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« Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française » : différence entre les versions

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{{Infobox Organisation2
{{Infobox Organisation2
| date_de_fondation = 2003
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| president = Jean-François Collin
| president = Jean-François Collin
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L''''Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française''' ('''Adimad''') est une association française visant à défendre selon ses statuts {{citation|la mémoire de tous les martyrs et de toutes les victimes des ennemis de l’[[Algérie française]]}}<ref>[http://www.journal-officiel.gouv.fr/association/index.php?ACTION=Rechercher&HI_PAGE=1&HI_COMPTEUR=0&original_method=get&WHAT=adimad&JTH_ID=&JAN_BD_CP=&JRE_ID=&JAN_LIEU_DECL=&JTY_ID=&JTY_WALDEC=&JPA_D_D=&JPA_D_F=&rechercher.x=0&rechercher.y=0 Journal officiel].</ref>. Elle fait partie du « lobby mémoriel » demandant une « rectification de l’histoire de la colonisation » et des « réparations matérielles des torts faits » aux rapatriés pieds noirs et harkis<ref>{{Article|auteur1=Pascal Héroux|titre=La loi mémorielle de 2005 et la réaction des historiens. Perspective sur la pédagogie de la mémoire dans les cours d’histoire|périodique=Mémoire de maîtrise en histoire|éditeur=Université de Montréal|date=2013|lire en ligne=https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/10682/Heroux_Pascal_2013_memoire.pdf?sequence=2&isAllowed=y}}</ref>.
L''''Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française''' ('''Adimad''') est une association française visant à, selon ses statuts {{citation|défendre, par tous les moyens légaux, la mémoire de tous les martyrs et de toutes les victimes des ennemis de l’[[Algérie française]]}}<ref>{{Lien web |titre=Détail d'une annonce {{!}} Associations Journal Officiel |url=https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:200500041309 |site=www.journal-officiel.gouv.fr |consulté le=2024-04-21}}</ref>.

Née en 1967, rassemblant notamment les anciens membres de l'[[Organisation de l'armée secrète]], elle fait partie selon les historiens du « lobby mémoriel » demandant une « rectification de l’histoire de la colonisation » et des « réparations matérielles des torts faits » aux rapatriés [[pieds-noirs]] et [[Harki|harkis]].


== Historique ==
== Historique ==
L'idée d'une association pour la défense des anciens membres de l'OAS naît en 1967 à la prison de la santé, avec la bénédiction du [[Raoul Salan|général Salan]].
L'idée d'une association pour la défense des anciens membres de l'[[Organisation de l'armée secrète|OAS]] serait née en 1965 à la [[Prison de la Santé|prison de la santé]], avec la bénédiction du [[Raoul Salan|général Salan]]<ref name=":0">{{Lien mort |url=http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article747 |titre=L'ADIMAD |site=[[Ligue des droits de l'homme]] - Section de Toulon}}</ref>.


Une première association « Adimad de la Région Parisienne » est créée le 14 novembre 1967 avec à sa tête successivement Bertrand de Sèze, le colonel [[Jean Gardes]], le capitaine Jean Assémat, Guy Lamarque et Jean Favarel.
Une première association « Adimad de la Région Parisienne » est créée le 14 novembre 1967<ref>{{Lien web |titre=JORF n° 0274 du 25 novembre 1967 - Légifrance |url=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/jo/id/JORFCONT000000019435 |site=www.legifrance.gouv.fr |consulté le=2024-04-21}}</ref>{{,}}<ref name=":0" /> avec à sa tête successivement Bertrand de Sèze, le colonel [[Jean Gardes]], le capitaine Jean Assémat, Guy Lamarque et Jean Favarel.


Une deuxième association « Adimad des Bouches du Rhône » est créée le 16 avril 1968 avec à sa tête Jean-Paul Piclet, puis Jean-François Collin. Cette association change de nom pour « Adimad Sud ».
Une deuxième association « Adimad des Bouches du Rhône » est créée le 16 avril 1968<ref>{{Lien web |titre=JORF n° 0100 du 28 avril 1968 - Légifrance |url=https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/jo/id/JORFCONT000000019566 |site=www.legifrance.gouv.fr |consulté le=2024-04-21}}</ref> avec à sa tête Jean-Paul Piclet, puis Jean-François Collin. Cette association change de nom en 2003 pour « Adimad Sud »<ref>{{Lien web |titre=Détail d'une annonce {{!}} Associations — Journal Officiel |url=https://www.journal-officiel.gouv.fr/pages/associations-detail-annonce/?q.id=id:200300121626 |site=www.journal-officiel.gouv.fr |consulté le=2024-04-21}}</ref>.


