« Massacre de Carandiru » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Robot : Correction modèle {{Lien web}} : retrait des http dans le paramètre site (requête) et indication des éventuels liens brisés.
Darcklighting (discuter | contributions)
Ajout d'une Infobox et de plusieurs section
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{homon|Carandiru (homonymie)}}{{Infobox Massacre|victimes=[[Prisonniers]]|morts=111|auteurs=Police brésilienne|lieu=[[prison de Carandiru]] à [[São Paulo]] au {{Brésil}}|titre=Massacre de Carandiru|image=Ato em lembrança aos 111 mortos no massacre do Carandiru.jpg|légende=Manifestation suite au massacre}}
{{homon|Carandiru (homonymie)}}
Le '''massacre de Carandiru''' s'est produit le {{date|2|octobre|1992}} au sein de la [[prison de Carandiru]] à [[São Paulo]] au [[Brésil]] ou les conditions d'incarcération déplorables provoque une mutinerie des 8 000 détenus présents dans l'enceinte.
Le '''massacre de Carandiru''' s'est produit le {{date|2|octobre|1992}} au sein de la [[prison de Carandiru]] à [[São Paulo]] au [[Brésil]] ou les conditions d'incarcération déplorables provoque une mutinerie des 8 000 détenus présents dans l'enceinte.


<u>Déroulement des évèvenements</u>
== Déroulement ==

Le 2 Octobre 1992, une bagarre entre détenus éclate et dégénère en une mutinerie par rapport aux conditions de détention<ref name=":0">{{Lien web |auteur=François-Xavier Gomez |titre=Massacres en prison, une plaie au Brésil |url=https://www.liberation.fr/planete/2017/01/04/massacres-en-prison-une-plaie-du-bresil_1538879/ |accès url=libre |site=liberation.fr |date=04/01/2011 |consulté le=05/11/2023}}.</ref> en raison notamment de la [[surpopulation carcérale]]<ref name=":1" />.
Le 2 Octobre 1992, une bagarre entre détenus éclate et dégénère en une mutinerie par rapport aux conditions de détention<ref name=":0">{{Lien web |auteur=François-Xavier Gomez |titre=Massacres en prison, une plaie au Brésil |url=https://www.liberation.fr/planete/2017/01/04/massacres-en-prison-une-plaie-du-bresil_1538879/ |accès url=libre |site=liberation.fr |date=04/01/2011 |consulté le=05/11/2023}}.</ref> en raison notamment de la [[surpopulation carcérale]]<ref name=":1" />.


Les autorités decidèrent, face au risque provoqué par l'émeute, de ne pas negocier et de donner directement l'assaut dirigé par la police militaire<ref name=":0" /> sous le commandement du colonel Ubiratan Guimarães.
Les autorités decidèrent, face au risque provoqué par l'émeute, de ne pas negocier et de donner directement l'assaut dirigé par la police militaire<ref name=":0" /> sous le commandement du colonel [[Ubiratan Guimarães]].


== Bilan ==
<u>Bilan :</u>
Le bilan est de 111 [[Prisonnier|prisonniers]] tués dont 9 par [[arme blanche]] et le restant par balles. Les photos prises par la presse admise dans la cour du pénitencier, qui montrant des amoncellements de cadavres nus et ensanglantés, horrifient l’opinion publique. En parallèle,la presse révèle les détails du déroulement de l'opérations ou il apparait que les mutins n’ont pas résisté et se rendus rapidement, ce qui est confirmé par l’absence de blessés parmi les 68 [[Policier|policiers]] participant à l’opération<ref name=":0" />.

Le bilan est de 111 prisonniers tués dont 9 par arme blanche et le restant par balles. Les photos prises par la presse admise dans la cour du pénitencier, qui montrant des amoncellements de cadavres nus et ensanglantés, horrifient l’opinion publique. En parallèle,la presse révèle les détails du déroulement de l'opérations ou il apparait que les mutins n’ont pas résisté et se rendus rapidement, ce qui est confirmé par l’absence de blessés parmi les 68 policiers participant à l’opération<ref name=":0" />.


== Conséquences du massacre==
== Conséquences du massacre==
Prise de conscience de l'opinion publique
Prise de conscience de l'opinion publique


L’événement est considéré comme une violation majeure des droits de l’homme au Brésil. 111 prisonniers furent tués à la suite d’une [[rébellion]]<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/1415178.stm ''Brazil jail massacre'' sur la BBC]</ref>.
L’événement est considéré comme une violation majeure des [[droits de l’homme au Brésil]]. 111 prisonniers furent tués à la suite d’une [[Révolte|rébellion]]<ref>[http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/1415178.stm ''Brazil jail massacre'' sur la BBC]</ref>.


