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La foi du public américain en la "lumière au bout du tunnel" est balayée en [[1968]], quand l’ennemi, supposé être sur le point de s’effondrer, organise l’[[Offensive du Tet]].
La foi du public américain en la "lumière au bout du tunnel" est balayée en [[1968]], quand l’ennemi, supposé être sur le point de s’effondrer, organise l’[[Offensive du Tet]].


Il y avait déjà un faible mouvement d’opposition à la guerre dans certaines parties des Etats-Unis, dès [[1964]], spécialement sur certains campus universitaires. Ceci se déroule durant une période jusqu’alors inconnue d’activisme estudiantin de gauche, et par l’arrivée, en nombres significatifs, des "Baby Boomers" en l’age d’entrer à l’université. La Seconde Guerre Mondiale s’était terminée en [[1945]], et la [[Guerre de Corée]] en [[1953]]; ainsi la plupart d’entre eux, sinon tous les "Baby Boomers", n’ont jamais été exposés à la guerre. De plus, la Guerre du Vietnam reçoit une couverture médiatique d’une intensité sans précédent – elle fut appelée la première guerre télévisée --, ainsi qu’une opposition aussi bruyante de la part de la "[[Nouvelle Gauche]]."
Il y avait déjà un faible mouvement d’opposition à la guerre dans certaines parties des Etats-Unis, dès [[1964]], spécialement sur certains campus universitaires. Ceci se déroule durant une période jusqu’alors inconnue d’[[activiste|activisme]] estudiantin de gauche, et par l’arrivée, en nombres significatifs, des "Baby Boomers" en l’age d’entrer à l’université. La Seconde Guerre Mondiale s’était terminée en [[1945]], et la [[Guerre de Corée]] en [[1953]]; ainsi la plupart d’entre eux, sinon tous les "Baby Boomers", n’ont jamais été exposés à la guerre. De plus, la Guerre du Vietnam reçoit une couverture médiatique d’une intensité sans précédent – elle fut appelée la première guerre télévisée --, ainsi qu’une opposition aussi bruyante de la part de la "[[Nouvelle Gauche]]."


Certains américains s’opposent à la guerre sur des bases morales, la voyant comme une guerre destructrice attentant à l’indépendance du Vietnam, ou comme une intervention dans une guerre civile étrangère ; d’autres s’y opposent car on manque d’objectifs clairs, et qu’elle apparait alors comme vouée à l’échec. Certains des activistes sont eux-mêmes des [[vétérans du Vietnam]], comme en témoigne l’organisation des "Vétérans du Vietnam contre la Guerre".
Certains américains s’opposent à la guerre sur des bases morales, la voyant comme une guerre destructrice attentant à l’indépendance du Vietnam, ou comme une intervention dans une guerre civile étrangère ; d’autres s’y opposent car on manque d’objectifs clairs, et qu’elle apparait alors comme vouée à l’échec. Certains des activistes sont eux-mêmes des [[vétérans du Vietnam]], comme en témoigne l’organisation des "Vétérans du Vietnam contre la Guerre".

Version du 10 mars 2003 à 10:42

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Note: traduction de l'article wikipedia anglais

L'Indépendance

Les États-Unis d'Amérique sont fondés en 1776 à partir de colonies Britanniques sur la Côte Atlantique de l'Amérique du Nord. En 1775 la frustration provoquée par diverses pratiques de la couronne Britannique a conduit à la révolte les colons du Massachusetts. L'année suivante, les représentants de treize colonies britaniques en Amérique du Nord se rencontrent à Philadelphie et y déclarent leur indépendance dans un document particulièrement important: la Déclaration d'Indépendence des États-Unis, écrite au départ par Thomas Jefferson. Avec l'aide de leurs alliés Français il sortent finalement vainqueurs de la Guerre Révolutionnaire d'Amérique menée contre la Grande Bretagne et scellée par le Traité de Paris. Jusqu'en 1789, les États-Unis sont gouvernés par les Articles de la Confédération.

En 1789 la Constitution des Etats Unis est adoptée, et George Washington est élu comme premier Président. Le Congrès adopte les premières lois définissant le mode de gouvernement. Malgré le désir de Washington de demeureur isolationniste, (comme expliqué dans le Message d'au-revoir de Washington), les États-Unis ont une histoire diplomatique riche.