{{ref nec|Le 22 novembre 2003, les deux associations fusionnent pour former l'Adimad|date=21 avril 2024}}. Elle revendique 750 membres en 2005, et est alors présidée par Jean-François Collin, ancien conseiller municipal [[Front national (parti français)|Front national]] de Hyères<ref name=":0" />, auparavant sous-lieutenant des commandos parachutistes pendant la [[guerre d'Algérie]], participant au [[Putsch des généraux|putsch d'Alger]] d'avril 1961, et à l'origine de l'attentat de l'OAS contre Yves Le Tac, soutien de de Gaulle<ref name="loi" />.
Le 22 novembre 2003, les deux associations fusionnent pour former l'Adimad, avec à sa tête Jean-François Collin{{ref nec}}.

Pour les historiens ([[Valérie Esclangon-Morin]], [[François Nadiras]], [[Sylvie Thénault]], [[Marianne Ellingsen Kvig]]...), cette association fait partie du « lobby pied-noir » qui rassemble quelques associations extrémistes de [[rapatriés d'Algérie]] qui font du lobbying auprès des responsables politiques pour obtenir des avantages en échange de leur soutien. Les membres de l'ADIMAD ne sont pas tous rapatriés ou descendants de rapatriés. Elle milite surtout pour « l'indemnisation des "exilés politiques" de l'[[Organisation armée secrète|OAS]] et des hommages aux fusillés de cette organisation »<ref name=loi>Valérie Esclangon-Morin, François Nadiras, Sylvie Thénault. « Les origines et la genèse d'une loi scélérate » dans: Claude Liauzu, Gilles Manceron, ''La colonisation, la loi et l'histoire'' (Préface de Henri Leclerc), Syllepse, 2006, 23-24</ref>{{,}}<ref name=Kvig>Marianne Ellingsen Kvig, ''[https://www.duo.uio.no/bitstream/handle/10852/25752/MicrosoftxWordx-xOPPGAVE.pdf?sequence=1 Thèse]'', Faculté des sciences humaines, Université d'Oslo, 2007, 19.</ref>.

== Présentation ==
[[File:Adimad oas medal.png|thumb|Médaille de l'Adimad portant la mention « [[Organisation armée secrète]]: les combattants de l'[[Algérie française]] »]]
L'Adimad a été fondée le 14 novembre 1967<ref name="ldh"/>. Son siège social est à [[Hyères]] dans le [[Var (département)|Var]]<ref>Il existait deux branches de l'organisation : le siège social de la branche parisienne a été déplacé dans le Var en août 2004 et la branche [[Bouches-du-Rhône]] a été dissoute en août 2005.</ref>. L'association revendique 750 membres. Elle est présidée par Jean-François Collin, ancien conseiller municipal [[Front national (parti français)|Front national]] de Hyères<ref name="ldh">[http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article747 ''L’ADIMAD''], site de la section [[toulon]]aise de la [[Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen]]</ref>. Il a auparavant été sous-lieutenant des commandos parachutistes pendant la guerre d'Algérie. Il a participé au [[Putsch des généraux|putsch d'Alger]] d'avril 1961 et il a été à l'origine de l'attentat contre le gaulliste et résistant Yves Le Tac<ref name=loi/>, sur lequel s'est acharné l'OAS en tant que président de l'association de soutien au général de Gaulle<ref>Jean Monneret, ''La Phase finale de la guerre d'Algérie'', Harmattan, 2010 , p. 19.</ref>.

L'Adimad dénonce la {{citation|forfaiture du 16 septembre 1959}}, faisant référence au discours de [[Charles de Gaulle]]<ref>Le 16 septembre de Gaulle annonce que les résidents en Algérie auront à déterminer leur statut, soit la francisation, soit l'autonomie, soit la sécession.</ref> proposant l'autodétermination sur l'avenir de l'Algérie par voie de référendum.