Cette exécution massive d'homme désarmés, noirs ou métis dans leur grande majorité provoque un électrochoc dans la société brésilienne. En 1993, le chanteur Caetano Veloso s'inspire de la tragédie pour écrire la chanson ''Haiti'', qu'il enregistre en duo avec Gilberto Gil<ref name=":02">{{Lien web |auteur=François-Xavier Gomez |titre=Massacres en prison, une plaie au Brésil |url=https://www.liberation.fr/planete/2017/01/04/massacres-en-prison-une-plaie-du-bresil_1538879/ |accès url=libre |site=liberation.fr |date=04/01/2011 |consulté le=05/11/2023}}.</ref>.
Cette exécution massive d'homme désarmés, noirs ou métis dans leur grande majorité provoque un électrochoc dans la société brésilienne. En 1993, le chanteur [[Caetano Veloso]] s'inspire de la tragédie pour écrire la chanson ''Haiti'', qu'il enregistre en duo avec Gilberto Gil<ref name=":02">{{Lien web |auteur=François-Xavier Gomez |titre=Massacres en prison, une plaie au Brésil |url=https://www.liberation.fr/planete/2017/01/04/massacres-en-prison-une-plaie-du-bresil_1538879/ |accès url=libre |site=liberation.fr |date=04/01/2011 |consulté le=05/11/2023}}.</ref>.


Les survivants de Carandiru, transférés dans un autre centre pénitentiaire, à Taubaté, vont en parallèle créer le Premier Commando Capital, qui va devenir le groupe criminel le plus puissant du Brésil par la suite<ref name=":02">{{Lien web |auteur=François-Xavier Gomez |titre=Massacres en prison, une plaie au Brésil |url=https://www.liberation.fr/planete/2017/01/04/massacres-en-prison-une-plaie-du-bresil_1538879/ |accès url=libre |site=liberation.fr |date=04/01/2011 |consulté le=05/11/2023}}.</ref>.
Les survivants de Carandiru, transférés dans un autre centre pénitentiaire, à Taubaté, vont en parallèle créer le Premier Commando Capital, qui va devenir le groupe criminel le plus puissant du Brésil par la suite<ref name=":02">{{Lien web |auteur=François-Xavier Gomez |titre=Massacres en prison, une plaie au Brésil |url=https://www.liberation.fr/planete/2017/01/04/massacres-en-prison-une-plaie-du-bresil_1538879/ |accès url=libre |site=liberation.fr |date=04/01/2011 |consulté le=05/11/2023}}.</ref>.





Le colonel Ubiratan Guimarães, qui avait commandé l’opération, fut d’abord condamné à 632 années de prison pour sa gestion de la situation soit 6 ans par détenu tué<ref name=":0" />. Mais le {{date|16 février 2006}}, la cour de Justice accepta son argument disant qu’il [[Ordres des supérieurs|suivait des ordres]]. Le colonel, bien qu'élu député, fut assassiné en {{date-|septembre 2006}}<ref>[http://oglobo.globo.com/sp/mat/2006/09/21/285752644.asp Polícia investiga ligações da mãe de Carla Cepollina]</ref>. Le meurtre qui ne fut jamais élucidé et était accompagné de la mention suivante taguée sur un mur :"''On récolte ce que l'on sème".''<ref name=":0" />

Le colonel [[Ubiratan Guimarães]], qui avait commandé l’opération, fut d’abord condamné à 632 années de prison pour sa gestion de la situation soit 6 ans par détenu tué<ref name=":0" />. Mais le {{date|16 février 2006}}, la cour de Justice accepta son argument disant qu’il [[Défense fondée sur l'obéissance aux ordres des supérieurs|suivait des ordres]]. Le colonel, bien qu'élu député, fut assassiné en {{date-|septembre 2006}}<ref>[http://oglobo.globo.com/sp/mat/2006/09/21/285752644.asp Polícia investiga ligações da mãe de Carla Cepollina]</ref>. Le meurtre qui ne fut jamais élucidé et était accompagné de la mention suivante taguée sur un mur :"''On récolte ce que l'on sème".''<ref name=":0" />


Par la suite, de nombreux autres militaires, membre de l'escouade furent condamnés en 2013 à de lourdes peines après que la justice militaire brésilienne fut dessaisie du dossier d'instruction au bout de 20 années de procédures<ref name=":1">{{Lien web |langue=Fr |auteur=AFP |titre=Massacre de Carandiru au Brésil : des policiers condamnés à 624 ans de prison |url=https://www.liberation.fr/planete/2013/08/03/massacre-de-carandiru-au-bresil-des-policiers-condamnes-a-624-ans-de-prison_922628/?authId=1*1hqfwcq*_a*NjdVM0pLTm1kWkJDbEdjVU82OVUyMWl1SDZKT0tic1NDeDA1N1lXNUkyVTJteXd2MkVSQ19ZRkNkaWY4OHZfeA.. |accès url=libre |site=liberation.fr |date=30/08/2013 |consulté le=05/01/2023}}.</ref>.
Par la suite, de nombreux autres militaires, membre de l'escouade furent condamnés en 2013 à de lourdes peines après que la justice militaire brésilienne fut dessaisie du dossier d'instruction au bout de 20 années de procédures<ref name=":1">{{Lien web |langue=Fr |auteur=AFP |titre=Massacre de Carandiru au Brésil : des policiers condamnés à 624 ans de prison |url=https://www.liberation.fr/planete/2013/08/03/massacre-de-carandiru-au-bresil-des-policiers-condamnes-a-624-ans-de-prison_922628/?authId=1*1hqfwcq*_a*NjdVM0pLTm1kWkJDbEdjVU82OVUyMWl1SDZKT0tic1NDeDA1N1lXNUkyVTJteXd2MkVSQ19ZRkNkaWY4OHZfeA.. |accès url=libre |site=liberation.fr |date=30/08/2013 |consulté le=05/01/2023}}.</ref>.


