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=== Campus de Sciences Po (depuis 1879) ===
=== Campus de Sciences Po (depuis 1879) ===
En [[1879]], l'[[École libre des sciences politiques]] fondée par [[Émile Boutmy]] rachète l'hôtel de Mortemart, pour 380 000 francs<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=Hottin|prénom2=Géraldine|nom2=Rideau|prénom3=Action artistique de la ville de|nom3=Paris|titre=Universités et grandes écoles à Paris: les palais de la science|éditeur=Action artistique de la ville de Paris|date=1999|passage=182|isbn=978-2-913246-03-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lDUtAQAAIAAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2024-01-02}}</ref>{{,}}<ref name=":0" /> (soit 410 000 francs tous frais compris<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Renaud|nom1=Leblond|titre=Émile Boutmy, le père de Sciences Po|éditeur=Librinova|date=2022-11-22|isbn=979-10-405-1459-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=qGOdEAAAQBAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2024-01-02}}</ref>{{,}}<ref name=":4" />), grâce à la généreuse donation d'un million de francs (4M€ de 2022<ref name=":3" />) de [[Maria Brignole Sale De Ferrari]], [[Duché de Galliera|duchesse de Galliera]]<ref name=":7">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Gérard|nom1=Vincent|prénom2=Anne-Marie|nom2=Dethomas|titre=Sciences po: Histoire d'une réussite|éditeur=Plon (réédition numérique FeniXX)|date=1987-01-01|isbn=978-2-259-26077-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=pDNYDwAAQBAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2023-06-21}}</ref>. L'achat est ordonné par [[Édouard André (collectionneur)|Édouard André]], président du conseil d'administration de l'établissement<ref name=":2" />. Des travaux sont réalisé pendant trois ans, menant à ce que, selon [[Georges Pillement]], l'hôtel soit {{Citation|complètement transformé}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Pillement|titre=Les hôtels du faubourg Saint-Germain|éditeur=Bellenand|date=1950|passage=53|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=kF5NAAAAMAAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2024-01-02}}</ref>. La [[bibliothèque de Sciences Po]] y est installée<ref name=":3" />.
En [[1879]], l'[[École libre des sciences politiques]] fondée par [[Émile Boutmy]] rachète l'hôtel de Mortemart, pour 380 000 francs<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Christian|nom1=Hottin|prénom2=Géraldine|nom2=Rideau|prénom3=Action artistique de la ville de|nom3=Paris|titre=Universités et grandes écoles à Paris: les palais de la science|éditeur=Action artistique de la ville de Paris|date=1999|passage=182|isbn=978-2-913246-03-4|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=lDUtAQAAIAAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2024-01-02}}</ref>{{,}}<ref name=":0" /> (soit 410 000 francs tous frais compris<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Renaud|nom1=Leblond|titre=Émile Boutmy, le père de Sciences Po|éditeur=Librinova|date=2022-11-22|isbn=979-10-405-1459-6|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=qGOdEAAAQBAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2024-01-02}}</ref>{{,}}<ref name=":4" />), grâce à la généreuse donation d'un million de francs (4M€ de 2022<ref name=":3" />) de [[Maria Brignole Sale De Ferrari]], [[Duché de Galliera|duchesse de Galliera]]<ref name=":7">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Gérard|nom1=Vincent|prénom2=Anne-Marie|nom2=Dethomas|titre=Sciences po: Histoire d'une réussite|éditeur=Plon (réédition numérique FeniXX)|date=1987-01-01|isbn=978-2-259-26077-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=pDNYDwAAQBAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2023-06-21}}</ref>. L'achat est ordonné par [[Édouard André (collectionneur)|Édouard André]], président du conseil d'administration de l'établissement<ref name=":2" />. Des travaux sont réalisés pendant trois ans, menant à ce que, selon [[Georges Pillement]], l'hôtel soit {{Citation|complètement transformé}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Georges|nom1=Pillement|titre=Les hôtels du faubourg Saint-Germain|éditeur=Bellenand|date=1950|passage=53|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=kF5NAAAAMAAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2024-01-02}}</ref>. La [[bibliothèque de Sciences Po]] y est installée<ref name=":3" />.