Pour les historiens, cette association fait partie du « lobby pied-noir » qui rassemble quelques associations extrémistes de [[rapatriés d'Algérie]] qui font du lobbying auprès des responsables politiques pour obtenir des avantages en échange de leur soutien<ref>{{Article|auteur1=Pascal Héroux|titre=La loi mémorielle de 2005 et la réaction des historiens. Perspective sur la pédagogie de la mémoire dans les cours d’histoire|périodique=Mémoire de maîtrise en histoire|éditeur=Université de Montréal|date=2013|lire en ligne=https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/bitstream/handle/1866/10682/Heroux_Pascal_2013_memoire.pdf?sequence=2&isAllowed=y}}</ref>. Les membres de l'ADIMAD ne sont pas tous rapatriés ou descendants de rapatriés, et militent surtout pour « l'indemnisation des "exilés politiques" de l'[[Organisation armée secrète|OAS]] et des hommages aux fusillés de cette organisation »<ref name=loi>Valérie Esclangon-Morin, François Nadiras, Sylvie Thénault. « Les origines et la genèse d'une loi scélérate » dans: Claude Liauzu, Gilles Manceron, ''La colonisation, la loi et l'histoire'' (Préface de Henri Leclerc), Syllepse, 2006, 23-24</ref>{{,}}<ref name=Kvig>Marianne Ellingsen Kvig, ''[https://www.duo.uio.no/bitstream/handle/10852/25752/MicrosoftxWordx-xOPPGAVE.pdf?sequence=1 Thèse]'', Faculté des sciences humaines, Université d'Oslo, 2007, 19.</ref>.[[File:Adimad oas medal.png|thumb|Médaille de l'Adimad portant la mention « [[Organisation armée secrète]]: les combattants de l'[[Algérie française]] »]]
L'organisation célèbre des messes à l'[[église Saint-Nicolas-du-Chardonnet]], bastion de la [[Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X]] à Paris.
L'organisation célèbre des messes à l'[[église Saint-Nicolas-du-Chardonnet]], bastion de la [[Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X]] à Paris.


== Controverses ==
== Controverses ==
=== Stèle de Marignane (2005) ===
=== Stèle de Marignane (2005) ===
L'organisation s'est fait connaître par sa volonté d'ériger dans le cimetière de [[Marignane]] une stèle à la mémoire des « ''Fusillés et combattants morts pour que vive l'Algérie française'' »<ref>Jacques Leclercq (2008).</ref>, soit les membres de l'[[Organisation armée secrète]] (OAS)<ref>[http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2962 « ''après le démantèlement de la stèle OAS de Marignane'' »], 23 novembre 2008.</ref>, l'organisation française politico-militaire clandestine partisane, qui s'est opposée à l'indépendance de l'Algérie avec comme mode d'action le terrorisme à grande échelle. La municipalité de Marignane, dont le maire est [[Daniel Simonpieri]], élu sous l'étiquette [[Mouvement national républicain]] (MNR), donne dans un premier temps son accord pour l'érection de cette stèle dont l'inauguration doit avoir lieu le 6 juillet 2005<ref>''Derrière les lignes du Front. Immersions et reportages en terre d'extrême droite'', [[Jean-Baptiste Malet]], [[Golias (maison d'édition)|Golias]], [[2012]] {{ISBN|978-2354721374}}</ref>.
L'organisation s'est fait connaître en 2005 par sa volonté d'ériger dans le cimetière de [[Marignane]] une stèle à la mémoire des « ''Fusillés et combattants morts pour que vive l'Algérie française'' »<ref>Jacques Leclercq (2008).</ref>, en hommage en fait à l'organisation terroriste OAS<ref>{{Lien mort |url=http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2962 |titre=après le démantèlement de la stèle OAS de Marignane |site=Ligue des droits de l'homme - Section Toulon |date=20 novembre 2008}}</ref>. La municipalité de Marignane, dont le maire est [[Daniel Simonpieri]], élu sous l'étiquette [[Mouvement national républicain]] (MNR), donne dans un premier temps son accord pour l'érection de cette stèle dont l'inauguration doit avoir lieu le 6 juillet 2005<ref>''Derrière les lignes du Front. Immersions et reportages en terre d'extrême droite'', [[Jean-Baptiste Malet]], [[Golias (maison d'édition)|Golias]], [[2012]] {{ISBN|978-2354721374}}</ref>.


