléricale et où le catholicisme est reconnu comme religion de la majorité, le tout basé sur une constitution intouchable à leurs yeux, qui garantit un nombre élevé de libertés comparé aux autres lois fondamentales de l'époque[20]. Cet unionisme se transforme après l'indépendance en « une coalition électorale et gouvernementale permanente, constituée de membres modérés des deux partis qui n'ont pas oublié les leçons de la Révolution brabançonne »[21]. Le pays est alors dirigé par une oligarchie élue au suffrage censitaire et capacitaire à représentation majoritaire[22], dont la seule langue est de facto le français[23]. L'unionisme persistera tant que la peur d'une annexion néerlandaise ou française sera forte. Les libéraux créent ensuite leur parti et il s'ensuivra une période avec un système bipolaire entre tendances libérales et catholiques. L'apparition d'un parti catholique organisé en 1869 voit les conservateurs en 1884 s'installer au pouvoir pendant 30 ans, et les socialistes créent le parti ouvrier en 1885. Le pays connaît le vote plural à représentation proportionnelle le et — plus tardivement et par étapes — le suffrage universel ainsi que les premières avancées en matière de droits linguistiques comme la loi Coremans-De Vriendt en 1898. Il faut toutefois attendre le pour voir une version complète en néerlandais de la Constitution officiellement reconnue[24] et 1991 pour la version en allemand[25].

Grâce à une industrialisation précoce dès les débuts de la Révolution industrielle au XVIIIe siècle, favorisée par des territoires densément peuplés et par un blocus continental sous Napoléon Ier, la Belgique connaît une forte expansion économique et devient une puissance industrielle importante[26]. Par l'interventionnisme de l'État, le pays se dote rapidement du premier réseau ferroviaire du continent européen, qui restera le plus dense[27]. Il est le berceau d'avancées technologiques dans de nombreux domaines comme par exemple la chimie avec la découverte d'un procédé de fabrication industrielle de la soude par Ernest Solvay. Par l'initiative de son deuxième roi, Léopold II, qui a acquis l'État indépendant du Congo comme possession privée après la Conférence de Berlin en 1884-1885, la Belgique devient un empire colonial en 1908 après que le roi a légué la souveraineté de son domaine à l'État belge. La reprise par l'État du Congo s'impose fin 1905 après le rapport d'une commission d'enquête déplorant l'exploitation des indigènes et les abus qu'ils subissent, particulièrement pour la récolte du caoutchouc naturel[28]..

Première Guerre mondiale

En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. L'Empire allemand ignore la neutralité de la Belgique et l'envahit en appliquant le Plan Schlieffen pour prendre à revers les armées françaises. La majeure partie du pays, sauf la zone derrière l'Yser où se retranche l'armée belge et le roi Albert Ier, est alors occupée et le gouvernement se réfugie à Sainte-Adresse. L'occupation allemande met en place une Flamenpolitik destinée à diviser la Belgique en deux états satellites : la Flandre et la Wallonie. Après la guerre, le traité de Versailles donne la circonscription prussienne d'Eupen-Malmedy à la Belgique, rattachement sanctionné par un plébiscite controversé. Historiquement, le territoire d'Eupen avait appartenu jusqu'en 1815 au duché du Brabant (les Pays d'Outre-Meuse et le duché de Limbourg), Sankt-Vith faisait partie du duché de Luxembourg et Malmedy de la principauté abbatiale indépendante de Stavelot-Malmedy. Le vote n'est pas à bulletin secret, ce qui fait craindre aux électeurs des représailles : seuls 271 sur 33 726 électeurs déclarent leur attachement à la Prusse[29]. La libération est également l'occasion pour le roi d'instaurer le suffrage universel masculin, grâce à une « petite entorse » au droit constitutionnel belge[30].

Entre-deux-guerres

Durant l'entre-deux-guerres, l'histoire de la Belgique est similaire au reste de l'Europe occidentale : une reconstruction énergique durant les années folles, une crise économique entre 1931 et 1935, l'émergence de partis fascistes avec la flambée rexiste de 1936-1937 autour de Léon Degrelle et le VNV flamand de Staf de Clercq. Les mouvements wallons et flamands connaissent aussi une radicalisation et un raffermissement après la période de patriotisme belge à la fin de la guerre. En 1934, le roi Albert Ier décède inopinément et son fils Léopold III lui succède. Tandis que l'instabilité ministérielle et les divisions nationales s'aggravent, des solutions de type autoritaire sont avancées par les divers partisans d'un « ordre nouveau », qui ont l'oreille complaisante du roi. En 1936, la Belgique dénonce l'alliance de 1920 avec les Franco-britanniques et se replie dans une stricte neutralité, refusant jusqu'au bout toute coopération avec les états-majors alliés, alors même que la menace hitlérienne s'affirme aux frontières.

