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Ce chemin relie [[Chambly (Québec)|Chambly]] à [[Longueuil]] via [[Carignan (Québec)|Carignan]] et [[Saint-Hubert (Longueuil)|Saint-Hubert]].
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Le chemin de Chambly est la plus vieille route du Canada. Il débute à l'intersection de la [[rue du Bord-de-l'Eau]] tout juste au sud de l'[[Autoroute 20 (Québec)|Autoroute 20]]/[[Route 132 (Québec)|Route 132]] dans l'arrondissement [[Vieux-Longueuil]] à [[Longueuil]] comme petite rue à une voie par direction jusqu'à l'intersection de la [[rue Saint-Charles (Longueuil)|rue Saint-Charles]] où se situe la [[Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue de Longueuil|Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue]]. De là, l'artère s'élargit d'une voie dans chaque direction et devient plus commerciale. Le [[Collège Édouard-Montpetit]] se situe d'ailleurs à l'intersection de la rue de Gentilly. Par la suite, au sud du boulevard Vauquelin et jusqu'aux viaducs du [[Canadien National]] et de la [[route 116 (Québec)|route 116]] ([[boulevard Sir-Wilfrid-Laurier]]), le chemin de Chambly garde sa largeur mais est maintenant situé dans l'arrondissement [[Saint-Hubert (Longueuil)|Saint-Hubert]]. Au sud de la [[route 116 (Québec)|route 116]], la chaussée principale devient le [[boulevard Cousineau]] donc il faut tourner vers l'est pour rester sur le chemin de Chambly. Ce chemin historique se poursuit donc vers l'est comme petite rue commerciale et résidentielle à une voie par direction. Au sud-est de l'[[autoroute 30 (Québec)|autoroute 30]], il se poursuit comme route de campagne à travers les champs et entre sur le territoire de la ville de [[Carignan (Québec)|Carignan]] juste avant de recroiser le [[boulevard Cousineau]] pour prendre sa place comme section de la [[route 112 (Québec)|route 112]] jusqu'aux limites de la ville de [[Chambly (Québec)|Chambly]] en devenant le boulevard Périgny de cette ville. Une petite section de la [[route 112 (Québec)|route 112]] est aussi nommée chemin de Chambly entre les villes de [[Richelieu (Québec)|Richelieu]] et [[Marieville]] à l'est de [[Chambly (Québec)|Chambly]].
Le chemin de Chambly est la plus vieille route du Canada. Il débute à l'intersection de la [[rue du Bord-de-l'Eau]] tout juste au sud de l'[[Autoroute 20 (Québec)|Autoroute 20]]/[[Route 132 (Québec)|Route 132]] dans l'arrondissement [[Vieux-Longueuil]] à [[Longueuil]] comme petite rue à une voie par direction jusqu'à l'intersection de la [[rue Saint-Charles (Longueuil)|rue Saint-Charles]] où se situe la [[Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue de Longueuil|Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue]].
De là, l'artère s'élargit d'une voie dans chaque direction et devient plus commerciale. Le [[Collège Édouard-Montpetit]] se situe d'ailleurs à l'intersection de la rue de Gentilly. Par la suite, au sud du boulevard Vauquelin et jusqu'aux viaducs du [[Canadien National]] et de la [[route 116 (Québec)|route 116]] ([[boulevard Sir-Wilfrid-Laurier]]), le chemin de Chambly garde sa largeur, mais est maintenant situé dans l'arrondissement [[Saint-Hubert (Longueuil)|Saint-Hubert]]. Au sud de la [[route 116 (Québec)|route 116]], la chaussée principale devient le [[boulevard Cousineau]] donc il faut tourner vers l'est pour rester sur le chemin de Chambly. Le chemin se poursuit donc vers l'est comme petite rue commerciale et résidentielle à une voie par direction.
Au sud-est de l'[[autoroute 30 (Québec)|autoroute 30]], il se poursuit comme route de campagne à travers les champs et entre sur le territoire de la ville de [[Carignan (Québec)|Carignan]] juste avant de recroiser le [[boulevard Cousineau]] pour prendre sa place comme section de la [[route 112 (Québec)|route 112]] jusqu'aux limites de la ville de [[Chambly (Québec)|Chambly]] en devenant le boulevard Périgny de cette ville. Une petite section de la [[route 112 (Québec)|route 112]] est aussi nommée chemin de Chambly entre les villes de [[Richelieu (Québec)|Richelieu]] et [[Marieville]] à l'est de [[Chambly (Québec)|Chambly]].


