« Saint-Adolphe (Québec) » : différence entre les versions

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Vers 1862, le Séminaire y fait construire une ferme expérimentale et une chapelle<ref name=":0" />. On y trouve aussi un moulin<ref name=":3">{{Ouvrage|auteur institutionnel=Ethnoscop|titre=Réaménagement de la route 175 en autoroute à quatre voies divisées|sous-titre=parc du Mont-Wright, municipalité des cantons-unis de Stoneham-et-Tewkesbury|passage=7|lieu=Québec|éditeur=Direction de la Capitale-Nationale, Direction générale de Québec et de l'Est, Ministère des Transports du Québec|nature ouvrage=expertise archéologique|date=avril 2006|pages totales=45|lire en ligne=http://www.bv.transports.gouv.qc.ca/mono/0901760.pdf|consulté le=2022-12-29|titre chapitre=État des connaissances en archéologie}}</ref>.
Vers 1862, le Séminaire y fait construire une ferme expérimentale et une chapelle<ref name=":0" />. On y trouve aussi un moulin<ref name=":3">{{Ouvrage|auteur institutionnel=Ethnoscop|titre=Réaménagement de la route 175 en autoroute à quatre voies divisées|sous-titre=parc du Mont-Wright, municipalité des cantons-unis de Stoneham-et-Tewkesbury|passage=7|lieu=Québec|éditeur=Direction de la Capitale-Nationale, Direction générale de Québec et de l'Est, Ministère des Transports du Québec|nature ouvrage=expertise archéologique|date=avril 2006|pages totales=45|lire en ligne=http://www.bv.transports.gouv.qc.ca/mono/0901760.pdf|consulté le=2022-12-29|titre chapitre=État des connaissances en archéologie}}</ref>.


Les conditions de vie sont alors très rude, et le taux de mortalité infantile est élevé. On recense 48 décès entre 1871 et 1895, surtout des enfants en bas âge<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":3" />. Les communications la paroisse voisine de [[Sainte-Brigitte-de-Laval]] sont difficiles en été et impossibles en hiver, en raison des montagnes à franchir le long de la [[Rivière à l'Île|rivière Saint-Adolphe]], un affluent de la [[rivière Montmorency]]<ref name=":0" />.
Les conditions de vie sont alors très rude, et le taux de mortalité infantile est élevé. On recense 48 décès entre 1871 et 1895, surtout des enfants en bas âge<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":3" />. Les communications avec la paroisse voisine de [[Sainte-Brigitte-de-Laval]] sont difficiles en été et impossibles en hiver, en raison des montagnes à franchir le long de la [[Rivière à l'Île|rivière Saint-Adolphe]], un affluent de la [[rivière Montmorency]]<ref name=":0" />.


