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Il était le fils benjamin de sir William Eden de West-Auckland, dont un des ancêtres avait été créé baronnet par [[Charles II (roi d'Angleterre)|Charles II]] en 1672. Le jeune William, longtemps connu sous le nom de sir William Eden, se livra d’abord à l’étude du droit, et débuta au barreau en 1768. Nommé auditeur et l’un des directeurs de l’hôpital royal de Greenwich, il publia, en 1772, les ''Principes des lois criminelles''. La même année, s'attachant au parti de [[William Pitt le Jeune|Pitt]], il quitta à 28 ans la direction de l'hôpital pour la charge de [[sous-secrétaire d'État]], qu’il exerça pendant six ans.
Il était le fils benjamin de sir William Eden de West-Auckland, dont un des ancêtres avait été créé baronnet par [[Charles II (roi d'Angleterre)|Charles II]] en 1672. Le jeune William, longtemps connu sous le nom de sir William Eden, se livra d’abord à l’étude du droit, et débuta au barreau en 1768. Nommé auditeur et l’un des directeurs de l’hôpital royal de Greenwich, il publia, en 1772, les ''Principes des lois criminelles''. La même année, s'attachant au parti de [[William Pitt le Jeune|Pitt]], il quitta à 28 ans la direction de l'hôpital pour la charge de [[sous-secrétaire d'État]], qu’il exerça pendant six ans.


Deux ans après il fut élu député de Woodstock à la chambre des communes, où il siégea jusqu’en 1795, et se fit remarquer par son zèle pour le système ministériel et par son éloquence tranchante. Ce fut lui qui, en 1776, proposa la loi de placement chez des particuliers des ouvriers déportés aux colonies occidentales. En 1778, il fut envoyé en Nouvelle Angleterre pour rétablir l’union entre cette colonie et la Grande-Bretagne. Il était alors secondé par le comte de Carlisle, lord How, Henry Clinton et George Johnston ; mais la mission fut, comme on sait, un échec. De retour à Londres, en janvier 1779, Auckland prit beaucoup de part aux débats parlementaires sur la crise américaine. Aux côtés de philanthropes comme le docteur Howard et sir Williams Blackstone, il fit réformer les peines de déportations et de prison. En novembre 1770, William Eden publia quatre lettres au comte de Carlisle, où il traitait de l’esprit de parti, des affaires de la guerre, de la levée des subsides, et des représentations de l’Irlande sur la liberté du commerce.
Deux ans après il fut élu député de Woodstock à la chambre des communes, où il siégea jusqu’en 1795, et se fit remarquer par son zèle pour le système ministériel et par son éloquence tranchante. Ce fut lui qui, en 1776, proposa la loi de placement chez des particuliers des ouvriers déportés en Amérique. En 1778, il fut envoyé en Nouvelle Angleterre pour rétablir l’union entre cette colonie et la Grande-Bretagne. Il était alors secondé par le comte de Carlisle, lord How, Henry Clinton et George Johnston ; mais la mission fut, comme on sait, un échec. De retour à Londres, en janvier 1779, Auckland prit beaucoup de part aux débats parlementaires sur la crise américaine. Aux côtés de philanthropes comme le docteur Howard et sir Williams Blackstone, il fit réformer les peines de déportations et de prison. En novembre 1770, William Eden publia quatre lettres au comte de Carlisle, où il traitait de l’esprit de parti, des affaires de la guerre, de la levée des subsides, et des représentations de l’Irlande sur la liberté du commerce.


Il accompagne en [[1780]] [[Frederick Howard]], {{5e}} [[comte de Carlisle]] en [[Irlande (île)|Irlande]] comme premier secrétaire d'État, se montre favorable aux libertés de ce pays. Redevenu simple député des Communes en 1782, il plaida en vain pour la restitution à l'Irlande une autonomie juridique.
Il accompagne en [[1780]] [[Frederick Howard]], {{5e}} [[comte de Carlisle]] en [[Irlande (île)|Irlande]] comme premier secrétaire d'État, se montre favorable aux libertés de ce pays. Redevenu simple député des Communes en 1782, il plaida en vain pour la restitution à l'Irlande une autonomie juridique.

Version du 10 mai 2024 à 09:12

William Eden
Fonctions
Ambassadeur du Royaume-Uni aux Pays-Bas (d)
-
Ambassadeur du royaume de Grande-Bretagne en Espagne (d)
-
Membre du 14e Parlement de Grande-Bretagne (d)
14e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du 15e Parlement de Grande-Bretagne (d)
15e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du 16e Parlement de Grande-Bretagne (d)
16e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Membre du Parlement d'Irlande
Membre du Conseil privé d'Irlande
Président de la Commission du Commerce
Membre du 17e Parlement de Grande-Bretagne (d)
17e Parlement de Grande-Bretagne (d)
Titres de noblesse
Baron Auckland (en)
-
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Robert Eden (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Mary Davison (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Eleanor Elliot (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Eleanor Eden (en)
Catharine Isabella Eden (d)
Elizabeth Charlotte Eden (d)
Caroline Eden (d)
William Eden
George Eden
Henry Eden (d)
Mary Louisa Eden (d)
George Charles Frederick Eden (d)
Mary Dulcibella Eden (d)
Morton Eden (d)
Emily Eden
Robert Eden
Frances Eden (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Bureau des Affaires étrangères (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique
Membre de

William Eden (), 1er baron Auckland, est un homme d'État anglais.

Biographie

Il était le fils benjamin de sir William Eden de West-Auckland, dont un des ancêtres avait été créé baronnet par Charles II en 1672. Le jeune William, longtemps connu sous le nom de sir William Eden, se livra d’abord à l’étude du droit, et débuta au barreau en 1768. Nommé auditeur et l’un des directeurs de l’hôpital royal de Greenwich, il publia, en 1772, les Principes des lois criminelles. La même année, s'attachant au parti de Pitt, il quitta à 28 ans la direction de l'hôpital pour la charge de sous-secrétaire d'État, qu’il exerça pendant six ans.

Deux ans après il fut élu député de Woodstock à la chambre des communes, où il siégea jusqu’en 1795, et se fit remarquer par son zèle pour le système ministériel et par son éloquence tranchante. Ce fut lui qui, en 1776, proposa la loi de placement chez des particuliers des ouvriers déportés en Amérique. En 1778, il fut envoyé en Nouvelle Angleterre pour rétablir l’union entre cette colonie et la Grande-Bretagne. Il était alors secondé par le comte de Carlisle, lord How, Henry Clinton et George Johnston ; mais la mission fut, comme on sait, un échec. De retour à Londres, en janvier 1779, Auckland prit beaucoup de part aux débats parlementaires sur la crise américaine. Aux côtés de philanthropes comme le docteur Howard et sir Williams Blackstone, il fit réformer les peines de déportations et de prison. En novembre 1770, William Eden publia quatre lettres au comte de Carlisle, où il traitait de l’esprit de parti, des affaires de la guerre, de la levée des subsides, et des représentations de l’Irlande sur la liberté du commerce.

Il accompagne en 1780 Frederick Howard, 5e comte de Carlisle en Irlande comme premier secrétaire d'État, se montre favorable aux libertés de ce pays. Redevenu simple député des Communes en 1782, il plaida en vain pour la restitution à l'Irlande une autonomie juridique.

Il remplit en France, en Espagne, aux Provinces-Unies, d'importantes missions, signa en 1786 un traité de commerce avec la France, contribue avec William Blackstone à la réforme des lois pénales et à l'amélioration du régime des prisons, et publie à ce sujet un ouvrage estimé, sous le titre de Principes des lois pénales.


Lord Auckland se montre un des plus violents antagonistes de la Révolution française. Le 10 décembre 1790, il signa la convention des Pays-Bas, arrêtée entre l’empereur germanique, les rois de Prusse, d’Angleterre, et les Provinces-Unies, pour le rétablissement de l’ordre dans les Pays-Bas autrichiens. Il prit part aux négociations qui aboutirent à la Première Coalition contre la république française : il congédia le personnel diplomatique français présent en Angleterre, et le 5 avril 1793, demanda que les membres de la convention nationale de France et ceux du conseil exécutif fussent exclus des possessions hollandaises, et arrêtés s’ils s’y présentaient. Après avoir assisté au congrès d’Anvers, que la chute de Dumouriez rendait tout à fait insignifiant, Eden retourna en Angleterre. Il venait d’être créé baron, et, sous le nom de lord Auckland, il prit place dans la chambre des pairs le 11 juin de cette année.

Source

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