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Le '''siège de Port Hudson''' se déroule entre le [[21 mai]] et le [[9 juillet]] [[1863]], alors que les troupes de l'[[Armée de l'Union]] attaquent et encerclent la ville de [[Port Hudson (Louisiane)|Port Hudson]] sur les rives du [[Mississippi (fleuve)|Mississippi]], durant la [[Guerre de Sécession]].


De concert avec l'[[Campagne de Vicksburg|offensive contre Vicksburg]] d'[[Ulysses Simpson Grant]], l'armée de [[Nathaniel Prentice Banks]] se dirige vers la place-forte [[États confédérés d'Amérique|confédérée]] de Port Hudson, sur le fleuve Mississippi. Le [[27 mai]] 1863, après que leurs assauts soient repoussés, les troupes de l'Union entamment un siège qui dure {{formatnum:48}} jours. Banks renouvelle son assaut le [[14 juin]], mais les défenseurs le repoussent à nouveau. Le [[9 juillet]] 1863, après avoir été informée de la chute de Vicksburg, la garnison confédérée de Port Hudson capitule, donnant ainsi à l'Union la maîtrise de la navigation sur le Mississippi depuis sa source jusqu'à [[La Nouvelle-Orléans|la Nouvelle-Orléans]]<ref>[http://www.nps.gov/history/hps/abpp/battles/la010.htm NPS.]</ref>.
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==Contexte==
==Contexte==

Version du 17 mai 2009 à 16:45

Siège de Port Hudson
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Siège de Port Hudson
Informations générales
Date 21 mai9 juillet 1863
Lieu Paroisses de Bâton-Rouge Est et de Feliciana Est, Louisiane
Issue Victoire de l'Union
Belligérants

États-Unis

États confédérés
Commandants
Nathaniel Prentice Banks Franklin Gardner
Forces en présence
~30–40,000[1] ~7,500[1]
Pertes
~5,000 tués et blessés, ~5,000 morts de maladie[1] ~750 tués et blessés, 250 morts de maladie, 6,500 capturés[1]

Guerre de Sécession

Batailles

Coordonnées 30° 41′ 38″ nord, 91° 16′ 35″ ouest

Le siège de Port Hudson se déroule entre le 21 mai et le 9 juillet 1863, alors que les troupes de l'Armée de l'Union attaquent et encerclent la ville de Port Hudson sur les rives du Mississippi, durant la Guerre de Sécession.

De concert avec l'offensive contre Vicksburg d'Ulysses Simpson Grant, l'armée de Nathaniel Prentice Banks se dirige vers la place-forte confédérée de Port Hudson, sur le fleuve Mississippi. Le 27 mai 1863, après que leurs assauts soient repoussés, les troupes de l'Union entamment un siège qui dure 48 jours. Banks renouvelle son assaut le 14 juin, mais les défenseurs le repoussent à nouveau. Le 9 juillet 1863, après avoir été informée de la chute de Vicksburg, la garnison confédérée de Port Hudson capitule, donnant ainsi à l'Union la maîtrise de la navigation sur le Mississippi depuis sa source jusqu'à La Nouvelle-Orléans[2].

Contexte

Depuis le début de la guerre de Sécession en avril 1861, le Nord et le Sud font du contrôle du fleuve Mississippi un enjeu stratégique majeur. La Confédération doit en conserver la maîtrise pour transporter les marchandises qui lui sont indispensables ; l'Union veut couper cette voie d'approvisionnement et ouvrir une brèche qui divisera les états et territoires confédérés. Pour le Sud, la partie du Mississippi qui comprend son confluent avec la rivière rouge du Sud est particulièrement important. La rouge du Sud est la principale voie d'approvisionnement de la Confédération entre l'est et l'ouest : le sel, le bétail et les chevaux voyagent en descendant le courant depuis la région occidentale du Trans-Mississippi ; dans la direction opposée se sont des hommes et des munitions qui arrivent de l'est.

Les batteries confédérées font feu sur les canonnières de l'Union, en contrebas sur le Mississippi.

Au printemps 1862, l'Union prend le contrôle de La Nouvelle-Orléans et de Memphis. Pour s'assurer l'usage de la section centrale du fleuve, le Sud fortifie ses positions à Vicksburg et à Port Hudson.

En mai 1863, les forces navales et terrestres de l'Union entament une campagne qui doit leur assurer le contrôle de l'intégralité du fleuve Mississippi. Une armée sous le commandement d'Ulysses S. Grant commence des opérations contre les positions fortifiées de la Confédération à Vicksburg, la partie la plus septentrionale du fleuve toujours entre les mains du Sud. À peu près au même moment, une autre armée commandée par Nathaniel P. Banks se dirige vers Port Hudson, qui se trouve à l'extrémité sud. Les troupes de Bank s'opposent aux forces confédérées le 21 mai lors de la bataille de Plains Store. Le 23 mai, l'armée de Bank, qui est passée de 30 000 à 40 000 hommes pendant les opérations, a encerclé les défenses de Port Hudson. Banks espère venir rapidement à bout des forces confédérées retranchées, puis aller renforcer les troupes de Grant plus au nord à Vicksburg.

À l'intérieur des fortifications, les forces confédérées sont fortes d'environ 7 500 hommes. Leur chef est le major-Général Franklin Gardner, un New-Yorkais de naissance. Son objectif est de tenir la position aussi longtemps que possible pour empêcher les troupes de Banks de rejoindre celles de Grant, mais aussi de conserver le contrôle de cette partie du Mississippi.

