« Bienaimé Jourdain » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
PierreConan (discuter | contributions)
m bot 🖋²⁶ correction syntaxique (séparateur de références)
Ligne 15 : Ligne 15 :


== Biographie ==
== Biographie ==
Bienaimé Jourdain est né à [[Tourville (Manche)|Tourville]] le {{Date|20|12|1890}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Ouest-France |titre=Grande Guerre. En 1921, trois Gueules cassées de l’Ouest décidaient de « sourire quand même » |url=https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/guerre-14-18/en-1921-trois-gueules-cassees-decidaient-de-sourire-quand-meme-5621012 |site=Ouest-France.fr |date=2018-03-14 |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Avant-guerre, il est membre de la section d'[[Action française]] de [[Cherbourg-en-Cotentin|Cherbourg]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=L’Action française|date=1909-02-21|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/l-action-francaise/21-fevrier-1909/4/491161/4|consulté le=2024-05-10}}</ref><ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=L’Action française|date=1915-07-07|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/laction-francaise/07-jul-1915/4/495261/1|consulté le=2024-05-10}}</ref>.
Bienaimé Jourdain est né à [[Tourville (Manche)|Tourville]] le {{Date|20|12|1890}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom=Ouest-France |titre=Grande Guerre. En 1921, trois Gueules cassées de l’Ouest décidaient de « sourire quand même » |url=https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/guerre-14-18/en-1921-trois-gueules-cassees-decidaient-de-sourire-quand-meme-5621012 |site=Ouest-France.fr |date=2018-03-14 |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Avant-guerre, il est membre de la section d'[[Action française]] de [[Cherbourg-en-Cotentin|Cherbourg]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=L’Action française|date=1909-02-21|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/l-action-francaise/21-fevrier-1909/4/491161/4|consulté le=2024-05-10}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=L’Action française|date=1915-07-07|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/laction-francaise/07-jul-1915/4/495261/1|consulté le=2024-05-10}}</ref>.