Les messes à la chapelle cessent en 1897 ; elles sont ensuite célébrées à l'école. La chapelle est incendiée en 1911<ref name=":4">{{Lien web |auteur institutionnel=Ministère de la Culture et des Communications |titre=Chapelle Saint-Adolphe |url=https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=202111&type=bien |série=Répertoire du patrimoine culturel du Québec |site=patrimoine-culturel.gouv.qc.ca |consulté le=2022-12-29}}</ref>. À cette époque, les habitants délaissent peu à peu le secteur Saint-Martin et se rapprochent physiquement et économiquement de [[Stoneham (canton)|Stoneham]], où une voie ferrée est construite pour acheminer le bois flotté sur la rivière des Hurons<ref name=":0" />. En 1912, la [[Paroisse|paroisse canonique]] de Saint-Adolphe est annexée à celle de Saint-Edmond de Stoneham<ref name=":8">{{Ouvrage|auteur institutionnel=Municipalité des cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury|titre=Plan directeur d’aménagement et de développement|passage=13|lieu=Stoneham|nature ouvrage=plan d'urbanisme|date=24 août 2011|pages totales=77|lire en ligne=https://www.villestoneham.com/storage/app/media/ma-municipalite/affaires-municipales/reglements-municipaux/urbanisme/plan_09-590_plan-directeur-amenagement-et-developpement-pdad-integre-maj-29-avril-2020.pdf|consulté le=2022-12-29}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur institutionnel=Gouvernement du Québec|titre=Proclamation|périodique=[[Gazette officielle du Québec]]|volume=44|numéro=46|lieu=Québec|éditeur=Gouvernement du Québec|date=16 novembre 1912|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2356432|format=pdf|pages=2386-2387}}</ref>.
Les messes à la chapelle cessent en 1897 ; elles sont ensuite célébrées à l'école. La chapelle est incendiée en 1911<ref name=":4">{{Lien web |auteur institutionnel=Ministère de la Culture et des Communications |titre=Chapelle Saint-Adolphe |url=https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=202111&type=bien |série=Répertoire du patrimoine culturel du Québec |site=patrimoine-culturel.gouv.qc.ca |consulté le=2022-12-29}}</ref>. À cette époque, les habitants délaissent peu à peu le secteur Saint-Martin et se rapprochent physiquement et économiquement de [[Stoneham (canton)|Stoneham]], où une voie ferrée est construite pour acheminer le bois flotté sur la rivière des Hurons<ref name=":0" />. En 1912, la [[Paroisse|paroisse canonique]] de Saint-Adolphe est annexée à celle de Saint-Edmond de Stoneham<ref name=":8">{{Ouvrage|auteur institutionnel=Municipalité des cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury|titre=Plan directeur d’aménagement et de développement|passage=13|lieu=Stoneham|nature ouvrage=plan d'urbanisme|date=24 août 2011|pages totales=77|lire en ligne=https://www.villestoneham.com/storage/app/media/ma-municipalite/affaires-municipales/reglements-municipaux/urbanisme/plan_09-590_plan-directeur-amenagement-et-developpement-pdad-integre-maj-29-avril-2020.pdf|consulté le=2022-12-29}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|auteur institutionnel=Gouvernement du Québec|titre=Proclamation|périodique=[[Gazette officielle du Québec]]|volume=44|numéro=46|lieu=Québec|éditeur=Gouvernement du Québec|date=16 novembre 1912|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2356432|format=pdf|pages=2386-2387}}</ref>.
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En 1930, les habitants sont surtout occupés à l'agriculture (fermes laitières)<ref>{{Ouvrage|langue=en-CA|auteur1=J. E. Perreault|auteur2=J. L. Boulanger|auteur3=Arthur Bergeron|titre=Along Quebec Highways|sous-titre=Tourist guide|passage=519|lieu=Québec|éditeur=Department of Highways and Mines (Provincial tourist bureau)|date=02-1930|pages totales=876|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2023371|consulté le=2022-12-29}}</ref>. Oubliés lors de la [[Crise de la conscription (1917)|conscription de 1917]], les citoyens sont inscrits pour la première fois sur une liste électorale en 1936<ref name=":5">{{Article|auteur institutionnel=La Presse canadienne|titre=Les séparatistes de Saint-Adolphe|périodique=Le Droit|date=30 juillet 1971|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/4390170?docpos=14|format=pdf|pages=14}}</ref>. Une nouvelle chapelle est construite en 1944, dans un secteur plus à l'ouest. Elle demeure en service jusqu'en 1997<ref name=":4" />.
En 1930, les habitants sont surtout occupés à l'agriculture (fermes laitières)<ref>{{Ouvrage|langue=en-CA|auteur1=J. E. Perreault|auteur2=J. L. Boulanger|auteur3=Arthur Bergeron|titre=Along Quebec Highways|sous-titre=Tourist guide|passage=519|lieu=Québec|éditeur=Department of Highways and Mines (Provincial tourist bureau)|date=02-1930|pages totales=876|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/2023371|consulté le=2022-12-29}}</ref>. Oubliés lors de la [[Crise de la conscription (1917)|conscription de 1917]], les citoyens sont inscrits pour la première fois sur une liste électorale en 1936<ref name=":5">{{Article|auteur institutionnel=La Presse canadienne|titre=Les séparatistes de Saint-Adolphe|périodique=Le Droit|date=30 juillet 1971|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/4390170?docpos=14|format=pdf|pages=14}}</ref>. Une nouvelle chapelle est construite en 1944, dans un secteur plus à l'ouest. Elle demeure en service jusqu'en 1997<ref name=":4" />.