La Guerre de 1812

En 1812, les États-Unis entrent une seconde fois en guerre contre l'empire britannique. Cette guerre est connue sous le nom de Guerre de 1812. Elle est causée en large part part la politique britannique de pression (la prise de force de matelots américains pour le service militaire dans la Royal Navy)et le blocus de ports français dans lesquels les Américains souhaitaient faire du commerce. Bien que les Britanniques aient eu le dessus dans la plupart des engagements, la plupart des bataillent font maintenant partie du mythe américain -- y compris la Bataille de la Nouvelle Orléans(1815), dans laquelle le général Andrew Jackson infligea aux Britanniques l'une des plus sévères défaites de leur histoire. Ironiquement, la bataille fut menée deux semaines après la conclusion du Traité de Ghent, qui termina les hostilités, et restaura les conditions d'avant-guerre.

La Conquête de l'Ouest

Durant le 19ème siècle, le pays étend énormément son territoire à travers deux acquisitions majeures. En 1802, la taille du pays double avec l'achat de la Louisiane, lorsque la France vends tous ses territoires à l'ouest de la Rivière Mississippi aux États-Unis. L'expédition Lewis et Clark explore rapidement les territoires dans le nord-ouest, du Mississippi au Pacifique. Le territoire de la nation continue de s'étendre par l'annexion du Texas qui mène à la Guerre Mexico-Américaine, dans laquelle les États-Unis obtiennent du Mexique des territoires au sud-ouest. Le territoire de l'Oregon est acheté à la Grande Bretagne, l'Alaska à la Russie, et le royaume de Hawaii est annexé à la fin du siècle, définissant le territoire actuel des Etats Unis.

L' expansion vers l'ouest par des actes officiels du Gouvernement des États-Unis est accompagnée par le movement vers l'ouest (et vers le nord, dans le cas de la Nouvelle Angleterre) des colons au-delà de La Frontière. Daniel Boone est l'un de ces hommes qui démarre la colonisation du Kentucky. Ce schéma est poursuivi à travers l'ouest alors que les hommes font commerce de la fourrure avec les Indiens, et explorent. Combattants et chasseurs habiles, ces Hommes des Montagnes trappent le castor en petits groupes à travers les Montagnes Rocheuses. Après le déclin du commerce des fourrures, ils établissent des postes de commerce à travers l'ouest, continuant les échanges avec les Indiens, et aidant les colons dans leurs migrations vers l'ouest: Utah, Oregon et Californie.

Les événements majeurs du mouvement vers l'ouest des Américains sont le: Homestead Act, une loi par laquelle, pour un prix arbitraire, un colon recevait le droit de fermage sur une terre; l'ouverture du territoire du nord-ouest pour la colonisation; la Révolution du Texas; l'ouverture de la Piste de l'Oregon; l' Emigration des Mormons en Utah en 1846-47; la Ruée vers l'Or californienne de 1849; la Ruée vers l'Or du Colorado de 1859; et l'achèvement du Chemin de Fer Transcontinental le 10 mai 1869.

La Guerre Civile ou Guerre de sécession

En réaction à l'élection du Républicain Abraham Lincoln en 1860, la plupart des Etats du Sud font sécession de l'Union, et forment les Etats Confédérés d'Amérique. La Guerre Civile Américaine s'ensuit. Le commandement militaire des E.U. était médiocre au départ, comparé à celui des généraux Confédérés, en particulier Robert E. Lee. Mais le gouvernement de l'Union réussit à envahir les Etats du Sud, and à défaire l'armée Confédérée, grace à un avantage écrasant en matériel et en nombre de soldats, et grace à l'apparition progressive de généraux habiles comme Ulysses S. Grant et William T. Sherman.

Les destructions opérées par l'Union victorieuse et envahissant le Sud, suivie par des politiques économiques d'exploitation dans les territoires conquis après la guerre causèrent une amertume tenace parmis les Sudiste envers le gouvernement des Etats Unis. Cet échec du gouvernement Fédéral à réunir le pays contribua à son échec pour plusieurs décénies à faire mettre en application les Droits Civiques des anciens esclaves Afro-Américains dans le Sud.

L'Age d'Or et la République Impérialiste

La fin du 19ème siècle marque le début d'une période d'expansion du Néo-Impérialisme, poussant les USA sur la scène mondiale:

L'expansionnisme Américain prend alors bien sùr sa source dans des préoccupations domestiques et économiques, comme chez d'autres nations nouvellement industrialisées: aux Etats Unis comme en Allemagne, les investissements supportent et accélèrent le progrès économique, avec la création d'infrastructures coûteuses, comme le chemin de fer et d'autres travaux publics. Les conclusions du Recensement de 1890, cependant, popularisées par l'historien Frederick Jackson Turner dans son article “L'importance de la Frontière dans l'Histoire Américaine”, contribuent à la peur de voir les ressources naturelles diminuer. La Panique de 1893 et la dépression qui s'ensuit amène des hommes d'affaires et des politiciens aux mêmes conclusions que d'autres personnalités d'Etat de la génération précédente telles que: Léopold II de Belgique, Jules Ferry, Benjamin Disraeli, Joseph Chamberlain, et Francesco Crispi. Ces conclusions sont que l'industrie est vraisemblablement en sur-capacité et produit plus de biens que les consommateurs domestiques ne pouvent en acheter.

Comme lors de la Grande Dépression en Europe, qui nourrit les doutes sur une résistance politique grandissante du capitalisme mondial, les principales caractéristiques de cette dépression sont la déflation, le déclin rural et le chômage (indicatif de sous-consommation), qui aggravent les dures protestations sociales de l' Age d'Or-- le mouvement Populiste, la croisade free-silver, et des violents conflits ouvriers tels que la Grève Pullman. De même, la période post-1873 en Europe voit une réémergence des organisations militantes dans les classes ouvrières et des cycles de grandes grèves. De fait, le passage rapide à l'impérialisme de la fin du dix-neuvième siècle peut être corrélé avec les cycles de dépressions économiques qui affectent de nombreuses classes d'élites. A l'instar de la Longue Dépression (une ère de chômage aggravé et de déflation des prix des biens manufacturés), la Panique de 1893 contribue à une compétition acharnée pour la conquête des marchés de la ‘sphère d'influence’ grandissante des Etats Unis, qui commence à empiéter sur celle de la Grande Bretagne, particulièrement dans le Pacifique et l'Amérique du Sud.

L'Allemagne, les États-Unis, l'Italie, et d'autres empires récemment industrialisés ont relativement moins besoin, par rapport au Royaume-Uni, d’exporter leur surplus de capital. Aussi ces nations utilisent-elles le protectionnisme et l'impérialisme formel, une fois attaqués par les adhérents au laissez faire, pour combattre l’avantage inégal des Britanniques sur les marchés internationaux.

Certains politiciens, tels que Henry Cabot Lodge, William McKinley, et Theodore Roosevelt, défendent une politique étrangère plus agressive afin de sortir les États-Unis de la dépression sous la seconde Administration "Grover Cleveland", connue pour sa politique intérieure (et extérieure) rappelant le libéralisme Gladstonien.

Cependant, lors de la Première Guerre Mondiale, la montée de l'impérialisme militaire américain aura pour effet de sauver les Alliés, empires libéraux plus anciens et mieux établis, de la menace émergente des Prussiens, absolutistes et néo-mercantilistes, quoique à un coût énorme.

Lorsque le Reich Allemand réagit à la dépression par l'adoption de barrières douanières protectionnistes en 1879, les États-Unis les imitent avec l'élection écrasante de William McKinley, qui s'était distingué six ans auparavant avec les Barrières Douanières McKinley de 1890.

La menace que l'Amérique fait peser sur les Britanniques est alors intensifiée par son ascension comme une grande puissance militaire et politique après la Guerre Civile: adoption de barrières douanières protectionnistes, acquisition d'un empire colonial en 1898 et construction d'une puissante flotte militaire -— la Grande Flotte Blanche. Tout cela sous l'Administration ‘Theodore Roosevelt’, successeur de McKinley (assassiné), plus agressif, raciste, et militariste.

Ces événements, introduits par la Seconde Révolution Industrielle, sont reproduits parallèlement en Allemagne, qui émerge comme une puissance militaire potentielle après sa propre réunification, l'adoption de barrières douanières en 1879, l'acquisition d'un empire colonial en 1884-85 et la construction d'une puissante flotte après 1898. Dans le Pacifique, depuis la Restauration Meiji, le développement du Japon suit un schéma similaire, derrière l’Occident, dans l’industrialisation et le militarisme, et lui permet d'établir une tête de pont ou ‘sphère d'influence’ dans la Chine Qing. Bien que les investissements américains aux Philippines et Puerto Rico demeurent relativement faibles, ces colonies sont des postes avancés stratégiques pour étendre les échanges avec l'Asie, en particulier la Chine, et l'Amérique Latine. Les E.U. peuvent ainsi récolter les bénéfices de la politique de 'Porte Ouverte' de la Chine et de la 'Diplomatie du Dollar' sous Taft -- une sorte de variante de la politique britannique de colonialisme informel.

Tous ces développements, en Allemagne, Japon ou aux E.U., amènent le Royaume-Uni à l'impérialisme formel à cause de sa part (relativement) déclinante dans le commerce d'export mondial. L'impérialisme des E.U., cependant, marqué par la réaffirmation de la Doctrine Monroe (formalisée dans le Corollaire de Roosevelt à la Doctrine Monroe en 1904), poursuit sa tache de de remplacement du Royaume-Uni comme principal investisseur en Amérique Latine, un processus en grande partie achevé à la fin de la Grande Guerre.

Première guerre mondiale

Au cours du 20ème siècle les États-Unis sont impliqués dans deux Guerres Mondiales. Après avoir fermement maintenu leur neutralité lorsque la Première guerre mondiale éclate en 1914, les Etats-Unis entrent en guerre le 6 avril 1917 après l'interception par les Britanniques du Télégramme Zimmerman. Auparavant en 1917 les Etats-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec l'Allemagne du fait de la politique de guerre sous-marine de celle-ci, menée contre les bâtiments civils. Avec l’aide américaine le Royaume-Uni, la France et l’Italie gagnent la guerre, et imposent de dures sanctions économiques à l’Allemagne dans le Traité de Versailles. Malgré les appels du Président Woodrow Wilson pour des termes plus acceptables, l’impact économique des réparations requises par le Traité est sévère. La misère qu’il produit en Allemagne aide Adolf Hitler à prendre le pouvoir en Allemagne en 1933. Le Sénat des États-Unis ne ratifie pas le Traité de Versailles ; au contraire, ils signent des traités de paix distincts avec l’Allemagne et ses alliés.

Désillusionnés par la guerre qui n'a pas permis d'atteindre les hauts idéaux promis par le Président Woodrow Wilson, le peuple américain choisit alors l’Isolationnisme: ils tournent leur attention vers l’intérieur, loin des relations internationales, uniquement sur les affaires domestiques.

Les Années 20 rugissantes

Durant les Années 20, les États-Unis connaissent une période de prospérité mal répartie : dans l’agriculture les salaires et les prix chutent. Dans le même temps, de nouvelles industries (radio, cinéma, automobile et chimie) sont florissantes. L’inégalité est également géographique : le standard de vie dans les zones rurales chute incroyablement derrière celui des zones urbaines et périphériques. Celles-ci connaissent des améliorations très importantes dans la planification urbaine et du logement. Le boom se ressentit dans l’augmentation du niveau des crédits ainsi que dans les [bourse|marchés boursiers], qui atteignent des niveaux dangereusement élevés et spéculatifs.

En 1920, la fabrication, la vente, l’import et l’export d’alcool sont prohibés par un amendement à la Constitution des États-Unis afin de s’attaquer à divers problèmes sociaux (le "Volstead Act"). La Prohibition prend fin en 1933 par une autre modification de la Constitution ; elle est généralement considérée comme un échec: la consommation d’alcool ne baissa pas de façon importante, alors que le crime organisé en a été renforcé. Cependant, il s’agissait du premier amendement à la Constitution régulant directement l’activité sociale. Le 18ème Amendement représente ainsi le pouvoir grandissant de l’Etat au début du 20ème siècle.

La Grande Dépression

Le crack boursier de 1929 et la dépression qui s’ensuivit ont été maintes fois débattus, souvent sous des angles idéologiques.