Devant les critiques, de la [[Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen]]<ref name="ldh"/>, du président de la région [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] [[Michel Vauzelle]]<ref name="EW">[http://www.algeria-watch.org/fr/article/hist/1954-1962/stele_reportee.htm ''Le maire de Marignane reporte son inauguration''], reprise d'[[El Watan]], 25 juin 2005.</ref>, de la [[Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie]] (FNACA) qui juge cette érection {{citation|scandaleuse}}, d'[[Hamlaoui Mekachera]], ou du préfet [[Christian Frémont]] ainsi que de partis politiques algériens<ref name="EW"/>, le préfet de police interdit la cérémonie pour trouble à l'ordre public. Le 6 juillet, le cimetière est bloqué par la police alors que 600 sympathisants de l'association s'y rendent<ref>{{en}} [http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/4655395.stm ''Algeria memorial ceremony blocked''], [[BBC News]], 6 juillet 2005.</ref>.
Devant les critiques de la [[Ligue des droits de l'homme (France)|Ligue des droits de l'homme]], du président de la région [[Provence-Alpes-Côte d'Azur]] [[Michel Vauzelle]]<ref name="EW">{{Lien web |titre=Stèle à la gloire de l’OAS: Le maire de Marignane reporte son inauguration Algeria-Watch |url=https://algeria-watch.org/?p=62631 |site=algeria-watch.org |consulté le=2024-04-21}}</ref>, de la [[Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie]] (FNACA) qui juge cette érection {{citation|scandaleuse}}, d'[[Hamlaoui Mekachera]], ou du préfet [[Christian Frémont]] ainsi que de partis politiques algériens<ref name="EW"/>, le préfet de police interdit la cérémonie pour trouble à l'ordre public. Le 6 juillet, le cimetière est bloqué par la police alors que 600 sympathisants de l'association s'y rendent<ref>{{Article|langue=en-GB|titre=Algeria memorial ceremony blocked|périodique=BBC|date=2005-07-06|lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/4655395.stm|consulté le=2024-04-21}}</ref>.


La stèle a cependant été érigée en 2005, puis retirée sur décision du tribunal administratif en 2008<ref name="Tribunal">{{Article |auteur1=E.EB. |titre=La stèle de l'Adimad va retourner devant le tribunal |périodique=[[La Provence]] |date=09-04-2011 |lire en ligne=http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/1042028/la-stele-de-ladimad-va-retourner-devant-le-tribunal.html <!--|accès url=libre--> |consulté le=30-08-2020}}.</ref>. L'association a retiré trois dates et a redressé la stèle en 2011, à la suite de l'accord du conseil municipal en 2010<ref name="Tribunal" />. Le référé du préfet visant à annuler cette autorisation est rejeté en avril 2011<ref>{{Article |auteur1=E.EB. |titre=Stèle de l'Adimad : le référé du préfet a été rejeté |périodique=[[La Provence]] |date=28-04-2011 |lire en ligne=http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/1077312/stele-de-ladimad-le-refere-du-prefet-a-ete-rejete.html <!--|accès url=libre--> |consulté le=30-08-2020}}.</ref>.
La stèle est cependant érigée en 2005, puis retirée sur décision du tribunal administratif en 2008<ref name="Tribunal">{{Article |auteur1=E.EB. |titre=La stèle de l'Adimad va retourner devant le tribunal |périodique=[[La Provence]] |date=09-04-2011 |lire en ligne=http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/1042028/la-stele-de-ladimad-va-retourner-devant-le-tribunal.html <!--|accès url=libre--> |consulté le=30-08-2020}}.</ref>. L'association retire ensuite trois dates et redresse la stèle en 2011, à la suite de l'accord du conseil municipal en 2010<ref name="Tribunal" />. Le référé du préfet visant à annuler cette autorisation est rejeté en avril 2011<ref>{{Article |auteur1=E.EB. |titre=Stèle de l'Adimad : le référé du préfet a été rejeté |périodique=[[La Provence]] |date=28-04-2011 |lire en ligne=http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/1077312/stele-de-ladimad-le-refere-du-prefet-a-ete-rejete.html <!--|accès url=libre--> |consulté le=30-08-2020}}.</ref>.