Seconde Guerre mondiale

En , la Belgique est de nouveau envahie par l'Allemagne. L'armée belge ne résiste pas longtemps à la Blitzkrieg allemande, mais tandis que le gouvernement et le Parlement sont partisans de poursuivre la lutte hors des frontières aux côtés des Alliés, le roi estime la guerre finie pour le royaume et choisit la capitulation de l'armée au terme de la campagne des dix-huit jours (28 mai 1940). Resté en Belgique comme « prisonnier de guerre », il est déclaré « dans l'impossibilité de régner » par le gouvernement en exil d'Hubert Pierlot, réfugié à Londres et disposant du Congo belge. Le roi reste silencieux durant toute l'occupation et ne donne aucun signe d'appui à la résistance, au gouvernement de Londres et à la cause alliée.

Dans le même temps, des millions de Belges ont pris le chemin de l'exil vers la France, « craignant, comme le confirme l'historien Max Lagarrigue, de subir les mêmes atrocités que durant la Grande Guerre »[31]. Accueillis pour leur grande majorité dans le Midi de la France, ils rentrent pour la plupart en septembre - octobre 1940. « Les Allemands vont faciliter et encourager leur retour afin de remettre en marche le bassin sidérurgique belge qui participera à l'effort de guerre de l'occupant »[32].

Les Belges vivent sous l'occupation jusqu'à la Libération par les forces alliées en septembre 1944. Les quatre années passées sous l'administration militaire allemande, dirigée par le général Alexander von Falkenhausen, voient notamment la déportation sans retour de 25 000 Juifs du pays vers Auschwitz-Birkenau, avec la collaboration parfois des autorités (la municipalité d'Anvers collabore aux rafles, mais celle de Bruxelles s'y refuse, tandis que le collège des secrétaires généraux de ministères reste passif ou se compromet). Aidé des collaborationnistes, l'occupant traque les résistants qui sont arrêtés par milliers, souvent torturés et déportés en camps de concentration depuis le fort de Breendonk. Près de 300 otages sont également fusillés en représailles aux attentats d'une partie de la résistance. Livré à la faim, au pillage et au marché noir, le pays voit aussi plusieurs centaines de milliers des siens envoyés travailler de force dans les usines de guerre nazies outre-Rhin. La sympathie de certains milieux flamands pour l'occupant, qui ne va pas hésiter à attiser la division des Flamands et des Wallons pour mieux régner, contribuera à nourrir de nouvelles rancœurs intercommunautaires après la libération. La collaboration économique a été forte dans l'ensemble du pays. Le fasciste Léon Degrelle n'a pas arrêté de souligner le « caractère germanique » de la Wallonie. Après la bataille des Ardennes, fin décembre 1944, les derniers soldats allemands sont chassés de Belgique.

Après la Guerre

La Libération est mouvementée. Il n'y a pas comme en 1918 une exaltation nationale. La guerre a laissé des séquelles : la répression de l'incivisme et de la collaboration se fait dans un contexte souvent passionné. Un certain nombre de personnes sont condamnées judiciairement[33] tandis que l'épuration civique se fait aussi de manière extra-judiciaire, notamment par des sanctions administratives[34]. Cette politique de répression donne lieu à des dérapages qui conduisent à la démission de plusieurs ministres de la Justice. Cela, plus une différence de climat sensible en Flandre fait émerger une nouvelle revendication dans le mouvement flamand : l'amnistie[35]. En plus de la répression et des demandes d'amnistie, la question royale pèse lourdement sur la vie politique du pays : le roi Léopold III, transféré dans le Reich en [36], ne peut rentrer au pays après sa libération en mai 1945, car son « testament politique » rédigé au printemps 1944, peu amène avec les Alliés et le gouvernement en exil et ignorant la résistance, a montré son décalage avec le gouvernement Pierlot, l'opinion et l'évolution générale.

Remise en question du régime

La question du retour du roi se cristallise autour d'un clivage politique et communautaire : les sociaux-chrétiens et la forte majorité des Flamands y sont favorables, les autres partis et la majorité des Wallons hostiles[37]. Cette question royale conduira à l'abdication de Léopold III et à l'intronisation de son fils Baudouin en juillet 1951. Les partis politiques s'affrontent également dans une nouvelle guerre scolaire dans les années 1950 avec comme épilogue le Pacte scolaire de 1958, avec un rapport de force différent selon la région, présageant la prochaine importance du clivage linguistique et des problèmes communautaires[38],[39].

Colonies

L'aventure coloniale belge s'arrête en 1960 avec l'indépendance du Congo et 1962 avec celle du Burundi et du Rwanda dont la Belgique est, depuis l’issue de la Première Guerre mondiale, la puissance mandataire par la Société des Nations. Le génocide rwandais de 1994 suscitera d'âpres polémiques, avec la découverte des lourdes conséquences d'une politique coloniale belge qui avait monté délibérément les communautés hutu et tutsie l'une contre l'autre et exacerbé artificiellement un clivage peu développé (ainsi en imposant la mention de l'ethnie sur les cartes d'identité).

