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'''Betrand de Cadoene''', parfois orthographié ''Cadoëne'', ''Cadoène'', ''Cadoine'', ''Cadoent'', né vers 1366/1368 et mort avant {{date-|mai 1441}}, est un prélat du début du {{s-|XV}}, moine de Cluny, il est fait [[Évêque in partibus|évêque ''in partibus'']] de {{lien|lang=de|trad=Titularbistum Paphus|fr=Évêché titulaire de Paphos|texte=Paphos}}, puis [[Liste des évêques de Saint-Flour|Saint-Flour]] et d'[[Liste des évêques d'Uzès|évêque d’Uzès]], sous le nom de '''Betrand III'''. Il est issu de la [[famille de Cadoine de Gabriac]] en [[Gévaudan]].
'''Betrand de Cadoene''', parfois orthographié ''Cadoëne'', ''Cadoène'', ''Cadoine'', ''Cadoent'', né vers 1366/1368 et mort avant {{date-|mai 1441}}, est un [[Ordre de Saint-Benoît|moine bénédictin]] du début du {{s-|XV}}, fait successivement [[Évêque in partibus|évêque ''in partibus'']] de {{lien|lang=de|trad=Titularbistum Paphus|fr=Évêché titulaire de Paphos|texte=Paphos}}, puis de [[Liste des évêques de Saint-Flour|Saint-Flour]] et d'[[Liste des évêques d'Uzès|évêque d'Uzès]], sous le nom de '''Betrand III'''. Il est issu de la [[famille de Cadoine de Gabriac]], implantée en [[Gévaudan]].


== Biographie ==
== Biographie ==
=== Origines ===
=== Origines ===
Betrand de Cadoene {{incise|nom que l'on trouve également sous les formes ''Cadoëne'', ''Cadoène'', ''Cadoine'', ''Cadoent'' ou encore ''de Gabriac''}} semble naître {{citation|dans la seconde moitié du {{s-|XIV}}, probablement entre 1366 et 1368}} (Vallery-Radot)<ref name="Vallery-Radot">{{ouvrage|auteur=Sophie Vallery-Radot |titre=Les Français au concile de Constance (1414-1418). Entre résolution du schisme et construction d’une identité nationale |éditeur=Brepols |lien éditeur=Brepols |lieu= Bruxelles |année=2016 |collection=Ecclesia militans, vol. 5|volume=2 |pages totales=vol. 1 : 629 pages + vol. 2 : 354 pages |isbn=978-2-503-56464-7 |lire en ligne= |passage= vol.2, {{pp.|51-53}}}} ({{pdf}} [https://www.brepolsonline.net/doi/pdf/10.1484/M.EMI-EB.5.111312?role=tab Volume 2 : Notices biographiques]).</ref>. Il est le second fils de Bernard de Cadoene, seigneur de Pierrefort et d'Agnès [[Famille de Châteauneuf-Randon|de Châteauneuf-Randon]]<ref name="Vallery-Radot"/>. Il est issu de la famille noble [[Famille de Cadoine de Gabriac|de Cadoine de Gabriac]], originaire du Languedoc et implantée en Gévaudan<ref name="Vallery-Radot"/>.
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Il est le neveu de [[Raymond de Cadoëne]], [[Liste des abbés de Cluny|abbé de Cluny]] (1400-1416)<ref name="Vallery-Radot"/>.
Il est le neveu de [[Raymond de Cadoëne]], [[Liste des abbés de Cluny|abbé de Cluny]] (1400-1416)<ref name="Vallery-Radot"/>.


=== Début de carrière ===
=== Début de carrière ===
Il entre dans les ordres en se faisant [[Ordre de Cluny|moine clunisien]]<ref name="Vallery-Radot"/>. Il est fait prieur de Sauzet, dans le [[diocèse de Valence]], avant d'obtenir, du pape [[Benoît XIII]], l'abbatiat de Saint-Pierre de [[Sauve]], dans le [[diocèse de Nîmes]]<ref name="Vallery-Radot"/>.
Il entre dans les ordres en se faisant [[Ordre de Cluny|moine clunisien]]<ref name="Vallery-Radot"/>. Il est fait [[Prieuré de Saint-Marcel-lès-Sauzet|prieur de Sauzet]], dans le [[diocèse de Valence]], avant d'obtenir, du pape [[Benoît XIII]], l'abbatiat de Saint-Pierre de [[Sauve]], dans le [[diocèse de Nîmes]]<ref name="Vallery-Radot"/>.