L'électricité et le téléphone arrivent à Saint-Adolphe en 1966<ref name=":6">{{Article|auteur1=Gilles Laframboise|titre=Oubliée, la population n’a pas été sollicitée pour "faire la guerre"|périodique=Le Soleil|date=30 juillet 1971|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3466734?docpos=6|format=pdf|pages=6}}</ref>. En 1967, des travaux d'arpentage [[Hydro-Québec]] entraînent la découverte d'une erreur administrative. Depuis au moins le détachement de Sainte-Brigitte-de-Laval, la municipalité de [[L'Ange-Gardien (La Côte-de-Beaupré)|L'Ange-Gardien]] avait omis d’administrer le territoire de Saint-Adolphe, qui y était pourtant rattaché. Le bureau municipal de L'Ange-Gardien se trouve alors à {{Conversion|32|mi|km|0}} du hameau, et des [[Appel interurbain|frais d'interurbain]] sont exigibles lors des communications par téléphone entre l'un ou l'autre des secteurs. Les premières taxes municipales sont imposées en 1968. La collecte ordures est alors presque 9 fois plus chère que dans la municipalité voisine de [[Stoneham-et-Tewkesbury]]. C'est Stoneham, justement, qui assure le service incendie<ref name=":2" />. Jusqu'à la découverte de l'erreur, les taxes scolaires couvraient les dépenses en infrastructures<ref name=":5" />.
L'électricité et le téléphone arrivent à Saint-Adolphe en 1966<ref name=":6">{{Article|auteur1=Gilles Laframboise|titre=Oubliée, la population n’a pas été sollicitée pour "faire la guerre"|périodique=Le Soleil|date=30 juillet 1971|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3466734?docpos=6|format=pdf|pages=6}}</ref>. En 1967, des travaux d'arpentage d'[[Hydro-Québec]] entraînent la découverte d'une erreur administrative. Depuis au moins le détachement de Sainte-Brigitte-de-Laval près de cent ans auparavant, la municipalité de [[L'Ange-Gardien (La Côte-de-Beaupré)|L'Ange-Gardien]] avait omis d’administrer le territoire de Saint-Adolphe, qui y était pourtant rattaché. Le bureau municipal de L'Ange-Gardien se trouve alors à {{Conversion|32|mi|km|0}} du hameau, et des [[Appel interurbain|frais d'interurbain]] sont exigibles lors des communications par téléphone entre l'un ou l'autre des secteurs. Les premières taxes municipales sont imposées en 1968. La collecte ordures est alors presque 9 fois plus chère que dans la municipalité voisine de [[Stoneham-et-Tewkesbury]]. C'est Stoneham, justement, qui assure le service incendie<ref name=":2" />. Jusqu'à la découverte de l'erreur, les taxes scolaires, collectées et dépensées localement, couvraient les dépenses en infrastructures<ref name=":5" />.


En 1968, les citoyens de Saint-Adolphe tentent une annexion de leur territoire par Sainte-Brigitte-de-Laval. Le [[Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation|ministère des Affaires municipales]] fait alors échec au projet, prétextant l'absence de route carrossable pour relier les deux territoires. On réclame alors l’annexion à Stoneham. Le projet échoue de nouveau puisque le [[Code municipal du Québec|''Code municipal'']] requiert alors que les deux territoires soient du même [[Comtés du Québec|comté municipal]]. Stoneham-et-Tewkesbury fait alors partie du [[comté de Québec]] et L'Ange-Gardien, du [[Comté de Montmorency No. 1|comté de Montmorency]]. Un amendement est apporté [[Code municipal du Québec|Code municipal]] en 1971 pour {{Citation|mettre un terme à l'illogisme de cette situation}}<ref name=":7">{{Article|auteur1=Bernard Bérubé|titre=Annexion du rang St-Adolphe à Stoneham|périodique=L'Action|date=24 novembre 1972|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3490511?docpos=3|format=pdf|pages=3}}</ref>{{,}}<ref>{{Loi|titre=Loi modifiant le Code municipal|pays=Canada|lire en ligne=https://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/DepotNumerique_v2/AffichageFichier.aspx?idf=103152|subdivision pays=Québec|référence=1971, c. 87|version en vigueur=23 décembre 1971|consulté le=2022-12-29}}</ref>. En 1972, à la suite d'une nouvelle pétition des résidents ainsi que de résolutions d'appui des conseils de Stoneham-et-Tewkesbury et de L'Ange-Gardien, le ministère des Affaires municipales prononce l'annexion du territoire de Saint-Adolphe par Stoneham-et-Tewkesbury le 1{{Er}} janvier 1973<ref name=":7" />.
En 1968, les citoyens de Saint-Adolphe demandent à la Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval d'annexer leur territoire. Le [[Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation|ministère des Affaires municipales]] fait alors échec au projet, prétextant l'absence de route carrossable pour relier les deux territoires. On réclame alors l’annexion à Stoneham. Le projet échoue de nouveau puisque le [[Code municipal du Québec|''Code municipal'']] requiert alors que les deux territoires soient du même [[Comtés du Québec|comté municipal]]. Stoneham-et-Tewkesbury fait alors partie du [[comté de Québec]] et L'Ange-Gardien, du [[Comté de Montmorency No. 1|comté de Montmorency]]. Un amendement est apporté au [[Code municipal du Québec|Code municipal]] en 1971 pour {{Citation|mettre un terme à l'illogisme de cette situation}}<ref name=":7">{{Article|auteur1=Bernard Bérubé|titre=Annexion du rang St-Adolphe à Stoneham|périodique=L'Action|date=24 novembre 1972|lire en ligne=https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/3490511?docpos=3|format=pdf|pages=3}}</ref>{{,}}<ref>{{Loi|titre=Loi modifiant le Code municipal|pays=Canada|lire en ligne=https://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/DepotNumerique_v2/AffichageFichier.aspx?idf=103152|subdivision pays=Québec|référence=1971, c. 87|version en vigueur=23 décembre 1971|consulté le=2022-12-29}}</ref>. À la suite d'une nouvelle pétition des résidents ainsi que de résolutions d'appui des conseils municipaux de Stoneham-et-Tewkesbury et de L'Ange-Gardien, le ministère des Affaires municipales prononce l'annexion du territoire de Saint-Adolphe par Stoneham-et-Tewkesbury le 1{{Er}} janvier 1973<ref name=":7" />.