Durant la [[Première Guerre mondiale|Grande Guerre]], il est mobilisé comme sergent d’infanterie et affecté au [[36e régiment d'infanterie (France)|36e régiment d’infanterie]]. Il est blessé une première fois le 17 septembre 1914<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=L’Action française|date=1914-10-27|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/laction-francaise/27-oct-1914/4/494501/1|consulté le=2024-05-10|extrait=Le caporal Jourdain du 36e d'infanterie, un des plus braves ligueurs de cette section de Cherbourg qui brille tant au champ d'honneur, a été blessé le 17 septembre. A peu près guéri, il va bientôt rejoindre son corps.}}</ref>. Après plusieurs mois de convalescence, il retourne au combat. Dans les ruines de [[Neuville-Saint-Vaast]], il est grièvement blessé au visage le 1<sup>er</sup> juin 1915. La moitié de sa face est mutilée par un éclat d'obus<ref>{{Lien web |titre=BIU Santé - Exposition virtuelle "Les Gueules cassées" (1914-1918) |url=https://www.biusante.parisdescartes.fr/1418/part3e3.htm |site=www.biusante.parisdescartes.fr |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Il devient donc une [[Gueules cassées|gueule cassée]]. Durant cinq ans, il est soigné avec les autres blessés de la face dans la 5ème division au [[Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce|Val-de-Grâce]] (le service des baveux)<ref>{{Article|prénom1=France|nom1=Renucci|titre=La construction des Gueules cassées:|périodique=Les cahiers de médiologie|volume=N° 15|numéro=1|pages=103–111|date=2003-06-01|issn=1270-0665|doi=10.3917/cdm.015.0103|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-mediologie-2003-1-page-103.htm?ref=doi|consulté le=2024-05-10}}</ref><ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Didier |nom=GOURIN |titre=À 100 ans, l’association des Gueules cassées garde le sourire |url=https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/a-100-ans-l-association-des-gueules-cassees-garde-le-sourire-d64f2f48-3c0b-11ec-b9a0-60ef7849bf45 |site=Ouest-France.fr |date=2021-11-06 |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Dès 1919, il fonde une amicale avec Albert Jugon où les réunions sont plus en plus fréquentées. Face à l'ampleur, Bienaimé Jourdain, le colonel [[Yves Picot]] et Albert Jugon décident de transformer l'amicale en une [[Union des blessés de la face et de la tête]] le {{Date|2|7|1921}}<ref>{{Lien web |titre=BIU Santé - Exposition virtuelle "Les Gueules cassées" (1914-1918) |url=https://www.biusante.parisdescartes.fr/1418/cadre3d.htm |site=www.biusante.parisdescartes.fr |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Il devient le premier secrétaire général du groupement et consacre sa vie à porter assistance aux [[gueules cassées]] : {{Citation|allocation maladie, décès, orphelins, bourses d’études, rééducation, prêt d’honneur}}<ref name=":0">{{Lien web |titre=Les fondateurs |url=https://www.gueules-cassees.asso.fr/les-fondateurs-_r_7.html |site=Les Gueules Cassées |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Il soutient la création du centre d’appareillage maxillo-facial dirigé à l’[[hôpital Lariboisière]] par le docteur Ponroy, puis celui de Rennes dirigé par le commandant Georges Charles Maurice Virenque (1848-1949)<ref name=":0" /><ref>{{Lien web |nom=appl |titre=Cimetière du Père Lachaise - APPL - VIRENQUE Georges Charles Maurice (1888-1949) |url=https://www.appl-lachaise.net/virenque-georges-charles-maurice-1888-1949/ |site=Cimetière du Père Lachaise - APPL |date=2022-10-26 |consulté le=2024-05-10}}</ref>.
Durant la [[Première Guerre mondiale|Grande Guerre]], il est mobilisé comme sergent d’infanterie et affecté au [[36e régiment d'infanterie (France)|36e régiment d’infanterie]]. Il est blessé une première fois le 17 septembre 1914<ref>{{Ouvrage|langue=fr|titre=L’Action française|date=1914-10-27|lire en ligne=https://www.retronews.fr/journal/laction-francaise/27-oct-1914/4/494501/1|consulté le=2024-05-10|extrait=Le caporal Jourdain du 36e d'infanterie, un des plus braves ligueurs de cette section de Cherbourg qui brille tant au champ d'honneur, a été blessé le 17 septembre. A peu près guéri, il va bientôt rejoindre son corps.}}</ref>. Après plusieurs mois de convalescence, il retourne au combat. Dans les ruines de [[Neuville-Saint-Vaast]], il est grièvement blessé au visage le 1<sup>er</sup> juin 1915. La moitié de sa face est mutilée par un éclat d'obus<ref>{{Lien web |titre=BIU Santé - Exposition virtuelle "Les Gueules cassées" (1914-1918) |url=https://www.biusante.parisdescartes.fr/1418/part3e3.htm |site=www.biusante.parisdescartes.fr |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Il devient donc une [[Gueules cassées|gueule cassée]]. Durant cinq ans, il est soigné avec les autres blessés de la face dans la 5ème division au [[Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce|Val-de-Grâce]] (le service des baveux)<ref>{{Article|prénom1=France|nom1=Renucci|titre=La construction des Gueules cassées:|périodique=Les cahiers de médiologie|volume=N° 15|numéro=1|pages=103–111|date=2003-06-01|issn=1270-0665|doi=10.3917/cdm.015.0103|lire en ligne=https://www.cairn.info/revue-les-cahiers-de-mediologie-2003-1-page-103.htm?ref=doi|consulté le=2024-05-10}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Didier |nom=GOURIN |titre=À 100 ans, l’association des Gueules cassées garde le sourire |url=https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/a-100-ans-l-association-des-gueules-cassees-garde-le-sourire-d64f2f48-3c0b-11ec-b9a0-60ef7849bf45 |site=Ouest-France.fr |date=2021-11-06 |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Dès 1919, il fonde une amicale avec Albert Jugon où les réunions sont plus en plus fréquentées. Face à l'ampleur, Bienaimé Jourdain, le colonel [[Yves Picot]] et Albert Jugon décident de transformer l'amicale en une [[Union des blessés de la face et de la tête]] le {{Date|2|7|1921}}<ref>{{Lien web |titre=BIU Santé - Exposition virtuelle "Les Gueules cassées" (1914-1918) |url=https://www.biusante.parisdescartes.fr/1418/cadre3d.htm |site=www.biusante.parisdescartes.fr |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Il devient le premier secrétaire général du groupement et consacre sa vie à porter assistance aux [[gueules cassées]] : {{Citation|allocation maladie, décès, orphelins, bourses d’études, rééducation, prêt d’honneur}}<ref name=":0">{{Lien web |titre=Les fondateurs |url=https://www.gueules-cassees.asso.fr/les-fondateurs-_r_7.html |site=Les Gueules Cassées |consulté le=2024-05-10}}</ref>. Il soutient la création du centre d’appareillage maxillo-facial dirigé à l’[[hôpital Lariboisière]] par le docteur Ponroy, puis celui de Rennes dirigé par le commandant Georges Charles Maurice Virenque (1848-1949)<ref name=":0" />{{,}}<ref>{{Lien web |nom=appl |titre=Cimetière du Père Lachaise - APPL - VIRENQUE Georges Charles Maurice (1888-1949) |url=https://www.appl-lachaise.net/virenque-georges-charles-maurice-1888-1949/ |site=Cimetière du Père Lachaise - APPL |date=2022-10-26 |consulté le=2024-05-10}}</ref>.


Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il cherche à maintenir l'Union des blessés de la face et de la tête tout en se repliant à la Chaumette à [[Joué-lès-Tours]].
Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], il cherche à maintenir l'Union des blessés de la face et de la tête tout en se repliant à la Chaumette à [[Joué-lès-Tours]].

Version du 11 mai 2024 à 02:00

Bienaimé Jourdain
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Bienaimé Victor Jourdain
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Élisabeth Gigandon
Autres informations
Membre de
Distinction

Bienaimé Jourdain, né le à Tourville (Manche), et mort le dans le 8e arrondissement de Paris, est un militaire et l'un des fondateurs de l'Union des blessés de la face et de la tête dont il devient le premier secrétaire général.

Biographie

Bienaimé Jourdain est né à Tourville le [1]. Avant-guerre, il est membre de la section d'Action française de Cherbourg[2],[3].

Durant la Grande Guerre, il est mobilisé comme sergent d’infanterie et affecté au 36e régiment d’infanterie. Il est blessé une première fois le 17 septembre 1914[4]. Après plusieurs mois de convalescence, il retourne au combat. Dans les ruines de Neuville-Saint-Vaast, il est grièvement blessé au visage le 1er juin 1915. La moitié de sa face est mutilée par un éclat d'obus[5]. Il devient donc une gueule cassée. Durant cinq ans, il est soigné avec les autres blessés de la face dans la 5ème division au Val-de-Grâce (le service des baveux)[6],[7]. Dès 1919, il fonde une amicale avec Albert Jugon où les réunions sont plus en plus fréquentées. Face à l'ampleur, Bienaimé Jourdain, le colonel Yves Picot et Albert Jugon décident de transformer l'amicale en une Union des blessés de la face et de la tête le [8]. Il devient le premier secrétaire général du groupement et consacre sa vie à porter assistance aux gueules cassées : « allocation maladie, décès, orphelins, bourses d’études, rééducation, prêt d’honneur »[9]. Il soutient la création du centre d’appareillage maxillo-facial dirigé à l’hôpital Lariboisière par le docteur Ponroy, puis celui de Rennes dirigé par le commandant Georges Charles Maurice Virenque (1848-1949)[9],[10].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il cherche à maintenir l'Union des blessés de la face et de la tête tout en se repliant à la Chaumette à Joué-lès-Tours.

Il organise la première assemblée générale d’après-guerre, le .

Bienaimé Jourdain meurt le . Il est inhumé au cimetière des Gueules cassées à Moussy-le-Vieux[11]. Albert Jugon lui succède à la tête de l'Union des blessés de la face et de la tête.

Distinctions

Références

  1. Ouest-France, « Grande Guerre. En 1921, trois Gueules cassées de l’Ouest décidaient de « sourire quand même » », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  2. L’Action française, (lire en ligne)
  3. L’Action française, (lire en ligne)
  4. L’Action française, (lire en ligne) :

    « Le caporal Jourdain du 36e d'infanterie, un des plus braves ligueurs de cette section de Cherbourg qui brille tant au champ d'honneur, a été blessé le 17 septembre. A peu près guéri, il va bientôt rejoindre son corps. »

  5. « BIU Santé - Exposition virtuelle "Les Gueules cassées" (1914-1918) », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  6. France Renucci, « La construction des Gueules cassées: », Les cahiers de médiologie, vol. N° 15, no 1,‎ , p. 103–111 (ISSN 1270-0665, DOI 10.3917/cdm.015.0103, lire en ligne, consulté le )
  7. Didier GOURIN, « À 100 ans, l’association des Gueules cassées garde le sourire », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  8. « BIU Santé - Exposition virtuelle "Les Gueules cassées" (1914-1918) », sur www.biusante.parisdescartes.fr (consulté le )
  9. a b c et d « Les fondateurs », sur Les Gueules Cassées (consulté le )
  10. appl, « Cimetière du Père Lachaise - APPL - VIRENQUE Georges Charles Maurice (1888-1949) », sur Cimetière du Père Lachaise - APPL, (consulté le )
  11. « Les Gueules Cassées en Seine-et-Marne », sur Archives départementales de Seine-et-Marne, (consulté le )
  12. a et b « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )