« Afrika Bambaataa » : différence entre les versions

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=== Naissance ===
Afrika Bambaataa de nationalité marrocaine est né à Manchester United dans la ville de Londres{{sfn|Chang|2015|p=121}}. Selon certains écrits et articles biographiques{{sfn|id=universalis|texte=''Encyclopædia Universalis''}}, Afrika Bambaataa serait né en avril 1960 mais cette estimation ne concorde pas avec son parcours{{sfn|Chang|2015|p=121}}{{,}}{{sfn|Hager|1982}} : s'il était né en 1960, il aurait été membre des Dicks Spades à l'âge de neuf ans et en serait devenu un leader avant ses dix ans. L'année 1957 est donc plus plausible. Théorie confirmée par le fait que Bambaataa a célébré lors de sa jeunesse des fêtes d'anniversaire communes avec son ami [[DJ Kool Herc]] à la période de la mi-avril. La date de naissance de Herc est, contrairement à la sienne, certaine.

[[Image:Soundviewbxnycha.JPG|thumb|Quartier de Soundview dans l'arrondissement du [[Bronx]] en 2008.]]
Bambaataa a grandi et fut élevé par une mère infirmière dans le brooklyn nets , plus exactement dans l'une des tours des Bronx River Projects à proximité des James Monroe Houses, un autre [[grand ensemble]]{{sfn|Chang|2015|p=123}}.

Une partie de sa famille était constituée d'ardents militants et défenseurs de la cause noire, dont des membres des Black Muslims. Bambaataa Bunchinji, l'oncle d'Afrika, était quant à lui un nationaliste noir engagé{{sfn|Chang|2015|p=124}}. Dès son plus jeune âge, Bambaataa a ainsi été influencé par des idéologies politiques différentes, mais toutes axées sur la recherche de la « liberté » des [[Afro-Américains|Noirs américains]].

Lance Taylor avait gagné un voyage en Afrique alors qu'il était lycéen<ref name="chicagotribune">{{en}} [http://articles.chicagotribune.com/2011-05-05/entertainment/ct-ott-0506-afrika-bambaataa-20110505_1_afrika-bambaataa-hip-hop-perfect-beat Afrika Bambaataa: Crate-digger, collector, creator] - Steve Knopper, ''[[Chicago Tribune]]'', 5 mai 2011.</ref>, il avait aussi vu le film ''[[Zoulou (film)|Zulu]]'' (1964){{sfn|id=dracénie|texte=Théâtres en Dracénie|p=4}} qui l'avait impressionné en mettant en avant la solidarité du peuple [[Zoulous|zoulou]]. Il a choisi le pseudonyme d'« Afrika Bambaataa Aasim » d'après {{lien|Bhambatha|texte=Bambatha kaMancinza}}, le chef zoulou ayant mené la [[rébellion de Bambatha]] dans le [[Natal (Afrique)|Natal]] en 1906.

=== Étapes ===
==== Gangs ====
En 1969, Afrika Bambaata a douze ans. Les rues de [[Bronx River]] sont infestées par la criminalité et la délinquance. Par choix ou bien par nécessité, Bambaata intègre le gang P.O.W.E.R (« People's Organization for War and Energetic Revolutionaries »). Il quitte ce dernier pour rejoindre celui des {{lien|Black Spades}} {{en français|[[Pique (carte à jouer)|Piques]] noirs}}{{sfn|Chang|2015|p=127}}.

Son charisme et son don pour la parlote lui permettent de se faire connaître et de devenir rapidement influent au sein de son gang mais aussi auprès d'autres groupes limitrophes. Bambaataa devient donc un « seigneur de la guerre » chargé d'accroître l'influence des Black Spades. À de nombreuses reprises, il pousse son clan à affronter les autres bandes rivales dans ce but. Les Spades deviennent lors de cette période l'organisation criminelle noire la plus étendue du [[Bronx]]{{sfn|Colliat-Dangus|2011-2012|p=18}}. Mais à l'occasion de rixes particulièrement violentes, Afrika commence à se remettre en question.