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En 1971, on y recense {{Unité|54 familles}} (environ {{Unité|380 personnes}})<ref name=":2" />. Saint-Adolphe compte alors un seul commerce, soit une [[épicerie]]<ref name=":6" />.


== Services ==
== Services ==

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Saint-Adolphe
Collines en retrait du hameau.
Géographie
Pays
Province
Région administrative
Municipalité régionale
Municipalité
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Histoire
Origine du nom
Adolphe Légaré (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Carte

Saint-Adolphe est un hameau compris dans le territoire de la municipalité de cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury dans La Jacques-Cartier, au Québec (Canada).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Saint-Adolphe rappelle le nom de son fondateur, Adolphe Légaré, né en 1830 et mort en 1895. Légaré est d'abord enseignant au Séminaire de Québec, puis, au moment de l'établissement de la mission, procureur du séminaire. Au xixe siècle, il est coutume de nommer un lieu d'après le saint patron de son fondateur, soit l'un ou l'autre des saints Adolphe[1].

Le secteur est d'abord nommé Mission Saint-Martin[2].

Le nom Saint-Adolphe-de-Laval est en usage pendant un temps[réf. souhaitée].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Le hameau est situé à environ 25 km au nord de Québec[1]. Il est situé à proximité de la réserve faunique des Laurentides[3] et du parc national de la Jacques-Cartier[4].

Géographie physique[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le hameau est situé près de la rivière des Hurons[1].

Topographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat à Saint-Adolphe est de type continental froid et humide. Selon la classification Köppen-Geiger, le village est situé dans une zone climatique continentale humide avec des étés frais (Dfb)[5].

Forêt Montmorency
Normales climatiques 1981 - 2010
(47° 19′ N, 71° 09′ O, altitude 640 m ; 30,6 km au nord et 200 m plus haut)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −22,1 −20,2 −14,4 −5,8 0,4 5,8 8,3 7,4 3,5 −1,8 −8,9 −16,8 −5,4
Température moyenne (°C) −15,9 −13,7 −8 −0,02 7,1 12,4 14,6 13,6 8,8 2,8 −4,5 −11,5 0,5
Température maximale moyenne (°C) −9,6 −7,1 −1,6 5,5 13,7 19,1 20,8 19,8 14,1 7,4 0 −6,1 6,3
Précipitations (mm) 154,9 117,4 113,7 104,7 115,2 136,8 142,2 134,8 129,2 125,2 162,4 146,7 1 583,1
dont pluie (mm) 19,5 16,5 29,9 52,4 108,3 137,2 142,2 134,8 126,3 105,5 72,7 18,4 963,7
dont neige (cm) 135,3 100,9 83,8 52,3 7 0,1 0 0 2,9 19,7 89,7 128,4 619,9
Source : Environnement et Changement climatique Canada[6]


Géographie humaine[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

La mission Saint-Martin est établie en 1840 par l'abbé Adolphe Légaré, procureur du Séminaire de Québec. Le séminaire est alors le seigneur de la Côte-de-Beaupré. L'établissement d'une mission dans les montagnes des Laurentides vise à relocaliser des familles sur des terres à défricher dans un contexte de manque de terres dans la vallée du Saint-Laurent, autour de Québec[1]. En 1854, on recense 18 familles[2],[note 1].

Vers 1862, le Séminaire y fait construire une ferme expérimentale et une chapelle[1]. On y trouve aussi un moulin[7].

Les conditions de vie sont alors très rude, et le taux de mortalité infantile est élevé. On recense 48 décès entre 1871 et 1895, surtout des enfants en bas âge[2],[7]. Les communications avec la paroisse voisine de Sainte-Brigitte-de-Laval sont difficiles en été et impossibles en hiver, en raison des montagnes à franchir le long de la rivière Saint-Adolphe, un affluent de la rivière Montmorency[1].

Les messes à la chapelle cessent en 1897 ; elles sont ensuite célébrées à l'école. La chapelle est incendiée en 1911[8]. À cette époque, les habitants délaissent peu à peu le secteur Saint-Martin et se rapprochent physiquement et économiquement de Stoneham, où une voie ferrée est construite pour acheminer le bois flotté sur la rivière des Hurons[1]. En 1912, la paroisse canonique de Saint-Adolphe est annexée à celle de Saint-Edmond de Stoneham[9],[10].

Un bâtiment religieux recouvert de tôle et d'aluminium.
La seconde chapelle.

En 1930, les habitants sont surtout occupés à l'agriculture (fermes laitières)[11]. Oubliés lors de la conscription de 1917, les citoyens sont inscrits pour la première fois sur une liste électorale en 1936[12]. Une nouvelle chapelle est construite en 1944, dans un secteur plus à l'ouest. Elle demeure en service jusqu'en 1997[8].

L'électricité et le téléphone arrivent à Saint-Adolphe en 1966[13]. En 1967, des travaux d'arpentage d'Hydro-Québec entraînent la découverte d'une erreur administrative. Depuis au moins le détachement de Sainte-Brigitte-de-Laval près de cent ans auparavant, la municipalité de L'Ange-Gardien avait omis d’administrer le territoire de Saint-Adolphe, qui y était pourtant rattaché. Le bureau municipal de L'Ange-Gardien se trouve alors à 32 milles (51 km) du hameau, et des frais d'interurbain sont exigibles lors des communications par téléphone entre l'un ou l'autre des secteurs. Les premières taxes municipales sont imposées en 1968. La collecte ordures est alors presque 9 fois plus chère que dans la municipalité voisine de Stoneham-et-Tewkesbury. C'est Stoneham, justement, qui assure le service incendie[4]. Jusqu'à la découverte de l'erreur, les taxes scolaires, collectées et dépensées localement, couvraient les dépenses en infrastructures[12].

En 1968, les citoyens de Saint-Adolphe demandent à la Municipalité de Sainte-Brigitte-de-Laval d'annexer leur territoire. Le ministère des Affaires municipales fait alors échec au projet, prétextant l'absence de route carrossable pour relier les deux territoires. On réclame alors l’annexion à Stoneham. Le projet échoue de nouveau puisque le Code municipal requiert alors que les deux territoires soient du même comté municipal. Stoneham-et-Tewkesbury fait alors partie du comté de Québec et L'Ange-Gardien, du comté de Montmorency. Un amendement est apporté au Code municipal en 1971 pour « mettre un terme à l'illogisme de cette situation »[14],[15]. À la suite d'une nouvelle pétition des résidents ainsi que de résolutions d'appui des conseils municipaux de Stoneham-et-Tewkesbury et de L'Ange-Gardien, le ministère des Affaires municipales prononce l'annexion du territoire de Saint-Adolphe par Stoneham-et-Tewkesbury le 1er janvier 1973[14].

En 1971, on y recense 54 familles (environ 380 personnes)[4]. Saint-Adolphe compte alors un seul commerce, soit une épicerie[13].

Services[modifier | modifier le code]

Au fil des ans, Saint-Adolphe est fréquenté par les skieurs de fond[1],[9]. De 1969 à 2012, le centre Le Refuge offre un réseau de pistes d'une longueur atteignant jusqu'à 165 km dans les années 1980, rejoignant même les réseaux environnants[16],[17],[18]. Les problèmes d'administration, de financement et de droits de passage ont raison des activités du centre[19].

La chapelle, désacralisée depuis 1997, sert dorénavant de centre communautaire[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'autres sources font état de 500 personnes. Voir Municipalité des cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury, Plan directeur d’aménagement et de développement (plan d'urbanisme), Stoneham, , 77 p. (lire en ligne), p. 13.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Commission de toponymie du Québec, « Saint-Adolphe », Banque de noms de lieux, sur toponymie.gouv.qc.ca, gouvernement du Québec (consulté le )
  2. a b et c Carole Roy, « À surveiller prochainement : Société d’histoire de Stoneham-et-Tewkesbury », L'écho du Lac, vol. 14, no 4,‎ , p. 12 (lire en ligne [PDF])
  3. Pierre Boulet, « Saint-Adolphe : aucune solution au ministère des Affaires municipales où l'on ignore même I'existence de cette paroisse », Le Soleil,‎ , p. 6 (lire en ligne [PDF])
  4. a b et c Rémy D'Anjou, « À 20 milles de Québec, un patelin incroyablement isolé : St-Adolphe », L'Action,‎ , p. 3 (lire en ligne [PDF])
  5. « Climat du Québec » [PDF], sur environnement.gouv.qc.ca,
  6. Environnement et Changement climatique Canada, « Données des stations pour le calcul des normales climatiques au Canada de 1981 à 2010 : Forêt Montmorency », sur meteo.gc.ca, Gouvernement du Canada (consulté le ).
  7. a et b Ethnoscop, Réaménagement de la route 175 en autoroute à quatre voies divisées : parc du Mont-Wright, municipalité des cantons-unis de Stoneham-et-Tewkesbury (expertise archéologique), Québec, Direction de la Capitale-Nationale, Direction générale de Québec et de l'Est, Ministère des Transports du Québec, , 45 p. (lire en ligne), « État des connaissances en archéologie », p. 7
  8. a b et c Ministère de la Culture et des Communications, « Chapelle Saint-Adolphe », Répertoire du patrimoine culturel du Québec, sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  9. a et b Municipalité des cantons unis de Stoneham-et-Tewkesbury, Plan directeur d’aménagement et de développement (plan d'urbanisme), Stoneham, , 77 p. (lire en ligne), p. 13
  10. Gouvernement du Québec, « Proclamation », Gazette officielle du Québec, Québec, Gouvernement du Québec, vol. 44, no 46,‎ , p. 2386-2387 (lire en ligne [PDF])
  11. (en-CA) J. E. Perreault, J. L. Boulanger et Arthur Bergeron, Along Quebec Highways : Tourist guide, Québec, Department of Highways and Mines (Provincial tourist bureau), , 876 p. (lire en ligne), p. 519
  12. a et b La Presse canadienne, « Les séparatistes de Saint-Adolphe », Le Droit,‎ , p. 14 (lire en ligne [PDF])
  13. a et b Gilles Laframboise, « Oubliée, la population n’a pas été sollicitée pour "faire la guerre" », Le Soleil,‎ , p. 6 (lire en ligne [PDF])
  14. a et b Bernard Bérubé, « Annexion du rang St-Adolphe à Stoneham », L'Action,‎ , p. 3 (lire en ligne [PDF])
  15. Canada, Québec. « Loi modifiant le Code municipal », 1971, c. 87. (version en vigueur : 23 décembre 1971) [lire en ligne (page consultée le 2022-12-29)]
  16. Carole Roy, « Sang neuf et vent de changement au Refuge », L'écho du Lac, vol. 4, no 5,‎ , p. 23 (lire en ligne [PDF])
  17. Andrée Roy, « Pour les propriétaires de centres de ski de fond privés : c'est l'argent et non la neige qui fait défaut », Le Soleil,‎ , p. A-4 (lire en ligne [PDF])
  18. Jacques Drapeau, « "Marche ou crève" : une expérience à vivre », Le Soleil,‎ , p. B8 (lire en ligne [PDF])
  19. Louis-Antoine Gagné, « Le Refuge sera-t-il sauvé? », L'Écho du Lac, vol. 7, no 7,‎ , p. 29 (lire en ligne [PDF])

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Liens externes[modifier | modifier le code]