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Slamaleikoum
Scène française de Slam
Genre slam
Lieu 360 Paris Music Factory, Paris, Drapeau de la France France
Date de création 2004
Fondateurs John Pucc’Chocolat et Grand Corps Malade
Site web https://le360paris.com/portfolio/slamaleikoum-3/

Slamaleikoum est une scène slam créée et animée par Jacky Ido, dit John Pucc’Chocolat, et Fabien Marsaud, dit Grand Corps Malade, en 2004 au Café Culturel à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Plateforme populaire du slam en France dans le début des années 2000, elle est Interrompue en 2011, puis relancée en février 2023 par Jacky Ido à la Scala Paris. Elle se tient désormais chaque 2e lundi du mois au 360 Paris Music Factory à Paris (18e) et ponctuellement dans des salles de la banlieue parisienne et de province.

Historique

En 2001, Jacky Ido, étudiant en Langues étrangères appliquées (LEA) et en Littérature et civilisation américaine, rencontre le slameur Lynx K à l’Université Paris 8 de Saint-Denis. Ce dernier le convie à assister à une scène slam au Café Culturel de Saint-Denis, tenu par Cristina Lopes, où se produit le poète Nada. Jacky Ido y découvre cet art oratoire né aux États-Unis qui vient de traverser l’Atlantique pour arriver en France. Il se prend de passion pour cette nouvelle expression poétique et se promet de lui consacrer un espace et un rendez-vous régulier. En attendant, il en fait le sujet de son mémoire sur l’oralité et pour le documenter, se met à fréquenter avec son ami Fabien Marsaud les concours et autres scènes slam qui naissent à Paris, dont la Théranga « le bar à palabres » de Mike Sylla, situé rue des Dames dans le 17e arrondissement de Paris. Il y slame pour la première fois et prend alors le pseudonyme de John Pucc’Chocolat. Fabien Marsaud, devenu Grand Corps Malade, forge sa réputation à cette époque-là, ainsi que d’autres slameurs comme Rouda ou Neo Bled.

Quand Nada et Lynx K quittent le Café Culturel, Jacky Ido et Fabien Marsaud reprennent les rênes et impulsent en 2004 les Slamaleikoum, une scène slam ouverte qui répond au principe du rituel : « Un texte dit, un verre offert ». Elle se veut avant tout poétique et accessible à tous, tournée vers l’écoute, la bienveillance et le respect mutuel. C’est un lieu de convivialité où l’on ose dire ses mots pour partager ses rêves, soigner ses maux, sans être jugé. L’idée, rappelle Jacky Ido, est alors aussi de délocaliser le slam parisien, « de faire passer le périphérique au public pour venir se cultiver en banlieue. »

La première a lieu en octobre 2004 et rassemble une trentaine d’auditeurs et de slameurs. Puis, tous les 2e vendredis du mois, le rendez-vous fidélisent des centaines de personnes. À la sortie du premier album de Grand Corps Malade, Midi 20, en 2006, quelque 600 aficionados convergent vers cette scène où prévalent l’amour de la punch line et du texte bien écrit. Une installation extérieure prolonge alors la capacité d’accueil. La même année, Sami Ameziane, dit le Comte de Bouderbala, ami de Jacky Ido et de Fabien Marsaud étudiant aux États-Unis, les invite à produire une scène Slamaleikoum sur le campus de l’Université du Connecticut (UConn).

Devenu réalisateur, et plus tard acteur, Jacky Ido greffe aux Slamaleikoum, tous les premiers vendredis du mois, « La petite projection entre amis », où sont projetés les films de son collectif « La Famille ». Elle est fréquentée par un public dionysien mais aussi parisien, soutenue par le producteur de télévision Alex Berger, proche d’Alain Chabat. Ami Karim, compagnon de route de Jacky Ido et Fabien Marsaud, assure l’alternance quand les deux, devenus artistes internationaux, vaquent à leurs tournages et concerts respectifs. En 2011, Slamaleikoum referme la parenthèse faute de subventions.

Cette scène a permis à de nombreux slameurs d’acquérir la confiance nécessaire pour écrire, de s’avouer artiste, de s’investir dans le monde du théâtre, du stand-up, de devenir professeur.  Ils s’y sont, entre autres, produits ou l’ont soutenue : l’Octogêneur, Tata Milouda, Fantazio, Agnès Jaoui, Renaud, S Petit Nico (Nicolas Séguy), Sancho, Gaël Faye, Julie Lamiré, l’agent Scully (Catherine Dupré), le Petit Robert, Sab, Plume, Fleur, Murder, Nëggus...

En février 2023, Jacky Ido relance Slamaleikoum à la Scala Paris, en aparté de la pièce Bérénice de Jean Racine, mise en scène par Muriel Mayette-Holtz, où il tient le rôle d’Antiochus. Carole Bouquet, sa partenaire sur les planches, fervente adepte de slam, participe à cette renaissance. La même année, Jacky Ido enregistre son premier album où figure le titre Slamaleikoum, produit par Éric Tarral, qui conte l’aventure de cette scène. Aujourd’hui, Slamaleikoum, toujours emmené par Jacky Ido, se tient chaque 2e lundi du mois au 360 Music Paris Factory à Paris (18e) mais aussi de manière ponctuelle au Café de la Pêche à Montreuil, à la Ligne 13 à Saint-Denis, à la Cuisine du Théâtre National de Nice.[1],[2],[3],[4],[5]

Références

  1. (fr-fr) documentaire "SLAM, CE QUI NOUS BRULE" - PASCAL TESSAUD (2007) Consulté le .
  2. « La flamme du slam », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Par Le 12 mai 2014 à 07h00, « La Belle histoire de Jacky Ido », sur leparisien.fr, (consulté le )
  4. Frédérique Briard, « Les "Slam’Aleikoum" à Paris : "Quand je monte sur une scène slam, on me voit sous toutes mes failles" », sur www.marianne.net, (consulté le )
  5. « SLAMALEIKOUM animé par Jacky IDO - 360 PARIS », (consulté le )