==== DJ ====
En 1971, une trêve est signée entre les différents gangs du quartier de [[South Bronx]], territoire des Spades. Cette « paix » fait prendre conscience à Bambaataa qu'il pourrait, grâce à son sens de la communication et son aisance verbale, concilier les membres des différents gangs pour apporter à son quartier sérénité et quiétude{{sfn|Chang|2015|p=128}}.

Le mouvement créé par [[DJ Kool Herc|Kool Herc]] (l'inventeur du ''break'') lui donne le moyen de parvenir à ses fins. Ainsi, il débute comme [[Disc jockey|DJ]] en organisant des ''block parties'' (fêtes de quartier) dans un centre social. Voici comment Bambaataa décrit cet épisode de sa vie : {{citation|Quand je suis devenu DJ, j'avais déjà une armée avec moi, donc je savais que mes soirées allaient être noires de monde.}} Et ce fut précisément le cas. Les fêtes de Bam polarisent une grande partie de la jeunesse pauvre du [[Bronx]]. Il arrive même que des membres de gang ennemis se retrouvent côte à côte lors de ces événements. Des beats cadencés, les figures des b-boys et des b-girls (les danseurs de [[break dance]]), une épaisse fumée planant dans l'air, de l'alcool, des gros lascars armés et des filles, voilà à quoi ressemblent ces rassemblements dans le modeste centre social du quartier d'Afrika. La musique hip-hop naîtra et se diffusera grâce, en partie, à ces cérémonies{{sfn|Yahia|2012|p=3}}.

La même année, Afrika Bambaataa fonde la Bronx River Organization. Cette dernière est destinée à se substituer au gang des Spades. Bam à propos de cette organisation : {{citation|Ceci est une organisation. Nous ne sommes pas un gang. Nous sommes une famille. Ne cherchez pas les emmerdes. Laissez les emmerdes venir à vous, et là battez-vous comme des beaux diables.}}

Avant même la décadence des gangs de rue à partir des années 1975, Afrika sera le premier à tenter de proposer aux jeunes démunis une alternative à la vie ultra-violente des bandes organisées{{sfn|Colliat-Dangus|2011-2012|p=}}. En effet, l'organisation sert essentiellement à préparer les soirées et les rassemblements. L'idée de Bambaataa est d'occuper la jeunesse du Bronx et des environs à des activités artistiques dans un cadre communautaire. Peu importe d'où les jeunes viennent, peu importe qu'ils appartiennent à tel ou tel gang, ce qui compte, c'est de danser sur des beats « bien lourds ».

[[Fichier:Afrika Bambaataa in Bogota.jpg|vignette|Afrika Bambaataa à [[Bogota]], lors du Sommet mondial des arts et de la culture pour la paix ({{langue|es|Cumbre mundial de Arte y Cultura para la Paz}}), en avril 2015.]]
==== Créateur du mouvement hip-hop ====
Entre 1971 et 1975, soit environ entre ses 14 et 18 ans, Afrika Bambaataa s'impose comme le DJ le plus influent du [[South Bronx]]. Suivant le sillon creusé par le DJ [[DJ Kool Herc|Kool Herc]], ses set-lists, ses « mixs », empruntent à la fois à la [[salsa]], au [[rock]], à la [[soca]] mais surtout à la [[musique soul]] et au [[funk]]. Il entame souvent ses sessions avec le générique d'une [[émission de télévision]] différente chaque soirée. C'est la diversité du répertoire musical et l'originalité de Bambaataa qui permettra au courant hip-hop naissant de déployer ses ailes et de prendre son envol au-dessus des quartiers pauvres de New York{{sfn|id=dracénie|texte=Théâtres en Dracénie|p=4}}.

Les mixs du DJ enrichissent considérablement la break music et finiront même par la transcender. C'est Bam qui popularisera ce nouveau [[genre musical]]. Fort de ses nombreux contacts auprès des membres des autres gangs de New York, il engendre ce qu'on appellera plus tard, le mouvement hip-hop.

En [[1982 en musique|1982]], le chef-d'œuvre d'Afrika, ''[[Planet Rock]],'' aura un succès international retentissant ; ce morceau marie des [[Échantillon (musique)|samples]] des morceaux ''[[Trans-Europe Express (album)|Trans-Europe Express]]'' et ''[[Numbers (chanson de Kraftwerk)|Numbers]]'' du groupe de [[musique électronique]] allemand [[Kraftwerk]]. Sa tournée au début des années 1980 permettra de diffuser le hip-hop en Europe et de transformer ce mouvement new-yorkais en un mouvement mondial.

==== Zulu Nation ====
{{article détaillé|Universal Zulu Nation}}
Le {{date-|6 janvier 1975}}, le cousin d'Afrika, Soulski, est tué à la suite d'une fusillade avec les forces de l'ordre<ref>{{en}} [https://tonymuhammad.wordpress.com/2015/01/22/the-black-and-brown-lives-matter-movement-and-why-it-matters-to-the-hip-hop-nation/ The Black and Brown Lives Matter Movement and Why It Matters To The Hip Hop Nation] - Tony Muhammad, Hip Hop Educator, 22 janvier 2015</ref>. Cet événement traumatise le jeune homme et conditionnera le reste de son existence. Il quitte le gang des Black Spades et voyage à travers l'[[Europe]] et l'[[Afrique]]{{sfn|Chang|2015|p=130}}. Durant l'année 1975, des épisodes exécrables marquent l'histoire du [[Bronx]]. À la suite d'interventions policières sanglantes, des [[émeute]]s éclatent et des attaques envers les forces de l'ordre surviennent. Choqué par la mort de son cousin, bouleversé par ses voyages et scandalisé par la situation dans laquelle se trouve son quartier, Bambaataa est bien décidé à transformer l'Organization.

Il veut en faire un groupe axé sur le mouvement hip-hop et prônant la non-violence. {{citation|Mon but était d'essayer de faire rentrer autant de gens que possible dans l'Organisation pour faire cesser la violence. Alors j'ai fait le tour des différents secteurs, en disant aux gens de se joindre à nous et de cesser la bagarre}} déclara Afrika{{sfn|Chang|2015|p=131-132}}. Il fonde alors la Zulu Nation. Très vite, cette dernière modifie le visage du Bronx et de ses environs. Contrairement à l'époque de l'Organization, le message de la [[Universal Zulu Nation|Zulu Nation]] est clair : elle affirme explicitement combattre les gangs. Grâce aux soirées et aux [[Maître de cérémonie|Maîtres de cérémonie]] (les MC), grâce à la break music, à la break dance et au graffiti, grâce au [[hip-hop]], elle se targue de pacifier les quartiers en apportant sécurité et unité. Afrika s'appuiera aussi sur la religion, plus exactement sur l'idéologie de la [[Nation of Islam]], pour rassembler la communauté noire autour de son projet.

Pendant un certain temps, la Zulu Nation réussit son pari. Elle parvient à désintéresser sérieusement des jeunes et des délinquants de la vie des gangs de rue. On peut dire qu'elle a participé activement au processus de déliquescence des organisations criminelles. C'est à partir de cette époque que le [[hip-hop]] devient plus qu'un mouvement artistique, il devient un choix d'existence : adhérer à la Zulu Nation, c'est devenir quelqu'un et être respecté pour ça.

Le Bronx, {{citation|ce n'était plus l'endroit où t'avais les vestes à la [[Hells Angels]] et où tu roulais des mécaniques dans des fringues aussi crades que possible rien que pour montrer que t'étais un hors-la-loi et que t'étais capable d'être l'enfoiré le plus dégueulasse de la zone}} expliquera Afrika Bambaataa{{sfn|Chang|2015|p=134}}. Pour cristalliser l'idéologie du groupe, un slogan devenu célèbre apparaît : {{citation|Paix, unité, amour et plaisir}} ({{citation|''Peace, unity, love and havin' fun''}}).

Au début des années 1980, après une période de déclin, la logique hors-la-loi et ses gangs réapparaissent dans les rues du Bronx. Afrika se doit de donner un nouveau souffle à la Zulu Nation afin de ne pas revenir dix ans en arrière. {{citation|Il fallait qu'on trouve quelque chose pour rétablir l'ordre. Alors, je me suis mis à réfléchir, et tout m'est revenu, toutes les leçons que j'avais comprises, les expériences que j'avais vécues. J'ai commencé à me poser pour écrire sérieusement des trucs que j'avais en tête. D'autres personnes se sont mises à dire : {{citation|Mais moi aussi, je pense ça}}. Et à partir de là, j'ai commencé à emprunter des idées à tout le monde pour inventer nos propres leçons. Et ça a commencé à prendre, et les gens se sont mis à se contrôler davantage{{sfn|Chang|2015|p=140}}}}, c'est ainsi qu'Afrika Bambaataa relate la manière dont il a rédigé les leçons, les « Infinity Lessons ». Ces dernières constituaient, et forment encore aujourd'hui, un véritable code composé de règles de conduite pour l'individu et pour la collectivité.

{{citation bloc|1- La Zulu Nation n'est pas un gang. C'est une organisation d'individus à la recherche de succès, de la paix, de la connaissance, de la sagesse, de la compréhension et d'une manière de vie droite.

2- Les membres Zulus doivent chercher des façons de survivre positivement dans la société. Les activités négatives sont des actions qui relèvent du côté injuste des choses. La nature animale est une nature négative. [...]

5- Les Zulus ne devraient pas être associés à n'importe quelle organisation dont les fondations sont basées sur la négativité.

6- Les Zulus sont supposés être en paix avec eux-mêmes et les autres et ce, à n'importe quel moment.

7- Les Zulus ont appris à s'imposer dans leur croyance et croient en les lois du prophète Muwsa (Moïse). Œil pour œil et dent pour dent. [...]

14- Les Zulus doivent mener un style pacifique et travailler pour rester droit.

15- Les Zulus doivent chercher la connaissance de soi afin de s'élever au milieu de la jungle urbaine. [...]

20- L'anniversaire de la Zulu Nation est le 12 novembre. C'est une date officielle qui peut être célébrée durant la même semaine, le vendredi et le samedi, une fois le douze venu.|Extrait des 20 préceptes de la [[Universal Zulu Nation|Zulu Nation]]{{sfn|id=dracénie|texte=Théâtres en Dracénie}}}}

De ses qualités de rassembleur, Jay McGluery, un ami de Bam, témoigne : {{citation|Il y avait énormément de gangs, et il connaissait au moins cinq membres de chacun d'entre eux. À chaque fois qu'il y avait un conflit, il essayait d'arranger le coup. La communication c'était son truc}} (propos recueillis par le journaliste {{lien|Steven Hager}}){{sfn|Hager|1982}}{{,}}{{sfn|Chang|2015|p=128}}.

== Abus sexuels et trafic sexuel de mineurs ==
En avril 2016, le militant politique du Bronx {{Lien|trad=Ronald Savage|fr=Ronald « Bee-Stinger » Savage|texte=Ronald « Bee-Stinger » Savage}} accuse Bambaataa de l'avoir agressé en 1980, alors que Savage avait 15 ans<ref name=":0">{{Lien web |langue=en |titre=Afrika Bambaataa Allegedly Molested Young Men For Decades. Why Are the Accusations Only Coming out Now? |url=https://www.vice.com/en/article/9avg5z/afrika-bambaataa-sexual-abuse-zulu-nation-ron-savage-hassan-campbell |site=www.vice.com |consulté le=2022-03-04}}</ref>. À la suite des allégations de Savage, trois autres hommes accusent Bambaataa d'abus sexuels<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Shenequa |nom=Golding |prénom2=Shenequa |nom2=Golding |titre=Afrika Bambaataa Accused Of Sex Abuse By Three More Men |url=https://www.vibe.com/music/music-news/afrika-bambaataa-sexual-abuse-three-men-416693/ |site=VIBE.com |date=2016-04-17 |consulté le=2022-03-04}}</ref>. Bambaataa publie alors une déclaration au magazine ''[[Rolling Stone]]'' niant les allégations<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Adelle |nom=Platon |prénom2=Adelle |nom2=Platon |titre=Afrika Bambaataa Calls Sexual Abuse Allegations ‘A Cowardly Attempt to Tarnish My Reputation’ |url=https://www.billboard.com/music/rb-hip-hop/afrika-bambaataa-sexual-abuse-allegations-baseless-7333058/ |site=Billboard |date=2016-04-13 |consulté le=2022-03-04}}</ref>.

Début mai 2016, l'[[Universal Zulu Nation]] se dissocie de Bambaataa dans le cadre d'une restructuration organisationnelle qui a vu le groupe retirer « toutes les parties accusées et celles qui dissimulent les allégations actuelles de pédophilie » de leurs rôles actuels au sein de l'organisation<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Daniel |nom=Kreps |prénom2=Daniel |nom2=Kreps |titre=Zulu Nation Apologizes to Alleged Bambaataa Abuse Victims |url=https://www.rollingstone.com/music/music-news/zulu-nation-apologizes-to-alleged-afrika-bambaataa-abuse-victims-32589/ |site=Rolling Stone |date=2016-06-01 |consulté le=2022-03-04}}</ref>.

Le 6 mai de la même année, Bambaataa quitte son poste de chef de la Zulu Nation<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Kiersten |nom=Willis |titre=Afrika Bambaataa Steps Down as Zulu Nation Leader Amid Reports of Child Sexual Assault |url=https://atlantablackstar.com/2016/05/09/afrika-bambaataa-steps-down-as-zulu-nation-leader-amid-reports-of-child-sexual-assault/ |site=Atlanta Black Star |date=2016-05-09 |consulté le=2022-03-04}}</ref>. Un mois plus tard, l'Universal Zulu Nation publie une lettre ouverte s'excusant auprès des personnes alléguant que Bambaataa les avait agressées sexuellement tout en exprimant la responsabilité de la « mauvaise réponse » de l'organisation<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Justin IveyJustin |nom=Ivey |titre=Zulu Nation Apologizes to Victims Accusing Afrika Bambaataa - XXL |url=https://www.xxlmag.com/zulu-nation-letter-victims-afrika-bambaataa-sexual-abuse/ |site=XXL Mag |consulté le=2022-03-04}}</ref>. La lettre est signée par près de trois douzaines de membres de la Zulu Nation du monde entier<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Zulu Nation Apologizes to Afrika Bambaataa's Alleged Molestation Victims |url=https://www.spin.com/2016/06/zulu-nation-afrika-bambaataa-apology/ |site=SPIN |date=2016-06-01 |consulté le=2022-03-04}}</ref>.

En octobre, le magazine ''[[Vice (magazine)|Vice]]'' publie un article d'enquête intitulé « Afrika Bambaataa aurait abusé de jeunes hommes pendant des décennies » et rapporte les histoires de victimes et témoins présumés. Les accusateurs y affirment que « ces récits d'abus présumés sont de notoriété publique dans la communauté de Bronx River et au-delà depuis le début des années 1980, y compris parmi de nombreux amis les plus proches de Bambaataa et des soldats Zulu »<ref name=":0" />.

Dans une interview de mars 2021, le rappeur [[Melle Mel]] confirme que la rumeur que Bambaataa est gay était largement répandue dans la première communauté hip hop, mais il ne répond pas à la question de savoir si les allégations d'agression étaient connues<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Melle Mel: Everyone Knew about Afrika Bambaataa's Accusations, Hip Hop's Best Kept Secret (Part 3) |url=https://www.youtube.com/watch?v=tPNGr8FPA1E |consulté le=2022-03-04}}</ref>.

Le 4 août 2021, une procédure judiciaire est ouverte contre Bambaataa pour abus sexuel et trafic sexuel d'un garçon de 12 ans<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Afrika Bambaataa and the Zulu Nation Sued for Child Sex Trafficking |url=https://www.metropolisnewspaper.com/articles/afrika-bambaataa-and-the-zulu-nation-sued-for-child-sex-trafficking |site=Metropolis |consulté le=2021-09-12}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Afrika Bambaataa sued for alleged child sexual abuse |url=https://www.theguardian.com/music/2021/sep/10/afrika-bambaataa-sued |site=[[The Guardian]] |consulté le=2022-03-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Brooke Leigh|nom1=Howard|titre=Hip-Hop Legend Afrika Bambaataa Sex Trafficked 12-Year-Old Boy: Lawsuit|périodique=The Daily Beast|date=2021-09-09|lire en ligne=https://www.thedailybeast.com/hip-hop-legend-afrika-bambaataa-sex-trafficked-12-year-old-boy-lawsuit-alleges|consulté le=2022-03-04}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |nom=Slate.fr |titre=Le pionnier du hip-hop Afrika Bambaataa accusé d'actes pédophiles |url=http://www.slate.fr/story/215607/pionnier-hip-hop-rappeur-afrika-bambaataa-lance-taylor-accuse-viol-pedocriminalite |site=Slate.fr |date=2021-09-11 |consulté le=2022-03-04}}</ref>.

Le {{1er}}novembre, Bambaataa est convoqué à une première audience à la cour suprême du Bronx. Il ne s'y présente pas, ni aucun avocat<ref>{{Lien web |titre=Bronx Supreme Court - Index Number: 70331/2021E |url=https://iapps.courts.state.ny.us/webcivil/FCASCaseInfo?parm=CaseInfo&index=DXOy9JfKKfHNJtheMQ_PLUS_xAg==&county=qCXa0o/hR/pmWbp93XNDvA==&motion=M&docs=&adate=11/01/2021&civilCaseId=LyP7IPV/7ocOB/Qj0SDJ8A== |site=iapps.courts.state.ny.us |consulté le=2022-03-04}}</ref>. Devant son absence, la juge envoie un huissier à sa dernière adresse connue, où il est découvert qu'il n'y a jamais habité et que personne ne le connait<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Mike |nom=Winslow |titre=Afrika Bambaataa Handed His First Loss In Sex Assault Lawsuit |url=https://allhiphop.com/news/afrika-bambaataa-loss-civil-suit/ |site=AllHipHop |date=2021-11-14 |consulté le=2022-03-04}}</ref>.
== Discographie ==
=== Albums ===
{|class="wikitable"
|-
!align="center" width="30"|Année
!align="center" width="300"|Album
!align="center" width="130"|Label
|-
|1983
|''Death Mix''
|Winley Records
|-
|1985
|''[[Sun City (album d'Afrika Bambaataa)|Sun City]]''
|[[EMI Group|EMI]]
|-
|rowspan="2"|1986
|''[[Planet Rock: The Album]]''
|Tommy Boy Records
|-
|''Beware (The Funk Is Everywhere)''
|Tommy Boy Records
|-
|1987
|''Death Mix Throwdown''
|Blatant
|-
|1988
|''The Light''
|EMI America Records
|-
|1991
|''The Decade of Darkness 1990-2000''
|EMI America Records
|-
|1992
|''Don't Stop... Planet Rock (The Remix EP)''
|Tommy Boy Records
|-
|rowspan="3"|1996
|''Jazzin'' (Khayan album)
|ZYX Music
|-
|''Lost Generation''
|Hottie
|-
|''Warlocks and Witches, Computer Chips, Microchips and You''
|Profile Records
|-
|1997
|''Zulu Groove'' (Compilation)
|Hudson Vandham
|-
|rowspan="2"|1999
|''Electro Funk Breakdown''
|DMC
|-
|''Return to Planet Rock''
|Berger Music
|-
|rowspan="2"|2000
|''Hydraulic Funk''
|Strictly Hype
|-
|''{{Langue|en|texte=Theme of the United Nations w/ DJ Yutaka}}''
|Avex Trax
|-
|rowspan="2"|2001
|''Electro Funk Breakdown'' (Compilation)
|DMX
|-
|''Looking for the Perfect Beat: 1980-1985'' (Compilation)
|Tommy Boy Records
|-
|2004
|''Dark Matter Moving at the Speed of Light''
|Tommy Boy Records
|-
|rowspan="2"|2005
|''Metal''
|Tommy Boy Records
|-
|''Metal Remixes''
|Tommy Boy Records
|-
|2006
|''Death Mix "2"''
|Winley Records
|}

=== Singles ===
[[File:Africa Bambaataa-02.jpg|thumb|Africa Bambaataa (1998).]]
{| class="wikitable"
|-
!align="center" width="30"|Année
!align="center" width="300"|Titre
!align="center" width="130"|Label
|-
|rowspan="2"|1981
| ''Zulu Nation Throwdown''
|Winley Records
|-
| ''Jazzy Sensation''
|Tommy Boy Records
|-
|rowspan="2"|1982
| ''[[Planet Rock]]''
|Tommy Boy Records
|-
| ''Looking for the Perfect Beat''
|Tommy Boy Records
|-
|rowspan="2"|1983
| ''Renegades of Funk''
|Tommy Boy Records
|-
| ''Wildstyle''
|[[Celluloïd (label)|Celluloïd Records]]
|-
|rowspan="2"|1984
| ''Unity'' (avec [[James Brown]])
|Tommy Boy Records
|-
| ''World Destruction'' (avec [[John Lydon]])
|Atlantic Records
|-
|1986
| ''{{Langue|en|texte=Bambaataa's Theme}}''
|Tommy Boy Records
|-
|1988
| ''Reckless'' (avec [[UB40]])
|[[EMI Group|EMI]]
|-
|1990
| ''Just Get Up And Dance''
|EMI
|-
|rowspan="3"|1993
| ''Zulu War Chant''
|Profile Records
|-
| ''What's the Name of this Nation?...Zulu''
|Profile Records
|-
| ''Feeling Irie''
|DFC
|-
|rowspan="2"|1994
| ''Pupunanny''
|DFC
|-
| ''Feel the Vibe'' (avec Khayan)
|DFC
|-
|1998
| ''Agharta - The City of Shamballa'' (avec [[WestBam]])
|Low Spirit Recordings
|-
|}