En 1408, le pape le fait [[Évêque in partibus|évêque ''in partibus'']] de {{lien|lang=de|trad=Titularbistum Paphus|fr=Évêché titulaire de Paphos|texte=Paphos}}<ref name="Vallery-Radot"/>. Cette nomination serait due, selon Vallery-Radot, à la présence de chevaliers originaire de la région de Nîmes ou du Gévaudan à la cour du roi de Chypre<ref name="Vallery-Radot"/>.
En 1408, le pape le fait [[Évêque in partibus|évêque ''in partibus'']] de {{lien|lang=de|trad=Titularbistum Paphus|fr=Évêché titulaire de Paphos|texte=Paphos}}<ref name="Vallery-Radot"/>. Cette nomination serait due, selon Vallery-Radot, à la présence de chevaliers originaire de la région de Nîmes ou du Gévaudan à la cour du roi de Chypre<ref name="Vallery-Radot"/>.
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=== Crise conciliaire (1414-1449) ===
=== Crise conciliaire (1414-1449) ===
{{Article détaillé|Grand Schisme d'Occident|Conciliarisme}}
{{Article détaillé|Grand Schisme d'Occident|Conciliarisme}}
Il assiste au [[Concile de Constance]], à partir du mois de mai 1415, comme représentant de son diocèse, mais il semble aussi comme ambassadeur du roi de Chypre<ref name="Vallery-Radot"/>{{,}}<ref name="dico g10ans">{{Ouvrage |auteur1=[[Jean-Marie Moeglin]] |directeur1=oui |titre=Dictionnaire de la guerre de Cent Ans |lieu=Paris |éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]] |collection=Bouquins |année=2023 |pages totales=1536 |isbn=2382923369}}.</ref>. De fait, il siège au sein de la nation française<ref name="Vallery-Radot"/>. Le maintien de liens avec Chypre explique ce rôle d'ambassadeur<ref name="Vallery-Radot"/>. Il est notamment témoins à charge contre Jean XXIII, pour la neuvième session, le {{date-|13 mai 1415}}<ref name="Vallery-Radot"/>. L'année suivante, en mai, il est déigné président de la nation française<ref name="Vallery-Radot"/>.
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Le pape [[Martin V]]le transfert à la tête de l'[[Diocèse d'Uzès|Église d'Uzès]], le {{date-|28 juillet 1426}}<ref name="Vallery-Radot"/>. Bertrand prend possession de son diocèse le 4 ou le {{date-|15 mai 1427}} et fait son entrée solennelle le {{date-|11 octobre}}<ref name="Vallery-Radot"/>.
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Il participe au [[Concile de Bâle-Ferrare-Florence-Rome|Concile de Bâle]], en 1431<ref name="Vallery-Radot"/>{{,}}<ref name="dico g10ans"/>.
Il participe, à ce titre, au [[Concile de Bâle-Ferrare-Florence-Rome|Concile de Bâle]], en 1432<ref name="Vallery-Radot"/>{{,}}<ref name="dico g10ans"/>. Le médiéviste Heribert Müller (1983)<ref>{{article|langue=|auteur=Heribert Müller |titre=Lyon et le Concile de Bâle (1431-1449). Etudes prosopographiques|périodique=Cahiers d'Histoire Lyon |volume=28|numéro=4|année=1983 |pages=33-57|url texte=|consulté le=}}</ref> considérait qu'il était {{citation|l'un des hommes les plus expérimentés dans la lutte conciliaire contre Rome.}}<ref name="Vallery-Radot"/>


=== Épiscopat ===
=== Évêque d'Uzès ===
Le {{date-|29 mai 1430}}, il assiste au concile de [[Narbonne]], au cours duquel les évêques suffragants se plaignent de leur métropolitain<ref name="Vallery-Radot"/>{{,}}<ref name="HGL LIII">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Dom Claude|nom1=Devic|prénom2=Dom Joseph|nom2=Vaissète|titre=[[Histoire générale de Languedoc]]|volume=9|éditeur=[[éditions Privat]]|lieu=Toulouse|année=1872|année première édition=1745|lire en ligne= https://www.google.fr/books/edition/Histoire_g%C3%A9n%C3%A9rale_de_Languedoc/mIOWJoNFPQwC?hl=fr&gbpv=1&dq=Narbonne&pg=PA1105&printsec=frontcover|passage=1105-1106}}.</ref>. Le synode prend fin en raison de la réunion des [[États du Languedoc]], convoqués par le comte de Foix, le lendemain à [[Béziers]]<ref name="Vallery-Radot"/>.
Il est membre de l'ambassade de Chypre lors du [[Traité d'Arras (1435)|traité d'Arras]], en 1435<ref name="dico g10ans"/>. Il devient par la suite un serviteur du roi de France, [[Charles VII (roi de France)|Charles VII]], tout en maintenant des liens avec les [[Bourguignons]]<ref name="dico g10ans"/>.