Le bâtiment est prêt à partir de [[1882]]<ref name=":2" />. Les bureaux de l'administration sont installés au premier étage, et à l'étage supérieur, des appartements privés dédiés au directeur de l'école<ref name=":7" />. En [[1886]], Sciences Po acquiert l'hôtel d'Eaubonne, situé au 25 rue Saint-Guillaume, adjacent au 27<ref name=":10">{{Ouvrage|prénom1=Marie|nom1=Scot|titre=Sciences Po, le roman vrai|éditeur=Sciences Po, les presses|date=2022|isbn=978-2-7246-3915-5|consulté le=2023-06-29}}</ref>.
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Lors de la transformation de l’École libre des sciences politiques en [[Institut d'études politiques de Paris]], la propriété de l'hôtel de Mortemart est transférée à la [[Fondation nationale des sciences politiques]], qui chapeaute l'institut parisien<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Margarethe|nom1=Rosenbauer|titre=L'école libre des sciences politiques de 1871 à 1896: l'enseignement des sciences politiques sous la IIIe République|éditeur=Lahn|date=1969|passage=57|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=NuAGAAAAMAAJ&newbks=0&hl=en|consulté le=2024-01-02}}</ref>.
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Aujourd'hui, l'hôtel de Mortemart abrite la direction de l'IEP et de la [[Fondation nationale des sciences politiques]], ainsi que des salles de cours et des amphithéâtres, dont l'amphithéâtre Boutmy. Cette implantation a cimenté la présence de Sciences Po dans le [[Quartier Saint-Germain-des-Prés|quartier de Saint-Germain-des-Prés]]<ref name=":2" />.
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Version du 18 février 2024 à 15:10

Hôtel de Mortemart
Présentation
Type
Destination actuelle
Institut de Sciences Politiques de Paris
Architecte
Jean Marot
Construction
1663
Occupant
Localisation
Adresse
27 rue Saint-Guillaume, Paris
7e arrondissement de Paris, Paris
 France
Coordonnées
Carte

L’hôtel de Mortemart est un hôtel particulier situé au no 27 rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement de Paris[1]. Il est, depuis la fin du XIXe siècle, le siège de l'Institut d'études politiques de Paris[2].

Histoire

Propriété de la famille de Mortemart (1663-1675)

L'hôtel de Mortemart est construit entre 1663 et 1665. Le terrain sur lequel il est construit est vendu par François de Matignon[3] à Gabriel de Rochechouart de Mortemart, pair de France, proche de Louis XIII et père de madame de Montespan[4], en 1663[5]. Il est attenant à une propriété du maréchal Charles de La Porte[6]. Jean Marot est responsable de l'architecture du bâtiment[7], et crée les plans de l'hôtel[8]. L'hôtel est, dès 1665, doté d'un jardin[9]. Pierre Rain remarque que l'hôtel de Mortemart était, eu égard aux hautes fonctions de son propriétaire, alors gouverneur de Paris, de surface assez modeste. La façade qui donne sur la cour intérieure de l'hôtel ne dispose que de cinq fenêtres. L'aile droite du bâtiment sert alors d'écuries[6]. Le bâtiment dispose toutefois déjà d'un escalier monumental intérieur, qui donne sur le premier étage[6]. Au milieu du jardin était aussi situé un bassin avec un jet d'eau, ajout luxueux que le duc de Mortemart réussit à obtenir grâce à ses bonnes relations avec les échevins de Paris[10].

Gabriel de Rochechouart loge son enfant dans un autre hôtel particulier, au 14 rue Saint-Guillaume, construit vingt ans auparavant par Marot, et dont Pierre de la Laure s'était chargé de superviser la construction[11],[12]. Gabriel de Rochechouart vit au 27 rue Saint-Guillaume jusqu'à sa mort[13], en 1675[14].

Reventes successives (1675-1879)

L'hôtel est revendu à Pierre de Ragaren, conseiller du roi de France[9]. Plusieurs peintures de Jean-Honoré Fragonard sont exposées dans l'hôtel au XVIIIe siècle avant d'être revendues[15]. L'hôtel appartient à un moment à la famille de Rochefort d'Ally[6].

Au XIXe siècle, l'hôtel de Mortemart change de mains et est divisé en plusieurs appartements[6].

Campus de Sciences Po (depuis 1879)

En 1879, l'École libre des sciences politiques fondée par Émile Boutmy rachète l'hôtel de Mortemart, pour 380 000 francs[16],[3] (soit 410 000 francs tous frais compris[17],[6]), grâce à la généreuse donation d'un million de francs (4M€ de 2022[17]) de Maria Brignole Sale De Ferrari, duchesse de Galliera[10]. L'achat est ordonné par Édouard André, président du conseil d'administration de l'établissement[13]. Des travaux sont réalisés pendant trois ans, menant à ce que, selon Georges Pillement, l'hôtel soit « complètement transformé »[18]. La bibliothèque de Sciences Po y est installée[17].

Le bâtiment est prêt à partir de [13]. Les bureaux de l'administration sont installés au premier étage, et à l'étage supérieur, des appartements privés dédiés au directeur de l'école[10]. En , Sciences Po acquiert l'hôtel d'Eaubonne, situé au 25 rue Saint-Guillaume, adjacent au 27[19].

