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== Petites infos ==
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[[image:Amorgos-4.jpg|thumb|Moulins surplombants le village de Chora.]]

* Amorgos compterait quelques 360 chapelles pour une superficie de 131 km².
* Amorgos compterait quelques 360 chapelles pour une superficie de 131 km².
* Toute une série de moulins plus ou moins en ruines ou abandonnés surplombe le village de Chora.
* Toute une série de moulins plus ou moins en ruines ou abandonnés surplombe le village de Chora.

Version du 28 février 2009 à 11:26

Amorgos
Αμοργός (el)
Katapola
Katapola
Géographie
Pays Drapeau de la Grèce Grèce
Archipel Cyclades
Localisation Mer Égée (mer Méditerranée)
Coordonnées 36° 50′ N, 25° 54′ E
Superficie 121 km2
Côtes 112 km
Point culminant Mont Krikellos (821 m)
Administration
Périphérie Égée-Méridionale
Nome Cyclades
Démographie
Population 1 851 hab. (2001)
Densité 15,3 hab./km2
Plus grande ville Chora
Autres informations
Fuseau horaire UTC+2
Site officiel www.amorgos.net/
Géolocalisation sur la carte : Grèce
(Voir situation sur carte : Grèce)
Amorgos
Amorgos
Îles de Grèce

Amorgos (Αμοργός) est une île grecque C'est l'île la plus orientale des Cyclades, elle dispose de deux ports sur sa côte ouest : Katapola au centre et Órmos Aighiális (ou Aighiali) au Nord.

Le chef lieu, appelé Chora ou Amorgos, est situé à 320 m d'altitude. L'île est plus ou moins divisée en trois pôles regroupant plusieurs villages :

  • Egiáli au Nord (Langáda, Tholária, Potamós, O.Eghialis)
  • Katapola et Chora au centre
  • les káto meriá (« le pays d'en bas ») au sud.
La falaise sud d'Amorgos

Homère disait d'elle que c'était une « île nue »[citation nécessaire].

L'île est célèbre pour son monastère de Chozoviotissa accroché à la falaise.
Le film de Luc Besson Le Grand Bleu, dont quelques scènes ont été tournées à Chora et au pied du monastère en 1987, donna une nouvelle célébrité à l'île.

Géographie

Amorgos a une surface de 121 km² pour 112 km de circonférence. Sa population est de 1 851 habitants (en 2001). Elle se situe à 138 milles marins du Pirée.

Le Mont Krikellos à l'est d'Aighiali culmine à 821 m.

Amorgos fait partie des îles des Cyclades qui ne sont pas autosuffisantes en eau. Elle reçoit de l'eau tous les ans (et surtout l'été à cause de la saison touristique) depuis le port du Laurion en Attique, pour un coût moyen de 8,30 € le mètre-cube[1].

Tourisme

Comparaison du poids du tourisme dans diverses îles des Cyclades

Amorgos Naxos Paros Mykonos Santorin
Nombre de lits (2006)[2] 298 4 239 6 616 9 274 9 789
Lits/km² (1997) 11,2 17,9 81,8 154,2 253,4
Lits/habitants (1997) 0,71 0,43 1,25 1,36 1,6
Nuitées/habitants (1997) 2,9 8,5 47,2 127,2 20,6
Nuitées/superficie (1997) 41,5 351,9 3 102,8 14 374,3 3 264,3
Source : Ioannis Spilianis, Tourisme et développement durable en Méditerranée. La Grèce., Université de l'Égée, 2003.

Histoire

  • Amorgos fut habitée dès le Néolithique (pointes de flèches en obsidienne remontant à 4.500 avant notre ère).
  • La période protocycladique, entre 3.000 et 2.000 avant notre ère fut l'âge d'or de l'île. Une douzaine d'acropoles avec palais et nécropoles ont été identifiées. Surtout, Amorgos produisit de très nombreuses idoles cycladiques.

Dans l'antiquité trois cités-États indépendantes se partageaient ces trois territoires : Egiáli, Minoa (située sur une colline au-dessus de Katapola), et Arkesini au sud.

  • Des traces d'occupation minoenne ont aussi été découvertes. Les vestiges antiques près de Katapola sont identifés comme étant ceux de la ville de Minoa qui aurait été une résidence d'été du roi Minos[réf. nécessaire].
L'acropole d'Arkesini
  • D'autres sites antiques ont été identifiés : Arkessini au Sud-Ouest, et près d'Aighiali au Nord.
  • Amorgos tomba à l'époque archaïque sous la domination de Naxos, puis Samos. Elle intégra ensuite l'alliance athénienne puis appartint aux Ptolémées puis aux Romains qui l'utilisèrent comme lieu d'exil.
  • L'île devint la proie des pirates et fut pratiquement désertée jusqu'à la fondation du monastère de la Chozoviotissa. L'Empire byzantin recommença aussi à utiliser l'île pour exiler les dignitaires devenus indésirables.
  • Elle fut annexée par Marco Sanudo au Duché de Naxos en 1206. Le kastro vénitien de Chora fut construit alors. Elle fut reprise à Angelo Sanudo par Jean III Doukas Vatatzès en 1250. L'empereur byzantin la donna alors à Geremia Ghisi, un autre vénitien, et cousin des Sanudi. Le pirate véronais Licario s'en empara en 1276 pour le compte de Michel VIII Paléologue. Le traité entre Venise et l'Empire byzantin en 1303 rendit Amorgos à la Sérénissime et à la famille Barozzi. En 1419, un traité entre les Ottomans et Venise confirme que l'île était sous la souveraineté vénitienne. Au début du XVe siècle, le Sénat de Venise en possédait la moitié en propre. Il vendit un quart de l'île, puis en 1446, vendit son dernier quart à Giovanni Querini, comte d'Astypaléa[3].
  • L'île se serait vidée à nouveau peu à peu de ses habitants avant d'être conquise par Barberousse en 1537 et occupée par les Ottomans.
  • Amorgos fut la proie des pirates. Elle subit ainsi un raid dévastateur des Maniotes en 1797[4].
  • Amorgos fut libérée avec le reste des Cyclades en 1832.
  • Elle fut à nouveau utilisée comme lieu d'exil par la dictature des colonels de 1967 à 1974.

Le Monastère de la Panaghia Chozoviotissa

Le Monastère de la Panaghia Chozoviotissa

Ce monastère est un des plus impressionnants de Grèce et une des plus anciennes constructions byzantines des Cyclades.
Sa fondation remonterait à 1017. Il aurait été restauré ou véritablememnt fondé par l'Empereur byzantin Alexis Ier Comnène en 1088. Le monastère aurait été créé pour abriter une icône sauvée des iconoclastes par une femme pieuse originaire de Khozova, un village de Terre Sainte, encore non identifié. L'icône la plus ancienne de l'iconostase de la chapelle ne remonte qu'au XVIe siècle.
Il est construit littéralement à flanc de falaise, à 300 m au dessus de la mer. Par endroits, le monastère ne fait guère plus d'un mètre cinquante de large. La chapelle a été installée dans une des infractuosités du rocher. Tournefort, dans son Voyage d'un botaniste (1700) dit qu'il « ressemble de loin à une armoire appliquée vers le bas d'un rocher effroyable, taillé naturellement à plomb ». Il estimait qu'une centaine de moines pouvait y loger. En 1989, il n'y en avait plus que deux. Il semblerait que depuis les évolutions politiques en Europe de l'Est, de nombreux jeunes moines d'origine russe se soient installés à Amorgos, comme dans d'autres monastères de Grèce.
Ce monastère, dont les murs sont d'une extrême blancheur, a aussi l'allure d'une forteresse.

Petites infos

Moulins surplombants le village de Chora.
  • Amorgos compterait quelques 360 chapelles pour une superficie de 131 km².
  • Toute une série de moulins plus ou moins en ruines ou abandonnés surplombe le village de Chora.
  • Pour se faire une idée de la vie à Amorgos à la fin du XIXe siècle, se reporter à l'œuvre de Gaston Deschamps La Grèce aujourd'hui au chapitre « six semaines dans l'île d'Amorgos ».

Liens

Notes

  1. e-Kathemerini, 4 août 2008.
  2. Office national grec de la Statistique
  3. (en) Paul Hetherington, The Greek Islands. Guide to the Byzantine and Medieval Buildings and their Art, Londres, 2001, p. 12-13. (ISBN 1-8999163-68-9[à vérifier : ISBN invalide])
  4. Ibid.

Modèle:Cyclades