=== Flamme du Soldat inconnu (2006) ===
=== Flamme du Soldat inconnu (2006) ===
[[Fichier:Unknownsoldier paris.jpg|thumb|[[Tombe du Soldat inconnu (France)|Tombe du Soldat inconnu]] sous l'[[arc de Triomphe de l'Étoile]].]]
[[Fichier:Unknownsoldier paris.jpg|thumb|[[Tombe du Soldat inconnu (France)|Tombe du Soldat inconnu]] sous l'[[arc de Triomphe de l'Étoile]].]]
En [[2006]], l'Adimad obtient l'autorisation d'allumer la [[Tombe du Soldat inconnu (France)|flamme du soldat inconnu]] sous l'[[arc de triomphe de l'Étoile]] à [[Paris]]<ref>Rosa Moussaoui, « [https://www.humanite.fr/node/95799 Des nostalgiques de l'OAS sur la tombe du Soldat inconnu ?] », ''[[L'Humanité]]'', 3 juillet 2006.</ref> avant que la [[Préfecture de police de Paris|préfecture de police]] ne l'interdise.
En [[2006]], l'Adimad obtient l'autorisation d'allumer la [[Tombe du Soldat inconnu (France)|flamme du soldat inconnu]] sous l'[[arc de triomphe de l'Étoile]] à [[Paris]]<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Des nostalgiques de l'OAS sur la tombe du Soldat inconnu ? - L'Humanité |url=https://www.humanite.fr/social-et-economie/-/des-nostalgiques-de-loas-sur-la-tombe-du-soldat-inconnu |site=https://www.humanite.fr |date=2006-07-03 |consulté le=2024-04-21}}</ref> avant que la [[Préfecture de police de Paris|préfecture de police]] ne l'interdise.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* [[Raoul Salan]]
* [[Roger Degueldre]]
* [[Albert Dovecar]]
* [[Jean Bastien-Thiry]]
* [[Claude Piegts]]
* [[Jean Souètre]]

=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{bases}}
* {{bases}}
*[http://adimad.info/ Le site de l'association]


{{Portail|associations|Algérie|politique française}}
{{Portail|associations|Algérie|politique française}}

Version du 21 avril 2024 à 17:47

Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française
Histoire
Fondation
20 décembre 2004
Cadre
Sigle
ADIMADVoir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Pays
Organisation
Président
Jean-François Collin
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
OpenCorporates

L'Association pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus de l'Algérie française (Adimad) est une association française visant à, selon ses statuts « défendre, par tous les moyens légaux, la mémoire de tous les martyrs et de toutes les victimes des ennemis de l’Algérie française »[1].

Née en 1967, rassemblant notamment les anciens membres de l'Organisation de l'armée secrète, elle fait partie selon les historiens du « lobby mémoriel » demandant une « rectification de l’histoire de la colonisation » et des « réparations matérielles des torts faits » aux rapatriés pieds-noirs et harkis.

Historique

L'idée d'une association pour la défense des anciens membres de l'OAS serait née en 1965 à la prison de la santé, avec la bénédiction du général Salan[2].

Une première association « Adimad de la Région Parisienne » est créée le 14 novembre 1967[3],[2] avec à sa tête successivement Bertrand de Sèze, le colonel Jean Gardes, le capitaine Jean Assémat, Guy Lamarque et Jean Favarel.

Une deuxième association « Adimad des Bouches du Rhône » est créée le 16 avril 1968[4] avec à sa tête Jean-Paul Piclet, puis Jean-François Collin. Cette association change de nom en 2003 pour « Adimad Sud »[5].

Le 22 novembre 2003, les deux associations fusionnent pour former l'Adimad[réf. nécessaire]. Elle revendique 750 membres en 2005, et est alors présidée par Jean-François Collin, ancien conseiller municipal Front national de Hyères[2], auparavant sous-lieutenant des commandos parachutistes pendant la guerre d'Algérie, participant au putsch d'Alger d'avril 1961, et à l'origine de l'attentat de l'OAS contre Yves Le Tac, soutien de de Gaulle[6].

