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« Mémoire de l'eau » : différence entre les versions

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===Les travaux de Widom, de Valenzi et de Srivastava ===
===Les travaux de Widom, de Valenzi et de Srivastava ===
Lors de la conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins" à l'institut Bogolyubov de physique théorique (Ukraine) organisé par l'académie des sciences d'Ukraine du 8 au 12 juin 2008 <ref>[http://arw2008.bitp.kiev.ua/] Conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins" - 8-12 juin 2008, Kiev, Ukraine ,Bogolyubov Institute for Theoretical Physics - National Academy of Sciences of Ukraine</ref>, 3 chercheurs Allan Widom (du département de physique de l'université de Boston, USA), Yogi Srivastava (du département de physique de l'université de Perugia en Italie), Vincenzo Valenzi (du centre de recherche CIFA à Rome, Italie) ont présenté un article intitulé ''The Biophysical Basis of Water Memory'' (''les bases biophysiques de la mémoire de l'eau"'') <ref>[http://jacques.benveniste.org/bio_conf_widom.pdf]The biophysical basis of Benveniste experiments - Allan Widom , Yogi Srivastava ,Vincenzo Valenzi - conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins"</ref>. Dans cet article, on apprend que les expériences controversées de Benveniste en 1988 ont été reproduites par 3 laboratoires indépendants. D'autres part, on y apprend également que des travaux ultérieurs ont montré que l'activité biochimique de plus de 50 systèmes biochimiques et même de bactéries peut être induite par des signaux électromagnétiques transmis au travers de solutions aqueuses. Les sources de ces signaux électromagnétiques sont des '''enregistrements''' de ces activités biologiques spécifiques. Ces résultats suggèrent que la transmission électromagnétique de l'information biochimique peut être stockées dans les moments des dipôles électriques des molécules d'eau d'une manière totalement similaire à l'enregistrement d'informations sur un disque dur sous la forme de moments magnétiques. Les molécules d'eau semblent donc bel et bien capables d'enregistrer une information de nature biochimique.
Lors de la conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins" à l'institut Bogolyubov de physique théorique (Ukraine) organisé par l'académie des sciences d'Ukraine du 8 au 12 juin 2008 <ref>[http://arw2008.bitp.kiev.ua/] Conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins" - 8-12 juin 2008, Kiev, Ukraine ,Bogolyubov Institute for Theoretical Physics - National Academy of Sciences of Ukraine</ref>, 3 chercheurs Allan Widom (du département de physique de l'université de Boston, USA), Yogi Srivastava (du département de physique de l'université de Perugia en Italie), Vincenzo Valenzi (du centre de recherche CIFA à Rome, Italie) ont présenté un article intitulé ''The Biophysical Basis of Water Memory'' (''les bases biophysiques de la mémoire de l'eau"'') <ref>[http://jacques.benveniste.org/bio_conf_widom.pdf]The biophysical basis of Benveniste experiments - Allan Widom , Yogi Srivastava ,Vincenzo Valenzi - conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins"</ref>. Dans cet article, on apprend que les expériences controversées de Benveniste en 1988 ont été reproduites par 3 laboratoires indépendants. D'autres part, on y apprend également que des travaux ultérieurs ont montré que l'activité biochimique de plus de 50 systèmes biochimiques et même de bactéries peut être induite par des signaux électromagnétiques transmis au travers de solutions aqueuses. Les sources de ces signaux électromagnétiques sont des '''enregistrements''' de ces activités biologiques spécifiques. Ces résultats suggèrent que la transmission électromagnétique de l'information biochimique peut être stockées dans les moments des dipôles électriques des molécules d'eau d'une manière totalement similaire à l'enregistrement d'informations sur un disque dur sous la forme de moments magnétiques. Les molécules d'eau semblent donc bel et bien capables d'enregistrer une information de nature biochimique.

=== Travaux de Philippe Vallée ===

Ingénieur spécialisé dans les phénomènes d'osmose inverse, Philippe Vallée a mis en évidence, d'une façon qui a depuis été reproduite, que l'exposition a des champs magnétiques peut avoir un effet sur l'eau<ref>http://de.scientificcommons.org/philippe_vall%C3%A9e</ref>,mais cela uniquement en raison des impuretés qui s'y trouvent inévitablement. Il émet l'hypothèse que la nature et les dosages différents de ces impuretés, qui n'étaient pas prises en compte par Benveniste, pourrait expliquer les impossibilités de reproduire ses résultats à l'époque.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 30 avril 2009 à 23:21

La mémoire de l'eau est le nom donné à une controverse médiatique, commencée en 1988 après que le chercheur Jacques Benveniste a publié les résultats d'une étude selon laquelle l'eau qui a été en contact avec une substance conserve les propriétés de cette substance alors que celle-ci ne s'y trouve statistiquement plus. Depuis, certaines tentatives de reproduction de cette expérience ont eu des résultats qui ne vont pas dans le sens de cette hypothèse [1], d'autres ont au contraire confirmé cette hypothèse[2]. De manière globale, la communauté scientifique estime que les expériences de Benvéniste ne sont pas suffisamment reproductibles.

La controverse est initiée par un article publié par l'équipe du Dr Benveniste dans la revue Nature de juin 1988[3]. Cet article décrit la réaction de globules blancs au contact d'un anticorps et conclut que les globules blancs continuent de présenter des réactions alors que l'anticorps est dilué au point d'éliminer statistiquement toute molécule d'anti-IgE dans la solution. Jacques Benveniste et son équipe, membres respectés de la communauté scientifique jusqu'alors (Benveniste est médecin et biologiste réputé ; en revanche il n'a à son actif aucune contribution en chimie), disent avoir fait leur découverte scientifique en 1984 par accident.

Le résultat est alors présenté par les auteurs comme une validation scientifique de l'homéopathie (dilutions très importantes des principes actifs), ce qui ne peut être confirmé puisque le résultat lui-même est fortement contesté.

La controverse sur la mémoire de l'eau

Cette étude a immédiatement un retentissement important dans les médias à grand public. En France, le , le journal Le Monde consacre sa une au résultat surprenant annoncé par Jacques Benveniste. Mais dès le mois suivant, la validité des travaux est remise en doute. Aux critiques d'ordre scientifique (mise en cause du protocole et des conditions de réalisation de l'expérience) s'ajoutent des arguments sur les circonstances de publication (soupçon de conflits d'intérêt, mise en cause des critères d'acceptabilité d'un travail par la revue Nature).

Si la revue Nature a accepté de publier l'article, il était précédé d'une mention précisant que la rédaction avait accepté la publication des résultats par ouverture d'esprit, mais les estimait douteux.

Un protocole expérimental controversé

Le test utilisé, comptage du nombre de leucocytes ayant une réaction de dégranulation, n'aurait pas été suffisamment fiable car donnant lieu à trop de faux positifs.

La reproductibilité de ces expériences nécessite donc un respect strict du protocole expérimental, ce qui est le préalable incontournable à la critique positive ou négative de ce travail. En 1993, une équipe utilise le même protocole expérimental et ne parvient pas à reproduire les résultats[1]. Benvéniste conteste toutefois le sérieux de cette expérience notamment le fait que le protocole utilisé soit identique à celui de 1988. Il semble également que les données brutes de la contre-expérience de 1993 ne soient pas disponibles publiquement contrairement à celle de 1988. La difficulté à reproduire systématiquement les expériences constitue le principal reproche adressé à cette étude par la communauté scientifique. Pour cette raison, les expériences sur la mémoire de l'eau sont classées par certains observateurs dans la catégorie des pseudo-sciences.

L'utilisation d'une méthode de comptage donnant moins de faux positifs et éliminant l'influence de l'expérimentateur — cytométrie en flux — a permis au groupe de scientifiques dirigés par le Dr Madeleine Ennis de publier un article en 2001 dans lequel les résultats sont conformes à ceux obtenus par Jacques Benveniste[4],[5], alors que Madeleine Ennis s'était déclarée « très sceptique quant au travail de Jacques Benveniste ». Madeleine Ennis déclara le 15 mars 2001 dans The Guardian : « Les résultats m'obligent à remettre en question mon incrédulité et à chercher une explication logique à ce que nous avons trouvé.» Plus tard Madeleine Ennis, assistée de Jacques Benveniste, ne réussira pas à reproduire ce résultat selon le protocole expérimental proposé lors d'une émission de la BBC où la James Randi Educational Foundation offre un million de dollars à toute preuve d'un phénomène paranormal.

D'autres chercheurs, dont le Dr Bernard Poitevin, ont refusé de participer à cette expérience, car ils ont considéré qu'elle ne respectait pas le protocole expérimental qui avait conduit aux résultats précités. En 2008 il apporte dans un article détaillé[6] des précisions sur l'histoire de la mémoire de l'eau : débuts des travaux sur les hautes dilutions en homéopathie en 1980, contrats officiels entre l'industrie homéopathique et l'INSERM U 200 en 1982, premières publications scientifiques sur l'action de médicaments homéopathiques (Apis mellifica et Silicea en 1984, 1987 et 1988), publication dans Nature en 1988, et nouvelle publications avec l'équipe de statisticiens de Spira en 1991. Bernard Poitevin a signé toutes ces publications avec Jacques Benveniste. Après, devant l'absurdité des conflits entre Benveniste et l'industrie homéopathique, il a cessé sa collaboration sans renier aucunement le travail fait et les résultats obtenus, mais en reconnaissant l'insuffisance de certaines publications en particulier de celle qui aurait dû être décisive et a abouti au résultat opposé, la publication dans Nature en 1988.

Conflits d'intérêt

Les recherches de Jacques Benveniste concernant cet article sont financées en partie par les laboratoires Boiron (jusqu'en 1989), spécialisés dans la production de médicaments homéopathiques. Certains y voient un conflit d'intérêt. La subvention de recherches médicales par des laboratoires et firmes pharmaceutiques privés est chose courante en recherche et ne cause en général pas de problèmes. Les auteurs d'articles scientifiques doivent, au moment de la soumission d'un travail, déclarer sur l'honneur qu'ils n'ont pas de « conflits d'intérêts » et, s'ils en déclarent un, dire lequel.

Certains qualifient l'utilisation de l'argument du financement comme argument ad hominem. Quand Jacques Benveniste demanda le soutien des homéopathes après son éviction de l'INSERM pour continuer ses recherches, il n'obtint que trois réponses positives.

Publications de travaux insuffisamment validés

La publication des travaux de Benveniste dans les Proceedings of Molecular Biology provoqua une polémique plus générale sur les critères d'acceptabilité de la revue Nature, ces détracteurs l'accusant d'avoir publié un article sur une expérience non reproductible où la volonté de faire apparaître un résultat semblait prendre le pas sur la rigueur scientifique.

En outre, tant la revue que de nombreux scientifiques, sans discuter la validité ou l'invalidité de cette hypothèse particulière, firent valoir qu'il arrive très souvent qu'une hypothèse publiée dans une revue de haut niveau soit par la suite réfutée, qu'il s'agit même du fonctionnement normal de la science et que la publication dans une revue scientifique constitue une proposition de nouvelle théorie qui doit dans tous les cas être vérifiée ensuite par d'autres équipes de recherche.

De plus, les tests utilisés par Benveniste avaient déjà été critiqués comme non-fiables pour d'autres usages[7]. Dès lors, il paraissait plus qu'osé de s'en servir pour contester les bases mêmes de la physique.

Autres publications

L'article de Nature n'est pas la première publication de Benvéniste sur la mémoire de l'eau et les hautes dilutions.

En 1987, des résultats similaires furent publiés dans European Journal of pharmacology (revue de pharmacologie ayant un facteur d'impact de 2,376[8]) [9]. Une autre publication a lieu en 1988 dans le British Journal of Clinical Pharmacology [10] (facteur d'impact de 3,767[11]). Ces articles ont provoqué bien moins de réactions — respectivement 42 et 24 citations, en grande partie de publications concernant l'homéopathie.

Les facteurs d'impact en question signifient que ces revues sont particulièrement bien réputées dans leur domaine. Sans avoir toutefois la réputation de Nature, inégalable. Il faut aussi noter que Nature concerne toutes les disciplines. Or, c'est spécialement aux yeux des chimistes, plus que des médecins, que le résultat revendiqué était choquant.

Intervention des médias dans le débat scientifique

La passion soulevée par la mémoire de l'eau tient pour beaucoup de l'emballement médiatique dû au caractère insolite de la découverte et au lien avec une éventuelle validation scientifique de l'homéopathie, les cas d'invalidation d'hypothèses, sans être majoritaires, étant un cas courant mais en général discret. Si l'article avait connu le sort de la majorité des hypothèses nouvelles (publication, vérifications, publications ultérieures de confirmation ou d'invalidation) et si Jacques Benveniste, à l'époque une sommité reconnue, n'avait pas été un des signataires de l'article, cette hypothèse aurait eu peu de chances de provoquer un débat majeur, même entre spécialistes.

En effet, dans une controverse scientifique classique, les chercheurs de chaque camp s'affrontent par des articles dans les revues à comités de lecture. Ici, le camp en faveur de la mémoire de l'eau s'était fait largement connaître par les médias grand public avant de publier son article dans Nature. Or, un seul article représente un élément trop faible pour parler d'une réelle controverse scientifique, d'autant qu'un article ne prend de valeur qu'après avoir été cité. De plus, cet article était publié avec un avertissement au lecteur du journal, indiquant qu'ils avaient accepté l'article par ouverture d'esprit, mais s'en méfiaient particulièrement.

Il y a donc d'une part un travail académique avec vérification de l'expérience initiale et tentative de reproduction par d'autres laboratoires, pour laquelle la théorie est largement discréditée, et d'autre part une polémique médiatique de la mémoire de l'eau où les aspects scientifiques sont somme toute assez secondaires, ce qui permet à la théorie de survivre sous cette forme malgré les faibles résultats scientifiques.

Cet emballement médiatique provient en grande partie d'une manœuvre de Benveniste. Le 30 juin 1988, le journal Le Monde a annoncé la découverte de Benveniste en une. Le reste de la presse généraliste s'est également emparé du sujet, pour ne pas laisser l'exclusivité d'un scoop aussi important au Monde[7]. Or, à ce moment-là, l'article de Benveniste est la seule publication existante, ce qui signifie que la presse commente une question scientifique sur laquelle le débat scientifique n'a pas encore eu lieu. À titre de comparaison en 2008, la supraconductivité génère plus de dix prépublications par jour, ce qui signifie que le phénomène a fait l'objet d'un débat suffisament approfondi chez les scientifiques.

En 1989, la revue de vulgarisation scientifique Science et Vie lancera à Benvéniste un défi (avec un million de francs de prix) pour prouver l'existence de la mémoire de l'eau. Dans le numéro d'août 1997, ce même magazine écrira : « le magicien américain James Randi a plusieurs trophées de chasse au mur pour avoir démasqué les méthodes de tricherie de Uri Geller, et la fraude de la mémoire de l’eau ». Ces propos sont condamnés pour diffamation le 16/09/1998 (l'équipe de Nature avait conclu que les résultats étaient non-fiables, pas frauduleux[12]). Dès 1985, Jacques Benvéniste apparaît sur TF1 dans une émission très polémique Droit de réponse sur les médecines parallèles au cours de laquelle une altercation très virulente avec Marcel Francis Kahn, un éminent rhumatologue hostile à l'homéopathie, éclate.

L'enquête de Nature

Nature avait imposé en condition de la publication que Benveniste accepte d'être visité par un groupe d'experts désignés par la revue de mener sa contre-enquête à l'unité.

La composition de cette équipe a fortement surpris. Elle ne comportait aucun biologiste ; le directeur de la rédaction, John Maddox, est lui-même physicien. Il était accompagné de Walter Stewart, un expert en fraude scientifique qui n'est lui-même pas chercheur, et de James Randi, magicien spécialiste des truquages visant à faire apparaître des phénomènes paranormaux. Randi intervint également lorsque Madeleine Ennis et Jacques Benvéniste tenteront de prouver la réalité de la mémoire de l'eau devant les caméras de la BBC.

L'enquête ne mit en évidence aucune fraude flagrante, et les tests suivant le protocole standard donnèrent effectivement des résultats. Puis les examinateurs ont exigé de faire une expérience, cette fois totalement en aveugle : les tubes étaient mélangés aléatoirement, et le contenu réel indexé dans une enveloppe collée au plafond du laboratoire, avec une caméra braquée dessus (lors de l'ouverture, Randi s'aperçut que quelqu'un avait tenté d'ouvrir l'enveloppe, mais avait renoncé en se rendant compte qu'elle ne pouvait l'être sans laisser de traces). Le résultat est cette fois défavorable.

En juillet 1988, la conclusion de la contre-enquête est donc [13] : "Le phénomène décrit n'est pas reproductible au sens habituel du terme. Nous concluons qu’il n’existe pas d’arguments solides pour affirmer que l’anti-IgE à haute dilution (à une dilution aussi élevée que 10120) garde une activité biologique, et que l’idée que l’on puisse imprimer dans l’eau la mémoire de solutés y ayant transité est aussi inutile que fantaisiste".

La portée du résultat éventuel

Le travail de Benveniste est également critiqué parce qu'il prétend faire apparaître que l'eau a une mémoire en s'appuyant sur une seule expérience. Or, un effet aussi important devrait avoir des conséquences mesurables avec bien d'autres molécules que celles des globules blancs. En fait, la mémoire de l'eau ne peut tout simplement pas être testée en général, faute d'avoir reçu une explication par un mécanisme global, et même une définition précise[7].

Les travaux de Jacques Benveniste

Caractère scientifique

Il est difficile de qualifier les travaux de Jacques Benveniste. Sont-ils des travaux scientifiques ? Jusqu'en 1988, il est considéré comme une sommité scientifique à la réputation internationale incontestable. A partir de 1988, ce scientifique de haut niveau a proposé de nombreuses expériences déroutantes et peu d'entre elles ont pu être reproduites par des laboratoires indépendants (Marcel Francis Kahn estime que « [les recherches de Benvéniste] ne satisfont pas aux critères de reproductibilité qu'exige la biologie actuelle »[14]). Le problème est que la reproductibilité des expériences est la base de la Science moderne. Comment interpréter cette non reproductibilité ? Les avis divergent sur le sujet. Certains pensent que c'est la nature même des expériences qui les rendaient difficilement reproductibles (voir l'avis du professeur Montagnier[15]), d'autres pensent que Benveniste ou un membre de son équipe (peut-être même à l'insu de Benveniste) trafiquaient ses expériences, consciemment ou non (c'est ce qu'on appelle l'effet expérimentateur)[16]. Certains chercheurs ont même déclaré de celui-ci était fou (voir livre de Francis Beauvais L'âme des molécules[17]).

La période avant 1988

Jacques Benveniste débute sa carrière de chercheur en 1965 à l'Institut de recherche sur le cancer de Villejuif. Il travaille ensuite à la Scripps Clinic and Research Foundation à la Jolla en Californie. Il devient un chercheur internationalement reconnu grâce entre autres à la découverte en 1971 d'un facteur activateur des plaquettes sanguines, le PAF-Acether.

En 1973, il revient en France et intègre l'INSERM.

En 1980, il crée à Clamart l'unité 200 de l'INSERM. Ce laboratoire est spécialisé dans l'immunologie de l'allergie et de l'inflammation. En 1981-82, Bernard Poitevin (qui est également médecin homéopathe) prépare sa thèse en biologie dans ce laboratoire et commence à réaliser des expériences avec des produits à haute dilution. Les résultats obtenus intriguent Jacques Benvéniste puisque des produits hautement dilués continuent d'avoir un effet alors qu'ils ne contiennent plus aucune molécule de substance active. Des résultats similaires sont obtenus par Elisabeth Davenas et Francis Beauvais.

publications sur les hautes dilutions
  • Effect on mouse péritoneal macrophages of orally administered very high dilution of silica - Poitevin Bernard, Davenas Elisabeth, Benveniste Jacques - European journal of pharmacology 135 (1987) 313-319 [9]
  • In vitro immunological degranulation of human basophils is modulated by lung histamine and Apis mellifica - Poitevin Bernard, Davenas Elisabeth, Benveniste Jacques - British journal of clinical pharmacology, (1988 Apr) Vol. 25, No. 4, pp. 439-44 [10]

La période 1988-1992

En 1989 et 1990, une équipe conduite par Alfred Spira mène des expériences, en partie en réponse à l'enquête de Nature. Spira concluait à la réalité de l'effet de la mémoire de l'eau.

La lecture critique de Michel de Pracontal souligne que les résultats positifs se trouvent essentiellement dans les échantillons traités par Élisabeth Davenas, alors que les autres sont non-concluants. De plus, la différence relevée n'est pas dans la proportion de basophiles dans les tubes où ils sont sensés avoir été dégranulés par l'effet, mais dans leur proportion sur les solutions témoin[7].

Bernard Poitevin considère pour sa part qu'Élisabeth Davenas est meilleure que ses collègues à la lecture des solutions. Cependant, d'une part les résultats obtenus restent peu vraisemblables même dans ce cas, d'autre part cela confirme que la méthode relève d'une lecture trop subjective et sujette à l'effet expérimentateur pour apporter des conclusions sur un effet majeur[7].

La période 1992-1995

A partir de 1992, Benveniste mène des travaux sur la transmission électromagnétique de l'activité biologique d'une solution active vers de l'eau. L'appareil qu'il a mis au point est composé d'un premier tube dans lequel on met une substance active (de l'ovalbumine ou du lipopolysaccharide) et d'un second tube dans lequel il met de l'eau. Une « empreinte électromagnétique » (dont la nature n'est pas précisé, le terme étant inconnu en chimie) est censée être lue par un dispositif électromagnétique rudimentaire et transmise au tube contenant de l'eau. Benveniste affirme que l'eau ainsi « imprégnée » aurait certaines propriétés biologiques identiques à celles de la substance de départ.

Les solutions d'eau « imprégnée » sont testées sur un appareil de Langendorff contenant un cœur de rat et permettant d'effectuer des mesures sur la réaction du cœur. Le 9 juillet 1992, Benveniste réalise pour la première fois une telle transmission d'une activité biologique par un circuit électronique en présence de quatre chercheurs étrangers à son laboratoire.

Publication : Benveniste, J., Aissa, J., Litime, M.H., Tsaegaca, G.T., and Thomas, Y. (1994) Transfer of the molecular signal by electronic amplification, FASEB J 8, A398.[18]

La période après 1995

En juillet 1995, Benveniste, de la même manière, enregistre un signal de substances actives (ovalbumine ou acétylcholine) sur ordinateur et transmet ce signal à de l'eau ) partir des enregistrements. Benveniste affirme que l'eau a récupèré alors certaines propriétés de la substance initiale. Il affirme avoir ainsi fondé une nouvelle discipline, la « biologie numérique », qu'il voit comme une ère nouvelle pour la médecine et la biologie.

Loin de constituer une révolution, la « biologie numérique » est largement oubliée des années plus tard.

publication : 1996 Digital recording/transmission of the cholinergic signal. FASEB Journal (10:A1479(abs)). J. Benveniste, P. Jurgens, J. Aïssa.

Première liaison transtlantique

L'expérience décrite ci-dessous est controversée.

En 1996, Benveniste et son équipe réussissent à numériser le signal moléculaire d'une substance active à Clamart (France) et à le transmettre à Chicago (USA). Le signal imprègne de l'eau à Chicago et fait régir un système biologique comme l'aurait fait la substance active située à Clamart.

publication : 1997 Transatlantic transfer of digitized antigen signal by telephone link - Journal of Allergy and Clinical Immunology - J. Benveniste, P. Jurgens, W. Hsueh, J. Aïssa.

Création de DigiBio

J. Benveniste crée une société anonyme appelée Digibio SA en novembre 1997. Il semble que les activités de ce laboratoire ont cessé en 2001, sans avoir convaincu la communauté scientifique. En effet, sur son site internet [19], toutes les publications et lettres d'information sont antérieures à cette date.

Les expériences du National Institute of Health (2001 - Bethesda - Maryland)

Ces expériences sont décrites dans le livre de Francis Beauvais "L'âme des molécules" [20].

A partir de juillet 2001, la société Digibio, créée par Benveniste, réalise une expérience au National Institute of Health à Bethesda dans le Maryland. Afin de supprimer au maximum l'interférence possible de l'expérimentateur, cette expérience est automatisée grâce à un robot analyseur. Ce robot permet de détecter la transformation du fibrinogène en fibrine sous l'action de la thrombine. Au début de l'expérience, la thrombine est soumise à un signal électromagnétique numérisé. Ce signal est censé inhiber l'action de la thrombine. Du 30 octobre au 3 novembre 2001, Benveniste et deux de ses expérimentateurs réalisent des expériences concluantes montrant qu'un signal electromagnétique issu d'un enregistrement numérique pourrait bloquer l'action de la thrombine. L'équipe américaine fait toutefois une découverte étrange : quand un des expérimenteurs de l'équipe Benveniste (Jamal Aïssa) n'est pas physiquement présent, l'expérience échoue systématiquement. Dès le départ de l'équipe Benveniste, aucune action sur la thrombine n'est plus détectée. Aucune preuve d'une quelconque supercherie n'a jamais été prouvée et personne n'a pu apporter d'explications quant à l'influence de l'expérimentateur sur l'expérience menée par le robot. Ces résultats sont d'ailleurs publiés dans "the faseb journal" [21].

Décès de Jacques Benveniste

Le Dr Jacques Benveniste est décédé le 3 octobre 2004 d'un accident cardiaque.

Les travaux d'autres laboratoires

Les travaux de Endler

Les travaux de Endler (Ludwig Boltzman Institut für Homöopathie-Graz-Autriche) semblent confirmer des points fondamentaux de la théorie de Benveniste sur la mémoire de l'eau. Endler étudie l'action de la thyroxine (une hormone) sur la métamorphose des grenouilles. Il étudie ensuite l'action de 3 mécanismes (dont 2 ne sont pas biologiques mais électroniques) sur cette même métamorphose. Les procédés de Endler :

  1. Ultra-haute dilution de la thyroxine
  2. Transfert du signal biologique de la thyroxine à de l'eau par une méthode électronique proche de celle de Benvéniste.
  3. Enregistrement du signal biologique de la thyroxine sur un CD-ROM puis transfert ultérieur à de l'eau.

Dans les 3 cas, Endler arrive à la conclusion qu'il arrive à reproduire une action identique à celle de la thyroxine.

publication : F. Senekowitsch, P.C. Endler, W. Pongratz, C.W. Smith. Hormone effects by CD record/replay. FASEB J 1995 ; 9 : A392

Voir aussi [22]

Travaux de Ennis

L'expérience décrite ci-dessous est controversée.

Un consortium de quatre laboratoires de recherche indépendants, en France, en Italie, en Belgique et en Hollande, dirigé par le Pr M. Roberfroid de l'Université Catholique belge de Louvain à Bruxelles, a utilisé une version améliorée des expériences originales de Benveniste pour étudier un autre aspect de l'activation des basophiles. Trois des quatre laboratoires impliqués dans l'expérimentation conclurent à une inhibition statistiquement significative de la dégranulation des basophiles par les solutions fantômes d'histamine par rapport aux solutions témoins. Le quatrième laboratoire donna un résultat presque significatif, donc le résultat global des quatre laboratoires était en faveur des solutions fantômes d'histamine.

publications :

  • Inhibition of human basophil degranulation by successive histamine dilutions : results of a European multi-centre trial" par P. Belon , J. Cumps , M. Ennis , P.F. Mannaioni , J. Sainte-Laudy, M. Roberfroid et F.A.C. Wiegant. Ex: Inflamm. res., 48, Supplement I (1999) pp. 17-18, (Birkhäuser Verlag, Basel, 1999).
  • Belon P, Cumps J, Ennis M, Mannaioni PF, Roberfroid M, Sainte-Laudy J, Wiegant FA. Histamine dilutions modulate basophil activation.Inflamm Res. 2004 May ;53(5):181-8.

Période post-Benveniste

Association Jacques Benveniste pour la Recherche

Une Association Jacques Benveniste pour la Recherche[23] a également été fondée. Un de ses membres, le professeur Wei Hsueh, a déclaré en mars 2005 :

« Jusqu’aujourd'hui je ne comprends pas comment il se fait que la communauté scientifique française et le monde entier aient prêté une oreille complètement sourde au succès de ses expériences suivantes qui ont confirmé ses premiers résultats publiés par Nature. L'étude, comme vous le savez tous, a été exécutée en collaboration avec le Dr. Spira, un statisticien renommé en France, et les données ont été soutenues par une analyse statistique impeccable » [24].

Les travaux de Luc Montagnier

Le 27 octoble 2007, à la conférence de Lugano « Nano-elements from pathogenic microorganisms », Luc Montagnier (futur prix Nobel 2008 de médecine) émit l'hypothèse de l'existence dans l'eau de nano-structures relativement stables capables de mémoriser au moins partiellement une information génétique [15] [25]. Cette hypothèse expliquait une expérience que Montagnier présenta comme parfaitement validée par son équipe : le plasma sanguin est capable d'émettre par résonance des signaux électromagnétiques caractéristiques indiquant que ce plasma a été mis en contact avec certains virus ou bactéries et ce en l'absence totale de ces virus ou bactéries celles-ci ayant été totalement filtrées. La présentation de ces travaux fut accompagnée d'un soutien clair de la part de ce chercheur aux travaux de Jacques Benveniste sur la mémoire de l'eau. Luc Montagnier indiqua également au sujet des expériences sur la mémoire de l'eau que Jacques Benveniste avait « des résultats exacts mais qui étaient difficilement reproductibles », tout en rejetant complètement l'idée d'une fraude de ce dernier.

Les travaux de Widom, de Valenzi et de Srivastava

Lors de la conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins" à l'institut Bogolyubov de physique théorique (Ukraine) organisé par l'académie des sciences d'Ukraine du 8 au 12 juin 2008 [26], 3 chercheurs Allan Widom (du département de physique de l'université de Boston, USA), Yogi Srivastava (du département de physique de l'université de Perugia en Italie), Vincenzo Valenzi (du centre de recherche CIFA à Rome, Italie) ont présenté un article intitulé The Biophysical Basis of Water Memory (les bases biophysiques de la mémoire de l'eau") [27]. Dans cet article, on apprend que les expériences controversées de Benveniste en 1988 ont été reproduites par 3 laboratoires indépendants. D'autres part, on y apprend également que des travaux ultérieurs ont montré que l'activité biochimique de plus de 50 systèmes biochimiques et même de bactéries peut être induite par des signaux électromagnétiques transmis au travers de solutions aqueuses. Les sources de ces signaux électromagnétiques sont des enregistrements de ces activités biologiques spécifiques. Ces résultats suggèrent que la transmission électromagnétique de l'information biochimique peut être stockées dans les moments des dipôles électriques des molécules d'eau d'une manière totalement similaire à l'enregistrement d'informations sur un disque dur sous la forme de moments magnétiques. Les molécules d'eau semblent donc bel et bien capables d'enregistrer une information de nature biochimique.

Travaux de Philippe Vallée

Ingénieur spécialisé dans les phénomènes d'osmose inverse, Philippe Vallée a mis en évidence, d'une façon qui a depuis été reproduite, que l'exposition a des champs magnétiques peut avoir un effet sur l'eau[28],mais cela uniquement en raison des impuretés qui s'y trouvent inévitablement. Il émet l'hypothèse que la nature et les dosages différents de ces impuretés, qui n'étaient pas prises en compte par Benveniste, pourrait expliquer les impossibilités de reproduire ses résultats à l'époque.

Notes et références

  1. a et b S. J. Hirst, N. A. Hayes, J. Burridge, F. L. Pearce, J. C. Foreman, Human basophil degranulation is not triggered by very dilute antiserum against human IgE, Nature 366, p. 525-527 (9 décembre 1993) [1]
  2. Inhibition of human basophil degranulation by successive histamine dilutions : results of a European multi-centre trial" par P. Belon , J. Cumps , M. Ennis , P.F. Mannaioni , J. Sainte-Laudy, M. Roberfroid et F.A.C. Wiegant. Ex: Inflamm. res., 48, Supplement I (1999) pp. 17-18, (Birkhäuser Verlag, Basel, 1999)
  3. [2] E. Davenas, F. Beauvais, J. Amara, M. Oberbaum, B. Robinzon, A. Miadonnai, A. Tedeschi, B. Pomeranz, P. Fortner, P. Belon, J. Sainte-Laudy, B. Poitevin, J. Benveniste, Human basophil degranulation triggered by very dilute antiserum against IgE, Nature 333, 816-818 (30 Jun 1988).
  4. V. Brown and M. Ennis, Flow-cytometric analysis of basophil activation: inhibition by histamine at conventional and homeopathic concentrations, Inflammation Research vol. 50, Supplement 2 (S47–S48), 04/2001 [3]
  5. Thanks for the memory, The Guardian, 2001
  6. The continuing mystery of the memory of water, Bernard Poitevin, Homeopathy (2008)97,39-54
  7. a b c d et e Michel de Pracontal, L'Imposture scientifique en dix leçons
  8. [4] European Journal of pharmacology
  9. a et b Effect on mouse péritoneal macrophages of orally administered very high dilution of silica - Poitevin Bernard, Davenas Elisabeth, Benveniste Jacques - European journal of pharmacology 135 (1987) 313-319
  10. a et b In vitro immunological degranulation of human basophils is modulated by lung histamine and Apis mellifica - Poitevin Bernard, Davenas Elisabeth, Benveniste Jacques - British journal of clinical pharmacology, (1988 Apr) Vol. 25, No. 4, pp. 439-44
  11. [5] British Journal of Clinical Pharmacology
  12. [http://shs.epfl.ch/pdf/epistemologie/cours_semaine5.pdf Introduction aux Science and Technology Studies Bruno Strasser]
  13. J. Maddox, J. Randi, W.W. Stewart. « High dilution » experiments a delusion. Nature 28 juillet 1988 p. 287.
  14. Ma vérité sur la mémoire de l'eau - page 111 - Jacques Benvéniste
  15. a et b [6] Vidéo d'une interview de Luc montagnier à lugano le 27 octobre 2007
  16. Journal le Monde des 21,22 et 23 janvier 1997
  17. [7] L’âme des molécules - partie 2 chapitre 3 - Francis Beauvais
  18. Description de l'expérience par Benveniste Method and device for transmitting the biological activity of a carrier material as a signal to another carrier material, and for processing said signal, and product thereby obtained - Jacques Benvéniste
  19. DigiBio Research Laboratory
  20. [8] L'âme des molécules - partie 2 chapitre 24 - Francis Beauvais
  21. [9] Can specific biological signals be digitized? - Wayne B. Jonas, John A. Ives,,1, Florence Rollwagen, Daniel W. Denman, Kenneth Hintz, Mitchell Hammer, Cindy Crawford, and Kurt Henry - The FASEB Journal. 2006;20:23-28.
  22. [10] Non-molecular in information transfer from thyroxine to frogs by means of homoeopathic preparation and electronic processing - P.C. Endler, W. Pongratz, C.W. Smith, J. Schulte, F. Senekowitsch, M. Citro
  23. [11] Association Jacques Benveniste pour la Recherche
  24. [12] In memoriam Jacques Benveniste - Professor Wei Hsueh - Association Jacques Benveniste pour la Recherche
  25. [13] Nano-elements from pathogenic microorganisms - Professeur Luc Montagnier - octobre 2007
  26. [14] Conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins" - 8-12 juin 2008, Kiev, Ukraine ,Bogolyubov Institute for Theoretical Physics - National Academy of Sciences of Ukraine
  27. [15]The biophysical basis of Benveniste experiments - Allan Widom , Yogi Srivastava ,Vincenzo Valenzi - conférence "Molecular Self-Organization in Micro-, Nano-, and Macro-Dimensions: From Molecules to Water, to Nanoparticles, DNA and Proteins"
  28. http://de.scientificcommons.org/philippe_vall%C3%A9e

Voir aussi

Bibliographie

  • Ma vérité sur la mémoire de l'eau (Publication posthume d'un essai de Jacques Benveniste), Jacques Benveniste avec la collaboration de François Cote, Albin Michel, 2005. ISBN 2-226-15877-4.
  • Un cas de censure dans la Science : l’affaire de la mémoire de l’eau, Michel Schiff, éd. Albin Michel, 1994.ISBN 2-226-07511-9
  • Les Controverses de la recherche sur les hautes dilutions, pp.402-411 deLe Guide des Allergies, Bernard Poitevin et Bernard Chemouny, Ed Odile jacob, 2001.
  • Les Mystères de la mémoire de l'eau, Michel de Pracontal, Ed La découverte, 2000.
  • Inhibition of human basophil degranulation by successive histamine dilutions: Results of a European multi-centre trial, P. Belon, J. Cumps, M. Ennis, P.F. Mannaioni, J. Sainte-Laudy, M. Roberfroid and F.A.C.Wiegant, Inflamm. res. 48, Supplement 1 (1999) S17–S18 1023-3830/99/010S17-02.
  • Savants maudits, Chercheurs exclus : Tome 2 Pierre Lance Guy Trédaniel (2005)
  • L'Âme des Molécules - Une histoire de la mémoire de l'eau, Francis Beauvais, Coll. Mille-Mondes[16], Ed. Lulu.com (2007), ISBN 978-1-4116-6875-1.
  • « L'affaire de la mémoire de l'eau : pour une sociologie de la communication scientifique », Alain Kaufmann, in Beaud P., Flichy P., Pasquier D. et Quéré L., (Eds.), Sociologie de la communication, Paris: Réseaux-CNET, pp. 497-519 (1997).

Liens internes

Liens externes