Une trop grande inégalité des pouvoirs d’achat pourrait en être le facteur prépondérant. Alors que la production industrielle et agricole augmentent, la proportion des profits allant aux fermiers, ouvriers et autres consommateurs potentiels est beaucoup trop faible pour créer un marché suffisant pour les biens qu’ils produisent. Même en 1929, après près d’une décennie de croissance économique, plus de la moitié des foyers américains vivent près de ou sous le seuil de subsistance : ils sont trop pauvres pour prendre part au grand boom de la consommation des années 20, pour acheter voitures, maisons et autres biens que l’économie industrialisée produisait, trop pauvres même pour se payer nourriture et logement minimums. Tant que les entreprises étendent leur arsenal de production (usines, entrepôts, équipement lourd et autres investissements), l’économie est florissante. A la fin des années 20, cependant, les investissement ont créé plus d’espaces de production que nécessaire, et les usines produisent plus que les consommateurs ne pouvent acheter.

L’économie de la nation a commencé à montrer des signes de mauvaise santé plusieurs mois avant Octobre 1929. Les stocks de produits de tous types étaient trois fois plus importants qu’une année avant (indication que le public n’achetait pas les produits aussi rapidement que par le passé) ; d’autres indicateurs – production industrielle, prix du gros, fret) étaient à la baisse.

L’économie américaine souffre également d’un sérieux manque de diversification. La prospérité est excessivement dépendante de quelques industries de base, essentiellement la construction et l'automobile; dans la fin des années 20, ces industries sont en déclin. Entre 1926 et 1929, les dépenses en construction chutent de 11 milliards de dollars à moins de 9 milliards. Les ventes d’automobiles commencent à chuter plus tard, mais dans les neuf premiers mois de 1929, elles déclinent de plus d’un tiers. Une fois que ces deux industries cruciales commencent à faiblir, les autres secteurs ne sont pas assez forts pour absorber le manque.

Le faible niveau d’information économique fiable nous suggère que la construction et le logement stagnent à partir de 1926, rejoignant le déclin de l’agriculture, de la mine, et du pétrole. Dans toutes ces industries, la surproduction tire les prix et les profits vers le bas. Les salaires ne montent pas assez vite pour permettre aux consommateurs d’acheter tous les nouveaux logements et produits domestiques disponibles. Le commerce extérieur est restreint par un protectionnisme grandissant dans le monde industrialisé. Le crack boursier retire toute la confiance restant aux consommateurs, et plus important, aux institutions financières. Celles-ci sont extrêmement réticentes à investir. Aussi, l’économie sombre dans une dépression très grave, connue par les Américains comme la "Grande Dépression" . Elle est marquée par des niveaux extrêmes de chômage, des investissements négligeables, et des prix et salaires en chute libre.

En réponse à la dépression, le Congrès et l’Administration Hoover déclenchent une politique douanière plutôt isolationniste et par décrets tente de maintenir les prix pour les fermiers, et de lancer un programme de grands travaux publics, pensant que le gouvernement fédéral se devait de maintenir le niveau de l’emploi. Ces efforts sont sans précédents, mais la Dépression en a raison: les indices des prix, profits, production, et chômage empirent.

Le New Deal

Avec des millions de sans-emploi, l’agitation politique et le mécontentement ont beaucoup augmenté dans les classes travailleuses. Le gouvernement des États-Unis y répond sans sympathie de façon répressive, ce qui aurait bien pu déclencher un soulèvement socialiste, mais le Président Franklin D. Roosevelt, élu en 1932, introduit plusieurs mesures d’inspiration keynésienne pour venir en aide aux pauvres et aux sans-emploi. Il habille habilement ces mesures, en refusant de les qualifier de "socialistes", refusant même d’admettre qu’elles pourraient l’être. Il contribue également à la future stabilité de l’économie en instituant de nouvelles réglementations pour les affaires, et notamment la banque. Dans les vingt dernières années, les historiens ont diminué la qualification de "révolutionnaire" des mesures de l’Administration Roosevelt, y voyant plutôt une suite logique de l’ Administration Hoover.

Malgré (ou à cause de) ces nouvelles mesures, l’amélioration économique est très lente. Le point le plus noir de la Grande Dépression est atteint en 1933, mais l’économie montre encore très peu d’améliorations vers la fin de la décennie, et demeure médiocre jusqu'à son remodelage en profondeur avec l’entrée dans la Seconde guerre mondiale.

