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== Politique ==
== Politique ==
Tosi Mpanu Mpanu a été conseiller principal au cabinet du premier ministre de décembre 2016 à juillet 2017. Sur cette période, il a collaboré avec deux premiers ministres qui s'étaient succédés, [[Samy Badibanga]] et [[Bruno Tshibala]].
Tosi Mpanu Mpanu a été conseiller principal au cabinet du premier ministre de décembre 2016 à juillet 2017. Sur cette période, il a collaboré avec deux premiers ministres qui s'étaient succédé, [[Samy Badibanga]] et [[Bruno Tshibala]].


Il s'est présenté aux élections législatives en tant que candidat député national en 2006, sur la liste du [[Mouvement de libération du Congo|Mouvement de Libération du Congo]] (MLC), le parti politique de [[Jean-Pierre Bemba]]. Le 28 novembre 2011, il se représente aux élections législatives cette fois sous les couleurs du [[Parti démocrate-chrétien (république démocratique du Congo)|Parti Démocrate-Chrétien]], membre de la coalition proche du président sortant, [[Joseph Kabila]]<ref name=":5" />. Il se représente en 2018 et en 2023, sans succès dans la circonscription de Kisantu, province du Kongo central. En marge du récent scrutin, il est accompagné par des centaines de ses sympathisants regroupés au sein de l’association «les amis de Tosi Mpanu Mpanu »<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=RDC/ÉLECTIONS 2023: Tosi MPANU MPANU s’est fait enrôler à l’EP Nsielele à Kisantu et appelle la population à s’acquitter du même devoir ! |url=https://congonews26.com/2023/01/18/rdc-elections-2023-tosi-mpanu-mpanu-sest-fait-enroler-a-lep-nsielele-a-kisantu-et-appelle-la-population-a-sacquitter-du-meme-devoir/ |site=Congo News 26 |date=2023-01-18 |consulté le=2024-03-30}}</ref> lorsqu'il se rend à [[Kisantu]] pour prendre part à l'enrôlement des électeurs organisé par la [[Commission électorale nationale indépendante (république démocratique du Congo)|Commission électorale nationale indépendante]].
Il s'est présenté aux élections législatives en tant que candidat député national en 2006, sur la liste du [[Mouvement de libération du Congo|Mouvement de Libération du Congo]] (MLC), le parti politique de [[Jean-Pierre Bemba]]. Le 28 novembre 2011, il se représente aux élections législatives cette fois sous les couleurs du [[Parti démocrate-chrétien (république démocratique du Congo)|Parti Démocrate-Chrétien]], membre de la coalition proche du président sortant, [[Joseph Kabila]]<ref name=":5" />. Il se représente en 2018 et en 2023, sans succès dans la circonscription de Kisantu, province du Kongo central. En marge du récent scrutin, il est accompagné par des centaines de ses sympathisants regroupés au sein de l’association «les amis de Tosi Mpanu Mpanu »<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=RDC/ÉLECTIONS 2023: Tosi MPANU MPANU s’est fait enrôler à l’EP Nsielele à Kisantu et appelle la population à s’acquitter du même devoir ! |url=https://congonews26.com/2023/01/18/rdc-elections-2023-tosi-mpanu-mpanu-sest-fait-enroler-a-lep-nsielele-a-kisantu-et-appelle-la-population-a-sacquitter-du-meme-devoir/ |site=Congo News 26 |date=2023-01-18 |consulté le=2024-03-30}}</ref> lorsqu'il se rend à [[Kisantu]] pour prendre part à l'enrôlement des électeurs organisé par la [[Commission électorale nationale indépendante (république démocratique du Congo)|Commission électorale nationale indépendante]].

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Tosi Mpanu Mpanu
Illustration.
Fonctions
Négociateur climat sénior pour la République Démocratique du Congo
En fonction depuis
(17 ans)
Biographie
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Congolais
Père Raphaël Mpanu Mpanu
Fratrie Gety Mpanu Mpanu
Diplômé de Université George Washington, Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, Ecole Nationale d’Administration à Strasbourg
Profession Analyste financier à la Sacherie de Kisantu, Consultant aux départements Afrique et Europe-Asie centrale de la Banque mondiale
Distinctions Ambassadeur à titre exceptionnel, Prix Leader Global de l’Initiative pour le Droit et la Gouvernance du Climat
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Nsiala Tosi Mpanu Mpanu né en 1974 est un économiste et diplomate congolais. Il oeuvre depuis vingt ans dans les domaines de la finance, des changements climatiques, du développement économique, des marchés du carbone, des énergies renouvelables, de l’environnement et de la diplomatie[1],[2],[3],[4].

Il occupe le poste de négociateur climat senior pour la République Démocratique du Congo[5],[6].

Il est directeur de la santé, de la sécurité et de l’environnement au sein de l’Entreprise générale du cobalt, la filiale de la Gécamines qui encadre l’exploitation artisanale ainsi que la commercialisation du cobalt en République Démocratique du Congo[1].

Depuis 2007, il est expert sur les questions du changement climatique au ministère de l'environnement, conservation de la nature et du tourisme de la République Démocratique du Congo.

Biographie

Enfance et famille

Tosi Mpanu Mpanu est originaire de Madimba dans la province du Kongo-Central. Il est né en 1974 à Paris, en France. Son père, Raphaël Mpanu Mpanu, un journaliste célèbre et patron de presse a été le tout premier président de la principale corporation des journalistes du pays, l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) avant de devenir un homme d’affaires et politicien[7]. Sa sœur Gety Mpanu Mpanu connue dans le pétrole[8] préside depuis 2020 le conseil d’administration du Service Géologique National du Congo[9]après avoir été directrice de cabinet adjointe du président Félix Tshisekedi[10].

Éducation

Tosi Mpanu Mpanu est déjà diplômé du lycée belge de Kinshasa[11] lorsqu’il part poursuivre sa formation à l’étranger notamment aux États-Unis et en France.

Il est un économiste de formation, titulaire d’un MBA en Finance et Investissements de l’Université George Washington, ainsi que d’un Master en Études européennes et relations internationales de l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne[3],[1],[2],[11]. En juillet 2013, il complète le Cycle International de Perfectionnement dans la Promotion Lucie Aubrac de l’Ecole Nationale d’Administration à Strasbourg, en France[11].

Carrière

Début de carrière

À ses tout débuts, il travaille comme analyste financier pour la Sacherie de Kisantu (SACKI), une société de production d’emballages de grande et petite contenance basée à Kisantu. En 2000, il rejoint la Banque mondiale en étant consultant aux départements Afrique et Europe – Asie centrale de la Banque mondiale. Il y restera jusqu’en 2003[4]. Il regagne son pays et devient conseiller du Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, fonction qu’il exercera pendant 4 années, de 2003-2007 avant de se consacrer à l’environnement et la gouvernance climatique[4],[2].

Négociateur climat

Tosi Mpanu Mpanu est membre de Climate Change[12], une organisation qui regroupe à titre individuel des personnalités du monde entier reconnues pour leur influence sur les enjeux environnementaux. Cette organisation admet des scientifiques, activistes et leaders politiques provenant des neuf principaux groupes reconnus par la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.

Tosi Mpanu Mpanu intègre le ministère congolais de l’Environnement en 2007[7]. Depuis, il a pris part à toutes les conférences climatiques en qualité de négociateur pour la République Démocratique du Congo dans le processus de la Convention Climat de l’ONU[2]. En décembre 2009, lors de la conférence de Copenhague, il est élu président du Groupe des négociateurs africains. Il exerce cette fonction jusqu’à la conférence de Durban en décembre 2011[13],[11]. A l’issue du sommet, il quitte son mandat arrive à terme et la présidence du GAN passe à la région Afrique australe. Lors d’une interview à Jeune Afrique en 2011, il se confie sur les difficultés qu’il a rencontrées à ses débuts en tant que négociateurs climat. « Quand j’ai commencé, j’ai été très combattu par la vieille garde des négociateurs en raison de ma jeunesse, se souvient-il. Mais mon expérience diplomatique m’a été utile : aujourd’hui ce sont mes plus grands supporteurs »[11], dira-t-il.

Il siège au conseil d’administration du Fonds Vert pour le Climat (GCF), au conseil d’administration de la Mutuelle panafricaine de gestion du risque climatique (ARC Agency), une agence spécialisée de l’Union africaine, ainsi qu’au sein du comité directeur du NDC Partnership[1],[2]. De 2014 à 2015, il a été membre du Conseil exécutif du Mécanisme de développement propre (MDP), qui supervise le fonctionnement et l’évaluation des mécanismes de marché dans le cadre du mécanisme de développement propre du Protocole de Kyoto[2]. Il a coprésidé le groupe des Pays les moins avancés (PMA) lors de la Conférence de Paris sur les changements climatiques (COP21)[4]. De janvier à décembre 2016, il est président titulaire de cette plateforme. En 2016, il est élu président de la Coalition des pays détenteurs des forêts tropicales humides (CfRN), poste qu’il quitte en 2018 à au terme de son mandat[3],[4].

Équité environnementale

Il publie en 2010 l'article Think Africa, Think mitigation dans lequel il donne l'exemple de son pays et évoque le déficit énergétique comme un facteur accélérateur de la déforestation et donc des changements climatiques. "Seuls 6% des Congolais ont accès à l’électricité. Le reste dépend des forêts pour leur énergie et leurs moyens de subsistance. Selon notre deuxième communication nationale, 300 millions de tonnes de CO2 sont émises chaque année à cause de la déforestation en RDC. En s’attaquant aux facteurs de déforestation en RDC et en réduisant la déforestation, disons de 30 %, nous pourrions éviter les émissions d’environ 100 millions de tonnes de CO2. Avec un prix du carbone de 10 dollars la tonne, nous pourrions générer 1 milliard de dollars américains, soit 10 % de notre PIB"[14].

En 2021, dans un discours qu'il prononce en marge de la COP26 en qualité d'ambassadeur des énergies renouvelables, il insiste sur le bénéfice climatique et économique de l'utilisation des énergies renouvelables. Il invite Alors les gouvernements à s'approprier la question au lieu d'attendre l'initiative des entités privées. "Le leadership des pays est essentiel pour faire évoluer la structure du marché et les économies vers un avenir riche en énergies renouvelables. Les stratégies de remplacement des combustibles fossiles doivent être immédiatement associées à un programme de modernisation du secteur énergétique soutenant le stockage des énergies renouvelables et une mise à niveau rapide du réseau fondée sur une production d’électricité flexible"[15].

Depuis 2022, il défend la position de son pays critiqué depuis que les autorités ont levé l'option d'exploiter le pétrole et le gaz dans certaines zones jugées très à proximité des aires protégées ou faisant partie de celles-ci[16],[17],[18]. Lors d'une adresse à la presse en marge du lancement des appels d'offres pour pour les blocs pétroliers et gaziers, il fustige le paradoxe entre la pauvreté dans le pays et le potentiel de son développement. "Le gros du profil des émissions de gaz à effet de serre de la RDC provient de la déforestation. Cette déforestation est due à certains facteurs qui reposent sur la pauvreté. Pour 100 millions de Congolais, seulement 9 à 10% ont accès à l’électricité et 90% des Congolais se tournent vers la forêt. L’exploitation pétrolière aujourd’hui pourra donner des moyens à l’Etat d’engager une action climatique et environnementale qui sera plus vertueuse, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui"[19].

Politique

Tosi Mpanu Mpanu a été conseiller principal au cabinet du premier ministre de décembre 2016 à juillet 2017. Sur cette période, il a collaboré avec deux premiers ministres qui s'étaient succédé, Samy Badibanga et Bruno Tshibala.

Il s'est présenté aux élections législatives en tant que candidat député national en 2006, sur la liste du Mouvement de Libération du Congo (MLC), le parti politique de Jean-Pierre Bemba. Le 28 novembre 2011, il se représente aux élections législatives cette fois sous les couleurs du Parti Démocrate-Chrétien, membre de la coalition proche du président sortant, Joseph Kabila[11]. Il se représente en 2018 et en 2023, sans succès dans la circonscription de Kisantu, province du Kongo central. En marge du récent scrutin, il est accompagné par des centaines de ses sympathisants regroupés au sein de l’association «les amis de Tosi Mpanu Mpanu »[20] lorsqu'il se rend à Kisantu pour prendre part à l'enrôlement des électeurs organisé par la Commission électorale nationale indépendante.

Nominations et distinctions

Le 27 décembre 2018, dans le toute dernière ordonnance qu'il signe avant de quitter le pouvoir, le président Joseph Kabila l’élève au rang d’ambassadeur aux côtés de 25 autres personnalités dont l’historien Elikia M'bokolo, la diplomate Isabelle Tshombe et l’ancien gouverneur du Sud-Kivu Marcellin Cishambo[21],[22].

Il reçoit le 6 décembre 2019 à Madrid le prix Leader Global que lui décerne l’Initiative pour le Droit et la Gouvernance du Climat pour son rôle en tant que négociateur senior pour la RDC et porte-voix pour l’Afrique et les pays moins avancés sur les questions climatiques[23].

Notes et références

  1. ↑ a b c et d (en-US) « Tosi Mpanu Mpanu - Cobalt Institute » (consulté le )
  2. ↑ a b c d e et f angels, « Tosi Mpanu-Mpanu », sur Rebranding Africa Forum, (consulté le )
  3. ↑ a b et c (en-US) « Tosi Mpanu-Mpanu (Congo) », sur LDC Climate Change (consulté le )
  4. ↑ a b c d et e « Tosi Mpanu Mpanu Archives », sur Africities, The most important democratic gathering in Africa (consulté le )
  5. ↑ (fr-fr) Tosi Mpanu-Mpanu, négociateur climat pour la RDC : « Reconnaître la vulnérabilité de l’Afrique » Consulté le .
  6. ↑ « VIDÉO. COP28 à Dubaï : quelles propositions les négociateurs africains défendront-ils ? | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le )
  7. ↑ a et b Julien Clémençot, « RDC – Tosi Mpanu Mpanu : « Nous ne pouvons pas privilégier l’action climatique si la pauvreté tue nos populations » », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  8. ↑ « RDC : Gety Mpanu Mpanu, l'autre prêtresse du pétrole à la présidence - 25/06/2019 - Africa Energy Intelligence », sur Africa Intelligence, (consulté le )
  9. ↑ admin, « Service Géologique Nationale du Congo (SGNC) : Gety MPANU MPANU, nommée Présidente du Conseil d’Administration par ordonnance Présidentielle. », sur Alima News, (consulté le )
  10. ↑ « RDC : Félix TShisekedi procède aux nouvelles nominations au sein de certaines entreprises publiques », sur Radio Okapi, (consulté le )
  11. ↑ a b c d e et f Pierre Boisselet, « RDC : Tosi Mpanu-Mpanu, un politique sur tous les fronts », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  12. ↑ « Membres », sur www.climate-chance.org (consulté le )
  13. ↑ (en) World Bank, « Tosi Mpanu-Mpanu Chair, African Group on Climate Change Negotiations »
  14. ↑ (en) « Think Africa, Think Mitigation », sur World Bank Blogs (consulté le )
  15. ↑ (en-US) pconille, « COP26 CVF Leaders' Dialogue Statement by Mr. Tosi Mpanu Mpanu, Lead Climate Change Specialist of the Ministry of Environment, Conservation and Tourism of the Democratic Republic of Congo and CVF Thematic Ambassador on Renewable Energy », sur CVF, (consulté le )
  16. ↑ « RDC: voici les 30 blocs pétroliers et gaziers concernés par les appels d'offres », sur Actualite.cd, (consulté le )
  17. ↑ « RD Congo: opposés au pétrole, des défenseurs de l'environnement se disent menacés | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le )
  18. ↑ « Blocs gaziers en RDC : Greenpeace s’inquiète d’un « processus précipité » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. ↑ « Actualité | Tosi Mpanu Mpanu: « De nos jours, il existe plusieurs méthodes qui permettent d’exploiter le pétrole et le gaz sans détruire l’environnement ’’ | mediacongo.net », sur www.mediacongo.net (consulté le )
  20. ↑ « RDC/ÉLECTIONS 2023: Tosi MPANU MPANU s’est fait enrôler à l’EP Nsielele à Kisantu et appelle la population à s’acquitter du même devoir ! », sur Congo News 26, (consulté le )
  21. ↑ Pierre Boisselet, « RDC : avant de quitter le pouvoir, Kabila a « élevé » 26 personnalités au rang d’ambassadeur », Jeune Afrique,‎
  22. ↑ « RDC : 26 personnalités élevées à titre exceptionnel au rang d'ambassadeur (ordonnance) », sur Radio Okapi, (consulté le )
  23. ↑ La Rédaction, « COP 25 : le congolais Tosi Mpanu Mpanu reçoit le prix de Leader global de l'année | Zoom Eco », (consulté le )
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