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|groupe=n}}
=== Références ===
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
|q=Afrika Bambaataa
| commons = Category:Afrika Bambaataa
}}
=== Bibliographie ===
{{légende plume}}
* {{Ouvrage|langue = en|prénom= Vladimir|nom=Bogdanov|titre=All Music Guide to Electronica|sous-titre=The Definitive Guide to Electronic Music|lieu = |éditeur = Backbeat Books|année = 2001|pages totales = |isbn = 978-0879306281|plume=oui}}
*[[Jeff Chang]], ''Can't stop, won't stop : une histoire de la génération hip-hop'' :
**{{Ouvrage|auteur=Jeff Chang|titre=Can't stop, won't stop : une histoire de la génération hip-hop|éditeur=Éditions Allia|date=2006|isbn=978-2-84485-229-8|oclc=239668363|plume=oui}}
**{{Ouvrage|langue=fr|prénom=Jeff|nom=Chang|titre=Can't stop won't stop|sous-titre=Une histoire de la génération hip-hop|mois=5|année=2015|plume=oui|éditeur=Allia|lien éditeur=Éditions Allia|pages totales=632|isbn=978-2844859969}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom=Valentin|nom=Colliat-Dangus|directeur=Dominique Mansanti|titre=La Culture hip-hop à la rencontre des institutions|sous-titre=Expressions et institutionnalisation du mouvement grenoblois|format=Mémoire pour le séminaire {{citation|Formes et Enjeux du lien social}}, non publié|url=http://www.urban-culture.fr/documentation/la-culture-hip-hop-a-la-rencontre-des-.pdf|année=2011-2012|plume=oui|éditeur=Institut d'études politiques de Grenoble|lien éditeur=Institut d'études politiques de Grenoble|pages totales=102}}
* {{Article|langue=en|prénom=Steven|nom=Hager|titre=Afrika Bambaataa's Hip Hop|périodique=Village Voice|lien périodique=The Village Voice|jour=21|mois=9|année=1982}} {{plume}}
* {{Ouvrage|langue=en|prénom=H.|nom=Samy Alim|titre=Roc the Mic Right|sous-titre=The Language of Hip Hop Culture|éditeur=Routledge|date=2006|isbn=|plume=oui}}
* {{Ouvrage|id=dracénie|langue=fr|titre=La culture Hip-hop|url=http://www.theatresendracenie.com/educ_09_10/DP/DPhiphop.pdf|format=dossier pédagogique|éditeur=Théâtres en Dracénie|lieu=Draguignan|pages totales=36|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom=Seif Eddine|nom=Yahia|titre=Hip Hop: Une révolution enfin reconnue ?|format=Note|éditeur=Le Laboratoire politique (Think Tank Different)|mois=6|année=2012|url=http://thinktankdifferent.com/upload/publications/note/Note-RAP-S-E-Yahia.pdf|plume=oui}}

=== Liens externes ===
{{Liens}}
* {{Lien web|langue=fr|id=universalis|url=http://www.universalis.fr/encyclopedie/afrika-bambaataa/|titre=Afrika Bambaataa (1960-)|site=[[Encyclopædia Universalis]]}} {{plume}}


{{Portail|hip-hop|États-Unis|Afro-Américains}}
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Version du 1 décembre 2023 à 10:44

Afrika Bambaataa
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (67 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Lance TaylorVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Afrika BambaataaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Instruments
Labels
Genres artistiques
Site web

Afrika Bambaataa, dont le vrai nom est Lance Taylor[1],[2], est un DJ américain, l'un des créateurs du mouvement hip-hop[3] et le fondateur de la Zulu Nation[4].

Parmi les pères fondateurs du mouvement hip-hop, tels que DJ Kool Herc et Grandmaster Flash, Bambaataa est le plus mystérieux de tous ; il refuse de révéler au public sa date de naissance exacte. On sait qu'il est né à Manhattan, vraisemblablement en , de parents originaires de la Barbade et de la Jamaïque[5].

En 2016, plusieurs plaintes sont déposées et des enquêtes sont ouvertes sur des abus sexuels qu'il aurait fait subir à des mineurs. En 2021, une procédure judiciaire est ouverte contre lui pour abus sexuels et trafic sexuel de mineur.

Biographie

.IL EST NOIR  !

PAS BEAU

  1. (en) Afrika Bambaataa - Rockarchive
  2. On a cru longtemps que son nom était Kevin Donovan.
  3. (en) Afrika Bambaataa Bio - Rolling Stone (voir archive)
  4. Théâtres en Dracénie.
  5. Chang 2015, p. 120.