== Origine du nom ==
== Origine du nom ==
Elle porte ce nom, car il menait au [[Fort Chambly]].
La voie porte ce nom, car elle menait au [[Fort Chambly]].


== Historique ==
== Historique ==
[[Fichier:Chemin de Chambly et auberge.jpg|vignette|Chemin de Chambly et auberge, Longueuil, QC, vers 1910.]]
[[Fichier:Chemin de Chambly et auberge.jpg|vignette|Chemin de Chambly et auberge, Longueuil, QC, vers 1910.]]
Selon des écrits de [[Henri de Chastelard de Salières]], en {{date-|octobre 1665}} le gouverneur de la Nouvelle-France à cette époque, [[Daniel de Rémy de Courcelles]] demanda au colonel de Salières la construction d'un chemin entre [[Longueuil]] et [[Chambly (Québec)|Chambly]] pour diminuer le temps de parcours entre les deux villes car à l'époque il fallait descendre le cours du [[fleuve Saint-Laurent]] jusqu'à [[Sorel-Tracy]] et ensuite, remonter la [[rivière Richelieu]] jusqu'au [[Fort Chambly]], ce qui était excessivement long.
Selon des écrits de [[Henri de Chastelard de Salières]], en {{date-|octobre 1665}}, le gouverneur de la Nouvelle-France de l'époque, [[Daniel de Rémy de Courcelles]], demanda au colonel de Salières la construction d'un chemin entre [[Longueuil]] et [[Chambly (Québec)|Chambly]] pour diminuer le temps de parcours entre les deux villes, car il fallait autrement descendre le cours du [[fleuve Saint-Laurent]] jusqu'à [[Sorel-Tracy]] et ensuite remonter la [[rivière Richelieu]] jusqu'au [[Fort Chambly]], ce qui était excessivement long.


Premier combat des Patriotes
=== Premier combat des Patriotes ===
Le matin du 17 novembre 1837, le constable Mâlo et un détachement de 18 volontaires de la Royal Montreal Cavalry arrivent au village de Saint-Jean. Ils ont pour mandat d’arrêter le notaire Pierre Paul Demaray et le docteur Joseph Davignon, tous deux accusés d’avoir participé quelques semaines plus tôt à l’assemblée de Saint-Charles. Cueillis dans leur lit, les deux hommes sont chargés pieds et mains liées à bord d’un fourgon escorté par la cavalerie, qui reprend aussitôt sa route vers Montréal en empruntant le chemin de Chambly.

(affrontement entre les Patriotes et les forces du gouvernement)

Le matin du 17 novembre 1837, le constable Mâlo et u

n détachement de 18 volontaires de la Royal Montreal Cavalry arrivent au village de Saint-Jean. Ils ont pour mandat d’arrêter le notaire Pierre Paul Demaray et le docteur Joseph Davignon, tous deux accusés d’avoir participé quelques semaines plutôt à l’assemblée de Saint-Charles. Cueillis dans leur lit, les deux hommes sont chargés pieds et mains liées à bord d’un fourgon escorté par la cavalerie, qui reprend aussitôt sa route vers Montréal en empruntant le chemin de Chambly.


En suivant ce trajet, le convoi rallonge d’environ 15 milles la distance qui le sépare de Montréal.
En suivant ce trajet, le convoi rallonge d’environ 15 milles la distance qui le sépare de Montréal.
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Malgré l’heure matinale, cette arrestation ne passe pas inaperçue. Bientôt, la nouvelle se propage dans les régions voisines du village. Vers 6 heures du matin, une vingtaine d’hommes tentent de barrer la route au convoi à proximité de Chambly. Néanmoins, devant la supériorité de la cavalerie, les hommes se dispersent sans toutefois omettre d’envoyer un messager afin d’avertir des miliciens de Longueuil de l’arrivée du convoi.
Malgré l’heure matinale, cette arrestation ne passe pas inaperçue. Bientôt, la nouvelle se propage dans les régions voisines du village. Vers 6 heures du matin, une vingtaine d’hommes tentent de barrer la route au convoi à proximité de Chambly. Néanmoins, devant la supériorité de la cavalerie, les hommes se dispersent sans toutefois omettre d’envoyer un messager afin d’avertir des miliciens de Longueuil de l’arrivée du convoi.


Peu de temps après, le capitaine de milice Joseph Vincent, de Longueuil, apprend la nouvelle de l’arrestation et décide d’alerter Bonaventure Viger, de Boucherville, un autre capitaine de milice. Ce dernier rassemble quelques hommes pour intercepter la cavalerie. La troupe armée se cache non loin de Longueuil, sur le chemin de Chambly. Le bourg est alors investit par un détachement du 32e régiment, envoyé par le général John Colborne et le procureur Charles Richard Ogden, probablement conscients du danger qui menace le convoi dans cette région fort agitée.
Peu de temps après, le capitaine de milice Joseph Vincent, de Longueuil, apprend la nouvelle de l’arrestation et décide d’alerter Bonaventure Viger, de Boucherville, un autre capitaine de milice. Ce dernier rassemble quelques hommes pour intercepter la cavalerie. La troupe armée se cache non loin de Longueuil, sur le chemin de Chambly. Le bourg est alors investi par un détachement du 32ᵉ régiment, envoyé par le général John Colborne et le procureur Charles Richard Ogden, probablement conscients du danger qui menace le convoi dans cette région fort agitée.


Vers neuf heures, la cavalerie, arrivée à environ deux milles de Longueuil, tombe dans l’embuscade tendue par Viger et ses hommes. Il est néanmoins difficile de savoir qui a tiré le premier.
Vers neuf heures, la cavalerie, arrivée à environ deux milles de Longueuil, tombe dans l’embuscade tendue par Viger et ses hommes. Il est néanmoins difficile de savoir qui a tiré le premier.


Au cours de l’escarmouche, Viger est blessé à la cuisse ainsi qu’à la main. Dans le camp opposé, Ermatinger reçoit une volée de chevrotine à la joue et à l’épaule, cependant que deux cavaliers, Joshua Woodhouse et John P. Ashton sont blessés grièvement par balles. Pour sa part, John Molson échappe de justesse à la mort lorsqu’une balle lui frôle le crâne en emportant sa casquette. Plusieurs chevaux sont également atteints, achevant la déroute de la cavalerie qui se disperse à travers champs. Viger et ses hommes peuvent alors libérer les deux prisonniers du fourgon qui a été renversé lors de l’affrontement. De son côté, Malo se cache dans la ferme d’un certain Trudeau, pendant qu’Ermatinger court à Montréal pour faire le rapport de l’incident.
Au cours de l’escarmouche, Viger est blessé à la cuisse ainsi qu’à la main. Dans le camp opposé, Ermatinger reçoit une volée de chevrotine à la joue et à l’épaule, ce pendant que deux cavaliers, Joshua Woodhouse et John P. Ashton sont blessés grièvement par balles. Pour sa part, John Molson échappe de justesse à la mort lorsqu’une balle lui frôle le crâne en emportant sa casquette. Plusieurs chevaux sont également atteints, achevant la déroute de la cavalerie qui se disperse à travers champs. Viger et ses hommes peuvent alors libérer les deux prisonniers du fourgon qui a été renversé lors de l’affrontement. De son côté, Malo, se cache dans la ferme d’un certain Trudeau, pendant qu’Ermatinger court à Montréal pour faire le rapport de l’incident.


Le lendemain, Colborne ordonne au lieutenant-colonel George Wethrall, accompagné de quatre compagnies de la Royal Scots, ainsi que d’une quinzaine d’hommes de la Royal Montreal Cavalry, de trouver et d’arrêter les hommes coupables du méfait.
Le lendemain, Colborne ordonne au lieutenant-colonel George Wethrall, accompagné de quatre compagnies de la Royal Scots, ainsi que d’une quinzaine d’hommes de la Royal Montreal Cavalry, de trouver et d’arrêter les hommes coupables du méfait.


Cette embuscade, fomentée par les Patriotes contre les forces de l’ordre, constitue le premier affrontement armé entre les deux camps lors des Rébellions de l’automne 1837.
Cette embuscade, fomentée par [[Rébellion des Patriotes|les Patriotes]] contre les forces de l’ordre, constitue le premier affrontement armé entre les deux camps lors des Rébellions de l’automne 1837.


(D’après François-Xavier Delorme).
(D’après François-Xavier Delorme{{Référence nécessaire|date=21 mars 2024}}).


== Bâtiments remarquables et lieux de mémoire ==
== Bâtiments remarquables et lieux de mémoire ==
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== Lien externe ==
== Lien externe ==
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Dernière version du 21 mars 2024 à 18:47

Chemin de Chambly
Description de cette image, également commentée ci-après
Chemin de Chambly, vers 1900.
Orientation Nord-sud
Débutant Rue du Bord-de-l'Eau à Longueuil
Finissant Chemin Bellerive à Carignan
Longueur 18,6 km
Désignation 1665
Autrefois Chemin Chambly
Attrait Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue de Longueuil

Le Chemin de Chambly est l'une des principales artères de la Montérégie, sur la Rive-Sud de Montréal.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Chemin Chambly vers 1910.

Ce chemin relie Chambly à Longueuil via Carignan et Saint-Hubert.

Le chemin de Chambly est la plus vieille route du Canada. Il débute à l'intersection de la rue du Bord-de-l'Eau tout juste au sud de l'Autoroute 20/Route 132 dans l'arrondissement Vieux-Longueuil à Longueuil comme petite rue à une voie par direction jusqu'à l'intersection de la rue Saint-Charles où se situe la Cocathédrale Saint-Antoine-de-Padoue.

De là, l'artère s'élargit d'une voie dans chaque direction et devient plus commerciale. Le Collège Édouard-Montpetit se situe d'ailleurs à l'intersection de la rue de Gentilly. Par la suite, au sud du boulevard Vauquelin et jusqu'aux viaducs du Canadien National et de la route 116 (boulevard Sir-Wilfrid-Laurier), le chemin de Chambly garde sa largeur, mais est maintenant situé dans l'arrondissement Saint-Hubert. Au sud de la route 116, la chaussée principale devient le boulevard Cousineau donc il faut tourner vers l'est pour rester sur le chemin de Chambly. Le chemin se poursuit donc vers l'est comme petite rue commerciale et résidentielle à une voie par direction.

Au sud-est de l'autoroute 30, il se poursuit comme route de campagne à travers les champs et entre sur le territoire de la ville de Carignan juste avant de recroiser le boulevard Cousineau pour prendre sa place comme section de la route 112 jusqu'aux limites de la ville de Chambly en devenant le boulevard Périgny de cette ville. Une petite section de la route 112 est aussi nommée chemin de Chambly entre les villes de Richelieu et Marieville à l'est de Chambly.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La voie porte ce nom, car elle menait au Fort Chambly.

Historique[modifier | modifier le code]

Chemin de Chambly et auberge, Longueuil, QC, vers 1910.

Selon des écrits de Henri de Chastelard de Salières, en , le gouverneur de la Nouvelle-France de l'époque, Daniel de Rémy de Courcelles, demanda au colonel de Salières la construction d'un chemin entre Longueuil et Chambly pour diminuer le temps de parcours entre les deux villes, car il fallait autrement descendre le cours du fleuve Saint-Laurent jusqu'à Sorel-Tracy et ensuite remonter la rivière Richelieu jusqu'au Fort Chambly, ce qui était excessivement long.

Premier combat des Patriotes[modifier | modifier le code]

Le matin du 17 novembre 1837, le constable Mâlo et un détachement de 18 volontaires de la Royal Montreal Cavalry arrivent au village de Saint-Jean. Ils ont pour mandat d’arrêter le notaire Pierre Paul Demaray et le docteur Joseph Davignon, tous deux accusés d’avoir participé quelques semaines plus tôt à l’assemblée de Saint-Charles. Cueillis dans leur lit, les deux hommes sont chargés pieds et mains liées à bord d’un fourgon escorté par la cavalerie, qui reprend aussitôt sa route vers Montréal en empruntant le chemin de Chambly.

En suivant ce trajet, le convoi rallonge d’environ 15 milles la distance qui le sépare de Montréal.

Chemin Chambly, Longueuil, vers 1910.

Malgré l’heure matinale, cette arrestation ne passe pas inaperçue. Bientôt, la nouvelle se propage dans les régions voisines du village. Vers 6 heures du matin, une vingtaine d’hommes tentent de barrer la route au convoi à proximité de Chambly. Néanmoins, devant la supériorité de la cavalerie, les hommes se dispersent sans toutefois omettre d’envoyer un messager afin d’avertir des miliciens de Longueuil de l’arrivée du convoi.

Peu de temps après, le capitaine de milice Joseph Vincent, de Longueuil, apprend la nouvelle de l’arrestation et décide d’alerter Bonaventure Viger, de Boucherville, un autre capitaine de milice. Ce dernier rassemble quelques hommes pour intercepter la cavalerie. La troupe armée se cache non loin de Longueuil, sur le chemin de Chambly. Le bourg est alors investi par un détachement du 32ᵉ régiment, envoyé par le général John Colborne et le procureur Charles Richard Ogden, probablement conscients du danger qui menace le convoi dans cette région fort agitée.

Vers neuf heures, la cavalerie, arrivée à environ deux milles de Longueuil, tombe dans l’embuscade tendue par Viger et ses hommes. Il est néanmoins difficile de savoir qui a tiré le premier.

Au cours de l’escarmouche, Viger est blessé à la cuisse ainsi qu’à la main. Dans le camp opposé, Ermatinger reçoit une volée de chevrotine à la joue et à l’épaule, ce pendant que deux cavaliers, Joshua Woodhouse et John P. Ashton sont blessés grièvement par balles. Pour sa part, John Molson échappe de justesse à la mort lorsqu’une balle lui frôle le crâne en emportant sa casquette. Plusieurs chevaux sont également atteints, achevant la déroute de la cavalerie qui se disperse à travers champs. Viger et ses hommes peuvent alors libérer les deux prisonniers du fourgon qui a été renversé lors de l’affrontement. De son côté, Malo, se cache dans la ferme d’un certain Trudeau, pendant qu’Ermatinger court à Montréal pour faire le rapport de l’incident.

Le lendemain, Colborne ordonne au lieutenant-colonel George Wethrall, accompagné de quatre compagnies de la Royal Scots, ainsi que d’une quinzaine d’hommes de la Royal Montreal Cavalry, de trouver et d’arrêter les hommes coupables du méfait.

Cette embuscade, fomentée par les Patriotes contre les forces de l’ordre, constitue le premier affrontement armé entre les deux camps lors des Rébellions de l’automne 1837.

(D’après François-Xavier Delorme[réf. nécessaire]).

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]