Après 1960

En 1960, la Belgique est également secouée par une crise politique. Pour faire face aux difficultés dues à la perte du Congo belge et les nouvelles conditions de compétition économique en Europe, la coalition socio-chrétienne et libérale élabore un programme de relance économique et d'austérité — la loi unique — qui entraîne durant l'hiver 1960-1961 la plus grande grève générale que la Belgique ait connue. Celle-ci est initiée par la partie wallonne de la FGTB et est bien plus suivie en Wallonie où elle s'accompagne de la menace de scinder le pays de la part des militants wallons[40]. Ces événements marquent le début de la cristallisation du clivage linguistique qui entraîne de nouvelles législations linguistiques dont la fixation de la frontière linguistique, la scission de l'université de Louvain, et surtout marque la fin de l'État unitaire belge par la création des Communautés en 1970 et des Régions en 1980 par une suite de révisions de la constitution[41]. Les années 1980 sont marquées par le passage à un État fédéral qui est officiellement reconnu par la constitution de 1993.

Relations européennes

La Belgique est un des pays fondateurs de l'OTAN, avec le traité de Bruxelles en 1958 et le Traité de l'Atlantique Nord le , et de l'Union européenne avec la création du Benelux le , la signature de la Communauté européenne du charbon et de l'acier le et du Traité de Rome le .

Étymologie

La première mention de la Belgica nous est parvenue dans la Guerre des Gaules, relatant la conquête du territoire par Jules César. Ces termes disparaissent presque totalement après les grandes invasions, en ne subsistant que sous la plume de quelques ecclésiastiques. Ils ne réapparaissent qu'à la seconde moitié du IXe siècle après la scission de l'empire de Charlemagne avec la création de la Lotharingie. Les clercs de l'époque utilisent le terme Belgica pour désigner le royaume de Lothaire II situé entre la Gallia de Charles le Chauve et la Germania de Louis le Germanique. Les dénominations Belgae, Belgica, Gallia Belgica disparaissent de nouveau au XIIe siècle après la disparition de la Lotharingie[42].

Aux XVe et XVIe siècles, les différents territoires se retrouvent peu à peu sous la même autorité. Le terme Belgica réapparaît avec les humanistes de la Renaissance mais son utilisation reste limitée dans les cercles intellectuels mais répond à un besoin car on cherche des dénominateurs communs pour ces principautés. Un autre terme apparaît : Belgium, Belgia. À cette époque, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et le Nord de la France actuels étaient connus comme les Pays-Bas ou les Provinces belgiques, qui couvraient plus ou moins le territoire des Dix-sept Provinces, sans la principauté de Liège qui a toujours été une enclave.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le mot Belgique redevient un terme administratif et également le nom d'une allégorie représentant la nymphe des Pays-Bas. Sa portée sémantique se réduit cependant avec la division des Dix-sept provinces après la guerre de Quatre-Vingts Ans : il est de plus en plus utilisé pour ne parler que des provinces méridionales et ses habitants mais reste un synonyme de néerlandais y compris en néerlandais. Les États-Belgiques-Unis se dit Verenigde Nederlandse Staten ou Verenigde Belgische Staten en néerlandais. Lors de l'annexion par la France[43], ainsi que la réunion de la Principauté de Liège à la République Française[44], le terme belge devient courant pour désigner les habitants des régions de l'actuel Royaume de Belgique. En 1830, le mot Belgique devient un substantif et le mot belge devient un qualificatif.

Politique

La Belgique est une monarchie constitutionnelle et parlementaire dont le roi actuel est Albert II, sixième roi des Belges. C'est un État fédéral depuis 1994 composé de six entités fédérées : trois régions (bruxelloise, flamande et wallonne) et trois communautés (flamande, française et germanophone). La population belge est répartie comme suit : 1,0 million d'habitants vivent en région bruxelloise (9,74 %), 6,1 millions en région flamande (57,80 %) et 3,4 millions en région wallonne (32,46 %).

La Belgique a trois langues officielles : l'allemand, le français et le néerlandais. C'est un pays de tradition catholique romaine, mais qui connaît une certaine déchristianisation[45].

Organisation politique

L'organisation politique de la Belgique est réglée principalement par la Constitution belge et par des lois à majorité spéciales prise en exécution de celle-ci.

Gouvernement fédéral

  • Au niveau fédéral, le pouvoir législatif se compose de la Chambre des Représentants (150 membres) et du Sénat (71 sièges), élus tous les quatre ans. Le pouvoir législatif fédéral rédige les lois et contrôle le pouvoir exécutif. Il est exercé par le Parlement et par le roi.
  • Le pouvoir exécutif est composé du roi, des ministres et des secrétaires d'État (le Premier ministre étant un primus inter pares). Le pouvoir exécutif dirige le pays en ce qui concerne les matières nationales (armées, affaires intérieures et étrangères, finances, etc.). Il fait en sorte que les lois soient appliquées de manière concrète et qu’elles soient respectées. Du au , le Premier ministre belge fut Yves Leterme (démissionnaire), issu du parti CD&V.
  • Le pouvoir judiciaire est, quant à lui exercé par les cours et les tribunaux. Il se prononce en matière de litiges. Il contrôle également la légalité des actes du pouvoir exécutif.

