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« Arts mécaniques » : différence entre les versions

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{{citation bloc|Les sept arts mécaniques comprennent : la fabrication de la laine, l'armement, la navigation, l'agriculture, la chasse, la médecine et le théâtre. Parmi ceux-ci trois sont externes à la nature, puisqu'ils protègent celle-ci des préjudices, tandis que quatre sont internes, afin qu'elle se nourrisse, alimentée et entretenue<ref>{{Harvsp|réf=hsv|texte=Didascalicon}}, II, 20-27 (''PL'' col. 760a) : {{citation|''Mechanica septem scientias continet: lanificium, armaturam, navigationem, agriculturam, venationem, medicinam, theatricam. ex quibus tres ad extrinsecus vestimentum naturae pertinent, quo se ipsa natura ab incommodis protegit, quattuor ad intrinsecus, quo se alendo et fovendo nutrit.''}}</ref>}} Influencé par ses lectures des [[Sciences et techniques islamiques|érudits arabes]], le traducteur [[Dominique Gundissalvi]] définit les arts mécaniques comme étant de la [[géométrie]] appliquée{{refnec}}.
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== Annexes ==
== Annexes ==

Version du 19 avril 2009 à 16:53

Un haut site de la construction médiévale. Extrait de la Bible de Maciejowski.

Les arts mécaniques (latin artes mechanicæ) sont un ensemble de disciplines techniques enseignées dans l'Antiquité et au Moyen Âge. Les clercs du Moyen Âge définissent ces « arts », par analogie avec les sept arts libéraux, et les distinguent de la même façon en sept branches.

Les sept arts

Au IXe siècle, Jean Scot Érigène, le premier, utilise l'expression « arts mécaniques » dans son commentaire de Martianus Capella, sans toutefois les énumérer[1]. Vers 1125, Hugues de Saint-Victor présente une liste plus précise :

« Les sept arts mécaniques comprennent : la fabrication de la laine, l'armement, la navigation, l'agriculture, la chasse, la médecine et le théâtre. Parmi ceux-ci trois sont externes à la nature, puisqu'ils protègent celle-ci des préjudices, tandis que quatre sont internes, afin qu'elle se nourrisse, alimentée et entretenue[2] »

Influencé par ses lectures des érudits arabes, le traducteur Dominique Gundissalvi définit les arts mécaniques comme étant de la géométrie appliquée[réf. nécessaire].

La notion est ensuite reprise au XIIIe siècle, dans une conception plus négative marquée par la théologie[3] par Bonaventure[4], Robert Kilwardby[5] ou encore Thomas d'Aquin[6]. D'autres auteurs médiévaux font preuve d'une vision plus favorable, en particulier Roger Bacon ou Raymond Lulle[3].

Annexes

Références

  1. Annotationes, 170, 14[réf. à confirmer]
  2. Didascalicon, II, 20-27 (PL col. 760a) : « Mechanica septem scientias continet: lanificium, armaturam, navigationem, agriculturam, venationem, medicinam, theatricam. ex quibus tres ad extrinsecus vestimentum naturae pertinent, quo se ipsa natura ab incommodis protegit, quattuor ad intrinsecus, quo se alendo et fovendo nutrit. »
  3. a et b Ruedi Imbach, article « Arts mécaniques » du Dictionnaire du Moyen Âge, Claude Gauvard, Alain de Libera, Michel Zink (dir.), Paris, PUF, 2002
  4. De reductione artium ad theologiam[citation nécessaire]
  5. De ortu scientiarum[citation nécessaire]
  6. Somme théologique, II-II, 187-3[citation nécessaire]

Sources

  • Jean Scot Érigène, Annotationes in Marcianum, 170, 14 (éd. Cora Lutz, Cambridge Massachussetts, 1939, 86, 96-97)
  • Hugues de Saint-Victor, Didascalicon, II, 20-26 (Patrologie Latine 176, col. 760-763)

Études

Articles