« Louis Coroller » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m Rangement catégorie
Ajurieu (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 13 : Ligne 13 :
'''Louis''' Pierre Henry '''Coroller''', né à [[La Montagne (Loire-Atlantique)|La Montagne]] ([[Loire-Atlantique]]) le {{date de naissance|22|décembre|1893}} et décédé à [[16e arrondissement de Paris|Paris {{16e}}]] le {{date de décès|18|octobre|1988}}<ref>[https://deces.matchid.io/id/wyNgdakcCvu8 Relevé des fichiers de l'Insee]</ref>, est un [[ingénieur]] [[aéronautique]] français qui a dirigé le bureau d'études des sociétés [[Potez]], [[Société nationale des constructions aéronautiques du Nord|SNCAN]] puis [[Nord-Aviation]] de 1920 à 1969.
'''Louis''' Pierre Henry '''Coroller''', né à [[La Montagne (Loire-Atlantique)|La Montagne]] ([[Loire-Atlantique]]) le {{date de naissance|22|décembre|1893}} et décédé à [[16e arrondissement de Paris|Paris {{16e}}]] le {{date de décès|18|octobre|1988}}<ref>[https://deces.matchid.io/id/wyNgdakcCvu8 Relevé des fichiers de l'Insee]</ref>, est un [[ingénieur]] [[aéronautique]] français qui a dirigé le bureau d'études des sociétés [[Potez]], [[Société nationale des constructions aéronautiques du Nord|SNCAN]] puis [[Nord-Aviation]] de 1920 à 1969.


== Une carrière militaire ==
==Biographie==
=== Une carrière militaire ===
Louis Coroller est le fils d'un commis principal de la Marine et d'une directrice d'école, il passe par l'[[École nationale supérieure d'arts et métiers|École des arts et métiers]] d'[[Angers]] (promotion 1909-1912) d'où il sort ingénieur et major de promotion. Entré à l'[[Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace|École supérieure de l'aéronautique]] en 1913, il y côtoie [[Marcel Dassault|Marcel Bloch]]<ref name=aero>{{Lien web
Louis Coroller est le fils d'un commis principal de la Marine et d'une directrice d'école, il passe par l'[[École nationale supérieure d'arts et métiers|École des arts et métiers]] d'[[Angers]] (promotion 1909-1912) d'où il sort ingénieur et major de promotion. Entré à l'[[Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace|École supérieure de l'aéronautique]] en 1913, il y côtoie [[Marcel Dassault|Marcel Bloch]]<ref name=aero>{{Lien web
|url=http://www.premiumwanadoo.com/aeroscope/coroller.htm
|url=http://www.premiumwanadoo.com/aeroscope/coroller.htm
Ligne 24 : Ligne 25 :
Après une affectation comme [[Mécanicien d'aéronefs|mécanicien]] à l'escadrille DO 22 et un stage chez [[Avions Farman|Farman]], il entre au tout nouveau [[Service technique de l'aéronautique]] (STAé) comme [[sergent]], et y retrouve [[Henry Potez|Potez]] et [[Marcel Dassault|Bloch]]. Il travaille donc de jour pour le STAé, mais occupe ses nuits à dessiner le [[SEA I]], puis le [[SEA IV C2|SEA IV]], une situation que ne supporte pas sa hiérarchie. Le [[Capitaine (France)|capitaine]] [[Georges Lepère]] réclamant Coroller, celui-ci est promu [[sous-lieutenant]] en envoyé aux [[États-Unis]] avec la mission du duc [[Armand de Gramont (1879-1962)|Armand de Guiche]]<ref>Laure Hillerin, '' La [[Élisabeth de Riquet de Caraman-Chimay|Comtesse Greffulhe]] : à l'ombre des Guermantes'', Flamarion, 591.p.</ref>. Il travaille donc à la conception du [[Packard-Lepère LUSAC-11|Lepère USA C II]] que les Américains, peu habitués aux chiffres romains, transformeront en [[Packard-Lepère LUSAC-11|LUSAC-11]].
Après une affectation comme [[Mécanicien d'aéronefs|mécanicien]] à l'escadrille DO 22 et un stage chez [[Avions Farman|Farman]], il entre au tout nouveau [[Service technique de l'aéronautique]] (STAé) comme [[sergent]], et y retrouve [[Henry Potez|Potez]] et [[Marcel Dassault|Bloch]]. Il travaille donc de jour pour le STAé, mais occupe ses nuits à dessiner le [[SEA I]], puis le [[SEA IV C2|SEA IV]], une situation que ne supporte pas sa hiérarchie. Le [[Capitaine (France)|capitaine]] [[Georges Lepère]] réclamant Coroller, celui-ci est promu [[sous-lieutenant]] en envoyé aux [[États-Unis]] avec la mission du duc [[Armand de Gramont (1879-1962)|Armand de Guiche]]<ref>Laure Hillerin, '' La [[Élisabeth de Riquet de Caraman-Chimay|Comtesse Greffulhe]] : à l'ombre des Guermantes'', Flamarion, 591.p.</ref>. Il travaille donc à la conception du [[Packard-Lepère LUSAC-11|Lepère USA C II]] que les Américains, peu habitués aux chiffres romains, transformeront en [[Packard-Lepère LUSAC-11|LUSAC-11]].


== Les années Potez ==
=== Les années Potez ===
Rentré en [[France]] à l'[[Armistice]], Louis Coroller passe à nouveau par [[Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace|Supaéro]], mais comme professeur, avant de devenir Directeur Technique des Aéroplanes [[Henry Potez]] à [[Aubervilliers]], puis [[Levallois-Perret|Levallois]] en 1921.
Rentré en [[France]] à l'[[Armistice]], Louis Coroller passe à nouveau par [[Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace|Supaéro]], mais comme professeur, avant de devenir Directeur Technique des Aéroplanes [[Henry Potez]] à [[Aubervilliers]], puis [[Levallois-Perret|Levallois]] en 1921.
À partir du [[Potez IV]], ex-[[SEA IV C2|SEA IV]], il dessine une berline de transport, le [[Potez VII]], et le [[Potez XV]] pour l'[[Histoire de l'Armée de l'air française#L'Aéronautique militaire|Aéronautique militaire]]. Le biplace de sport [[Potez VIII]] sera construit en plusieurs versions jusqu'au milieu des années 1930, mais le grand succès de Coroller reste le [[Potez 25]], dont plus de 7 000 exemplaires ont été construits en 87 versions différentes. Cet avion connaît un tel succès que l'usine de [[Levallois-Perret|Levallois]], insuffisante, est abandonnée au profit d'une nouvelle usine, construite par [[Henry Potez]] dans sa ville natale de [[Méaulte]], dans la [[Somme (département)|Somme]].
À partir du [[Potez IV]], ex-[[SEA IV C2|SEA IV]], il dessine une berline de transport, le [[Potez VII]], et le [[Potez XV]] pour l'[[Histoire de l'Armée de l'air française#L'Aéronautique militaire|Aéronautique militaire]]. Le biplace de sport [[Potez VIII]] sera construit en plusieurs versions jusqu'au milieu des années 1930, mais le grand succès de Coroller reste le [[Potez 25]], dont plus de 7 000 exemplaires ont été construits en 87 versions différentes. Cet avion connaît un tel succès que l'usine de [[Levallois-Perret|Levallois]], insuffisante, est abandonnée au profit d'une nouvelle usine, construite par [[Henry Potez]] dans sa ville natale de [[Méaulte]], dans la [[Somme (département)|Somme]].
Ligne 30 : Ligne 31 :
La carrière de Louis Coroller se confond désormais avec l'histoire de la société [[Potez]], dont il dessine tous les appareils, du [[Potez 53]] vainqueur de la [[Coupe Deutsch de la Meurthe]] en 1933 au multiplace BCR [[Potez 540]] et du [[Potez 36]] de tourisme au [[Potez 62]] et au [[Potez 630|Potez 63.11]] de reconnaissance. Il travaille en binôme avec son frère Émile (11/08/1897-14/05/1984), directeur usine technique à [[Méaulte]].
La carrière de Louis Coroller se confond désormais avec l'histoire de la société [[Potez]], dont il dessine tous les appareils, du [[Potez 53]] vainqueur de la [[Coupe Deutsch de la Meurthe]] en 1933 au multiplace BCR [[Potez 540]] et du [[Potez 36]] de tourisme au [[Potez 62]] et au [[Potez 630|Potez 63.11]] de reconnaissance. Il travaille en binôme avec son frère Émile (11/08/1897-14/05/1984), directeur usine technique à [[Méaulte]].


== Nord Aviation ==
=== Nord Aviation ===
Directeur technique sous l'occupation d'INDAERO, un organisme destiné à préparer le redémarrage de l'industrie aéronautique française et soustraire des techniciens au [[Service du travail obligatoire (France)|STO]], Louis Coroller devient à la [[Libération de la France|Libération]] directeur général technique de la [[Société nationale des constructions aéronautiques du Nord|SNCAN]] puis [[Nord-Aviation]]. Il supervise donc la conception du [[Nord 2501|Noratlas]].
Directeur technique sous l'occupation d'INDAERO, un organisme destiné à préparer le redémarrage de l'industrie aéronautique française et soustraire des techniciens au [[Service du travail obligatoire (France)|STO]], Louis Coroller devient à la [[Libération de la France|Libération]] directeur général technique de la [[Société nationale des constructions aéronautiques du Nord|SNCAN]] puis [[Nord-Aviation]]. Il supervise donc la conception du [[Nord 2501|Noratlas]].



Version du 13 avril 2024 à 19:26

Louis Coroller
Naissance
La Montagne (Loire-Atlantique)
Décès (à 94 ans)
16e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Profession
Ingénieur aéronautique
Activité principale
Directeur général technique chez Potez
Formation
Ingénieur de l'École nationale supérieure des Arts et Métiers d'Angers : major promotion 1909-1912
Ingénieur de l'École supérieure d'aéronautique et de constructions mécaniques : major 1913
Distinctions

Louis Pierre Henry Coroller, né à La Montagne (Loire-Atlantique) le et décédé à Paris 16e le [1], est un ingénieur aéronautique français qui a dirigé le bureau d'études des sociétés Potez, SNCAN puis Nord-Aviation de 1920 à 1969.

Biographie

Une carrière militaire

Louis Coroller est le fils d'un commis principal de la Marine et d'une directrice d'école, il passe par l'École des arts et métiers d'Angers (promotion 1909-1912) d'où il sort ingénieur et major de promotion. Entré à l'École supérieure de l'aéronautique en 1913, il y côtoie Marcel Bloch[2]. Incorporé comme sapeur aérostier en 1913, il est muté en au Laboratoire d'aéronautique de Chalais-Meudon, où il retrouve Marcel Bloch et rencontre Henry Potez. Après une affectation comme mécanicien à l'escadrille DO 22 et un stage chez Farman, il entre au tout nouveau Service technique de l'aéronautique (STAé) comme sergent, et y retrouve Potez et Bloch. Il travaille donc de jour pour le STAé, mais occupe ses nuits à dessiner le SEA I, puis le SEA IV, une situation que ne supporte pas sa hiérarchie. Le capitaine Georges Lepère réclamant Coroller, celui-ci est promu sous-lieutenant en envoyé aux États-Unis avec la mission du duc Armand de Guiche[3]. Il travaille donc à la conception du Lepère USA C II que les Américains, peu habitués aux chiffres romains, transformeront en LUSAC-11.

Les années Potez

Rentré en France à l'Armistice, Louis Coroller passe à nouveau par Supaéro, mais comme professeur, avant de devenir Directeur Technique des Aéroplanes Henry Potez à Aubervilliers, puis Levallois en 1921. À partir du Potez IV, ex-SEA IV, il dessine une berline de transport, le Potez VII, et le Potez XV pour l'Aéronautique militaire. Le biplace de sport Potez VIII sera construit en plusieurs versions jusqu'au milieu des années 1930, mais le grand succès de Coroller reste le Potez 25, dont plus de 7 000 exemplaires ont été construits en 87 versions différentes. Cet avion connaît un tel succès que l'usine de Levallois, insuffisante, est abandonnée au profit d'une nouvelle usine, construite par Henry Potez dans sa ville natale de Méaulte, dans la Somme.

La carrière de Louis Coroller se confond désormais avec l'histoire de la société Potez, dont il dessine tous les appareils, du Potez 53 vainqueur de la Coupe Deutsch de la Meurthe en 1933 au multiplace BCR Potez 540 et du Potez 36 de tourisme au Potez 62 et au Potez 63.11 de reconnaissance. Il travaille en binôme avec son frère Émile (11/08/1897-14/05/1984), directeur usine technique à Méaulte.

Nord Aviation

Directeur technique sous l'occupation d'INDAERO, un organisme destiné à préparer le redémarrage de l'industrie aéronautique française et soustraire des techniciens au STO, Louis Coroller devient à la Libération directeur général technique de la SNCAN puis Nord-Aviation. Il supervise donc la conception du Noratlas.

Homme discret mais enjoué, brillant ingénieur mais hélas grand brûleur d'archives, Louis Coroller a pris sa retraite en 1969. Il est décédé le (à 94 ans) à Paris.

Décorations

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b l'Aéroscope Nantes-Atlantique, « Louis Coroller - l'âme des avions Potez » (consulté le )
  3. Laure Hillerin, La Comtesse Greffulhe : à l'ombre des Guermantes, Flamarion, 591.p.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Coroller et groupe HISTOIRE de l'AEROSCOPE, « Louis Coroller, L'âme des avions Potez », Le petit journal de l'Aéroscope Nantais,‎ (lire en ligne [archive du ])
  • Jean-Louis Coroller et Michel Ledet (ill. Serge Jamois), Les avions POTEZ, Lela Presse, coll. « Histoire de l'Aviation » (no 20), , 462 p. (ISBN 978-2-914017-49-7 et 2-914017-49-9)

Liens externes