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'''Activiste: émérgence du citoyen du futur ?'''
'''Activiste: émergence du citoyen du futur ?'''


D’où émerge cette nouvelle dénomination ? Ils peuvent être violents dans ce cas là plus trop de problèmes pour les classer : ce sont des terroristes. Ils peuvent être [[non-violence|non-violent]]s. Ils ressemblent alors beaucoup aux [[militant]]s.
D’où émerge cette nouvelle dénomination ? Ils peuvent être violents dans ce cas là plus trop de problèmes pour les classer : ce sont des terroristes. Ils peuvent être [[non-violence|non-violent]]s. Ils ressemblent alors beaucoup aux [[militant]]s.
Activiste serait une voie médiane, ne se refusant pas à la [[violence]] mais fonctionnant dans une stratégie d’évitement de l’affrontement. L’activiste résiste, il ne terrorise pas. Comment expliquer l’apparition sur la scène politique de cette nouvelle catégorie ?
Activiste serait une voie médiane, ne se refusant pas à la [[violence]] mais fonctionnant dans une stratégie d’évitement de l’affrontement. L’activiste résiste, il ne terrorise pas. Comment expliquer l’apparition sur la scène politique de cette nouvelle catégorie ?


Ils sont héritiers de nombreuses luttes sociales et politiques, leur engagement pourrait être qualifié d’[[anarchiste]] ou de gauchiste mais dans le fond ils n’appartiennent à aucune catégorie. Ils prônent le ici et maintenant, ils nous disent « Résister c’est créer ». Ils militent pour l’action. Ils sont situationnistes à n’en pas douter, ils esthétisent leur lutte, jouent des symboles. Ils ont un rapport ambigus aux médias. En fait ils se veulent imprévisibles, pragmatiques et intraitables.
Ils sont héritiers de nombreuses luttes sociales et politiques, leur engagement pourrait être qualifié d’[[anarchisme|anarchiste]] ou de gauchiste mais dans le fond ils n’appartiennent à aucune catégorie. Ils prônent le ici et maintenant, ils nous disent «''Résister c’est créer''». Ils militent pour l’action. Ils sont [[situationnisme|situationnistes]] à n’en pas douter, ils esthétisent leur lutte, jouent des symboles. Ils ont un rapport ambigus aux [[media|médias]]. En fait ils se veulent imprévisibles, pragmatiques et intraitables.


S’interroger sur cette nouvelle forme de [[résistance]] voire d’[[insurrection]] présente un intérêt profond. En effet ils développent dans l’obscurité une réalité quotidienne : « Penser global, agir Local ». Aucun principe, aucune unité si ce n’est l‘association temporaire autour d’un objectif. Ils s’inspirent mutuellement. Ils vivent déjà hors du contrôle, hors du système. La contestation de la simulation sociale et politique se base sur la démonstration de la possibilité de leur action.
S’interroger sur cette nouvelle forme de [[résistance]] voire d’[[insurrection]] présente un intérêt profond. En effet ils développent dans l’obscurité une réalité quotidienne : «''Penser global, agir Local''». Aucun principe, aucune unité si ce n’est l'association temporaire autour d’un objectif. Ils s’inspirent mutuellement. Ils vivent déjà hors du contrôle, hors du système. La contestation de la simulation sociale et politique se base sur la démonstration de la possibilité de leur action.