La prison fut détruite en 2002 par dynamitage.
La prison fut détruite en 2002 par [[Dynamite|dynamitage]].

== Hommage ==


==Cinéma==
=== Cinéma ===
Sorti en 2002, le film ''[[Carandiru (film)|Carandiru]]'' est inspiré de cet événement.
Sorti en 2002, le film ''[[Carandiru (film)|Carandiru]]'' est inspiré de cet événement.


== Musique ==
=== Musique ===
La chanson [[Manifest sepultura|Manifest]] de [[Sepultura]] présente sur l'album [[Chaos A.D.|Chaos A.D]]. relate les évènements survenus lors de cette journée.
La chanson [[Manifest sepultura|Manifest]] de [[Sepultura]] présente sur l'album [[Chaos A.D.|Chaos A.D]]. relate les évènements survenus lors de cette journée.



Version du 15 mai 2024 à 16:36

Massacre de Carandiru
Image illustrative de l’article Massacre de Carandiru
Manifestation suite au massacre

Lieu prison de Carandiru à São Paulo au Drapeau du Brésil Brésil
Victimes Prisonniers
Morts 111
Auteurs Police brésilienne
Coordonnées 23° 30′ 30″ sud, 46° 37′ 25″ ouest

Le massacre de Carandiru s'est produit le au sein de la prison de Carandiru à São Paulo au Brésil ou les conditions d'incarcération déplorables provoque une mutinerie des 8 000 détenus présents dans l'enceinte.

Déroulement

Le 2 Octobre 1992, une bagarre entre détenus éclate et dégénère en une mutinerie par rapport aux conditions de détention[1] en raison notamment de la surpopulation carcérale[2].

Les autorités decidèrent, face au risque provoqué par l'émeute, de ne pas negocier et de donner directement l'assaut dirigé par la police militaire[1] sous le commandement du colonel Ubiratan Guimarães.

Bilan

Le bilan est de 111 prisonniers tués dont 9 par arme blanche et le restant par balles. Les photos prises par la presse admise dans la cour du pénitencier, qui montrant des amoncellements de cadavres nus et ensanglantés, horrifient l’opinion publique. En parallèle,la presse révèle les détails du déroulement de l'opérations ou il apparait que les mutins n’ont pas résisté et se rendus rapidement, ce qui est confirmé par l’absence de blessés parmi les 68 policiers participant à l’opération[1].

Conséquences du massacre

Prise de conscience de l'opinion publique

L’événement est considéré comme une violation majeure des droits de l’homme au Brésil. 111 prisonniers furent tués à la suite d’une rébellion[3].

Cette exécution massive d'homme désarmés, noirs ou métis dans leur grande majorité provoque un électrochoc dans la société brésilienne. En 1993, le chanteur Caetano Veloso s'inspire de la tragédie pour écrire la chanson Haiti, qu'il enregistre en duo avec Gilberto Gil[4].

Les survivants de Carandiru, transférés dans un autre centre pénitentiaire, à Taubaté, vont en parallèle créer le Premier Commando Capital, qui va devenir le groupe criminel le plus puissant du Brésil par la suite[4].



Le colonel Ubiratan Guimarães, qui avait commandé l’opération, fut d’abord condamné à 632 années de prison pour sa gestion de la situation soit 6 ans par détenu tué[1]. Mais le , la cour de Justice accepta son argument disant qu’il suivait des ordres. Le colonel, bien qu'élu député, fut assassiné en [5]. Le meurtre qui ne fut jamais élucidé et était accompagné de la mention suivante taguée sur un mur :"On récolte ce que l'on sème".[1]

Par la suite, de nombreux autres militaires, membre de l'escouade furent condamnés en 2013 à de lourdes peines après que la justice militaire brésilienne fut dessaisie du dossier d'instruction au bout de 20 années de procédures[2].

La prison fut détruite en 2002 par dynamitage.

Hommage

Cinéma

Sorti en 2002, le film Carandiru est inspiré de cet événement.

Musique

La chanson Manifest de Sepultura présente sur l'album Chaos A.D. relate les évènements survenus lors de cette journée.

Références

  1. a b c d et e François-Xavier Gomez, « Massacres en prison, une plaie au Brésil » Accès libre, sur liberation.fr, (consulté le ).
  2. a et b AFP, « Massacre de Carandiru au Brésil : des policiers condamnés à 624 ans de prison » Accès libre, sur liberation.fr, (consulté le ).
  3. Brazil jail massacre sur la BBC
  4. a et b François-Xavier Gomez, « Massacres en prison, une plaie au Brésil » Accès libre, sur liberation.fr, (consulté le ).
  5. Polícia investiga ligações da mãe de Carla Cepollina

Liens externes