Commission commune de Bruxelles

Les domaines communautaires de Bruxelles, ville bilingue, sont gérés soit conjointement par les Francophones et les Néerlandophones, au sein de la CoCCom (Commission communautaire commune), soit séparément et en fonction de l'appartenance au groupe linguistique des citoyens concernés, au sein de la CoCoF (Commission communautaire francophone) ou de la CoCoN (Commission communautaire néerlandophone).

Les partis politiques

Tous les grands partis sont, depuis la fédéralisation du pays en 1970, les représentants de leur communauté linguistique. L'on compte donc des partis politiques flamands et des partis politiques francophones. Les différences sont marquées entre les deux grandes communautés du pays, mais chacune possède un parti libéral (l'Open-VLD pour la région flamande, le MR pour la région wallonne), un parti socialiste, (SP.a/PS), un parti chrétien démocrate (CD&V/cDH) et un parti vert (groen !/Écolo), aux côtés de formations "mineures".

Crise politique

Après les dernières élections fédérales du , les partis libéraux et sociaux-chrétiens tentèrent en vain de former un gouvernement fédéral. Cette grave crise de plusieurs mois, sur un fond de profond désaccord communautaire, constitua un fait sans précédent dans l’histoire politique du pays. Un accord obtenu plus de six mois après les élections, en décembre 2007, a mis un terme (provisoire) à cette crise par la mise en place d'un gouvernement « transitoire » dirigé par le premier ministre sortant Guy Verhofstadt. Le 20 mars 2008, après 9 mois de négociations, Yves Leterme devient premier ministre et le nouveau gouvernement est installé. Cependant la démission du Premier ministre Yves Leterme le 15 juillet 2008 (bien que non acceptée par le Roi des belges Albert II) replonge le pays dans l'incertitude d'une crise politique en ne permettant la prolongation du gouvernement actuel que sous une forme de plus en plus tronquée et reportant les sujets brûlants à des dates ultérieures, relançant le débat sur l'opportunité de voter anticipativement en 2009, lors du scrutin régional, et d'ainsi à nouveau unifier les élections régionales et législatives. Il propose la démission de son gouvernement les 19 et 22 décembre 2008, et, le roi Albert II accepte finalement la seconde proposition de démission.

Un sondage réalisé par les quotidiens La voix du Nord et Le Soir début juillet 2008 a révélé que 49 % des Wallons interrogés favorisent, parmi plusieurs options, un rattachement à la France en cas de scission de la Belgique, alors qu'ils n'étaient que 29 % en janvier de la même année[46]. [47]

Le 22 avril 2010, la Belgique s'est enfoncée dans une nouvelle crise politique avec la demande de démission du gouvernement suite au conflit entre francophones et néerlandophones sur des questions linguistiques concernant l'arrondissement judiciaire et circonscription électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce à deux mois de la présidence du Conseil de l'Union européenne que doit assumer le pays à partir du 1er juillet 2010. Le 26 avril 2010, le roi Albert II, après tentative de médiation, accepte la démission.

Politique étrangère

La Belgique est membre fondateur de l'Union européenne et de l'OTAN. Son territoire abrite les principales institutions de ces deux organisations internationales. La Belgique est aussi un membre ou est affiliée à de nombreuses organisation internationales, comme ACCT, AEN, AID, AIE, AIEA, BAfD, BAsD, BEI, Benelux, BERD, BID, BIRD, BRI, CCC, CE, CERN, CIO, CNUCED, Comité Zangger, CPA, CPEA, CPI, ESA, FAO, FIDA, FISCR, FMI, Groupe d'Australie, GFN, G-10, Inmarsat, Interpol, ISO, MICR, MINUK, MONUC (observateurs), OACI, OCDE, OEA (observateur), OTAN, OHI, OIAC, OIM, OIT, OMC, OMI, OMM, OMPI, OMS, ONU, ONUDI, ONUST, OSCE, SFI, UE, UEM, UEO, UIT, UNECE, UNESCO, UNHCR, UNMOGIP, UNRWA, UPU.

Politique environnementale

Protocole de Kyoto

Signé le 29 avril 1998 et approuvé le 21 mai 2002 par l’ensemble des membres de l’UE, dont il est désormais une condition à l’adhésion, le Protocole de Kyoto est entré en vigueur le 16 février 2005. En vertu du protocole, la Belgique doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5% par rapport aux émissions enregistrées en 1990. Elle a dès lors réparti son engagement de réduction entre les Régions et le fédéral de la façon suivante :

  • Région Wallonne : -7,5%
  • Région Flamande : -5,2%
  • Région Bruxelloise : +3,475%
  • Le fédéral comblera la différence par l’achat d’unités de réduction liées aux mécanismes de flexibilité du Protocole de Kyoto (+/- 2,46 millions de tonnes de CO2/an)

Comme la compétence est très transversale entre les Régions et le fédéral, 2 institutions ont été créées :

  • La Commission Nationale Climat (Concertation sur les dossiers intrabelge)
  • Le Groupe à effet de serre (Concertation sur les dossiers internationaux)

Organisation de l’État fédéral belge

Armoiries de la Belgique

La Belgique est une monarchie constitutionnelle et parlementaire. Le chef de l'État est le roi Albert II mais le pouvoir est exercé par un Parlement bicaméral et un gouvernement, élus tous les quatre ans. Reflet des répartitions linguistiques de la population, le pays est divisé depuis 1970 en trois communautés linguistiques et trois régions territoriales. La Constitution fut amendée en 1993 pour adopter un système fédéral afin d’éviter la rupture entre néerlandophones et francophones. Malgré cela, les tensions politiques, culturelles, linguistiques et économiques existent toujours entre les deux communautés. Un parti politique flamand, le Vlaams Belang, prône ainsi l’indépendance de la Flandre à court terme tandis qu’un parti francophone très minoritaire, le RWF, souhaite le rattachement de la Wallonie et de Bruxelles à la France. Ces deux mouvements sont d’obédience républicaine par nature.Toutefois, en pratique, le pays conserve quelques caractéristiques confédérales.

Le fédéralisme belge est bâti sur le concept d’équipollence des normes, c’est-à-dire que le niveau de pouvoir fédéral n’a aucune préséance par rapport aux entités fédérées. Un décret voté au Parlement wallon ne peut ainsi pas être contredit par une loi belge. De plus, comme les entités fédérées ont, pour l’essentiel, des compétences exclusives (y compris sur la scène internationale), une même compétence ne peut pas être détenue à la fois par les entités fédérées et par l’État belge.

Structure de l’État belge
Nom Territoire de compétence Législatif Exécutif
État fédéral Tout le pays Parlement fédéral composé de : Gouvernement fédéral
Communauté flamande et Région flamande Les cinq provinces de la Région flamande, ainsi que les 19 communes bilingues de la Région de Bruxelles-Capitale où elle n’exerce de compétences que pour les matières communautaires Parlement flamand (Vlaams Parlement) Gouvernement flamand
Communauté française Les cinq provinces de la Région wallonne (à l’exception des 9 communes germanophones), ainsi que les 19 communes bilingues de la Région de Bruxelles-Capitale où elle n’exerce de compétences que pour les matières communautaires Parlement de la Communauté française Gouvernement de la Communauté française
Communauté germanophone Les 9 communes germanophones des cantons de l’Est Parlement de la Communauté germanophone (Parlament der Deutschsprachigen Gemeinschaft) Gouvernement de la Communauté germanophone
Région wallonne Les cinq provinces wallonnes Parlement wallon Gouvernement wallon
Région de Bruxelles-Capitale Les 19 communes de Bruxelles Parlement bruxellois Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale
Assemblées des Commissions communautaires (Cocom, Cocof et Vgc) Collèges des Commissions communautaires (Cocom, Cocof et Vgc)

En 1980 lors de la création des Régions, les Flamands ont immédiatement transféré toutes leurs compétences régionales à la Communauté flamande, comme l’autorise la Constitution. Les six députés du Parlement flamand provenant de la Région de Bruxelles-Capitale ne votent toutefois pas les décrets concernant les matières régionales.

Le pouvoir fédéral est entre les mains du Premier ministre et de son gouvernement. Depuis les élections de les démocrates-chrétiens (communauté flamande) et les libéraux francophones (communauté française) disposent ensemble de la majorité à la Chambre des représentants (81 des 150 sièges). L’État fédéral est compétent dans tous les domaines d’intérêt national, tels que la défense et les affaires internationales, toute la sécurité sociale, 95 % de la fiscalité, l’économie, les télécommunications et d’importantes compétences semi-fédéralisées, comme dans le domaine de la recherche scientifique, et dans l’enseignement (âge de l’obligation scolaire, diplômes, etc.).

Les Communautés - française, flamande, germanophone - sont responsables de la culture et de l’éducation (écoles, bibliothèques, théâtres, audiovisuel…) ainsi que de l’aide aux personnes. Les Régions - flamande, wallonne, Bruxelles-Capitale - s’occupent des problèmes territoriaux et économiques (transports, plan d’aménagement du territoire…) pour la région qui les concerne. Communautés et Régions maîtrisent, en outre, les relations internationales relevant des matières de leur compétence, à l’exception de l’aide au tiers-monde dans ces mêmes domaines.

Chaque province et chaque commune appartient à une Région, et est soumise à sa tutelle.

Provinces Territoire de la Province (5 provinces flamandes, 5 provinces wallonnes, et la Région de Bruxelles-Capitale) La province a deux rôles :
  • Exécuter certaines décisions prises à d’autres niveaux ;
  • Développer des initiatives propres.

À Bruxelles le rôle de la province est exercé par la Région. La Région a quand même un gouverneur chargé d’exécuter les décisions du pouvoir fédéral et un vice-gouverneur chargé de faire respecter les accords linguistiques dans les administrations.

Communes Territoire de la Commune (19 communes de Bruxelles, 262 communes wallonnes et 308 communes flamandes) Sous la tutelle de la Région à laquelle la commune appartient, elle doit exercer un ensemble de missions obligatoires (CPAS, état-civil, enseignement primaire communal…)

Entités fédérées et subdivisions spécifiques

Principales villes de Belgique

Régions

Les Régions (Région wallonne, Région flamande et Région de Bruxelles-Capitale) sont les entités fédérées principalement compétentes en matière d'économie régionale.

  • Le pouvoir législatif se compose d'un parlement élu par Région, dont le mandat est renouvelé tous les cinq ans ; l'échéance est la même pour les trois régions du pays (la prochaine est fixée au mois de juin 2013). Le parlement régional rédige des décrets ayant force de loi dans les compétences régionales (infrastructures, transports, tourisme, budget, etc.) et contrôle l'exécutif régional.
  • Le pouvoir exécutif est désigné parmi les membres élus du Parlement, il veille à l'application des lois fédérales et des décrets régionaux.
  • Il n'y a pas de pouvoir judiciaire régional ; la justice est une compétence fédérale mais les arrondissements judiciaires reflètent les réalités linguistiques de leur territoire.

Communautés

Les Communautés (Communauté française, Communauté flamande et Communauté germanophone) sont les entités fédérées qui sont compétentes en matière culturelle et gèrent les matières dites personnalisables. Les communautés sont subsidiées par l’État fédéral.

  • Le pouvoir législatif se compose d'un parlement élu par Région, dont le mandat est renouvelé tous les cinq ans ; l'échéance est la même que pour les trois régions du pays (la prochaine est fixée au mois de juin 2013). Le parlement communautaire rédige des décrets ayant force de loi dans les compétences qui lui sont assignées (enseignement, usage des langues reconnues, petite enfance et aide à la jeunesse, etc.).
  • Le pouvoir exécutif des communautés est exercé par les ministres élus parmi les membres élus du Parlement de la Communauté. Les membres des gouvernements des trois communautés peuvent siéger également dans un Gouvernement régional

Provinces

Les provinces représentent un niveau politique intermédiaire entre la Région et la commune. La Belgique (en dehors de la région bruxelloise qui constitue un territoire provincial quasiment dénué d’institutions provinciales, à l’exception d’un gouverneur), est divisée en dix provinces, qui dépendent directement des Régions :

Provinces flamandes en français et néerlandais (avec chefs-lieux entre parenthèses) :

Régions et provinces de Belgique

Provinces wallonnes en français et néerlandais (avec chefs-lieux entre parenthèses) :

Liste des provinces belges (et administrations locales)

Culture

La vie culturelle belge a eu tendance à se développer dans chaque communauté. Les éléments intercommunautaires sont moins nombreux, en partie à cause de l'absence d'université bilingue, à part l’Académie royale, de médias communs, ni d'organisations culturelles ou scientifiques significatives où toutes les communautés sont représentées. Ces éléments précisés, la Belgique en tant que telle est culturellement connue pour son art raffiné et son architecture. Il y a lieu de remarquer que l'Internet est aussi un élément de fracture communautaire dans la mesure où les deux communautés ne participent pratiquement à aucune communication en ligne commune que ce soit sur le plan culturel, scientifique, technique ou même les hobbies, les francophones fréquentant plutôt les cercles français et les Flamands s'organisant entre eux.

La région correspondant aujourd’hui à la Belgique a été le berceau de mouvements artistiques majeurs qui ont eu une influence importante sur l’art européen. L’art mosan, la peinture flamande de la Renaissance, la peinture baroque, les architectures romane, gothique, Renaissance, baroque et Art nouveau ainsi que la musique classique de la Renaissance sont des éléments majeurs de l'histoire de l’Art.

Les surréalistes sont largement représentés en Belgique avec des artistes comme Magritte ou encore Ensor, on dit même que le surréalisme, c'est l'âme belge.

Fêtes et jours fériés

Tableau des fêtes et jours fériés nationaux[48], régionaux et communautaires :

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an (férié)
Date mobile Carnaval
Date mobile Pâques
Date mobile Lundi de Pâques (férié)
1er mai Fête du Travail (férié)
6e jeudi après Pâques Ascension (férié)
8 mai ou autre date dans la première semaine de mai Fête de l'Iris Fonctionnaire de la Région bruxelloise uniquement
2e dimanche de mai Fête des mères
7e dimanche après Pâques Pentecôte
8e lundi après Pâques Lundi de la Pentecôte (férié)
2e dimanche de juin Fête des pères
11 juillet Commémoration de la bataille des Éperons d'Or (bataille où les Français furent battus par des troupes flamandes, brabançonnes et namuroises) Fonctionnaire de la Communauté flamande uniquement
21 juillet Fête nationale belge (férié) Prestation de serment constitutionnel du premier roi des Belges Léopold Ier en 1831
15 août Assomption (férié)
3e dimanche de septembre Fête de Wallonie Région wallonne uniquement
27 septembre Commémoration des Journées de septembre 1830 (pendant lesquelles les volontaires insurgés chassèrent l'occupant hollandais et permirent l'indépendance de la Belgique) Fonctionnaire de la Communauté française de Belgique uniquement
1er novembre Toussaint (férié)
11 novembre Armistice (férié) Armistice de 1918
15 novembre Fête de la Communauté germanophone Fonctionnaire de la Communauté germanophone uniquement
Fête du Roi, puisque c’est la Saint-Léopold (premier roi des Belges). Férié pour les fonctionnaires fédéraux. Fonctionnaires fédéraux.
25 décembre Noël (férié) Naissance de Jésus-Christ