Déroulement de la bataille et du siège

Carte de Port Hudson durant le siège, montrant les positions qu'occupaient les troupes confédérées et de l'Union.

Le matin du 27 mai 1863, sous les ordres de Banks, l'armée de l'Union lance de féroces assauts contre les longues fortifications confédérées. Parmi les attaquants se trouvent deux régiments des soldats afro-américains, la 1st et la 3rd Louisiana Native Guard. Les attaques ne sont pas coordonnées, et les défenseurs les repoussent facilement, causant de lourdes pertes au Yankees. Andre Cailloux, un homme de couleur libre de La Nouvelle-Orléans et capitaine de la 1st Louisiana Native Guard, Compagnie E, meurt héroïquement lors de ce premier assaut. Sa mort est devenue un cri de ralliement pour le recrutement des soldats afro-américains. Les généraux de l'Union Thomas W. Sherman et Neal S. Dow sont tous deux sérieusement blessés et Edward P. Chapin est tué dans l'attaque.

Le hommes de Banks lancent un second assaut hasardeux le 14 juin. Ils sont à nouveau repoussés, déplorant encore plus de morts et de blessés, dont le commandant de la division, le brigadier-général Halbert E. Paine, qui est touché et perd une jambe.

Ces actions sont parmi les plus sanglantes de la guerre de Sécession. Les confédérés ont commencé à établir leurs défenses en 1862 et ont alors élaboré une série d'ouvrages en terre. L'un de leurs officiers donne la description qui suit de cette ligne de défenses, faite principalement de boue tassée :

« Sur environ les trois quarts d'un mile depuis le fleuve la ligne traverse une série de crêtes, de plateaux et de ravines, tirant avantage des élévations à certains endroits et accentuant la déclivité en d'autres ; sur le mile et quart suivant, elle traverse les champs de Gibbon et Slaughter ou une plaine semble s'être formée à seule fin de servir de champ de bataille ; un autre quart de mile conduit à des ravins profonds et irréguliers et trois autres quarts de mile mènent à travers champs et collines à une gorge profonde, au cœur de laquelle coule la Sandy Creek[N 1] »

Les marins à bord de l'USS Richmond bombardent les forces confédérées de Port Hudson.

Les défenses élaborées qu'ils ont construites et le terrain escarpé de la zone aident les confédérés à conserver la maîtrise de cette partie du Mississippi. Les Nordistes n'ont d'autre choix que d'assiéger Port Hudson pour contrôler le fleuve.

Les combats à Port Hudson illustrent l'importance de l'artillerie sur le déroulement d'un siège. L'Armée de l'Union combine l'engagement de l'artillerie et des tireurs d'élite afin d'empêcher tout ravitaillement des défenseurs ; la Navy ajoute la voix de ses impressionnants canon de marine au bombardement. Les confédérés répondent aux tirs de l'Union, faisant feu au moyen de leur propres fusils et par des tirs nourris d'artillerie. Étant donné le danger de ce type de combats, chaque côté construit des ouvrages en terre afin de se protéger.

Le siège entraîne souffrances et privations, pour ceux du Nord comme du Sud, mais avant le mois de juillet les Confédérés sont en bien plus mauvaise posture que les Yankees. Ils ont épuisé la quasi-totalité de leurs réserves de nourriture et de munitions. Les combats et la maladie ont considérablement réduit le nombre d'hommes aptes à défendre les tranchées. Lorsque Gardner apprend la capitulation de Vicksburg, il réalise que sa situation est inextricable et que la poursuite des combats est vaine. Les conditions de la capitulation sont négociées et le 9 juillet 1863, les Confédérés se rendent, mettant fin à 48 jours de combats. C'est au capitaine Thornton A. Jenkins que les Confédérés remettent leurs armes, l'amiral David Farragut étant alors à La Nouvelle-Orléans.

Conséquences

La capitulation offre à l'Union le contrôle du fleuve Mississippi, coupant les communications entre les états de l'ouest et de l'est de la Confédération. Les deux camps ont souffert de pertes importantes : l'Union compte 5 000 hommes, tués ou blessés, et 5 000 autres qui sont la proie de maladies et d'insolations ; les forces de Gardner sont amputées de 750 hommes environ, dont plusieurs centainess, suite à des maladies. Plus de 6 500 Confédérés sont envoyés en détention dans le Nord[1].

Après la guerre, un nombre petit nombre de vétérans reçurent la Medal of Honor pour leurs actions à Port Hudson, dont George Mason Lovering du 4th Massachusetts.

Bibliographie

  • (langue non reconnue : <abbr + langue non reconnue : class="abbr + langue non reconnue : indicateur + langue non reconnue : title="langue + langue non reconnue : anglais">(en)< + langue non reconnue : abbr>) Frances H. Kennedy, The Civil War Battlefield Guide, Houghton Mifflin Co., (ISBN 0-395-74012-6)
  • (en) Phillip E. Faller, « Siege of Port Hudson », America's Civil War,‎

Notes

  1. Citation originale : « For about three-quarters of a mile from the river the line crossed a broken series of ridges, plateaus and ravines, taking advantage of high ground in some places and in others extending down a steep declivity; for the next mile and a quarter it traversed Gibbon's and Slaughter's fields where a wide level plain seemed formed on purpose for a battlefield; another quarter of a mile carried it through deep and irregular gullies, and for three-quarters of a mile more it led through fields and over hills to a deep gorge, in the bosom of which lay Sandy creek. »

Références

  1. a b c d et e Frances H. Kennedy 1998, p. 183-184
  2. NPS.

Liens externes

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