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Convaincu que la vraie peinture est d'essence plastique, Theo Blickx, sur les conseils de ses anciens maîtres, dont Charles Van der Stappen, se consacre intensivement à la peinture afin de réaliser son idéal en concordance avec la sculpture. Durant dix ans, il s'abstient de s'exposer, tant le souci de produire une peinture personnelle le tourmente{{Sfn|Blickx|1951|p=51}}. Ses paysages sont empreints d'une atmosphère tragique. Ils puisent leur inspiration à Malines elle-même, sa ville natale ou dans les environs{{Sfn|Blickx|1951|p=35}}.
Convaincu que la vraie peinture est d'essence plastique, Theo Blickx, sur les conseils de ses anciens maîtres, dont Charles Van der Stappen, se consacre intensivement à la peinture afin de réaliser son idéal en concordance avec la sculpture. Durant dix ans, il s'abstient de s'exposer, tant le souci de produire une peinture personnelle le tourmente{{Sfn|Blickx|1951|p=51}}. Ses paysages sont empreints d'une atmosphère tragique. Ils puisent leur inspiration à Malines elle-même, sa ville natale ou dans les environs{{Sfn|Blickx|1951|p=35}}.


La [[Première Guerre mondiale]] lui inspira des sculptures antimilitaristes telles que ''Plus jamais de guerre''. Theo Blickx est également rédacteur de la revue littéraire et artistique du cercle [[De Distel]]. Il publie plusieurs articles traitant d'esthétique. Sur le plan privé, il épouse à Malines le {{date-|8 mars 1922}} Benjamina Lydia De Smedt (1900-1923). Ils deviennent parents de deux fils : Arseen Blickx (1923-1999) et Tony-Luc Blickx (1926-2000), sculpteur.
La [[Première Guerre mondiale]] lui inspire des sculptures [[Antimilitarisme|antimilitaristes]] telles que ''Plus jamais de guerre''. Theo Blickx est également rédacteur de la revue littéraire et artistique du cercle [[De Distel]]. Il publie plusieurs articles traitant d'esthétique. Sur le plan privé, il épouse à Malines le {{date-|8 mars 1922}} Benjamina Lydia De Smedt (1900-1993). Ils deviennent parents de deux fils : Arseen Blickx (1923-1999) et Tony-Luc Blickx (1926-2000), sculpteur.


En 1948, une petite rétrospective de l'œuvre de Theo Blickx est organisée à Malines. Ses sculptures et peintures sont exposées au local de la gilde de Saint-Luc. Les peintures présentées sont de [[romantisme|facture romantique]]<ref name="retro">{{Article |langue=nl |auteur1=MC |titre=De tentoonstelling Theo Blickx te Mechelen |périodique=[[De Standaard]] |numéro=149 |date={{date|28 mai 1948}} |pages=2 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1458864 |consulté le=8 mai 2024 }}.</ref>. Le critique du [[De Standaard|Standaard]] écrit :
En 1948, une petite rétrospective de l'œuvre de Theo Blickx est organisée à Malines. Ses sculptures et peintures sont exposées au local de la gilde de Saint-Luc. Les peintures présentées sont de [[romantisme|facture romantique]]<ref name="retro">{{Article |langue=nl |auteur1=MC |titre=De tentoonstelling Theo Blickx te Mechelen |périodique=[[De Standaard]] |numéro=149 |date={{date|28 mai 1948}} |pages=2 |lire en ligne=https://uurl.kbr.be/1458864 |consulté le=8 mai 2024 }}.</ref>. Le critique du [[De Standaard|Standaard]] écrit :

Version du 8 mai 2024 à 17:42

Theo Blickx
Theo Blickx par Rik Wouters, 1901.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 88 ans)
Malines (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Theo Blickx (né à Malines le et mort dans la même ville le ) est un sculpteur, un peintre et un dessinateur belge. Son champ artistique couvre principalement les sujets sociaux.

Biographie

Famille et formation

Theo (Théophile Gustave Marie) Blickx, né à Malines le 10 février 1875, est le fils de Pierre Blickx, ouvrier fondeur en cuivre, et de Jeanne Cornélie Lambert. Il effectue ses études aux académies des beaux-arts de Malines (1895-1896) et à Bruxelles, où il Il est l'élève de Jef Willems, Jean Guillaume Rosier et de Charles Van der Stappen. Il termine sa formation en 1902 en remportant un premier prix dans l'enseignement supérieur de l'Académie de Bruxelles.

En 1900, il reçoit une mention honorable au Prix de Rome de sculpture, grâce à son bas-relief Adam et Eve trouvant le corps d'Abel. Cette œuvre lui vaut une récompense spéciale accordée par l'Académie de Bruxelles[1]. L'année suivante, il envoie son Caïn au salon du cercle artistique Vrije Kunst (L'Art libre). Fréquentant l'atelier de meubles du père de Rik Wouters, Theo Blickx exerce un ascendant sur le jeune artiste, dont il devient l'ami[2]. En 1896, Theo Blickx possède son propre atelier près du port de Bruxelles, où Ernest Wijnants, Jules Bernaerts et Karel Bonaugure viennent travailler. Theo Blickx possède dans son atelier une vaste bibliothèque de livres d'art dans laquelle Rik Wouters vient suivre des cours jusqu'au début du siècle. L'influence que peut exercer Theo Blickx sur Rik Wouters demeure longtemps méconnue[3].