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Il devient par la suite un serviteur du roi de France, [[Charles VII (roi de France)|Charles VII]], tout en maintenant des liens avec les [[Bourguignons]]<ref name="dico g10ans"/>.
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En 1437, il cherche à obtenir l'hommage du [[Liste des seigneurs, vicomtes et ducs d'Uzès|vicomte d'Uzès]], [[Jéhan d'Uzès|Jéhan]], et son frère, Éléazar/Éleasard<ref name="Charvet p.120"/>{{,}}<ref name="Albiousse p.44">{{ouvrage| prénom1=Lionel d'|nom1=Albiousse |auteur1=Lionel d'Albiousse | titre=Histoire des ducs d'Uzès : suivie d'une notice sur leur château ducal | lieu=Paris | éditeur=H. Champion | date=1887 | pages=44-45 | lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k503977p/f45.item}}.</ref>. Il prépare une excommunication qu'il fait envoyer au concile de de Bâle, en raison d'exactions, mais il annonce bien vouloir absoudre les deux seigneurs si ceux-ci consentent à lui rendre hommage<ref name="Albiousse p.44"/>. Pour Jéhan d'Uzès, en sa qualité de co-seigneur et détenteur de la viguerie d'Uzès, et du titre de vicomte, relevant du roi de France, cet acte est perçu comme une humiliation. Ils finissent cependant, par peur de l'excommunication, par rendre hommage le {{date-|29 octobre 1437}} (''Chartrier d'Uzès'', Cotté numéro X).

Bertrand de Cadoene meurt au début de l'année 1441, avant le mois de mai, où son successeur à Uzès est mentionné dès le 4<ref name="Vallery-Radot"/>.


== Notes et références ==
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=== Liens externes ===
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Version du 12 mai 2024 à 08:49

Bertrand de Cadoene
Fonctions
Évêque d'Uzès
Diocèse d'Uzès
-
Évêque de Saint-Flour
Diocèse de Saint-Flour
-
Jacques Le Loup de Beauvoir (d)
Roman Catholic Bishop of Paphos (d)
-
Enseignant
Université d'Avignon
à partir de
Abbé commendataire
Sauve
Prieur
Prieuré de Saint-Marcel-lès-Sauzet
Biographie
Naissance
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Décès
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Activités
Famille
Parentèle
Autres informations
Ordre religieux
Blason

Betrand de Cadoene, parfois orthographié Cadoëne, Cadoène, Cadoine, Cadoent, né vers 1366/1368 et mort avant , est un moine bénédictin du début du XVe siècle, fait successivement évêque in partibus de Paphos (de), puis de Saint-Flour et d'évêque d'Uzès, sous le nom de Betrand III. Il est issu de la famille de Cadoine de Gabriac, implantée en Gévaudan.

Biographie

Origines

Betrand de Cadoene — nom que l'on trouve également sous les formes Cadoëne, Cadoène, Cadoine, Cadoent ou encore de Gabriac — semble naître « dans la seconde moitié du XIVe siècle, probablement entre 1366 et 1368 » (Vallery-Radot, 2016)[1]. Il est le second fils de Bernard de Cadoene, seigneur de Pierrefort, et d'Agnès de Châteauneuf-Randon[1]. Il est issu de la famille noble de Cadoine de Gabriac, originaire du Languedoc et implantée en Gévaudan[1].

Il est le neveu de Raymond de Cadoëne, abbé de Cluny (1400-1416)[1].

Début de carrière

Il entre dans les ordres en se faisant moine clunisien[1]. Il est fait prieur de Sauzet, dans le diocèse de Valence, avant d'obtenir, du pape Benoît XIII, l'abbatiat de Saint-Pierre de Sauve, dans le diocèse de Nîmes[1].

En 1408, le pape le fait évêque in partibus de Paphos (de)[1]. Cette nomination serait due, selon Vallery-Radot, à la présence de chevaliers originaire de la région de Nîmes ou du Gévaudan à la cour du roi de Chypre[1].

Il monte sur le trône épiscopal de Saint-Flour, en 1413[1].

Crise conciliaire (1414-1449)

Il assiste au Concile de Constance, à partir du mois de mai 1415, comme représentant de son diocèse, mais il est aussi l'ambassadeur du roi de Chypre[1],[2]. De fait, il siège au sein de la nation française[1]. Le maintien de liens avec Chypre explique ce rôle d'ambassadeur[1]. Il est notamment témoins à charge contre Jean XXIII, lors de la neuvième session, le [1]. L'année suivante, en mai, il est désigné président de la nation française[1].

Le pape Martin Vle transfert à la tête de l'Église d'Uzès, le [1]. Bertrand prend possession de son diocèse le 4 ou le et fait son entrée solennelle le [1].

Il participe, à ce titre, au Concile de Bâle, en 1432[1],[2]. Le médiéviste Heribert Müller (1983)[3] considérait qu'il était « l'un des hommes les plus expérimentés dans la lutte conciliaire contre Rome. »[1]

Évêque d'Uzès

Le , il assiste au concile de Narbonne, au cours duquel les évêques suffragants se plaignent de leur métropolitain[1],[4]. Le synode prend fin en raison de la réunion des États du Languedoc, convoqués par le comte de Foix, le lendemain à Béziers[1].

Il accompagne le cardinal de Lusignan, fils du roi Jacques Ier de Chypre, au traité d'Arras, en 1435[1]. Vallery-Radot (2016), citant Heribert Müller (2011)[5], indique qu'il « représente le côté français aux pourparlers de paix »[1]. Le Dictionnaire de la guerre de Cent Ans (2023) indique qu'il est membre de l'ambassade de Chypre[2].

Il devient par la suite un serviteur du roi de France, Charles VII, tout en maintenant des liens avec les Bourguignons[2].

Il assiste successivement au États du Languedoc, se déroulant à Béziers en 1436, convoqués par le roi de France, puis aux États généraux du Puy, en 1439, à ceux d'Orléans, en 1439 et ceux du Languedoc, en 1440[2].

En 1437, il cherche à obtenir l'hommage du vicomte d'Uzès, Jéhan, et son frère, Éléazar/Éleasard[6],[7]. Il prépare une excommunication qu'il fait envoyer au concile de de Bâle, en raison d'exactions, mais il annonce bien vouloir absoudre les deux seigneurs si ceux-ci consentent à lui rendre hommage[7]. Pour Jéhan d'Uzès, en sa qualité de co-seigneur et détenteur de la viguerie d'Uzès, et du titre de vicomte, relevant du roi de France, cet acte est perçu comme une humiliation. Ils finissent cependant, par peur de l'excommunication, par rendre hommage le (Chartrier d'Uzès, Cotté numéro X).

Bertrand de Cadoene meurt au début de l'année 1441, avant le mois de mai, où son successeur à Uzès est mentionné dès le 4[1].

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w Sophie Vallery-Radot, Les Français au concile de Constance (1414-1418). Entre résolution du schisme et construction d’une identité nationale, vol. 2, Bruxelles, Brepols, coll. « Ecclesia militans, vol. 5 », , vol. 1 : 629 pages + vol. 2 : 354 pages (ISBN 978-2-503-56464-7), vol.2, pp. 51-53 ([PDF] Volume 2 : Notices biographiques).
  2. a b c d et e Jean-Marie Moeglin (dir.), Dictionnaire de la guerre de Cent Ans, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1536 p. (ISBN 2382923369), p. 275.
  3. Heribert Müller, « Lyon et le Concile de Bâle (1431-1449). Etudes prosopographiques », Cahiers d'Histoire Lyon, vol. 28, no 4,‎ , p. 33-57
  4. Dom Claude Devic et Dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, vol. 9, Toulouse, éditions Privat, (1re éd. 1745) (lire en ligne), p. 1105-1106.
  5. Heribert Müller, « La division dans l'unité : le congrès d'Arras (1435) face à deux diplomaties ecclésiastiques », dans Denis Clauzel, Charles Giry-Deloison et Christophe Leduc (dir.), Arras et la diplomatie européenne (XVe-XVIe siècle), Arras, Artois presses université, coll. « Histoire », , 428 p. (ISBN 2-910663-40-X, présentation en ligne), p. 109-130.
  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Charvet p.120
  7. a et b Lionel d'Albiousse, Histoire des ducs d'Uzès : suivie d'une notice sur leur château ducal, Paris, H. Champion, , 44-45 p. (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes