« Mohamed Gnabaly » : différence entre les versions

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| profession = Homme politique, entrepreneur social
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| université = École de commerce, Institut des hautes études en aménagement et développement des territoires en Europe
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'''Mohamed Gnabaly''' (né le {{date-|4 mars 1985}}) est un homme politique français et un [[Entrepreneuriat social|entrepreneur social]]. Depuis 2016, il est maire de [[L'Île-Saint-Denis|L’Île-Saint-Denis]], commune insulaire de la[[Seine-Saint-Denis]].
'''Mohamed Gnabaly''' (né le 4 mars 1985) est un homme politique français et un [[Entrepreneuriat social|entrepreneur social]]. Depuis 2016, il est maire de [[L'Île-Saint-Denis|L’Île-Saint-Denis]], commune insulaire située dans le département de [[Seine-Saint-Denis]]. Mohamed Gnabaly devient en 2014 adjoint au maire de L’Île-Saint-Denis chargé de la vie économique, de l’emploi et de l’économie sociale et solidaire<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Licia Meysenq Le 6 juillet 2016 |nom=à 20h00 |titre=L’Ile-Saint-Denis : Mohamed Gnabaly, citoyen entrepreneur et futur maire ? |url=https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/l-ile-saint-denis-mohamed-gnabaly-citoyen-entrepreneur-et-futur-maire-06-07-2016-5946313.php |site=leparisien.fr |date=2016-07-06 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Il devient maire en 2016<ref name="Mohamed Gnabaly, jeune, entrepreneur et maire de L’Ile-Saint-Denis">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Gwenael Bourdon Le 11 février 2020 |nom=à 17h58 |titre=Mohamed Gnabaly, jeune, entrepreneur et maire de L’Ile-Saint-Denis |url=https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/mohamed-gnabaly-jeune-entrepreneur-et-maire-de-l-ile-saint-denis-11-02-2020-8257728.php |site=leparisien.fr |date=2020-02-11 |consulté le=2024-02-14}}</ref> et sera réélu en 2020. Il est également vice-président de l’[[Association des maires de France]]<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=AMF Association des maires de France et des présidents |nom=d'Intercommunalités |titre=AMF Association des Maires de France et des présidents d'intercommunalité |url=https://www.amf.asso.fr/m/page/trombino-bureau.php |site=Association des Maire de France et des présidents d'intercommunalité de France - AMF |consulté le=2024-02-14}}</ref> depuis 2016.


Il devient en 2014 adjoint au maire de L’Île-Saint-Denis chargé de la vie économique, de l’emploi et de l’économie sociale et solidaire. Il devient maire en 2016 et est réélu en 2020.
== Origine et débuts ==
Né le 4 mars 1985 dans le [[18e arrondissement de Paris|18ème arrondissement]] de [[Paris]], Mohamed Gnabaly est un homme politique français, de sensibilité écologiste<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Laure |nom=Equy |titre=Ile-Saint-Denis «La culture banlieue, c’est de faire avec les moyens du bord, et c’est ça aussi, l’écologie» |url=https://www.liberation.fr/france/2020/02/09/la-culture-banlieue-c-est-de-faire-avec-les-moyens-du-bord-et-c-est-ca-aussi-l-ecologie_1777809/ |site=Libération |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Après une enfance passée dans le quartier de la [[Quartier de la Goutte-d'Or|Goutte-d’Or]] dans le 18ème arrondissement, sa famille s'installe à L'Île-Saint-Denis alors qu’il a 6 ans<ref>{{Article|auteur1=Anne-Laure Lemancel|titre=Mohamed Gnabaly, l'Enfant de l'île|périodique=Le journal du Grand Paris|numéro=226|pages=16|date=25 mai 2020|lire en ligne=https://www.calameo.com/read/0062002702b8335e42c45}}</ref>. Son engagement politique débute en tant qu’[[adjoint au maire]] à la vie économique, à l’emploi et à l’économie sociale et solidaire, élu sur la liste citoyenne “Agir ensemble pour une Île vivante” en 2014<ref>{{Lien web |titre=Les archives des élections en France |url=https://www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr/ |site=www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr |consulté le=2024-02-14}}</ref>, avant d'assumer le rôle de maire de cette commune de Seine-Saint-Denis dès 2016 à la suite de la démission de son prédécesseur, Michel Bourgain (DVG)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le maire de L'Île-Saint-Denis démissionne pour raisons de santé |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/le-maire-de-l-ile-saint-denis-demissionne-pour-raisons-de-sante-1037493.html |site=France 3 Paris Ile-de-France |date=2016-06-29 |consulté le=2024-02-14}}</ref>, pour des raisons de santé. Il occupe également le rôle de vice-président de l'Association des maires de France depuis le 13 octobre 2016<ref>{{Lien web |titre=AMF INFO |url=https://www.amf.asso.fr/m/amf-info/apercu.php?id=64 |site=www.amf.asso.fr |consulté le=2024-02-14}}</ref>.


== Vie familiale ==
== Biographie ==
Né le {{date-|4 mars 1985}} dans le [[18e arrondissement de Paris|18ème arrondissement]] de [[Paris]], Mohamed Gnabaly est un homme politique français, de sensibilité écologiste<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Laure |nom=Equy |titre=Ile-Saint-Denis «La culture banlieue, c’est de faire avec les moyens du bord, et c’est ça aussi, l’écologie» |url=https://www.liberation.fr/france/2020/02/09/la-culture-banlieue-c-est-de-faire-avec-les-moyens-du-bord-et-c-est-ca-aussi-l-ecologie_1777809/ |site=Libération |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Après une enfance passée dans le quartier de la [[Quartier de la Goutte-d'Or|Goutte-d’Or]] dans le {{18e|arrondissement}}, sa famille s'installe à L'Île-Saint-Denis alors qu’il a {{unité|6|ans}}<ref>{{Article|auteur1=Anne-Laure Lemancel|titre=Mohamed Gnabaly, l'Enfant de l'île|périodique=Le journal du Grand Paris|numéro=226|pages=16|date=25 mai 2020|lire en ligne=https://www.calameo.com/read/0062002702b8335e42c45}}</ref>.
Mohamed Gnabaly est marié et père de 3 enfants<ref name="Mohamed Gnabaly, jeune, entrepreneur et maire de L’Ile-Saint-Denis" />.


Mohamed Gnabaly est titulaire d’un master finance d’école de commerce et est auditeur de l’institut des hautes études en aménagement et développement des territoires en Europe. Après plusieurs expériences en banque d’investissement, Mohamed Gnabaly cofonde en 2015 la Coopérative Novaedia - La Ferme des possibles<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Insertion, nature… La Ferme des possibles fournit bien plus que des légumes |url=https://www.lagazettedescommunes.com/857391/insertion-nature-la-ferme-des-possibles-fournit-bien-plus-que-des-legumes/ |site=La Gazette des Communes |consulté le=2024-02-14}}</ref>, entreprise d’insertion dans le secteur de l’[[économie sociale et solidaire]] qui accompagne des publics vulnérables vers l’emploi autour de l’alimentation durable.
== Formation académique ==
Sous sa direction, Novaedia - la Ferme des Possibles emploie en 2023 une quarantaine de personnes en insertion, et prône un modèle d'entreprise sociale et solidaire<ref>{{Chapitre|langue=fr|prénom1=Mehdi|nom1=Nabti|prénom2=Mohammed|nom2=Gnabaly|titre chapitre=Novaedia : coopérative d’insertion|titre ouvrage=Entreprises à mission et raison d'être|éditeur=Dunod|collection=Stratégie d'entreprise|date=2020|pages totales=159–167|isbn=978-2-10-081084-0|lire en ligne=https://www.cairn.info/entreprises-a-mission-et-raison-d-etre--9782100810840-p-159.htm|consulté le=2024-02-14}}</ref>. La coopérative est une référence dans l'harmonisation des objectifs économiques, environnementaux et sociaux<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les emplois de l'inclusion |url=https://emplois.inclusion.beta.gouv.fr/ |site=emplois.inclusion.beta.gouv.fr |consulté le=2024-02-14}}</ref>.
Mohamed Gnabaly est titulaire d’un master finance d’école de commerce et est auditeur de l’institut des hautes études en aménagement et développement des territoires en Europe.


Son engagement politique débute en tant qu’[[adjoint au maire]] à la vie économique, à l’emploi et à l’économie sociale et solidaire, élu sur la liste citoyenne “Agir ensemble pour une Île vivante” en 2014<ref>{{Lien web |titre=Les archives des élections en France |url=https://www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr/ |site=www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr |consulté le=2024-02-14}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom= Licia|nom=Meysenq |titre=L’Ile-Saint-Denis : Mohamed Gnabaly, citoyen entrepreneur et futur maire ? |url=https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/l-ile-saint-denis-mohamed-gnabaly-citoyen-entrepreneur-et-futur-maire-06-07-2016-5946313.php |site=leparisien.fr |date=2016-07-06 |consulté le=2024-02-14}}</ref>, avant de devenir maire de cette commune en 2016 à la suite de la démission de son prédécesseur, Michel Bourgain (DVG)<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Le maire de L'Île-Saint-Denis démissionne pour raisons de santé |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/seine-saint-denis/le-maire-de-l-ile-saint-denis-demissionne-pour-raisons-de-sante-1037493.html |site=France 3 Paris Ile-de-France |date=2016-06-29 |consulté le=2024-02-14}}</ref>, pour des raisons de santé<ref name="Mohamed Gnabaly, jeune, entrepreneur et maire de L’Ile-Saint-Denis">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Gwenael |nom=Bourdon |titre=Mohamed Gnabaly, jeune, entrepreneur et maire de L’Ile-Saint-Denis |url=https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/mohamed-gnabaly-jeune-entrepreneur-et-maire-de-l-ile-saint-denis-11-02-2020-8257728.php |site=leparisien.fr |date=2020-02-11 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Depuis 2016, il est un des vice-présidents de l’[[Association des maires de France]], ayant remplacé son prédécesseur Michel Bourgain dans cette responsabilité<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom= |nom= |titre=Nouvelles instances à l'AMF |url=https://www.maire-info.com/amf/nouvelles-instances-%C3%A0-l%27amf-article-21385 |site=maire-info.comF |date=13 décembre 2027|consulté le=2024-05-05}}</ref>.
== Engagement dans l’économie sociale et solidaire ==
Après plusieurs expériences en banque d’investissement, Mohamed Gnabaly cofonde en 2015 la Coopérative Novaedia - La Ferme des possibles<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Insertion, nature… La Ferme des possibles fournit bien plus que des légumes |url=https://www.lagazettedescommunes.com/857391/insertion-nature-la-ferme-des-possibles-fournit-bien-plus-que-des-legumes/ |site=La Gazette des Communes |consulté le=2024-02-14}}</ref>, entreprise d’insertion dans le secteur de l’[[économie sociale et solidaire]] qui accompagne des publics vulnérables vers l’emploi autour de l’alimentation durable.


En juin 2020, il est réélu dans le cadre d'une quadrangulaire avec 45,93 % des voix<ref>[https://www.lemonde.fr/resultats-elections/l-ile-saint-denis-93039/ Le Monde]</ref>. Cette même année, il dénonce la violente interpellation raciste par la [[Police nationale (France)|police nationale]] ayant eu lieu dans sa commune<ref name="Propos racistes lors d’une intervention policière en Seine-Saint-Denis : les élus réclament des sanctions">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par G. B. Le 27 avril 2020 |nom=à 20h32 |prénom2=Modifié Le 28 Avril 2020 |nom2=À 08h33 |titre=Propos racistes lors d’une intervention policière en Seine-Saint-Denis : les élus réclament des sanctions |url=https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/propos-racistes-lors-d-une-intervention-policiere-en-seine-saint-denis-les-elus-reclament-des-sanctions-27-04-2020-8307015.php |site=leparisien.fr |date=2020-04-27 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Le maire s’est ainsi déclaré “choqué” et a demandé “des sanctions exemplaires<ref name="Propos racistes lors d’une intervention policière en Seine-Saint-Denis : les élus réclament des sanctions" />” après la diffusion d’une vidéo où l'on peut voir des fonctionnaires de police proférer des remarques racistes à l’encontre d’un individu qu’ils venaient d'interpeller dans [[Seine|la Seine]]<ref>{{Lien vidéo|titre=Propos racistes pendant une interpellation à l'Île-Saint-Denis, un témoin raconte|url=https://www.youtube.com/watch?v=vVPHWuPIrFo|langue=fr-FR|consulté le=2024-02-14}}</ref>. Dans la nuit du 9 au {{date-|10 novembre 2020}}, Mohamed Gnabaly retrouve le portail de sa maison dégradé de quatre [[Croix gammée nazie|croix gammées]] et de menaces de mort<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Portail tagué de croix gammées, menaces de mort : le maire de l'Ile-Saint-Denis porte plainte - France Bleu |url=https://www.francebleu.fr/infos/societe/portail-tague-de-croix-gammees-menaces-de-mort-le-maire-de-l-ile-saint-denis-porte-plainte-1605024414 |site=ici, par France Bleu et France 3 |date=2020-11-10 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Le lendemain, des citoyens se sont rassemblés devant sa demeure scandant "Tous citoyens, tous maires." Il a reçu à cette occasion le soutien de nombreux élus et citoyens.
Sous la direction de Mohamed Gnabaly, Novaedia - la Ferme des Possibles emploie en 2023 une quarantaine de personnes en insertion, et prône un modèle d'entreprise sociale et solidaire<ref>{{Chapitre|langue=fr|prénom1=Mehdi|nom1=Nabti|prénom2=Mohammed|nom2=Gnabaly|titre chapitre=Novaedia : coopérative d’insertion|titre ouvrage=Entreprises à mission et raison d'être|éditeur=Dunod|collection=Stratégie d'entreprise|date=2020|pages totales=159–167|isbn=978-2-10-081084-0|lire en ligne=https://www.cairn.info/entreprises-a-mission-et-raison-d-etre--9782100810840-p-159.htm|consulté le=2024-02-14}}</ref>. La coopérative est une référence dans l'harmonisation des objectifs économiques, environnementaux et sociaux<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Les emplois de l'inclusion |url=https://emplois.inclusion.beta.gouv.fr/ |site=emplois.inclusion.beta.gouv.fr |consulté le=2024-02-14}}</ref>.


=== Actions et réalisations politiques ===
== Parcours politique ==
Mohamed Gnabaly est engagé politiquement pour la [[justice]], l'[[Égalité des chances|égalité des territoires]] ainsi que pour écologie sociale et solidaire. En 2019, une action judiciaire a été initiée contre l'État français par des élus de Seine-Saint-Denis dont l’édile de L'île-Saint-Denis<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Quatre élus de Seine-Saint-Denis portent plainte contre l’État|périodique=La Croix|date=2018-12-16|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/France/Quatre-elus-Seine-Saint-Denis-portent-plainte-contre-lEtat-2018-12-16-1200989965|consulté le=2024-02-14}}</ref>. Ce recours, motivé par des faits de rupture d'égalité établis par un rapport parlementaire de 2018<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Assemblée |nom=nationale |titre=Rapport d'information n°771 - 15e législature |url=https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cec/l15b0771_rapport-information |site=Assemblée nationale |consulté le=2024-02-14}}</ref> mettant en évidence la sous-dotation de la Seine-Saint-Denis comparativement aux autres départements, visait à mettre en lumière et à corriger les disparités significatives entre ce département et le reste de la [[France]] en termes de [[Service public|services publics]] d’État.
Dans le cadre des élections municipales de 2014, Mohamed Gnabaly, très engagé au sein du tissu associatif de L’Île-Saint-Denis et du territoire, est appelé par le maire Michel Bourgain à rejoindre comme candidat sans étiquette, [[divers gauche]], sa liste composée de personnalités issues de la société civile. Cette liste l'emporte au premier tour avec 51% des voix<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Résultats des élections municipales 2014 : Île-Saint-Denis (93450) {{!}} Elections Actu |url=https://elections.actu.fr/ile-de-france/l-ile-saint-denis_93039/municipales-2014 |site=elections.actu.fr |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Élu maire adjoint, il devient ensuite maire de L'Île Saint-Denis en 2016. Il est également vice-président de l'Association des Maires de France, affirmant ainsi son influence dans le paysage politique national. Il rejoint officiellement le mouvement [[Les Écologistes]] en 2023<ref>{{Lien web |langue=fr |prénom=Albert FACELLY / |nom=Divergence |titre=Reportage : Lancement du nouveau mouvement « Les Écologistes » |url=https://www.divergence-images.com/albert-facelly/reportages/lancement-du-nouveau-mouvement-%C2%AB%C2%A0les-AFA1752/lancement-du-nouveau-mouvement-%C2%AB%C2%A0les-ref-AFA1752015.html |site=www.divergence-images.com |consulté le=2024-02-14}}</ref>.


Il lutte contre l'utilisation des pesticides : en 2019, il décide avec huit autres maires de déposer des arrêtés anti-[[glyphosate]] face à la dangerosité de ce désherbant pour les populations. Attaqués par le préfet de Seine-Saint-Denis, l’édile est conforté dans sa décision par le [[tribunal administratif de Montreuil]] en 2020<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par La rédaction Le 4 mars 2020 |nom=à 12h43 |prénom2= |nom2= |titre=En Seine-Saint-Denis, la justice donne raison à six maires anti-glyphosate |url=https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/en-seine-saint-denis-la-justice-donne-raison-a-cinq-maires-anti-glyphosate-04-03-2020-8272170.php |site=leparisien.fr |date=2020-03-04 |consulté le=2024-02-14}}</ref>, mais cette décision est annulée par le [[Conseil d'État (France)|Conseil d’État]] ce qui a poussé le conseil municipal de L’Île-Saint-Denis à prendre un second arrêté anti-pesticides<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Seine-Saint-Denis. Deux villes prennent un nouvel arrêté anti-pesticides |url=https://actu.fr/ile-de-france/l-ile-saint-denis_93039/seine-saint-denis-deux-villes-prennent-un-nouvel-arrete-anti-pesticides_39934773.html |site=actu.fr |date=2021-03-04 |consulté le=2024-02-14}}</ref>.
=== Élections municipales 2020 ===

Mohamed Gnabaly exprime une approche de la [[transition écologique]] qu'il qualifie de "transition écologique urbaine, populaire et solidaire"<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Maider |nom=Darricau |titre=Mohamed Gnabaly, maire de L’Ile-Saint-Denis |url=https://www.urbanisme.fr/question-elu/mohamed-gnabaly-maire-de-lile-saint-denis/ |site=Urbanisme |date=2024-01-04 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Selon lui, une [[Commune (France)|commune]] pauvre ne peut ignorer les aspects sociaux dans le processus de transition écologique. Il insiste sur la nécessité d'une plus grande liberté accordée aux [[collectivités locales]] sur cet enjeu. Les communes peuvent être selon lui à l'avant-garde des innovations en matière écologique.

Il mène une politique de [[Restauration scolaire en France|restauration scolaire]] et prône une gestion en régie publique<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Cantines: en Seine-Saint-Denis, de "l'écologie populaire" et du bio dans les assiettes|périodique=La Croix|date=2024-01-13|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/cantines-en-seine-seint-denis-de-l-ecologie-populaire-et-du-bio-dans-les-assiettes-20240113|consulté le=2024-02-14}}</ref>. Son objectif déclaré est de permettre à tous les élèves de manger sainement à des prix abordables. Il a introduit le [[Agriculture biologique|bio]] à 90 % dans les menus, avec deux repas végétariens sur quatre par semaine pour tous. Pour répondre au plus près aux besoins, les tarifs sont adaptés à la situation de chaque famille sur la base du [[quotient familial]], sans excéder 50% du coût de fabrication des repas, avec des forfaits journaliers. Il défend le fait-maison et la production locale pour garantir le bien-manger. Il a également mis en place la récupération des déchets alimentaires par l’association les Alchimistes qui composte les déchets dans le nord de l’île pour renaturaliser des sols pollués.

En 2016, après avoir consulté la population sur l’accueil du [[Village olympique de Saint-Denis|village olympique]] sur L’Île-Saint-Denis, le conseil municipal valide l'accueil d'une partie du village dans la [[Zone d'aménagement concerté|Zone d’aménagement concertée]] (ZAC) de l'écoquartier fluvial, comprenant des logements, des bureaux, des commerces, une base de loisirs nautiques , une cité des arts et de la culture, des espaces verts, un parc de 2 hectares et l’aménagement des [[berges de Seine]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Ile-Saint-Denis : quand les habitants participent aux décisions d'aménagement |url=https://www.lesechos.fr/thema/articles/ile-saint-denis-quand-les-habitants-participent-aux-decisions-damenagement-1885779 |site=Les Echos |date=2022-12-05 |consulté le=2024-02-14}}</ref>.
L’accueil du village olympique a permis d'accélérer et de rendre possible les projets de la ville avec des infrastructures majeures tels qu'un pont reliant L'Île-Saint-Denis à Saint-Denis, un mur antibruit sur l'autoroute A86, et l'enfouissement de lignes à haute tension : « Sans les JO, jamais je n’aurais pu transformer la ville comme on va le faire »<ref>{{Article|langue=fr|titre=Paris 2024 : une île, un maire écolo et « la chance » de bénéficier des Jeux|périodique=Le Monde.fr|date=2024-02-05|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/02/05/paris-2024-une-ile-un-maire-ecolo-et-la-chance-de-beneficier-des-jeux_6214809_3242.html|consulté le=2024-02-14}}</ref>.

== Résultats des élections municipales de 2020 ==
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! Candidat !! Parti !! Premier tour !! Second tour
! Candidat !! Parti !! Premier tour !! Second tour
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| Mohamed Gnabaly || Div. G. || 37,70 % (688) || 45,93 % (1 005)
| Mohamed Gnabaly || Div. G. || 37,70 % (688) || 45,93 % (1 005)<ref>[https://www.lemonde.fr/resultats-elections/l-ile-saint-denis-93039/ Le Monde]</ref>
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| Henry Pemot || Div. G. || 31,01 % (566) || 35,69 % (781)
| Henry Pemot || Div. G. || 31,01 % (566) || 35,69 % (781)
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Source : [https://www.lemonde.fr/resultats-elections/l-ile-saint-denis-93039/ Le Monde]


== Vie familiale ==
== Actions et réalisations politiques ==
Mohamed Gnabaly est marié et père de 3 enfants<ref name="Mohamed Gnabaly, jeune, entrepreneur et maire de L’Ile-Saint-Denis" />.
Mohamed Gnabaly est engagé politiquement pour la [[justice]], l'[[Égalité des chances|égalité des territoires]] ainsi que pour écologie sociale et solidaire. En 2019, une action judiciaire a été initiée contre l'État français par des élus de Seine-Saint-Denis dont l’édile de L'île-Saint-Denis<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Quatre élus de Seine-Saint-Denis portent plainte contre l’État|périodique=La Croix|date=2018-12-16|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/France/Quatre-elus-Seine-Saint-Denis-portent-plainte-contre-lEtat-2018-12-16-1200989965|consulté le=2024-02-14}}</ref>. Ce recours, motivé par des faits de rupture d'égalité établis par un rapport parlementaire de 2018<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Assemblée |nom=nationale |titre=Rapport d'information n°771 - 15e législature |url=https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cec/l15b0771_rapport-information |site=Assemblée nationale |consulté le=2024-02-14}}</ref> mettant en évidence la sous-dotation de la Seine-Saint-Denis comparativement aux autres départements, visait à mettre en lumière et à corriger les disparités significatives entre ce département et le reste de la [[France]] en termes de [[Service public|services publics]] d’État.

Mohamed Gnabaly lutte également contre l'utilisation des pesticides : en 2019, il décide avec huit autres maires de déposer des arrêtés anti-[[glyphosate]] face à la dangerosité de ce désherbant pour les populations. Attaqués par le préfet de Seine-Saint-Denis, l’édile est conforté dans sa décision par le [[tribunal administratif de Montreuil]] en 2020<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par La rédaction Le 4 mars 2020 |nom=à 12h43 |prénom2=Modifié Le 4 Mars 2020 |nom2=À 18h50 |titre=En Seine-Saint-Denis, la justice donne raison à six maires anti-glyphosate |url=https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/en-seine-saint-denis-la-justice-donne-raison-a-cinq-maires-anti-glyphosate-04-03-2020-8272170.php |site=leparisien.fr |date=2020-03-04 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Finalement, cette décision a été annulée par le conseil d’État ce qui a poussé le conseil municipal de L’Île-Saint-Denis à prendre un second arrêté anti-pesticide<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Seine-Saint-Denis. Deux villes prennent un nouvel arrêté anti-pesticides |url=https://actu.fr/ile-de-france/l-ile-saint-denis_93039/seine-saint-denis-deux-villes-prennent-un-nouvel-arrete-anti-pesticides_39934773.html |site=actu.fr |date=2021-03-04 |consulté le=2024-02-14}}</ref>.

En 2020 toujours, l'édile de Seine-Saint-Denis a dénoncé la violente interpellation raciste par la [[Police nationale (France)|police nationale]] ayant eu lieu dans sa commune<ref name="Propos racistes lors d’une intervention policière en Seine-Saint-Denis : les élus réclament des sanctions">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par G. B. Le 27 avril 2020 |nom=à 20h32 |prénom2=Modifié Le 28 Avril 2020 |nom2=À 08h33 |titre=Propos racistes lors d’une intervention policière en Seine-Saint-Denis : les élus réclament des sanctions |url=https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/propos-racistes-lors-d-une-intervention-policiere-en-seine-saint-denis-les-elus-reclament-des-sanctions-27-04-2020-8307015.php |site=leparisien.fr |date=2020-04-27 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Le [[maire]] s’est ainsi déclaré “choqué” et a demandé “des sanctions exemplaires<ref name="Propos racistes lors d’une intervention policière en Seine-Saint-Denis : les élus réclament des sanctions" />” après la diffusion d’une vidéo où l'on peut voir des fonctionnaires de police proférer des remarques racistes à l’encontre d’un individu qu’ils venaient d'interpeller dans [[Seine|la Seine]]<ref>{{Lien vidéo|titre=Propos racistes pendant une interpellation à l'Île-Saint-Denis, un témoin raconte|url=https://www.youtube.com/watch?v=vVPHWuPIrFo|langue=fr-FR|consulté le=2024-02-14}}</ref>.

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2020, Mohamed Gnabaly a retrouvé le portail de sa maison dégradé de 4 [[Croix gammée nazie|croix gammées]] et de menaces de mort<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Portail tagué de croix gammées, menaces de mort : le maire de l'Ile-Saint-Denis porte plainte - France Bleu |url=https://www.francebleu.fr/infos/societe/portail-tague-de-croix-gammees-menaces-de-mort-le-maire-de-l-ile-saint-denis-porte-plainte-1605024414 |site=ici, par France Bleu et France 3 |date=2020-11-10 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Le lendemain, des citoyens se sont rassemblés devant sa demeure scandant "Tous citoyens, tous maires." Il a reçu à cette occasion le soutien de nombreux élus et citoyens.

== Transition écologique ==
Mohamed Gnabaly exprime une approche de la [[transition écologique]] qu'il qualifie de "transition écologique urbaine, populaire et solidaire"<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Maider |nom=Darricau |titre=Mohamed Gnabaly, maire de L’Ile-Saint-Denis |url=https://www.urbanisme.fr/question-elu/mohamed-gnabaly-maire-de-lile-saint-denis/ |site=Urbanisme |date=2024-01-04 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. Selon lui, une [[Commune (France)|commune]] pauvre ne peut ignorer les aspects sociaux dans le processus de transition écologique. Il insiste sur la nécessité d'une plus grande liberté accordée aux [[collectivités locales]] sur cet enjeu. Les communes peuvent être selon lui à l'avant-garde des innovations en matière écologique.

En matière de mise en œuvre des solutions de transition écologique, Mohamed Gnabaly reconnaît la difficulté rencontrée par les communes, notamment dans la préservation de la nature et la lutte contre l'[[artificialisation des sols]]. Il souligne les obstacles liés aux règles existantes, comme celles du [[régime forestier]], qui peuvent entraver les efforts des communes.

Sur le plan des propositions concrètes, Mohamed Gnabaly a mené une politique de [[Restauration scolaire en France|restauration scolaire]] ambitieuse et solidaire, s'opposant à la privatisation<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Cantines: en Seine-Seint-Denis, de "l'écologie populaire" et du bio dans les assiettes|périodique=La Croix|date=2024-01-13|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/cantines-en-seine-seint-denis-de-l-ecologie-populaire-et-du-bio-dans-les-assiettes-20240113|consulté le=2024-02-14}}</ref>. Son objectif déclaré est de permettre à tous les élèves de manger sainement à des prix abordables. Il a introduit le [[Agriculture biologique|bio]] à 90 % dans les menus, avec deux repas végétariens sur quatre par semaine pour tous. Pour répondre au plus près aux besoins, les tarifs sont adaptés à la situation de chaque famille sur la base du [[quotient familial]], sans excéder 50% du coût de fabrication des repas, avec des forfaits journaliers. Il défend le fait-maison et la production locale pour garantir le bien-manger. Il a également mis en place la récupération des déchets alimentaires par l’association les Alchimistes qui composte les déchets dans le nord de l’île pour renaturaliser des sols pollués.

== Les jeux olympiques et paralympiques 2024 en Seine-Saint-Denis ==
En 2016, après avoir consulté la population sur l’accueil du village olympique et paralympique sur L’Île-Saint-Denis, le conseil municipal décide d’accueillir une partie du village dans la [[Zone d'aménagement concerté|Zone d’aménagement concertée]] (ZAC) de l'écoquartier fluvial, comprenant des logements, des bureaux, des commerces, une base de loisirs nautiques , une cité des arts et de la culture, des espaces verts, un parc de 2 hectares et l’aménagement des [[berges de Seine]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Ile-Saint-Denis : quand les habitants participent aux décisions d'aménagement |url=https://www.lesechos.fr/thema/articles/ile-saint-denis-quand-les-habitants-participent-aux-decisions-damenagement-1885779 |site=Les Echos |date=2022-12-05 |consulté le=2024-02-14}}</ref>. L’accueil du village olympique a permis d'accélérer et de rendre possible les projets de la ville avec des infrastructures majeures tels qu'un pont reliant L'Île-Saint-Denis à Saint-Denis, un mur antibruit sur l'autoroute A86, et l'enfouissement de lignes à haute tension. À ce propos dans un portrait rédigé par [[Le Monde]], il déclare : « Sans les JO, jamais je n’aurais pu transformer la ville comme on va le faire »<ref>{{Article|langue=fr|titre=Paris 2024 : une île, un maire écolo et « la chance » de bénéficier des Jeux|périodique=Le Monde.fr|date=2024-02-05|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/02/05/paris-2024-une-ile-un-maire-ecolo-et-la-chance-de-beneficier-des-jeux_6214809_3242.html|consulté le=2024-02-14}}</ref>.

L’accueil du village olympique a également renforcé les investissements sur la ville, favorisant la rénovation de l’ensemble du parc social de la commune et améliorant l'accessibilité du territoire. L’édile vise un héritage durable pour les habitants, avec une attention particulière portée à l'accessibilité<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Par Sébastien Thomas Le 5 février 2023 |nom=à 07h15 |titre=Toits végétalisés, zéro déchets, circulation de l’air… on a visité un immeuble du futur village olympique |url=https://www.leparisien.fr/immobilier/toits-vegetalises-zero-dechets-circulation-de-lair-on-a-visite-un-immeuble-du-futur-village-olympique-05-02-2023-L2D5BGZ73BFZLM26TSRFM2S4DI.php |site=leparisien.fr |date=2023-02-05 |consulté le=2024-02-14}}</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}


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{{Portail|politique française|Seine-Saint-Denis}}


[[Catégorie:Personnalité politique française du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité politique française du XXIe siècle]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1985]]

Version du 5 mai 2024 à 20:33

Mohamed Gnabaly
Fonctions
Maire de L'Ile-Saint-Denis
En fonction depuis le
(7 ans, 10 mois et 28 jours)
Élection 28 juin 2020
Prédécesseur Michel Bourgain
Vice-président de l'Association des Maires de France
En fonction depuis le
(7 ans, 7 mois et 22 jours)
Biographie
Date de naissance (39 ans)
Lieu de naissance 18ème arrondissement de Paris, France
Nationalité Française
Parti politique Les Écologistes (depuis 2023)
Enfants 3
Diplômé de École de commerce, Institut des hautes études en aménagement et développement des territoires en Europe
Profession Entrepreneur social

Mohamed Gnabaly (né le ) est un homme politique français et un entrepreneur social. Depuis 2016, il est maire de L’Île-Saint-Denis, commune insulaire de laSeine-Saint-Denis.

Il devient en 2014 adjoint au maire de L’Île-Saint-Denis chargé de la vie économique, de l’emploi et de l’économie sociale et solidaire. Il devient maire en 2016 et est réélu en 2020.

Biographie

Né le dans le 18ème arrondissement de Paris, Mohamed Gnabaly est un homme politique français, de sensibilité écologiste[1]. Après une enfance passée dans le quartier de la Goutte-d’Or dans le 18e arrondissement, sa famille s'installe à L'Île-Saint-Denis alors qu’il a 6 ans[2].

Mohamed Gnabaly est titulaire d’un master finance d’école de commerce et est auditeur de l’institut des hautes études en aménagement et développement des territoires en Europe. Après plusieurs expériences en banque d’investissement, Mohamed Gnabaly cofonde en 2015 la Coopérative Novaedia - La Ferme des possibles[3], entreprise d’insertion dans le secteur de l’économie sociale et solidaire qui accompagne des publics vulnérables vers l’emploi autour de l’alimentation durable. Sous sa direction, Novaedia - la Ferme des Possibles emploie en 2023 une quarantaine de personnes en insertion, et prône un modèle d'entreprise sociale et solidaire[4]. La coopérative est une référence dans l'harmonisation des objectifs économiques, environnementaux et sociaux[5].

Son engagement politique débute en tant qu’adjoint au maire à la vie économique, à l’emploi et à l’économie sociale et solidaire, élu sur la liste citoyenne “Agir ensemble pour une Île vivante” en 2014[6],[7], avant de devenir maire de cette commune en 2016 à la suite de la démission de son prédécesseur, Michel Bourgain (DVG)[8], pour des raisons de santé[9]. Depuis 2016, il est un des vice-présidents de l’Association des maires de France, ayant remplacé son prédécesseur Michel Bourgain dans cette responsabilité[10].

En juin 2020, il est réélu dans le cadre d'une quadrangulaire avec 45,93 % des voix[11]. Cette même année, il dénonce la violente interpellation raciste par la police nationale ayant eu lieu dans sa commune[12]. Le maire s’est ainsi déclaré “choqué” et a demandé “des sanctions exemplaires[12]” après la diffusion d’une vidéo où l'on peut voir des fonctionnaires de police proférer des remarques racistes à l’encontre d’un individu qu’ils venaient d'interpeller dans la Seine[13]. Dans la nuit du 9 au , Mohamed Gnabaly retrouve le portail de sa maison dégradé de quatre croix gammées et de menaces de mort[14]. Le lendemain, des citoyens se sont rassemblés devant sa demeure scandant "Tous citoyens, tous maires." Il a reçu à cette occasion le soutien de nombreux élus et citoyens.

Actions et réalisations politiques

Mohamed Gnabaly est engagé politiquement pour la justice, l'égalité des territoires ainsi que pour écologie sociale et solidaire. En 2019, une action judiciaire a été initiée contre l'État français par des élus de Seine-Saint-Denis dont l’édile de L'île-Saint-Denis[15]. Ce recours, motivé par des faits de rupture d'égalité établis par un rapport parlementaire de 2018[16] mettant en évidence la sous-dotation de la Seine-Saint-Denis comparativement aux autres départements, visait à mettre en lumière et à corriger les disparités significatives entre ce département et le reste de la France en termes de services publics d’État.

Il lutte contre l'utilisation des pesticides : en 2019, il décide avec huit autres maires de déposer des arrêtés anti-glyphosate face à la dangerosité de ce désherbant pour les populations. Attaqués par le préfet de Seine-Saint-Denis, l’édile est conforté dans sa décision par le tribunal administratif de Montreuil en 2020[17], mais cette décision est annulée par le Conseil d’État ce qui a poussé le conseil municipal de L’Île-Saint-Denis à prendre un second arrêté anti-pesticides[18].

Mohamed Gnabaly exprime une approche de la transition écologique qu'il qualifie de "transition écologique urbaine, populaire et solidaire"[19]. Selon lui, une commune pauvre ne peut ignorer les aspects sociaux dans le processus de transition écologique. Il insiste sur la nécessité d'une plus grande liberté accordée aux collectivités locales sur cet enjeu. Les communes peuvent être selon lui à l'avant-garde des innovations en matière écologique.

Il mène une politique de restauration scolaire et prône une gestion en régie publique[20]. Son objectif déclaré est de permettre à tous les élèves de manger sainement à des prix abordables. Il a introduit le bio à 90 % dans les menus, avec deux repas végétariens sur quatre par semaine pour tous. Pour répondre au plus près aux besoins, les tarifs sont adaptés à la situation de chaque famille sur la base du quotient familial, sans excéder 50% du coût de fabrication des repas, avec des forfaits journaliers. Il défend le fait-maison et la production locale pour garantir le bien-manger. Il a également mis en place la récupération des déchets alimentaires par l’association les Alchimistes qui composte les déchets dans le nord de l’île pour renaturaliser des sols pollués.

En 2016, après avoir consulté la population sur l’accueil du village olympique sur L’Île-Saint-Denis, le conseil municipal valide l'accueil d'une partie du village dans la Zone d’aménagement concertée (ZAC) de l'écoquartier fluvial, comprenant des logements, des bureaux, des commerces, une base de loisirs nautiques , une cité des arts et de la culture, des espaces verts, un parc de 2 hectares et l’aménagement des berges de Seine[21]. L’accueil du village olympique a permis d'accélérer et de rendre possible les projets de la ville avec des infrastructures majeures tels qu'un pont reliant L'Île-Saint-Denis à Saint-Denis, un mur antibruit sur l'autoroute A86, et l'enfouissement de lignes à haute tension : « Sans les JO, jamais je n’aurais pu transformer la ville comme on va le faire »[22].

Résultats des élections municipales de 2020

Candidat Parti Premier tour Second tour
Mohamed Gnabaly Div. G. 37,70 % (688) 45,93 % (1 005)[23]
Henry Pemot Div. G. 31,01 % (566) 35,69 % (781)
Mohamed-Jamil Abid Div. G. 15,73 % (287) 12,25 % (268)
Isabelle Mouréreau PCF 11,84 % (216) 6,12 % (134)
Benoît Maranget Ext. G. 3,73 % (68) -
Total inscrits 3 740 (1er tour) / 3 732 (2e tour)
Participation 50,13 % (1er tour) / 59,70 % (2e tour)
Votes blancs 1,49 % (1er tour) / 0,99 % (2e tour)
Votes nuls 1,17 % (1er tour) / 0,81 % (2e tour)

Vie familiale

Mohamed Gnabaly est marié et père de 3 enfants[9].

Notes et références

  1. Laure Equy, « Ile-Saint-Denis «La culture banlieue, c’est de faire avec les moyens du bord, et c’est ça aussi, l’écologie» », sur Libération (consulté le )
  2. Anne-Laure Lemancel, « Mohamed Gnabaly, l'Enfant de l'île », Le journal du Grand Paris, no 226,‎ , p. 16 (lire en ligne)
  3. « Insertion, nature… La Ferme des possibles fournit bien plus que des légumes », sur La Gazette des Communes (consulté le )
  4. Mehdi Nabti et Mohammed Gnabaly, « Novaedia : coopérative d’insertion », dans Entreprises à mission et raison d'être, Dunod, coll. « Stratégie d'entreprise », , 159–167 p. (ISBN 978-2-10-081084-0, lire en ligne)
  5. « Les emplois de l'inclusion », sur emplois.inclusion.beta.gouv.fr (consulté le )
  6. « Les archives des élections en France », sur www.archives-resultats-elections.interieur.gouv.fr (consulté le )
  7. Licia Meysenq, « L’Ile-Saint-Denis : Mohamed Gnabaly, citoyen entrepreneur et futur maire ? », sur leparisien.fr, (consulté le )
  8. « Le maire de L'Île-Saint-Denis démissionne pour raisons de santé », sur France 3 Paris Ile-de-France, (consulté le )
  9. a et b Gwenael Bourdon, « Mohamed Gnabaly, jeune, entrepreneur et maire de L’Ile-Saint-Denis », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. « Nouvelles instances à l'AMF », sur maire-info.comF, (consulté le )
  11. Le Monde
  12. a et b Par G. B. Le 27 avril 2020 à 20h32 et Modifié Le 28 Avril 2020 À 08h33, « Propos racistes lors d’une intervention policière en Seine-Saint-Denis : les élus réclament des sanctions », sur leparisien.fr, (consulté le )
  13. (fr-fr) Propos racistes pendant une interpellation à l'Île-Saint-Denis, un témoin raconte Consulté le .
  14. « Portail tagué de croix gammées, menaces de mort : le maire de l'Ile-Saint-Denis porte plainte - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  15. « Quatre élus de Seine-Saint-Denis portent plainte contre l’État », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  16. Assemblée nationale, « Rapport d'information n°771 - 15e législature », sur Assemblée nationale (consulté le )
  17. Par La rédaction Le 4 mars 2020 à 12h43, « En Seine-Saint-Denis, la justice donne raison à six maires anti-glyphosate », sur leparisien.fr, (consulté le )
  18. « Seine-Saint-Denis. Deux villes prennent un nouvel arrêté anti-pesticides », sur actu.fr, (consulté le )
  19. Maider Darricau, « Mohamed Gnabaly, maire de L’Ile-Saint-Denis », sur Urbanisme, (consulté le )
  20. « Cantines: en Seine-Saint-Denis, de "l'écologie populaire" et du bio dans les assiettes », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  21. « Ile-Saint-Denis : quand les habitants participent aux décisions d'aménagement », sur Les Echos, (consulté le )
  22. « Paris 2024 : une île, un maire écolo et « la chance » de bénéficier des Jeux », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. Le Monde