Carrière

La Fuite, Schuttersvest, Malines, 1923.

Tout en assurant une présence régulière aux expositions de Malines (1906, 1907), d'Ostende (1907) et au Salon de Bruxelles de 1903, Theo Blickx participe à l'Exposition universelle de 1904 en envoyant une œuvre primée par une médaille de bronze à Saint-Louis[4]. L'année suivante, il obtient une médaille d'argent à l'Exposition universelle de Liège de 1905, en présentant un groupe sculpté considérable : La fin d'un père[5]. À l'Exposition universelle de Bruxelles de 1910, il propose un groupe sculpté représentant une famille de six personnes démunies assises sur un banc de promenade intitulé Sans ressources, une œuvre que le critique Sander Pierron estime « trop strictement naturaliste […] sans aucun pathétique[6] ».

Convaincu que la vraie peinture est d'essence plastique, Theo Blickx, sur les conseils de ses anciens maîtres, dont Charles Van der Stappen, se consacre intensivement à la peinture afin de réaliser son idéal en concordance avec la sculpture. Durant dix ans, il s'abstient de s'exposer, tant le souci de produire une peinture personnelle le tourmente[7]. Ses paysages sont empreints d'une atmosphère tragique. Ils puisent leur inspiration à Malines elle-même, sa ville natale ou dans les environs[8].

La Première Guerre mondiale lui inspire des sculptures antimilitaristes telles que Plus jamais de guerre. Theo Blickx est également rédacteur de la revue littéraire et artistique du cercle De Distel. Il publie plusieurs articles traitant d'esthétique. Sur le plan privé, il épouse à Malines le Benjamina Lydia De Smedt (1900-1993). Ils deviennent parents de deux fils : Arseen Blickx (1923-1999) et Tony-Luc Blickx (1926-2000), sculpteur.

En 1948, une petite rétrospective de l'œuvre de Theo Blickx est organisée à Malines. Ses sculptures et peintures sont exposées au local de la gilde de Saint-Luc. Les peintures présentées sont de facture romantique[9]. Le critique du Standaard écrit :

« C'est un monde de vision intense et plein de tragédie qu'il choisit de partager dans cette série de toiles dédiées au paysage, à la nature morte, au portrait et à la composition. Enfin, c'est un sentiment dont le caractère héroïque et sublime s'exprime le mieux dans l'image visionnaire du paysage et de la marine, dans le feu vif des couleurs avec lequel il peint ses pièces florales, dans le motif même de la composition L'Adieu.[9] »

Quant aux sculptures présentées lors de cette rétrospective,

« Elles nous conduisent à l'impressionnisme, en intégrant le motif dit « instantané » comme l'exprime le bas-relief Orphée. Dans ses autres compositions, cependant, il tente de capturer une pose caractéristique, une expression faciale fugace, dans une œuvre qui montre la même rugosité que la sculpture de Rik Wouters.[9] »

Theo Blickx meurt à Malines le , à l'âge de 88 ans[10].

Œuvres

Sculptures

Peintures

  • Soir sur la Dyle[8] ;
  • De Steenkaai en de Mosselkaai[8] ;
  • Pont sur la Dyle[8] ;
  • Une vieille rue[8] ;
  • La Dyle après la neige.

Dessins

  • Goélette au quai, crayon.

Références

  1. Rédaction, « Prix de Rome », Le Soir, no 329,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
  2. Blickx 1951, p. 53.
  3. (nl) Eric Min, Rik Wouters : een biografie, Anvers, Manteau (édition), , 479 p. (ISBN 978-9-08542-337-9).
  4. Rédaction, « Chronique de la ville », L'Étoile belge, no 302,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Rédaction, « Les récompenses du salon des beaux-arts de Liège », Le Vingtième Siècle, no 231,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Sander Pierron, « Les beaux-arts à l'Exposition universelle », L'Indépendance belge, no 221,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Blickx 1951, p. 51.
  8. a b c d et e Blickx 1951, p. 35.
  9. a b et c (nl) MC, « De tentoonstelling Theo Blickx te Mechelen », De Standaard, no 149,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Rédaction, « Mort à Malines du peintre et sculpteur Theo Blickx », Le Soir, no 225,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Bibliographie

  • Hulde Comité Théo Blickx, Meester Théo Blickx, Malines, Centraal Iconographisch Archief voor Nationale Kunst, , 78 p..
  • (nl) Eric Min, Rik Wouters : een biografie, Anvers, Manteau (édition), , 479 p. (ISBN 978-9-08542-337-9).

Liens externes