Seconde guerre mondiale

Note: ce paragraphe est noté ‘non terminé’ dans la V.O.

Le sentiment isolationniste en Amérique a reflué, mais les États-Unis se refusent tout d’abord à entrer en guerre, se limitant à fournir en armes et équipement le Royaume-Uni, la Chine et l’Union Soviétique. Le sentiment Américain change complètement lors de l’attaque soudaine des Japonais sur Pearl Harbor. Les États-Unis se joignent alors rapidement à l’alliance Soviéto-Britannique contre le Japon, l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie, qui forment l’alliance de l’Axe.

Même avec la participation américaine, près de quatre années sont nécessaires pour vaincre l’Allemagne et le Japon (et encore avec l'utilisation de la bombe atomique -- NdT). L’engagement américain dans la guerre fut vital pour prévenir la victoire de l’Axe, cependant que l’Union Soviétique souffrit des pertes les plus importantes.

Origines de la Guerre Froide

Note: ce paragraphe est noté ‘non terminé’ dans la V.O.

Staline suppose que le camp capitaliste reprendra rapidement ses rivalités internes sur les colonies et le commerce. Des conseillers économiques tels que Eugen Varga, prédisent qu’une crise de la surproduction va éclater dans les pays capitalistes et qu'elle culminera en 1947-1948 par une autre grande dépression.

La tendance des dépenses publiques fédérales aux États-Unis renforce les suppositions de Staline. Mais à ce moment, les affaires ont été renforcées par les dépenses publiques en conséquence de la dépression d’avant-guerre. Entre 1929 et 1933, le taux de chômage y avait grimpé de 3 pour-cents de la population active à 25 pour-cents, alors que la production manufacturée s’effondrait d’un tiers. Le New Deal de Franklin Roosevelt avait tenté de stimuler la demande en fournissant du travail et un soulagement aux appauvris par des dépenses publiques accrues. La philosophie sous-jacente était tardivement fournie par l’économiste britannique John Maynard Keynes. Entre 1933 et 1939, les dépenses fédérales avaient triplées, et les critiques de Roosevelt l’accusaient de transformer l’Amérique en Etat Socialiste. Cependant le coût du New Deal était faible en comparaison de celui de la Seconde Guerre Mondiale. En 1939, les dépenses fédérales étaient de 9 millions de dollars ; en 1945, elles avaient décuplé. De fait les dépenses de guerre soignaient la dépression, ramenant le taux de chômage de 14 pour-cents en 1940 à moins de 2 pour-cents en 1943, alors que la population active augmentait de 10 millions. L’économie de guerre n’était pas tant le résultat du triomphe de la libre-entreprise que le résultat de l’association de l’État aux affaires, de son support financier.

Quel serait alors le résultat d’une démilitarisation massive après la guerre ? La demande industrielle, par exemple, devrait plonger. La tendance des dépenses fédérales semblait aller vers une contraction précipitée. Staline pense alors que les Américains auraient besoin de lui offrir une aide économique, et rechercher tous les débouchés aux investissements de capital, ne serait-ce que pour maintenir la production industrielle au niveau de la période de guerre, qui a sorti les États-Unis de la Grande Dépression. Ainsi, les chances d’apparition d’un front anglo-américain contre lui semblent minces.

La Guerre Froide et le Bourbier du Vietnam

Note: ce paragraphe est noté ‘non terminé’ dans la V.O.

Sur plusieurs points, la Guerre du Vietnam succède directement à la guerre d’Indochine française. La France l’a conduite afin de conserver le contrôle de leur colonie d’Indochine contre un mouvement indépendantiste mené par le leader du Parti Communiste Ho Chi Minh. Après que les forces communistes vietnamiennes (Viet Minh) aient vaincues l’armée coloniale française lors de la bataille de Dien Bien Phu en 1954, la colonie reçoit son indépendance.

De part le traité de paix de Genève, le Vietnam est coupé en deux, temporairement, entre un Nord communiste et un Sud non-Communiste. Le pays doit ensuite être réunifié par des élections devant être organisées en 1956. Cependant, les élections n’ont pas lieu. Le Président Diem du gouvernement RVN, avec le support du Président américain Eisenhower, les annule de peur que Ho Chi Minh ne les remporte.

En réponse du refus d'organiser des élections de réunification, le Front de Libération Nationale (FLN ou Viet Cong) est créé comme mouvement de guérilla en opposition avec le gouvernement du Sud Vietnam.

L’implication de l’Amérique dans la guerre est progressive. Il n’y aura pas de déclaration de guerre formelle, mais en 1964, le Sénat des États-Unis approuve la Gulf of Tonkin Resolution, qui apporte un large soutien au Président Johnson pour une implication américaine accrue. En 1968, plus de 500.000 soldats stationnent sur place et le tribut des soldats américains tués, tel que rapporté chaque jeudi aux informations du soir, est de plus de 100 tués par semaine.

La foi du public américain en la "lumière au bout du tunnel" est balayée en 1968, quand l’ennemi, supposé être sur le point de s’effondrer, organise l’Offensive du Tet.

Il y avait déjà un faible mouvement d’opposition à la guerre dans certaines parties des Etats-Unis, dès 1964, spécialement sur certains campus universitaires. Ceci se déroule durant une période jusqu’alors inconnue d’activisme estudiantin de gauche, et par l’arrivée, en nombres significatifs, des "Baby Boomers" en l’age d’entrer à l’université. La Seconde Guerre Mondiale s’était terminée en 1945, et la Guerre de Corée en 1953; ainsi la plupart d’entre eux, sinon tous les "Baby Boomers", n’ont jamais été exposés à la guerre. De plus, la Guerre du Vietnam reçoit une couverture médiatique d’une intensité sans précédent – elle fut appelée la première guerre télévisée --, ainsi qu’une opposition aussi bruyante de la part de la "Nouvelle Gauche."

Certains américains s’opposent à la guerre sur des bases morales, la voyant comme une guerre destructrice attentant à l’indépendance du Vietnam, ou comme une intervention dans une guerre civile étrangère ; d’autres s’y opposent car on manque d’objectifs clairs, et qu’elle apparait alors comme vouée à l’échec. Certains des activistes sont eux-mêmes des vétérans du Vietnam, comme en témoigne l’organisation des "Vétérans du Vietnam contre la Guerre".

En 1968, le Président Lyndon Johnson débute sa campagne de réélection. Un membre de son propre parti, Eugene McCarthy, se présente contre lui pour l’investiture sur une plate-forme anti-guerre. McCarthy perd les premières élections primaires au New Hampshire, mais il provoque la surprise en réalisant un score élevé contre le sortant. Le coup porté à la campagne de Johnson, combiné à d’autres facteurs, le mène à annoncer qu’il retire sa candidature, lors d’un discours télévisé surprise. Il y annonce conjointement le démarrage des Pourparlers de Paix de Paris avec le Vietnam.

Se saisissant de l’opportunité causée par l’abandon de Johnson, Robert Kennedy brigue alors l’investiture sur une plate-forme anti-guerre. Le vice-président de Johnson, Hubert Humphrey, se porte également candidat, promettant de continuer d’aider le gouvernement du Sud Vietnam.

John F. Kennedy est assassiné durant cet été, et McCarthy est incapable de contrer le support dont Humphrey jouit dans l’élite du parti. Humphrey gagne l’investiture de son parti, et se présente contre Richard Nixon dans les élections générales. Pendant sa campagne, Nixon dit avoir un plan secret pour terminer la guerre.

Nixon est élu Président et démarre sa politique de lent désengagement de la guerre. Le but est d’aider progressivement le Sud à construire sa propre armée en sorte qu’il puisse poursuivre la guerre par lui-même. Cette politique devient la clé de voûte de la "Doctrine Nixon." Appliquée au Vietnam, la doctrine devient la "Vietnamisation." Le but de la Vietnamisation est de permettre à l’armée du Sud Vietnam de tenir de mieux en mieux contre le FLN et l’armée du Nord Vietnam.

La probité de la conduite des États-Unis durant la guerre continue à alimenter les discussions durant la présidence Nixon. En 1969, il apparait que le Lieutenant William Calley, chef de section au Vietnam, a conduit un massacre de civils vietnamiens (y compris de petits enfants) à My Lai un an auparavant. Le massacre ne fut stoppé que lorsque deux soldats américains en hélicoptère ne remarquent le carnage et n’interviennent pour empêcher leurs compatriotes d’assassiner plus de civils. Bien qu’ils soit incarcéré pour le massacre de My Lai, Calley ne reçoit qu’une sentence légère à son procès en court-martiale en 1970 et est ensuite gracié par le Président Nixon.

En plus de ce massacre, des millions de Vietnamiens sont morts des conséquences de la Guerre du Vietnam. Il est toujours très difficile d’estimer le nombre de tués dans tout conflit. Les registres officiels sont difficilement consultables, quand ils existent, et nombreux parmi les tués furent littéralement déchiquetés par les bombardements. Il est ainsi très difficile de s’accorder exactement sur ce qui doit compter comme "victime de guerre du Vietnam" ; des gens sont encore aujourd’hui tués par des munitions non-explosées, particulièrement les bombes à fragmentation. Les effets sur l’Environnement des agents chimiques, ainsi que les problèmes sociaux colossaux causés par la dévastation du pays après tant de morts ont certainement réduit la durée de vie de beaucoup de survivants.

Les estimations de pertes les plus basses, basées sur les déclarations (à présent reprises) du Nord Vietnam étaient autour de 1,5 millions de Vietnamiens tués. Le Vietnam a annoncé le 3 avril 1995 qu’un total d’un million de combattants vietnamiens et quatre millions de civils avaient été tués durant la guerre. La validité de ces chiffres n’a généralement pas été contestée. On estime par ailleurs à environ 58.000 le nombre soldats américains tués.

Les pertes infligées par les Khmer Rouge, soutenus par les Etats-Unis, sont encore plus élevées. Bien qu’adhérant à une forme modifiée de Maoïsme, les Khmer Rouges sont anti-soviétiques. En 1970, Nixon ordonne une incursion militaire au Cambodge afin de détruire les refuges Viet Cong bordant le Sud Vietnam. Beaucoup pensent que les Khmer Rouges ne se seraient probablement pas emparés du pouvoir, tuant tellement (de 900.000 à 2 millions) de leur population sans la déstabilisation causée par la guerre. En particulier à cause des campagnes de bombardements américaines de 'nettoyage des sanctuaires' au Cambodge.

Bien que Nixon ait promis au Sud Vietnam qu’il leur apporterait un support militaire dans l’éventualité d'un effondrement de la situation militaire, le Congrès des États-Unis vote contre tout support financier à des actions militaires dans cette région. Nixon se bat alors aussi pour sa propre carrière politique dans le scandale du Watergate grandissant. Ainsi aucun des supports militaires promis pour la défense du gouvernement du Sud Vietnam n'envoyé, bien que l’aide économique continue. Elle est cependant presque totalement aspirée par la corruption dans le gouvernement sud-vietnamien et peu en vient effectivement alimenter l’effort de guerre. Le 94ème Congrès des États-Unis vote pour que toute aide soit supprimée pour le début de l’année fiscale 1975-76 (1er juillet 1975).

Les États-Unis retirent unilatéralement leurs forces du Vietnam en 1973. Début 1975, le Nord envahit le Sud et consolide rapidement le pays sous son contrôle. Saigon est prise le 30 avril 1975. Le Nord Vietnam unifie le Nord et le Sud du pays le 2 juillet 1976 pour créer la République Socialiste du Vietnam. Saigon est renommée Ho Chi Minh Ville en honneur au président précédent du Nord Vietnam.

La Revolution Reagan

Note: Non commencé dans la version originale

L'Ere Post-Guerre Froide

Note: Non commencé dans la version originale


Notes du traducteur sur l'article original Dans sa version originale, cet article est abondamment discuté, mais il est difficile de savoir s'il s'agit de la version courante ou d'une version antérieure. Il lui était reproché de la partialité (biais), un manque de sources et des affirmations non fondées et non vérifiées, sans laisser la place à la critique. On lui reproche aussi de mettre l'accent sur la guerre et les génocides plutôt que sur les réalisations positives du pays. Mais on lui donne aussi le bénéfice de l'impartialité, contrairement à de nombreuses autres "Histoires" de ce pays. Par contre, le traitement des "Américains natifs" n'y figure pas, non plus que la Guerre de Corée, pourtant antérieure à celle du Vietnam.