Ils veulent vivre autrement : ils le font. Ils luttent contre la publicité : ils les arrachent. Ils veulent se déplacer gratuitement : ils refusent de payer. Il n’y a certes pas de limite dans une telle logique, cela pourrait paraître inquiétant. Toutefois ils revendiquent juste le droit à fonctionner autrement, aujourd’hui de manière nécessairement parasitaire et ponctuée d’actes violents, demain sans Etat et face à leurs ambitions. Car il est évident que le contrôle social ne parviendra jamais à l’emporter. A travers l’action, ils produisent la réalité qu’ils souhaitent, ils la transforment. Ils vivent la politique, ils sont en train de refondre notre démocratie chancelante. Ils font le travail d’achèvement de l’État nation à votre place. Je dis cela car aujourd’hui quel autre moyen de défendre certains types d’opinions. Il est évident que la seule manière d’obtenir des changements radicaux et de mettre en question l’exploitation et la domination (de quelque ordre) soit dans l’action et non l’attente. Il n’y a pas de place pour une révolution, il n’y a pas d’intérêt à affronter l’État quand l’éviter devient si facile. Quand il n’y a plus de terres inconnues, il n’y a plus de frontières. L’État n’existe que dans l’esprit des gens et dans son propre pastiche. Il fait ce que les gens pensent être le rôle d’un État, il les conforte dans leur illusion. Il ne reste comme stratégie politique qu’à remplir les vides. Agir, prendre place et vivre collectivement les aventures.
Ils veulent vivre autrement : ils le font. Ils luttent contre la [[publicité]] : ils les arrachent. Ils veulent se déplacer [[gratuité|gratuitement]] : ils refusent de payer. Il n’y a certes pas de limite dans une telle logique, cela pourrait paraître inquiétant. Toutefois ils revendiquent juste le droit à fonctionner autrement, aujourd’hui de manière nécessairement parasitaire et ponctuée d’actes violents, demain sans Etat et face à leurs ambitions. Car il est évident que le contrôle social ne parviendra jamais à l’emporter. A travers l’action, ils produisent la réalité qu’ils souhaitent, ils la transforment. Ils vivent la politique, ils sont en train de refondre notre [[démocratie]] chancelante. Ils font le travail d’achèvement de l’[[État|État-nation]] à votre place. Je dis cela car aujourd’hui quel autre moyen de défendre certains types d’opinions. Il est évident que la seule manière d’obtenir des changements radicaux et de mettre en question l’exploitation et la domination (de quelque ordre) soit dans l’action et non l’attente. Il n’y a pas de place pour une révolution, il n’y a pas d’intérêt à affronter l’État quand l’éviter devient si facile. Quand il n’y a plus de terres inconnues, il n’y a plus de frontières. L’État n’existe que dans l’esprit des gens et dans son propre pastiche. Il fait ce que les gens pensent être le rôle d’un État, il les conforte dans leur illusion. Il ne reste comme stratégie [[politique]] qu’à remplir les vides. Agir, prendre place et vivre collectivement les aventures.


L’exemplarité est la force des activistes. De contre-modèles en contre-pouvoirs, face à l’ennui, quels rêves croyaient vous que vont suivre vos enfants ? Ils seront lassés de plus en plus tôt, blasés et aigris. Quelle que soit leur classe sociale, ils se tourneront vers les seuls qui proposent de vivre ses idées et de les défendre, vers ceux qui pensent la collectivité et l’à-venir. Ils suivront ceux qui leur proposent une vrai identité : être humain. Enfin ils les imiteront, ou plutôt ils tenteront leurs propres expériences. Ce qui est certain et que de moins en moins nombreux seront les insensibles et les démissionnaires, ils auront tous goûté à la liberté, ils ne l’oublieront que difficilement. Alors il est souhaitable que la société prenne acte et accompagne son propre changement de paradigme politique. Il faut commencer à libérer les espaces et permettre à ces activistes de vivre sans être des parasites. Ils représentent la seule manière de faire une politique avec un sens : être responsable de ses actes et apprendre à partager. Privilégiés, votre Monde merveilleux n’est ni politiquement, ni humainement possible acceptez le ! ! !
L’exemplarité est la force des activistes. De contre-modèles en contre-pouvoirs, face à l’ennui, quels rêves croyaient vous que vont suivre vos enfants ? Ils seront lassés de plus en plus tôt, blasés et aigris. Quelle que soit leur classe sociale, ils se tourneront vers les seuls qui proposent de vivre ses idées et de les défendre, vers ceux qui pensent la collectivité et l’à-venir. Ils suivront ceux qui leur proposent une vrai identité : être humain. Enfin ils les imiteront, ou plutôt ils tenteront leurs propres expériences. Ce qui est certain et que de moins en moins nombreux seront les insensibles et les démissionnaires, ils auront tous goûté à la liberté, ils ne l’oublieront que difficilement. Alors il est souhaitable que la société prenne acte et accompagne son propre changement de paradigme politique. Il faut commencer à libérer les espaces et permettre à ces activistes de vivre sans être des parasites. Ils représentent la seule manière de faire une politique avec un sens : être responsable de ses actes et apprendre à partager. Privilégiés, votre Monde merveilleux n’est ni politiquement, ni humainement possible, acceptez le !!!

Version du 8 mars 2003 à 21:18

Activiste: émergence du citoyen du futur ?

D’où émerge cette nouvelle dénomination ? Ils peuvent être violents dans ce cas là plus trop de problèmes pour les classer : ce sont des terroristes. Ils peuvent être non-violents. Ils ressemblent alors beaucoup aux militants. Activiste serait une voie médiane, ne se refusant pas à la violence mais fonctionnant dans une stratégie d’évitement de l’affrontement. L’activiste résiste, il ne terrorise pas. Comment expliquer l’apparition sur la scène politique de cette nouvelle catégorie ?

Ils sont héritiers de nombreuses luttes sociales et politiques, leur engagement pourrait être qualifié d’anarchiste ou de gauchiste mais dans le fond ils n’appartiennent à aucune catégorie. Ils prônent le ici et maintenant, ils nous disent «Résister c’est créer». Ils militent pour l’action. Ils sont situationnistes à n’en pas douter, ils esthétisent leur lutte, jouent des symboles. Ils ont un rapport ambigus aux médias. En fait ils se veulent imprévisibles, pragmatiques et intraitables.

S’interroger sur cette nouvelle forme de résistance voire d’insurrection présente un intérêt profond. En effet ils développent dans l’obscurité une réalité quotidienne : «Penser global, agir Local». Aucun principe, aucune unité si ce n’est l'association temporaire autour d’un objectif. Ils s’inspirent mutuellement. Ils vivent déjà hors du contrôle, hors du système. La contestation de la simulation sociale et politique se base sur la démonstration de la possibilité de leur action.

Ils veulent vivre autrement : ils le font. Ils luttent contre la publicité : ils les arrachent. Ils veulent se déplacer gratuitement : ils refusent de payer. Il n’y a certes pas de limite dans une telle logique, cela pourrait paraître inquiétant. Toutefois ils revendiquent juste le droit à fonctionner autrement, aujourd’hui de manière nécessairement parasitaire et ponctuée d’actes violents, demain sans Etat et face à leurs ambitions. Car il est évident que le contrôle social ne parviendra jamais à l’emporter. A travers l’action, ils produisent la réalité qu’ils souhaitent, ils la transforment. Ils vivent la politique, ils sont en train de refondre notre démocratie chancelante. Ils font le travail d’achèvement de l’État-nation à votre place. Je dis cela car aujourd’hui quel autre moyen de défendre certains types d’opinions. Il est évident que la seule manière d’obtenir des changements radicaux et de mettre en question l’exploitation et la domination (de quelque ordre) soit dans l’action et non l’attente. Il n’y a pas de place pour une révolution, il n’y a pas d’intérêt à affronter l’État quand l’éviter devient si facile. Quand il n’y a plus de terres inconnues, il n’y a plus de frontières. L’État n’existe que dans l’esprit des gens et dans son propre pastiche. Il fait ce que les gens pensent être le rôle d’un État, il les conforte dans leur illusion. Il ne reste comme stratégie politique qu’à remplir les vides. Agir, prendre place et vivre collectivement les aventures.

L’exemplarité est la force des activistes. De contre-modèles en contre-pouvoirs, face à l’ennui, quels rêves croyaient vous que vont suivre vos enfants ? Ils seront lassés de plus en plus tôt, blasés et aigris. Quelle que soit leur classe sociale, ils se tourneront vers les seuls qui proposent de vivre ses idées et de les défendre, vers ceux qui pensent la collectivité et l’à-venir. Ils suivront ceux qui leur proposent une vrai identité : être humain. Enfin ils les imiteront, ou plutôt ils tenteront leurs propres expériences. Ce qui est certain et que de moins en moins nombreux seront les insensibles et les démissionnaires, ils auront tous goûté à la liberté, ils ne l’oublieront que difficilement. Alors il est souhaitable que la société prenne acte et accompagne son propre changement de paradigme politique. Il faut commencer à libérer les espaces et permettre à ces activistes de vivre sans être des parasites. Ils représentent la seule manière de faire une politique avec un sens : être responsable de ses actes et apprendre à partager. Privilégiés, votre Monde merveilleux n’est ni politiquement, ni humainement possible, acceptez le !!!