Enseignement

Sport

Économie

Justice

Armée

L’Armée belge compte, en 2005, 26 400 hommes dans l’armée de terre, 8 600 dans l’aviation, 2 400 dans la marine et 2 000 au service médical, soit un total de 39 400 hommes. Le recrutement y est essentiellement basé sur le volontariat de carrière depuis la suspension du service militaire (le ). À cela s’ajoutent les principes de réserve volontaire (militaire de carrière ou civil ayant signé un engagement) et obligatoire, uniquement pour les membres du cadre et ce, pendant une durée déterminée.

Divers

La Semois, près de Bouillon
  • Lignes de téléphone fixe : 4 718 682 soit 44,9 pour 100 habitants (en 2006) ; source INS (statbel.fgov.be)
  • Téléphones mobiles : 9 659 819 soit 91,9 pour 100 habitants (en 2006) ; source INS (statbel.fgov.be)
  • Postes de radio : 8,075 millions (en 1997)
  • Postes de télévision : 3 556 235 (en 2001) ; source INS (statbel.fgov.be)
  • Utilisateurs d'Internet : 5,5 millions (en 2006) soit 52,6% de la population ; source INS (statbel.fgov.be)
  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 10 (en 2007) ; source (www.astel.be)
  • Routes : 151 372 km (en 2006) réparties comme suit[49] :
    • Région-Bruxelles-Capitale : 1 881 km
    • Région Wallonne : 79 708 km
    • Région Flamande : 69 783 km ;
  • Voies ferrées : 3 521 km (en 2005)
  • Voies navigables : 2 043 km
  • Nombre d’aéroports : 43 (dont 25 avec des pistes goudronnées) (en 2006)

Personnalités belges

Codes

La Belgique a pour codes :

Notes et références

  1. Source : SPF Économie (1er janvier 2008)
  2. PIB nominal, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  3. PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  4. Article premier de la Constitution belge
  5. En 2008, 43 % des Belges francophones se disent catholiques et 17 % se disent athées. Source : Le Baromètre du religieux 2008, Sonecom, http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=407536.
  6. Il n'a pas été tenu compte des entités de Baerle-Duc.
  7. Le tracé de la Vennbahn a été exclu du calcul.
  8. Pour la limite côtière, le tracé de la digue a servi de référence, en passant par la ligne des constructions du port maritime de Zeebruges.
  9. Géographie physique - généralités sur le site de l'Institut géographique national.
  10. http://www.meteo.be/meteo/view/fr/360361-Parametres.html#ppt_757427
  11. (en) Fred Pearce, « Sewage-laden Belgian water worst in world », New Scientist, (consulté le )
  12. (en) Indice de Performance Écologique - Score et classement - Centre de Yale pour la politique et la législation environnementales et le Columbia University Center for International Earth Science Information Network
  13. La population belge s'établit au 1/1/2007 à 10 584 534 habitants. Elle se décompose de la façon suivante (Source : Démographie de la Belgique) :
    • Région flamande : 6 117 440 habitants ;
    • Région wallonne : 3 435 879 habitants ;
    • Région de Bruxelles-Capitale : 1 031 215 habitants.
    Le nombre de francophones peut être objectivement estimé comme suit :
    • la population de la région wallonne (moins la communauté germanophone estimée à 75000 habitants), soit 3 360 879 personnes,
    • la population francophone de la région de Bruxelles-Capitale (estimée entre 80 % et 90 %, source : Région de Bruxelles-Capitale), soit entre 824 972 et 928 093 personnes,
    • la minorité francophone de la région flamande, estimée entre 100 000 et 150 000 personnes (Source : Dossier de La Libre sur BHV)
    Soit une estimation basse de 4 285 851 personnes (soit 40,5% de la population belge) et une estimation haute de 4 438 972 personnes (soit 42,5%). Dès lors, il semble raisonnable et prudent d'estimer que les francophones représenteraient entre 40 % et 43 % de la population belge. En complément, les néerlandophones représenteraient 57 % à 60 %.
  14. LA CONSTITUTION BELGE
  15. La chambre - 1
  16. Marie-Thérèse Bitsch, Histoire de la Belgique: de l'Antiquité à nos jours, Bruxelles, Éd. Complexe, , 299 p. (ISBN 2804800237), p. 59
  17. Lode Wils (trad. Chantal Kesteloot), Histoire des nations belges [« Garant uitgevers »], Bruxelles, Labor, , p. 119-120
  18. Lode Wils, ibid., p. 146.
  19. C'est ce que constate en février 1830 l'internonce Francesco Capaccini après un an et demi de tentatives de réconciliation entre les catholiques belges et le roi. Lode Wils, ibid., p. 147.
  20. Els Witte, Éliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin, Gita Deneckere, Nouvelle Histoire de Belgique, vol. 1 : 1830-1905, Bruxelles, Complexe, , 640 p. (ISBN 2804800660), « La Belgique unitaire de 1830 à 1847 », p. 106
  21. Lode Wils, ibid., p. 158-159.
  22. Nathalie Schiffino, Crises politiques et démocratie en Belgique, L'Harmattan, , 302 p. (ISBN 2747547558), p. 39
  23. Els Witte, Éliane Gubin, Jean-Pierre Nandrin, Gita Deneckere, ibid., « La construction de la Belgique 1828-1847 », p. 166-167
  24. Francis Delpérée & François Jongen, Quelle révision constitutionnelle?, Bruxelles, Bruylant, , 219 p. (ISBN 2870773242), p. 217
  25. (nl) Karel Rimanque, De grondwet toegelicht, gewikt en gewogen, Anvers-Oxford, Intersentia, , 434 p. (ISBN 9050952208), p. 411
  26. Marie-Thérèse Bitsch, Histoire de la Belgique: de l'Antiquité à nos jours, Bruxelles, Complexe, , 299 p. (ISBN 2804800237), p. 87
  27. Marie-Thérèse Bitsch, ibid., p. 90.
  28. Marie-Thérèse Bitsch, ibid., p. 100.
  29. (de) Johannes Kramer, Bilinguisme dans le Bénélux, « Zweisprachigkeit in den Benelux-ländern », Éd. Helmut Buske Verlag, Hambourg, 1984, 231 p., (ISBN 3871185973), p. 144.
  30. Marie-Thérèse Hirsch, ibid., p. 152.
  31. (fr) Max Lagarrigue, 1940, la Belgique du repli. L’histoire d’une petite Belgique dans le Sud-Ouest de la France, Ed. du Hainaut, Charleroi, 2005.
  32. Max Lagarrigue., 1940, la Belgique du repli. L’histoire d’une petite Belgique dans le Sud-Ouest de la France, Ed. du Hainaut, Charleroi, 2005.
  33. Sur plus de 400 000 dossiers, seuls 53 000 se concluent en condamnation. 0,64% de la population belge fut condamnée, soit 0,73% dans la population flamande, 0,52% dans la population wallonne et 0,56% de la population bruxelloise. Xavier Mabille, Histoire politique de la Belgique, Bruxelles, CRISP, (réimpr. 1992, 1997, 2000), 505 p., p. 308
  34. Xavier Mabille, op. cit.
  35. Xavier Mabille, ibid., p. 309.
  36. Xavier Mabille, ibid., p. 261.
  37. Xavier Mabille, ibid., p. 309.
  38. Xavier Mabille, ibid., p. 312.
  39. Lode Wils, ibid., p. 289.
  40. Lode Wils, ibid., p. 296.
  41. Xavier Mabille, ibid., p. 327-347.
  42. « Ses habitants sont appelés Belgae. Aux yeux des clercs se piquant de purisme antique, le mot Lotharingia n'est qu'un monstrueux barbarisme. Belgica est beaucoup plus noble : ce nom a une véritable sonorité antique. Après le morcellement de la Lotharingie, à la fin du XIIe siècle, l'emploi des termes Belgae, Belgica, Gallia Belgica dans leur acception « lotharingienne » disparaît complètement du vocabulaire politique » Sébastien Dubois, L'invention de la Belgique - Genèse d'un État-Nation, Éd. Racines, Bruxelles, 2005, p. 64.
  43. Xavier Mabille, Histoire Politique de la Belgique, facteurs et acteurs de changement, Éditions du CRISP, Bruxelles, 2000, p. 47-48, (ISBN 978-2870750728).
  44. Jacques Liénard, A propos du vote de la réunion à la France émis au Pays de Liège en janvier/février 1973, in Wallonie-France n°77, Liège, 2008, p.17, N° dépot 0088398
  45. En 2008, 43 % des Belges francophones se disent catholiques et 17 % se disent athées. Source : Le Baromètre du religieux 2008, Sonecom, http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=407536.
  46. (fr) lavoixdunord.fr
  47. Sondage réalisé par l'IFOP les 24 et 25 juillet auprès d'un échantillon de 955 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et du 18 au 22 juillet auprès d'un échantillon de 510 personnes, représentati de la population wallonne âgée de 18 ans et plus.
  48. Jours fériés nationaux en Belgique sur le portail du gouvernement fédéral belgium.be
  49. SPF Economie

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