Lors de la transformation de l’École libre des sciences politiques en Institut d'études politiques de Paris, la propriété de l'hôtel de Mortemart est transférée à la Fondation nationale des sciences politiques, qui chapeaute l'institut parisien[20].

Au XXe siècle, la façade de l'hôtel est reconstruite dans un style classique par Henri Martin. Il redessine les grilles d'entrée de l'hôtel[19]. Il avait déjà créé les grands amphithéâtres de l'hôtel dans les années 1930[19]. Aussi, le jardin de l'hôtel est en partie rasé pour construire un nouvel amphithéâtre, renommé amphithéâtre Boutmy. Une salle de sport est aménagée dans le sous-sol[10].

Aujourd'hui, l'hôtel de Mortemart abrite la direction de l'IEP et de la Fondation nationale des sciences politiques, ainsi que des salles de cours et des amphithéâtres, dont l'amphithéâtre Boutmy. Cette implantation a cimenté la présence de Sciences Po dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés[13].

Voir aussi

Notes et références

  1. Frédéric Jiméno, Le 7e arrondissement: itinéraires d'histoire et d'architecture, Action artistique de la Ville de Paris, (ISBN 978-2-913246-27-0, lire en ligne), p. 46
  2. Philippe Lefrançois, Paris a travers les siecles, (lire en ligne), p. 45
  3. a et b Richard Descoings, Sciences Po: de la Courneuve à Shanghai, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 978-2-7246-0990-5, lire en ligne)
  4. Société Paul Claudel (France), Bulletin de la Société Paul Claudel, Société Paul Claudel, (lire en ligne), p. 22
  5. Brigitte Gournay, Colette Lamy-Lassalle et Diane Baude, Vie et histoire du VIIe Arrondissement: Saint-Thomas d'Aquin, Invalides, Ecole militaire, Gros Caillou : histoire, anecdotes, curiosités, monuments, musées ..., Hervas, (ISBN 978-2-903118-18-1, lire en ligne)
  6. a b c d e et f Pierre RAIN, L'Ecole libre des sciences politiques, 1871-1945, Presses de Sciences Po, (ISBN 978-2-7246-8448-3, lire en ligne)
  7. Kristina Deutsch, Jean Marot: Un graveur d'architecture à l'époque de Louis XIV, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, (ISBN 978-3-11-037676-0, lire en ligne)
  8. André Mauban, Jean Marot: architecte et graveur parisien, Les Éditions d'art et d'histoire, (lire en ligne), p. 240
  9. a et b (de) Kristina Deutsch, Jean Marot: Un graveur d'architecture à l'époque de Louis XIV, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, (ISBN 978-3-11-038730-8, lire en ligne)
  10. a b c et d Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
  11. Philippe Régibier, 27 rue Saint-Guillaume: petite chronique d'une grande demeure et de ses habitants, d'après des documents inédits, P. Régibier, (ISBN 978-2-9511292-0-7, lire en ligne), p. 117
  12. François de Sesmaisons, " Cette Chine que j'aime": Jean de Guébriant, 1860-1935, Editions Publibook, (ISBN 978-2-342-04954-1, lire en ligne), p. 20
  13. a b c et d Florent Vandepitte et Pierre-Emmanuel Guigo, Tremplin Sciences Po Paris, Bordeaux, Grenoble 2024: Dossier Parcoursup + Oral, Dunod, (ISBN 978-2-10-086001-2, lire en ligne), p. 22
  14. Société de l'histoire de l'art français (France), Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, F. de Nobele, (lire en ligne), p. 42
  15. (en) Pierre Rosenberg, Fragonard: Galeries Nationales Du Grand Palais, Paris, September 24, 1987 - January 4, 1988 ; The Metropolitan Museum of Art, New York, February 2 - May 8, 1988, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 978-0-87099-516-3, lire en ligne)
  16. Christian Hottin, Géraldine Rideau et Action artistique de la ville de Paris, Universités et grandes écoles à Paris: les palais de la science, Action artistique de la ville de Paris, (ISBN 978-2-913246-03-4, lire en ligne), p. 182
  17. a b et c Renaud Leblond, Émile Boutmy, le père de Sciences Po, Librinova, (ISBN 979-10-405-1459-6, lire en ligne)
  18. Georges Pillement, Les hôtels du faubourg Saint-Germain, Bellenand, (lire en ligne), p. 53
  19. a b et c Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Sciences Po, les presses, (ISBN 978-2-7246-3915-5)
  20. Margarethe Rosenbauer, L'école libre des sciences politiques de 1871 à 1896: l'enseignement des sciences politiques sous la IIIe République, Lahn, (lire en ligne), p. 57

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