Pour les historiens, cette association fait partie du « lobby pied-noir » qui rassemble quelques associations extrémistes de rapatriés d'Algérie qui font du lobbying auprès des responsables politiques pour obtenir des avantages en échange de leur soutien[7]. Les membres de l'ADIMAD ne sont pas tous rapatriés ou descendants de rapatriés, et militent surtout pour « l'indemnisation des "exilés politiques" de l'OAS et des hommages aux fusillés de cette organisation »[6],[8].

Médaille de l'Adimad portant la mention « Organisation armée secrète: les combattants de l'Algérie française »

L'organisation célèbre des messes à l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, bastion de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X à Paris.

Controverses

Stèle de Marignane (2005)

L'organisation s'est fait connaître en 2005 par sa volonté d'ériger dans le cimetière de Marignane une stèle à la mémoire des « Fusillés et combattants morts pour que vive l'Algérie française »[9], en hommage en fait à l'organisation terroriste OAS[10]. La municipalité de Marignane, dont le maire est Daniel Simonpieri, élu sous l'étiquette Mouvement national républicain (MNR), donne dans un premier temps son accord pour l'érection de cette stèle dont l'inauguration doit avoir lieu le 6 juillet 2005[11].

Devant les critiques de la Ligue des droits de l'homme, du président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Michel Vauzelle[12], de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA) qui juge cette érection « scandaleuse », d'Hamlaoui Mekachera, ou du préfet Christian Frémont ainsi que de partis politiques algériens[12], le préfet de police interdit la cérémonie pour trouble à l'ordre public. Le 6 juillet, le cimetière est bloqué par la police alors que 600 sympathisants de l'association s'y rendent[13].

La stèle est cependant érigée en 2005, puis retirée sur décision du tribunal administratif en 2008[14]. L'association retire ensuite trois dates et redresse la stèle en 2011, à la suite de l'accord du conseil municipal en 2010[14]. Le référé du préfet visant à annuler cette autorisation est rejeté en avril 2011[15].

Flamme du Soldat inconnu (2006)

Tombe du Soldat inconnu sous l'arc de Triomphe de l'Étoile.

En 2006, l'Adimad obtient l'autorisation d'allumer la flamme du soldat inconnu sous l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris[16] avant que la préfecture de police ne l'interdise.

Bibliographie

Notes et références

  1. « Détail d'une annonce | Associations — Journal Officiel », sur www.journal-officiel.gouv.fr (consulté le )
  2. a b et c « L'ADIMAD »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ligue des droits de l'homme - Section de Toulon
  3. « JORF n° 0274 du 25 novembre 1967 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  4. « JORF n° 0100 du 28 avril 1968 - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  5. « Détail d'une annonce | Associations — Journal Officiel », sur www.journal-officiel.gouv.fr (consulté le )
  6. a et b Valérie Esclangon-Morin, François Nadiras, Sylvie Thénault. « Les origines et la genèse d'une loi scélérate » dans: Claude Liauzu, Gilles Manceron, La colonisation, la loi et l'histoire (Préface de Henri Leclerc), Syllepse, 2006, 23-24
  7. Pascal Héroux, « La loi mémorielle de 2005 et la réaction des historiens. Perspective sur la pédagogie de la mémoire dans les cours d’histoire », Mémoire de maîtrise en histoire, Université de Montréal,‎ (lire en ligne)
  8. Marianne Ellingsen Kvig, Thèse, Faculté des sciences humaines, Université d'Oslo, 2007, 19.
  9. Jacques Leclercq (2008).
  10. « après le démantèlement de la stèle OAS de Marignane »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Ligue des droits de l'homme - Section Toulon,
  11. Derrière les lignes du Front. Immersions et reportages en terre d'extrême droite, Jean-Baptiste Malet, Golias, 2012 (ISBN 978-2354721374)
  12. a et b « Stèle à la gloire de l’OAS: Le maire de Marignane reporte son inauguration – Algeria-Watch », sur algeria-watch.org (consulté le )
  13. (en-GB) « Algeria memorial ceremony blocked », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. a et b E.EB., « La stèle de l'Adimad va retourner devant le tribunal », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. E.EB., « Stèle de l'Adimad : le référé du préfet a été rejeté », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Des nostalgiques de l'OAS sur la tombe du Soldat inconnu ? - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes