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Le '''Krav Maga''' (ou Krav-Maga) (hébreu קְרַב מַגָּע [ˈkʁav maˈɡa], littéralement « combat avec contact » dans le sens de combat rapproché), est une méthode de combat qui met l'accent sur le développement des capacités de self-defense.
Le '''krav-maga''' (ou '''krav-maga''') ([[hébreu]] {{lang|he|dir=rtl|texte=קְרַב מַגָּע}} [ˈkʁav maˈɡa], littéralement « combat avec contact » dans le sens de [[combat rapproché]]), est présenté par ses adeptes comme une méthode de combat qui met l'accent sur le développement des capacités d'autodéfense. Il s'agit d'une méthode controversée, en raison notamment de la place qu'elle tient au sein de groupes d'[[extrême droite]], et en raison de sa brutalité<ref name=Obs>{{Lien web |langue=fr |auteur=David Perrotin|titre=Le krav-maga, autodéfense de la police et de l'extrême droite juive |url=https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-nos-vies-connectees/20101124.RUE9560/le-krav-maga-autodefense-de-la-police-et-de-l-extreme-droite-juive.html |site=L'Obs |date=2010-11-24 |consulté le=2023-05-18}}.</ref>{{,}}<ref name=jacobin>{{Lien web |langue=en-US |titre=Martial Arts in the Age of Trump |url=https://jacobin.com/2021/01/martial-arts-ufc-trump-far-right-police-military |site=jacobin.com |consulté le=2023-05-18}}.</ref>{{,}}<ref name=lemonde>{{Lien web |langue=fr |auteur=Florent Bouteiller |titre=Les femmes cèdent à la Krav mania |url=https://www.lemonde.fr/sports-de-combat/article/2013/03/21/les-femmes-cedent-a-la-krav-mania_5992203_1616664.html |date=21 mars 2013 |site=[[Le Monde]] |consulté le=15 mai 2023}}.</ref>. Elle est développée comme système militaire d'autodéfense et de combat par l'[[Tsahal|armée israélienne]] et les services spéciaux israéliens, pour des luttes au corps à corps.


La méthode est utilisée par de nombreux services de police et forces militaires dans le monde tels qu'aux [[États-Unis]] ([[Federal Bureau of Investigation|FBI]], [[Drug Enforcement Administration|DEA]], [[United States Marine Corps|{{lang|en|Marine Corps}}]]), en [[France]] ([[Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale|GIGN]], [[Recherche, assistance, intervention, dissuasion|RAID]], [[Légion étrangère]]) et au [[Royaume-Uni]] ([[Special Air Service|SAS]])<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=krav-maga : toutes les techniques, pour s'en sortir dans toutes les circonstances !|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/dordogne/perigord/krav-maga-melange-genres-s-sortir-toutes-circonstances-1761223.html|site=France 3 Nouvelle-Aquitaine|consulté le=2020-07-13}}.</ref>.
La méthode est utilisée par de nombreux services de police et forces militaires dans le monde tels qu'aux États-Unis ([[Federal Bureau of Investigation|FBI]], DEA, Marine Corps), en France ([[Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale|GIGN]], RAID, Légion étrangère) et au [[Royaume-Uni]] (SAS).


Inspirée par l'expérience d'[[Imi Lichtenfeld]] dans les années 1930 à [[Bratislava]], elle se fonde sur des techniques de [[combat de rue]], qu'il acquit lors d'attaques de groupes [[fascistes]] contre la communauté juive. Par la suite cependant, le krav-maga subit une transformation importante quand il fut transposé au Moyen-Orient, dans le contexte de la [[guerre israélo-arabe de 1948]], et mis au service de l'occupation de la Palestine.
Dans les années 30, [[Imi Lichtenfeld|Imi Lichtenfled]] crée le Krav Maga à [[Bratislava]], en [[Slovaquie]]. Son but est avant tout de protéger la communauté juive victimes de violences liées à la montée du fascisme en. Europe. Il vise aussi bien les hommes que les femmes.


Le krav-maga proprement dit est officiellement créé par [[Imi Lichtenfeld]] en 1964, lorsqu'il ouvre une école à [[Netanya]], en Israël. La méthode combine des techniques provenant de la [[boxe]], du [[judo]], du [[ju-jitsu]] et de la [[lutte]]. Cette méthode se distingue des arts martiaux par l'absence de règles limitant l'usage de la violence.
Le '''Krav Maga''' prend son nom officiel lorsque [[Imi Lichtenfeld]], en 1964, ouvre une école à Netanya, en Israël. La méthode combine des techniques provenant de la boxe, du judo, du ju-jitsu et de la lutte. Cette méthode se distingue des arts martiaux par l'absence de règles limitant l'usage de la violence.


Le '''Krav Maga''' privilégie les techniques permettant de neutraliser un adversaire de la manière la plus rapide et efficace possible. Ainsi, les techniques visent essentiellement les points faibles du corps humain.
Il existe trois types de cette technique de combat, un type est utilisé dans les forces de sécurité (militaires, forces spéciales) un autre par les forces de l'ordre (gardes du corps, police, agents de sécurité) et un dernier type à usage civil<ref>[https://web.archive.org/web/20100511021512/http://www.blackbeltmag.com/archives/141 Voir sur ''web.archive.or''.]</ref>.

Le krav-maga privilégie les techniques permettant de neutraliser un adversaire de la manière la plus rapide et efficace possible. Ainsi, les techniques visent essentiellement les points faibles du corps humain, en particulier les [[testicules]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Will|nom1=Pavia|titre=Krav Maga: extreme violence for office workers|périodique=The Times |date=2023-08-18|issn=0140-0460|lire en ligne=https://www.thetimes.co.uk/article/krav-maga-extreme-violence-for-office-workers-rf6grcxbxnd|consulté le=2023-08-18}}</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
[[Imi Lichtenfeld]] crée le '''Krav Maga''' (« combat rapproché » en hébreu) dans le milieu des années 30, c’est avant tout pour protéger la communauté juive de Bratislava victime des violences nées de la montée du fascisme à cette époque en Europe<ref>{{Ouvrage|prénom1=Richard|nom1=Douieb|prénom2=Philippe|nom2=Abitbol|titre=Le combat d'un homme de paix|éditeur=Richard Douieb - Philippe Abitbol|date=2016|isbn=978-2-9558525-2-1|lire en ligne=https://www.amazon.fr/dp/295585252X?ref_=cm_sw_r_cp_ud_dp_GDNHD4PQW61DP4T5G1JJ|consulté le=2023-11-02}}</ref>. Fils de Samuel Lichtenfeld, détective et instructeur en chef de la police départementale, Imrich Lichtenfeld voit le jour à Budapest (Hongrie) en 1910. C’est pourtant à Bratislava qu’il grandit, ville de Tchécoslovaquie, dirigée à l’époque par la monarchie austro-hongroise et sous influence germanique. Durant son enfance, il pratique la lutte, la boxe, le judo, la gymnastique et la natation, et assiste aux cours de self-défense dispensés par son père. C’est en tant que lutteur qu’il acquiert une renommée, figurant parmi les meilleurs d’Europe. Entre 1936 et 1940, le nombre d’agressions antisémites ne cessent de grimper à cause des nazis qui ont réussi à se répandre dans toute la Slovaquie. Pour contrer ces attaques, Imi Lichtenfeld réunit plusieurs de ses amis issus de la boxe ou de la lutte. Objectif : empêcher les bandes antisémites de pénétrer à l’intérieur du quartier juif. Durant cette période, son groupe livrera de nombreux combats pour protéger la communauté juive locale. De cette expérience « en situation » Imi Lichtenfeld tirera plusieurs enseignements pour élaborer, quelques années plus tard, une méthode de self-défense réaliste et efficace : le '''Krav Maga'''.<ref>{{Ouvrage|prénom1=Richard|nom1=Douieb|prénom2=Philippe|nom2=Abitbol|titre=Le combat d'un homme de paix|éditeur=Richard Douieb - Philippe Abitbol|date=2016|isbn=978-2-9558525-2-1|lire en ligne=https://www.amazon.fr/dp/295585252X?ref_=cm_sw_r_cp_ud_dp_GDNHD4PQW61DP4T5G1JJ|consulté le=2023-11-02}}</ref>
Élaboré à l'origine par des juifs [[ashkénazes]] en réponse à des violences antisémites en Europe, le krav-maga est intégré comme technique d'autodéfense offensive par les troupes sionistes puis par l'armée israélienne qui l'utilisent dans le but de terroriser et déstructurer les groupes palestiniens<ref name=Dorlin/>. Il se diffuse dès les années 1960 dans la société civile israélienne, puis il s'internationalise dès 1980.


Impopulaire auprès des autorités locales, il commence un long périple en 1940 qui le mènera en Palestine. C’est là qu’il intègre la [[Haganah]], organisation clandestine sioniste fondée en 1920 qui se donne pour mission de protéger les juifs ayant émigré en Palestine. En 1948, après la fondation d’Israël, la Haganah fusionne avec deux autres groupes armés (l’Irgoun et le Lehi) pour donner naissance à [[Tsahal]], l’actuelle force de défense d’Israël. Imi Lichtenfeld y devient chef-instructeur pour l’éducation physique. Parallèlement, il pratique le Kapap, discipline à la jonction entre le close combat et la self-defense. Pendant de longues années, il élabore une méthode simple, rapide et efficace pour former les soldats de Tsahal. Pour ce faire, il s’inspire directement des expériences rencontrées sur les lieux de conflits par les combattants.
=== Fondation ===
L'origine du krav-maga remonte à la fin du XIXe siècle, quand des juifs de Russie, relégués dans la [[zone de résidence]], commencent à organiser leur autodéfense<ref name=Dorlin/>. Des groupes constitués par le parti ouvrier juif, le [[Bund]], se forment lors des [[pogroms de Kichinev]] dans les premières années du XXe siècle en réponse aux attaques antisémites<ref name=Dorlin/>.


Jusqu’alors limité au seul Etat d’Israël, le '''Krav Maga''' s’exporte au-delà des frontières au début des années 80. Les disciples les plus talentueux de son fondateur à l’instar de Kobi Lichtenstein en Amérique du Sud sont autorisés à enseigner. C’est aux Etats-Unis que le '''Krav Maga''' rencontre le plus de succès. Pour la première fois en dehors d’Israël, deux Américains, Allen Feldman et Darren Levine, se voient décerner le grade de ceinture noire. La méthode rencontre une telle popularité qu’en 1985, [[Eli Avikzar]], un des premiers élèves d’Imi Lichtenfeld, est invité à dispenser des cours au département de police de Los Angeles. Très vite, le Krav Maga va étendre son influence à d’autres institutions d’élite comme le FBI ou la [[Drug Enforcement Administration]] (DEA) qui ont permis de populariser largement la discipline. En France, c’est sous l’impulsion de [[Richard Douieb]] que le '''Krav Maga''' se développe. Nommé en 1988 par Imi Lichtenfeld pour enseigner son savoir, le technicien devient en 1993 le formateur exclusif dans l’art du combat rapproché du [[Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale|Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale]] (GIGN).<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le Krav Maga : une discipline née du chaos politique (1/2)|périodique=Le Monde.fr|date=2013-03-14|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/sports-de-combat/article/2013/03/14/le-krav-maga-une-discipline-nee-du-chaos-politique-1-2_5992199_1616664.html|consulté le=2023-11-02}}</ref>
Le krav-maga continue d'être utilisé en Europe, à l'instigation du [[Bund]], notamment lors du [[soulèvement du ghetto de Varsovie]]<ref name=Dorlin/>.


Le décès de son fondateur, en 1998, va profondément affecter le milieu du '''Krav Maga'''. Après la disparition d’Imi Lichtenfeld commencent à apparaître les premières dissensions. Une et indivisible sous l’ère Lichtenfeld, la Krav Maga Association, fondée en 1978, se morcelle. Aujourd’hui, il existe une quinzaine d’organisations mondiales qui se réclament toutes de son fondateur. La plus importante, en nombre de pratiquants est la [[Fédération européenne de krav-maga|Fédération européenne de Krav Maga]] (FEKM) dirigée par [[Richard Douieb]].
Le krav-maga est aussi mobilisé par des militants juifs qui se rendent en Palestine dans les années 1920-1930, mais ces militants se recrutent pour la plupart dans les rangs d'un sionisme «fascisant», tel le [[sionisme révisionniste]] de [[Vladimir Jabotinsky]], et non plus dans les rangs socialistes du [[Bund]], mouvement juif antisioniste, hostile à la colonisation de la Palestine ; [[Vladimir Jabotinsky]] est le théoricien de «l'autodéfense offensive»<ref name=Dorlin/>. La philosophie du krav-maga subit alors une mutation radicale, sous l'influence de [[Vladimir Jabotinsky]] qui, dans ''La Muraille d'acier'' conçoit le krav-maga comme une technique d'«un corps d'élite armé destiné à organiser l'occupation de la Palestine et à créer l'Etat d'Israël», selon Elsa Dorlin<ref name=Dorlin/>. Le krav-maga est mis en pratique par la [[Haganah]], organisation paramilitaire sioniste, puis repris par l'armée israélienne, [[Tsahal]]<ref name=Dorlin/>.

Le krav-maga est systématisé comme une discipline à part entière par [[Imi Lichtenfeld]], juif hongrois né à Budapest en 1910, arrivé en Palestine vers 1942. Dans les {{nobr|[[années 1930]]}}, face à la montée du [[fascisme]] en Europe, et pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], [[Imi Lichtenfeld]] réunit autour de lui un groupe de jeunes athlètes dont la mission était de protéger la communauté juive locale. Il prend part à de nombreux combats de rue. Son action le rend impopulaire auprès des autorités locales. Il se rend en [[1942]] en le [[Palestine mandataire|mandat britannique de Palestine]], après un passage dans les troupes [[Royaume-Uni|britanniques]]. Il rejoint alors la {{lang|he-Latn|[[Haganah]]}}, formation para-militaire juive préfigurant l'armée israélienne. Il fait partie des troupes de choc, appelées le {{lang|he-Latn|[[Palmach]]}}, où il enseigne le {{lang|he-Latn|[[kapap]]}}, la lutte et la gymnastique.

En [[1948]], Imi Lichtenfeld prend part à la [[Guerre israélo-arabe de 1948|guerre de Palestine]]<ref name=Obs/>. Il rejoint l'armée, [[Tsahal]], en tant que chef-instructeur pour l’éducation physique et le combat au corps à corps militaire ({{lang|he-Latn|[[Kapap]]}}/krav-maga). Son objectif est de développer une méthode simple, efficace et rapidement assimilable pour répondre aux besoins de l’armée : les techniques naissent d’un réajustement progressif rendu possible par les retours d’expérience sur le champ de bataille. Après une mission de deux années en [[Éthiopie]], Imi Lichtenfeld quitte le service actif en [[1964]]. Il ouvre par la suite une école à [[Netanya]] et crée officiellement le ''krav-maga'' (littéralement {{"|combat rapproché}} en [[hébreu]]). C'est à cette époque, en {{date-|novembre 1964}}, que [[Eli Avikzar]] commence à s'entraîner avec lui et finit par devenir instructeur principal. Il devient la première personne à obtenir une ceinture noire de krav-maga, remise par Imi Lichtenfeld le {{date-|5 janvier 1971}}.


=== Expansion ===
=== Expansion ===
Après avoir formalisé des principes du krav-maga (par exemple : chemin le plus court, défense et contre-attaque simultanées) qui restent cependant désordonnés, Imi Lichtenfeld et son équipe structurent leurs découvertes pour pouvoir les enseigner.
Après avoir formalisé des principes du '''Krav Maga''' (chemin le plus court, défense et contre-attaque simultanées) qui restent cependant désordonnés, Imi Lichtenfeld et son équipe structurent leurs découvertes pour pouvoir les enseigner.


Une première étape dans l'expansion est franchie vers 1963-1964, quand le krav-maga se diffuse au-delà de l'armée, auprès des civils en Israël ; la formation au krav-maga est dispensée jusque dans les écoles<ref name=Dorlin>{{Lien web |auteur=Elsa Dorlin |titre=Généalogie du krav-maga |url=https://lundi.am/Genealogie-du-krav-maga-2-5 |site=lundimatin}}.</ref>. Chaque citoyen devient alors, selon la philosophe [[Elsa Dorlin]], « une petite unité martiale et létale », chargée de « défendre » l'Etat d'Israël ; la société aurait été conditionnée, selon cette philosophe, pour penser que le recours au krav-maga est la posture civique par excellence<ref name=Dorlin/>.
Une première étape dans l'expansion est franchie vers 1963-1964, quand le '''Krav Maga''' se diffuse au-delà de l'armée, auprès des civils en Israël ; la formation au '''Krav Maga''' est dispensée jusque dans les écoles. Chaque citoyen devient alors, selon la philosophe [[Elsa Dorlin]], « une petite unité martiale et létale », chargée de « défendre » l'Etat d'Israël ; la société aurait été conditionnée, selon cette philosophe, pour penser que le recours au '''Krav Maga''' est la posture civique par excellence.


[[1980]] marque le début de l’internationalisation du krav-maga, auparavant circonscrit au seul État d’[[Israël]]. Imi Lichtenfeld autorise ses disciples les plus doués à enseigner cette méthode à travers le monde, entre autres [[Eyal Yanilov]] aux [[États-Unis]], ou encore {{lien|lang=en|trad=Kobi Lichtenstein}} en [[Amérique du Sud]].
1980 marque le début de l’internationalisation du '''Krav Maga''', auparavant circonscrit au seul État d’Israël. Imi Lichtenfeld autorise ses disciples à enseigner cette méthode à travers le monde, entre autres [[Eyal Yanilov]] aux États-Unis, ou encore Kobi Lichtenstein en Amérique du Sud.


En 1984, la fédération de krav-maga donne le grade de ceinture noire à deux élèves américains, Allen Feldman et Darren Levine. En 1985, Eli Avikzar part aux États-Unis en tant que représentant de la fédération de krav-maga puis y retourne pour y donner son premier entraînement au département de police de Los Angeles.
En 1984, la fédération de Krav Maga donne le grade de ceinture noire à deux élèves américains, Allen Feldman et Darren Levine. En 1985, Eli Avikzar part aux États-Unis en tant que représentant de la fédération de Krav Maga puis y retourne pour y donner son premier entraînement au département de police de Los Angeles.


C'est en 1988 qu'Imi Lichtenfeld confie à [[Richard Douieb]] la mission d'ouvrir la première école européenne de krav-maga en France.
C'est en 1988 qu'[[Imi Lichtenfeld]] confie à [[Richard Douieb]] la mission d'ouvrir la première école européenne de '''Krav Maga''' en France.


Le [[Federal Bureau of Investigation|FBI]], la [[Drug Enforcement Administration|DEA]], les ''[[United States Marine Corps|{{lang|en|marines}}]]'', le [[Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale|GIGN]] et les [[Special Air Service|SAS]] popularisent cette nouvelle forme de ''{{lang|en|close combat}}'' auprès du grand public et de nombreux clubs commencèrent à proposer aux civils une façon différente de pratiquer l'autodéfense — principalement sous l’impulsion de {{lien|lang=en|trad=Darren Levine}} en Amérique du Nord et de [[Richard Douieb]] en Europe, qui fut notamment formateur au GIGN durant douze années consécutives. Richard Douieb fonde la Fédération européenne de krav-maga (FEKM) en 1997.
Le FBI, la DEA, les marines, le GIGN et les SAS popularisent cette nouvelle forme de close combat auprès du grand public et de nombreux clubs commencèrent à proposer aux civils une façon différente de pratiquer l'autodéfense — principalement sous l’impulsion de Darren Levine (en) en Amérique du Nord et de Richard Douieb en Europe, qui fut notamment formateur au GIGN durant douze années consécutives. [[Richard Douieb]] fonde la [[Fédération européenne de krav-maga|Fédération Européenne de Krav Maga]] (FEKM) en 1997.


Le décès du fondateur, Lichtenfeld, en [[1998]] marque le début de dissensions au sein des instances dirigeantes (Yanilov avait quitté la fédération de krav-maga en 1996). Peu avant sa disparition, Lichtenfeld affirmait encore que son vœu le plus cher était que {{"|chaque enfant sache se défendre, élevé dans le respect d’autrui}}<ref>{{article|titre=Tribune juive|périodique=Tribune juive|numéro=20|mois=septembre|année=2006|consulté le=10 octobre 2011}}.</ref>.
Le décès du fondateur, Imi Lichtenfeld, en 1998 marque le début de dissensions au sein des instances dirigeantes (Eyal Yanilov avait quitté la fédération de Krav Maga en 1996). Peu avant sa disparition, Lichtenfeld affirmait encore que son vœu le plus cher était que « chaque enfant sache se défendre, élevé dans le respect d’autrui ».


== Objectifs ==
== Objectifs ==
L’objectif du krav-maga est l’apprentissage de la défense en un minimum de temps de formation. et de s'adresser à un large public. Le krav-maga n’est pas conçu comme un art mais comme une méthode de combat rapproché. Les entraînements diffèrent de ceux des arts martiaux ou des sports de combat dans la mesure où le but n’est ni la compétition ni une pratique culturelle ou physique. À cela s’ajoutent l’absence de règles ''{{lang|la|a priori}}'' et les priorités. La méthode devant être intégrée rapidement pour la formation des [[soldat]]s, elle ne s’appuie pas sur des qualités physiques particulières et n’est donc pas réservée à des troupes d’élites. La simplicité est déterminante.
L’objectif du '''Krav Maga''' est l’apprentissage de la défense en un minimum de temps de formation et de s'adresser à un large public. Le '''Krav Maga''' n’est pas conçu comme un art mais comme une méthode de combat rapproché. Les entraînements diffèrent de ceux des arts martiaux ou des sports de combat dans la mesure où le but n’est ni la compétition ni une pratique culturelle ou physique. À cela s’ajoutent l’absence de règles a priori et les priorités. La méthode devant être intégrée rapidement pour la formation des soldats, elle ne s’appuie pas sur des qualités physiques particulières et n’est donc pas réservée à des troupes d’élites. La simplicité est déterminante.


En son temps, Imi Lichtenfeld fonde sept principes du krav-maga :
En son temps, Imi Lichtenfeld fonde sept principes du krav-maga :
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=== Entraînement ===
=== Entraînement ===
Le krav-maga ne présuppose pas que les combattants respectent un ensemble de règles. En particulier, l’entraînement insiste sur des situations atypiques telles que : la réaction à une attaque surprise ; le combat à mains nues contre un adversaire armé d’une arme tranchante (exemple : [[couteau]]) éventuellement dissimulée, une arme contondante (exemple : [[batte de baseball]]) ou une arme à feu ; anticipation à ce que l’adversaire sorte une arme ou/et s’en serve ; le combat contre plusieurs adversaires, sortir d’une situation d’encerclement ; et la protection d'une tierce personne.
Le Krav Maga ne présuppose pas que les combattants respectent un ensemble de règles. En particulier, l’entraînement insiste sur des situations atypiques telles que : la réaction à une attaque surprise ; le combat à mains nues contre un adversaire armé d’une arme tranchante (exemple : [[couteau]]) éventuellement dissimulée, une arme contondante (exemple : [[batte de baseball]]) ou une [[arme à feu]] ; anticipation à ce que l’adversaire sorte une arme ou/et s’en serve ; le combat contre plusieurs adversaires, sortir d’une situation d’encerclement ; et la protection d'une tierce personne.

== Critiques ==
Le krav-maga met en œuvre des techniques qui, portées suffisamment fort, peuvent être létales.

L'initiation au krav maga est d'une certaine manière une initiation au meurtre, même si les instructeurs voudraient que cette technique soit réservée aux cas d'autodéfense<ref name=Obs/>. Selon ''Le Nouvel Observateur'', {{citation|le krav-maga n’est pas un art martial : il n’y existe aucune règle de forme ni précaution vis-à-vis de l’intégrité physique de son adversaire<ref name=Obs/>.}}.

Autre critique, le krav maga est largement pratiqué dans des groupes juifs d’[[extrême droite]] ; en certaines occasions, ces groupes ont eu recours au krav-maga pour attaquer et non pour se défendre<ref name=Obs/>. Il joue un rôle important par exemple dans les activités de la [[Ligue de défense juive]] (liée au [[Kach et Kahane Chai|parti Kach]] dissout pour racisme)<ref>{{Article|langue=fr|titre=Les musclés de la Ligue de défense juive|périodique=Le Monde.fr|date=2006-04-13|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2006/04/13/les-muscles-de-la-ligue-de-defense-juive_761377_3208.html|consulté le=2023-08-13}}</ref>{{,}}<ref>«Les clubs de krav maga constituent l'armature associative de recrutement des milices dures comme la [[Ligue de défense juive]] créée en 2001 par un ancien du [[Betar]] et qualifiée de groupuscule violent», {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Dominique|nom1=Bodin|prénom2=Luc|nom2=Robène|titre=Sport et violence : Repenser Norbert Elias|éditeur=Presses de l'Université Laval|date=2018-06-27|isbn=978-2-7637-3883-3|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=RNkoEAAAQBAJ&pg=PA70&lpg=PA70&dq=clubs+de+krav+maga+armature+associative+de+recrutement+des+milices+dures&source=bl&ots=HxyqJS282B&sig=ACfU3U1Ya0WvT0lMUaWu_R5nXorG7ccWDg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiau7CN49qAAxXNVaQEHd5uDrcQ6AF6BAhHEAM#v=onepage&q=clubs%20de%20krav%20maga%20armature%20associative%20de%20recrutement%20des%20milices%20dures&f=false|consulté le=2023-08-13}},p.70</ref>.

Le krav-maga conserverait une marque communautaire (juive), en dépit de son expansion<ref name=Obs/>{{,}}<ref name=lemonde/>.

Selon l'anthropologue Jürgen Schaflechner, la diffusion du krav-maga à l'échelle internationale a mobilisé des stéréotypes associés à Israël, en particulier une valorisation mythique de l'« [[armée israélienne]] invaincue »<ref>{{citation bloc|Les stéréotypes de l'"Israëlisme" et les mythes d'une force de défense israélienne invaincue sont devenus des éléments clés d'une promotion globale du krav-maga […] L'"Israëlisme" est conquis par les discours d'un judaïsme musclé et d'une identité juive Tzabra ["figue de Barbarie" en hébreu, qui désigne les natifs de l'État d'Israël]. D'autres promotions mettent en évidence son lien étroit avec les forces de défense israéliennes et exploitent les récits nationalistes.}}
« ''Stereotypes of ‘Israeliness’ and myths of an undefeated Israel Defense Force (IDF) have become key elements of krav-maga’s global promotion […] ‘Israeliness’ is captured with discourses of muscular Judaism and Tzabra Jewish identity. Other promotions highlight its close link to the Israel Defense Force and tap into nationalist narratives.'' »<br>Jürgen Schaflechner, « Krav-maga: History, Representation, and Globalization of a Self-Defense System from Israel », ''Martial Arts Studies'' 11, 110-121, [https://orca.cardiff.ac.uk/id/eprint/143358/1/mas_0_11_2021_mas.127.pdf lire en ligne].</ref>. Les discours qui ont favorisé l'exportation du krav maga hors d'Israël associent la force de frappe de l'armée israélienne et celle du krav maga, en passant sous silence l'[[Territoires palestiniens occupés|occupation des Territoires palestiniens]], toujours selon le chercheur Jürgen Schaflechner ; de tels discours présentent l'oppression militaire comme une forme d'«autodéfense»<ref>{{citation bloc|Ces promotions revendiquent un lien métonymique intrinsèque entre les victoires militaires israéliennes et l'efficacité du krav-maga. Cependant, de telles associations ignorent comment [[Armée de défense d'Israël|Tsahal]] utilise un prétendu système d'autodéfense dans l'occupation et l'oppression du peuple palestinien.}}
« ''These promotions claim an intrinsic metonymical link between Israeli military victories and krav-maga’s efficiency. However, such associations ignore how the Israel Defense Force uses an alleged self-defense system in the Palestinian people’s occupation and oppression.'' »<br>Jürgen Schaflechner, {{opcit}} 11, 110-121, [https://orca.cardiff.ac.uk/id/eprint/143358/1/mas_0_11_2021_mas.127.pdf lire en ligne].</ref>.


L'une des règles du '''Krav Maga''' est qu'il n'y a... pas de règles! En cas d'attaque dans la rue, rien ne vous empêche de tirer les cheveux, de mordre, de griffer. En cours, ces pratiques sont naturellement interdites ! Les techniques sont fondées sur des réflexes naturels d'autodéfense destinés à neutraliser rapidement l'adversaire en visant les zones les plus sensibles de son corps: doigts dans les yeux, coup de pied dans les parties génitales... Le port d'une coque de protection intime pour les hommes (et pour les femmes) est indispensable car même si les coups ne sont pas portés comme dans un combat «réel», il n'est pas rare d'être surpris par leur puissance, en particulier chez les débutants. Les protège-tibias ou protège-genoux complètent la panoplie avec les gants de boxe. Pour autant, les exercices ne sont pas violents et se déroulent plutôt dans une entente... cordiale! Les - bons - professeurs de krav-maga sont là pour prévenir tout dérapage. Ils apprennent notamment comment manifester au partenaire que sa prise fonctionne. Une tape sur le bras ou au sol suffit. Il est important de ne pas insister: un étranglement précis et trop long, des «clés» de coude, de doigt, de genou, de cheville (une clé articulaire consiste à amener l'articulation au maximum de son amplitude) sont facteurs de risque.<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Krav-maga Le corps à corps pour tous |url=https://www.lesechos.fr/2018/02/krav-maga-le-corps-a-corps-pour-tous-1019787 |site=Les Echos |date=2018-02-02 |consulté le=2023-11-02}}</ref>
Le krav-maga a pu être rapproché d'autres techniques de combat en vogue comme le [[sambo]] russe, ou le [[jiu-jitsu brésilien]] dans le style [[famille Gracie|Gracie]] ; le recours de plus en plus fréquent à l'étranglement par les [[Police aux États-Unis|forces de l'ordre américaines]] au {{s-|XX}} serait, selon le magazine ''[[Jacobin (magazine)|Jacobin]]'', lié au succès de ces méthodes de combat particulièrement agressives<ref name=jacobin/>.


== Principales organisations ==
== Principales organisations ==
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=== En France ===
=== En France ===
À la fin des années 1980, Richard Douieb est nommé représentant officiel du krav-maga en Europe par Imi Lichtenfeld et fonde la première école en France en 1987. Totalement inconnue à son arrivée, à l'exception de rares initiés formés en Israël, cette discipline commence sous son impulsion à être reconnue par le grand public et les professionnels de la sécurité<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Philippe Creux |titre=Le krav-maga, "à la fois un sport complet et une méthode pour se défendre" |url=https://www.republicain-lorrain.fr/amp/sport/2020/08/31/le-krav-maga |date=31 août 2020 |site=[[Le Républicain lorrain]] |consulté le=15 mai 2023}}.</ref>. Il commence donc à enseigner et forme des instructeurs tout en posant les fondements d'une structure supra-nationale.
À la fin des années 1980, [[Richard Douieb]] est nommé représentant officiel du '''Krav Maga''' en Europe par [[Imi Lichtenfeld]] et fonde la première école en France en 1987. Totalement inconnue à son arrivée, à l'exception de rares initiés formés en Israël, cette discipline commence sous son impulsion à être reconnue par le grand public et les professionnels de la sécurité<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Philippe Creux |titre=Le krav-maga, "à la fois un sport complet et une méthode pour se défendre" |url=https://www.republicain-lorrain.fr/amp/sport/2020/08/31/le-krav-maga |date=31 août 2020 |site=[[Le Républicain lorrain]] |consulté le=15 mai 2023}}.</ref>. Il commence donc à enseigner et forme des instructeurs tout en posant les fondements d'une structure supra-nationale.


Il se rend régulièrement en Israël pour compléter sa formation en krav-maga et obtient son {{4e}} darga en 1990. Ses premiers stages ont lieu en [[Suisse]] au sein de la société F.O.R.S. (Organisation de recherche technique dans la sécurité). En 1993, Richard Douieb devient le formateur exclusif en combat rapproché du [[Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale]] (GIGN) français, responsabilité qu’il assume jusqu'en 2005<ref name="Actu1015">{{Lien web |langue=fr |auteur=Véronique Couvret |titre=Création d’un cours de krav-maga à Gacé |url=https://actu.fr/normandie/gace_61181/creation-dun-cours-de-krav-maga-a-gace_6009897.html |date=20 octobre 2015 |site=[[Actu.fr]] |consulté le=15 mai 2023}}.</ref>. En 1994, il débute la formation de la direction de la Police et des Sport de [[Lausanne]], sous forme de stages réguliers.
Il se rend régulièrement en Israël pour compléter sa formation en Krav Maga et obtient son {{4e}} darga en 1990. Ses premiers stages ont lieu en [[Suisse]] au sein de la société F.O.R.S. (Organisation de recherche technique dans la sécurité). En 1993, Richard Douieb devient le formateur exclusif en combat rapproché du [[Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale]] (GIGN) français, responsabilité qu’il assume jusqu'en 2005<ref name="Actu1015">{{Lien web |langue=fr |auteur=Véronique Couvret |titre=Création d’un cours de krav-maga à Gacé |url=https://actu.fr/normandie/gace_61181/creation-dun-cours-de-krav-maga-a-gace_6009897.html |date=20 octobre 2015 |site=[[Actu.fr]] |consulté le=15 mai 2023}}.</ref>. En 1994, il débute la formation de la direction de la Police et des Sport de [[Lausanne]], sous forme de stages réguliers.


En 1997 est fondée la [[Fédération européenne de krav-maga]], basée en France, pour structurer cette discipline et faire face à une demande de plus en plus grande en France et dans le reste de l'Europe, ainsi que pour assurer une formation de qualité aux enseignants<ref name=lemonde/>.
En 1997 est fondée la [[Fédération européenne de krav-maga]], basée en France, pour structurer cette discipline et faire face à une demande de plus en plus grande en France et dans le reste de l'Europe, ainsi que pour assurer une formation de qualité aux enseignants<ref name="lemonde">{{Lien web |langue=fr |auteur=Florent Bouteiller |titre=Les femmes cèdent à la Krav mania |url=https://www.lemonde.fr/sports-de-combat/article/2013/03/21/les-femmes-cedent-a-la-krav-mania_5992203_1616664.html |site=[[Le Monde]] |date=21 mars 2013 |consulté le=15 mai 2023}}.</ref>.


La plus importante, en nombre de pratiquants, la [[Fédération européenne de krav-maga|Fédération européenne de Krav Maga]] (FEKM) dirigée par [[Richard Douieb]]. Elle revendique près de 20 000 élèves à travers 13 pays. Associée à la [[Fédération française de karaté]] (FFKDA) en 2005, elle est devenue indépendante le 15 septembre 2011.
De 2006 à 2011, les clubs français de la FEKM ainsi que plusieurs autres fédérations de krav-maga sont officiellement affiliés à la [[Fédération française de karaté|Fédération française de karaté et disciplines associées]] (FFKDA), afin d'asseoir leur présence et leur structure fédérale en France.


=== Autres continents ou pays ===
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Dans le monde entier et notamment en Israël, IKMF forme des unités d’élites de l’armée, des forces de l’ordre, etc IKMF propose un cahier technique dédié aux : forces de l’ordre, Protection Rapprochée, Militaire, Civils avec en plus pour les civils des cours pour les enfants, les adolescents, les femmes et les personnes handicapées.
Dans le monde entier et notamment en Israël, IKMF forme des unités d’élites de l’armée, des forces de l’ordre, etc IKMF propose un cahier technique dédié aux : forces de l’ordre, Protection Rapprochée, Militaire, Civils avec en plus pour les civils des cours pour les enfants, les adolescents, les femmes et les personnes handicapées.


Le krav-maga rencontre également un intérêt certain chez les civils, via le développement de fédérations en Europe, en Amérique du Nord et dans d'autres régions du monde. La Fédération européenne de krav-maga (FEKM) compte par exemple plus de {{nombre|13000|licenciés}} répartis dans dix pays, dont environ {{formatnum:10000}} en France.
Le '''Krav Maga''' rencontre également un intérêt certain chez les civils, via le développement de fédérations en Europe, en Amérique du Nord et dans d'autres régions du monde. La Fédération européenne de Krav Maga (FEKM) compte par exemple plus de 20 000 licenciés répartis dans dix pays, dont environ 15 000 en France<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Fédération Européenne de Krav-maga |url=https://www.krav-maga.net/ |site=FEKM |consulté le=2023-11-02}}</ref>.


== Culture populaire ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* Richard Douieb et Philippe Abitbol, ''Le combat d'un homme de paix,'' 2016, [https://amzn.eu/d/dN0XLQh]
* Jürgen Schaflechner, « Krav-maga: History, Representation, and Globalization of a Self-Defense System from Israel », ''Martial Arts Studies'' 11, 110-121, doi: 10.18573/mas.127, [https://orca.cardiff.ac.uk/id/eprint/143358/1/mas_0_11_2021_mas.127.pdf lire en ligne].
* Jürgen Schaflechner, « Krav-maga: History, Representation, and Globalization of a Self-Defense System from Israel », ''Martial Arts Studies'' 11, 110-121, doi: 10.18573/mas.127, [https://orca.cardiff.ac.uk/id/eprint/143358/1/mas_0_11_2021_mas.127.pdf lire en ligne].
* Armand Cabasson, ''Le Krav-maga thérapeutique'', Librinova, 2021.
* Armand Cabasson, ''Le Krav-maga thérapeutique'', Librinova, 2021.

Version du 3 novembre 2023 à 00:15

Krav-maga (קרב מגע)
méthode de combat
Entraînement dans une école de parachutistes israéliens, 1955.
Entraînement dans une école de parachutistes israéliens, 1955.

Autres noms krav-maga
Domaine close combat
Pays d’origine Drapeau d’Israël Israël
Fondateur Imi Lichtenfeld
Dérive de Kapap

Le Krav Maga (ou Krav-Maga) (hébreu קְרַב מַגָּע [ˈkʁav maˈɡa], littéralement « combat avec contact » dans le sens de combat rapproché), est une méthode de combat qui met l'accent sur le développement des capacités de self-defense.

La méthode est utilisée par de nombreux services de police et forces militaires dans le monde tels qu'aux États-Unis (FBI, DEA, Marine Corps), en France (GIGN, RAID, Légion étrangère) et au Royaume-Uni (SAS).

Dans les années 30, Imi Lichtenfled crée le Krav Maga à Bratislava, en Slovaquie. Son but est avant tout de protéger la communauté juive victimes de violences liées à la montée du fascisme en. Europe. Il vise aussi bien les hommes que les femmes.

Le Krav Maga prend son nom officiel lorsque Imi Lichtenfeld, en 1964, ouvre une école à Netanya, en Israël. La méthode combine des techniques provenant de la boxe, du judo, du ju-jitsu et de la lutte. Cette méthode se distingue des arts martiaux par l'absence de règles limitant l'usage de la violence.

Le Krav Maga privilégie les techniques permettant de neutraliser un adversaire de la manière la plus rapide et efficace possible. Ainsi, les techniques visent essentiellement les points faibles du corps humain.

Histoire

Imi Lichtenfeld crée le Krav Maga (« combat rapproché » en hébreu) dans le milieu des années 30, c’est avant tout pour protéger la communauté juive de Bratislava victime des violences nées de la montée du fascisme à cette époque en Europe[1]. Fils de Samuel Lichtenfeld, détective et instructeur en chef de la police départementale, Imrich Lichtenfeld voit le jour à Budapest (Hongrie) en 1910. C’est pourtant à Bratislava qu’il grandit, ville de Tchécoslovaquie, dirigée à l’époque par la monarchie austro-hongroise et sous influence germanique. Durant son enfance, il pratique la lutte, la boxe, le judo, la gymnastique et la natation, et assiste aux cours de self-défense dispensés par son père. C’est en tant que lutteur qu’il acquiert une renommée, figurant parmi les meilleurs d’Europe. Entre 1936 et 1940, le nombre d’agressions antisémites ne cessent de grimper à cause des nazis qui ont réussi à se répandre dans toute la Slovaquie. Pour contrer ces attaques, Imi Lichtenfeld réunit plusieurs de ses amis issus de la boxe ou de la lutte. Objectif : empêcher les bandes antisémites de pénétrer à l’intérieur du quartier juif. Durant cette période, son groupe livrera de nombreux combats pour protéger la communauté juive locale. De cette expérience « en situation » Imi Lichtenfeld tirera plusieurs enseignements pour élaborer, quelques années plus tard, une méthode de self-défense réaliste et efficace : le Krav Maga.[2]

Impopulaire auprès des autorités locales, il commence un long périple en 1940 qui le mènera en Palestine. C’est là qu’il intègre la Haganah, organisation clandestine sioniste fondée en 1920 qui se donne pour mission de protéger les juifs ayant émigré en Palestine. En 1948, après la fondation d’Israël, la Haganah fusionne avec deux autres groupes armés (l’Irgoun et le Lehi) pour donner naissance à Tsahal, l’actuelle force de défense d’Israël. Imi Lichtenfeld y devient chef-instructeur pour l’éducation physique. Parallèlement, il pratique le Kapap, discipline à la jonction entre le close combat et la self-defense. Pendant de longues années, il élabore une méthode simple, rapide et efficace pour former les soldats de Tsahal. Pour ce faire, il s’inspire directement des expériences rencontrées sur les lieux de conflits par les combattants.

Jusqu’alors limité au seul Etat d’Israël, le Krav Maga s’exporte au-delà des frontières au début des années 80. Les disciples les plus talentueux de son fondateur à l’instar de Kobi Lichtenstein en Amérique du Sud sont autorisés à enseigner. C’est aux Etats-Unis que le Krav Maga rencontre le plus de succès. Pour la première fois en dehors d’Israël, deux Américains, Allen Feldman et Darren Levine, se voient décerner le grade de ceinture noire. La méthode rencontre une telle popularité qu’en 1985, Eli Avikzar, un des premiers élèves d’Imi Lichtenfeld, est invité à dispenser des cours au département de police de Los Angeles. Très vite, le Krav Maga va étendre son influence à d’autres institutions d’élite comme le FBI ou la Drug Enforcement Administration (DEA) qui ont permis de populariser largement la discipline. En France, c’est sous l’impulsion de Richard Douieb que le Krav Maga se développe. Nommé en 1988 par Imi Lichtenfeld pour enseigner son savoir, le technicien devient en 1993 le formateur exclusif dans l’art du combat rapproché du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).[3]

Le décès de son fondateur, en 1998, va profondément affecter le milieu du Krav Maga. Après la disparition d’Imi Lichtenfeld commencent à apparaître les premières dissensions. Une et indivisible sous l’ère Lichtenfeld, la Krav Maga Association, fondée en 1978, se morcelle. Aujourd’hui, il existe une quinzaine d’organisations mondiales qui se réclament toutes de son fondateur. La plus importante, en nombre de pratiquants est la Fédération européenne de Krav Maga (FEKM) dirigée par Richard Douieb.

Expansion

Après avoir formalisé des principes du Krav Maga (chemin le plus court, défense et contre-attaque simultanées) qui restent cependant désordonnés, Imi Lichtenfeld et son équipe structurent leurs découvertes pour pouvoir les enseigner.

Une première étape dans l'expansion est franchie vers 1963-1964, quand le Krav Maga se diffuse au-delà de l'armée, auprès des civils en Israël ; la formation au Krav Maga est dispensée jusque dans les écoles. Chaque citoyen devient alors, selon la philosophe Elsa Dorlin, « une petite unité martiale et létale », chargée de « défendre » l'Etat d'Israël ; la société aurait été conditionnée, selon cette philosophe, pour penser que le recours au Krav Maga est la posture civique par excellence.

1980 marque le début de l’internationalisation du Krav Maga, auparavant circonscrit au seul État d’Israël. Imi Lichtenfeld autorise ses disciples à enseigner cette méthode à travers le monde, entre autres Eyal Yanilov aux États-Unis, ou encore Kobi Lichtenstein en Amérique du Sud.

En 1984, la fédération de Krav Maga donne le grade de ceinture noire à deux élèves américains, Allen Feldman et Darren Levine. En 1985, Eli Avikzar part aux États-Unis en tant que représentant de la fédération de Krav Maga puis y retourne pour y donner son premier entraînement au département de police de Los Angeles.

C'est en 1988 qu'Imi Lichtenfeld confie à Richard Douieb la mission d'ouvrir la première école européenne de Krav Maga en France.

Le FBI, la DEA, les marines, le GIGN et les SAS popularisent cette nouvelle forme de close combat auprès du grand public et de nombreux clubs commencèrent à proposer aux civils une façon différente de pratiquer l'autodéfense — principalement sous l’impulsion de Darren Levine (en) en Amérique du Nord et de Richard Douieb en Europe, qui fut notamment formateur au GIGN durant douze années consécutives. Richard Douieb fonde la Fédération Européenne de Krav Maga (FEKM) en 1997.

Le décès du fondateur, Imi Lichtenfeld, en 1998 marque le début de dissensions au sein des instances dirigeantes (Eyal Yanilov avait quitté la fédération de Krav Maga en 1996). Peu avant sa disparition, Lichtenfeld affirmait encore que son vœu le plus cher était que « chaque enfant sache se défendre, élevé dans le respect d’autrui ».

Objectifs

L’objectif du Krav Maga est l’apprentissage de la défense en un minimum de temps de formation et de s'adresser à un large public. Le Krav Maga n’est pas conçu comme un art mais comme une méthode de combat rapproché. Les entraînements diffèrent de ceux des arts martiaux ou des sports de combat dans la mesure où le but n’est ni la compétition ni une pratique culturelle ou physique. À cela s’ajoutent l’absence de règles a priori et les priorités. La méthode devant être intégrée rapidement pour la formation des soldats, elle ne s’appuie pas sur des qualités physiques particulières et n’est donc pas réservée à des troupes d’élites. La simplicité est déterminante.

En son temps, Imi Lichtenfeld fonde sept principes du krav-maga :

  • « Éviter les situations dangereuses » : le krav-maga est un principe de prévention et de bon sens pour « éviter de se retrouver dans une situation dangereuse » (par exemple : en faisant de l’auto-stop, éviter les individus peu engageants, éviter de traverser à pied un quartier dangereux en ville, etc.). De plus, si le combat est évitable, le fuir.
  • « Réflexes naturels » : le krav-maga est une technique d’auto-défense basée sur « les réflexes naturels » du corps humain
  • « La voie la plus courte » : se défendre et attaquer par la voie la plus courte et depuis la position où l’on se trouve, en privilégiant « le minimum de prise de risque pour soi-même ».
  • « Instaurer un dialogue » : en fonction de la situation, et selon le besoin, en fonction du danger que représente l’adversaire, essayer de décourager celui-ci « en instaurant un dialogue ».
  • « Points sensibles » : utiliser « les points sensibles » du corps humain (yeux, gorge, parties génitales) pour atteindre ou maîtriser l’adversaire
  • « Objets à portée, puis armes naturelles » : essayer d’utiliser en priorité « tous les objets à sa portée », puis les armes naturelles du corps en dernier recours.
  • « Tous les coups sont permis » : aucune « loi » (pas de règles à respecter), aucune limitation sur le plan des techniques, pas d’interdits, « tous les coups sont permis »[4] ; mais, il est tout de même conseillé de rester dans la « légitime défense ».

Priorités

Tout comme le close combat, le krav-maga se caractérise par différentes techniques incapacitantes ou létales.

Les coups sont donc focalisés sur des cibles anatomiques comme notamment les yeux, la nuque, les genoux, la gorge et les parties génitales. Le combattant cherchera systématiquement à prendre l’initiative de l’assaut, puis à neutraliser la menace (sans systématiquement rechercher le maximum de dégâts). La défense est donc toujours un pis-aller (récupération de l’initiative), visant à rétablir l’action offensive. Le déplacement est toujours en avançant (forward drive).

Dans une situation donnée, la réponse doit être immédiate, aussi forte que nécessaire tout en restant adaptée à la situation, sans appel, naturelle et choisie pour servir un objectif précis, comme déconcentrer, fuir, immobiliser au sol, neutraliser voire tuer. Il en résulte 3 ensembles de techniques suivant que l’enseignement est destiné à l’armée, la police ou les civils. En effet, les objectifs n’étant pas les mêmes suivant ces catégories, attaquer, neutraliser, ou se défendre[5].

Entraînement

Le Krav Maga ne présuppose pas que les combattants respectent un ensemble de règles. En particulier, l’entraînement insiste sur des situations atypiques telles que : la réaction à une attaque surprise ; le combat à mains nues contre un adversaire armé d’une arme tranchante (exemple : couteau) éventuellement dissimulée, une arme contondante (exemple : batte de baseball) ou une arme à feu ; anticipation à ce que l’adversaire sorte une arme ou/et s’en serve ; le combat contre plusieurs adversaires, sortir d’une situation d’encerclement ; et la protection d'une tierce personne.

L'une des règles du Krav Maga est qu'il n'y a... pas de règles! En cas d'attaque dans la rue, rien ne vous empêche de tirer les cheveux, de mordre, de griffer. En cours, ces pratiques sont naturellement interdites ! Les techniques sont fondées sur des réflexes naturels d'autodéfense destinés à neutraliser rapidement l'adversaire en visant les zones les plus sensibles de son corps: doigts dans les yeux, coup de pied dans les parties génitales... Le port d'une coque de protection intime pour les hommes (et pour les femmes) est indispensable car même si les coups ne sont pas portés comme dans un combat «réel», il n'est pas rare d'être surpris par leur puissance, en particulier chez les débutants. Les protège-tibias ou protège-genoux complètent la panoplie avec les gants de boxe. Pour autant, les exercices ne sont pas violents et se déroulent plutôt dans une entente... cordiale! Les - bons - professeurs de krav-maga sont là pour prévenir tout dérapage. Ils apprennent notamment comment manifester au partenaire que sa prise fonctionne. Une tape sur le bras ou au sol suffit. Il est important de ne pas insister: un étranglement précis et trop long, des «clés» de coude, de doigt, de genou, de cheville (une clé articulaire consiste à amener l'articulation au maximum de son amplitude) sont facteurs de risque.[6]

Principales organisations

Depuis la mort d'Imi Lichtenfeld, un certain nombre de fédérations se sont développées en Europe et dans le monde.

En France

À la fin des années 1980, Richard Douieb est nommé représentant officiel du Krav Maga en Europe par Imi Lichtenfeld et fonde la première école en France en 1987. Totalement inconnue à son arrivée, à l'exception de rares initiés formés en Israël, cette discipline commence sous son impulsion à être reconnue par le grand public et les professionnels de la sécurité[7]. Il commence donc à enseigner et forme des instructeurs tout en posant les fondements d'une structure supra-nationale.

Il se rend régulièrement en Israël pour compléter sa formation en Krav Maga et obtient son 4e darga en 1990. Ses premiers stages ont lieu en Suisse au sein de la société F.O.R.S. (Organisation de recherche technique dans la sécurité). En 1993, Richard Douieb devient le formateur exclusif en combat rapproché du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) français, responsabilité qu’il assume jusqu'en 2005[8]. En 1994, il débute la formation de la direction de la Police et des Sport de Lausanne, sous forme de stages réguliers.

En 1997 est fondée la Fédération européenne de krav-maga, basée en France, pour structurer cette discipline et faire face à une demande de plus en plus grande en France et dans le reste de l'Europe, ainsi que pour assurer une formation de qualité aux enseignants[9].

La plus importante, en nombre de pratiquants, la Fédération européenne de Krav Maga (FEKM) dirigée par Richard Douieb. Elle revendique près de 20 000 élèves à travers 13 pays. Associée à la Fédération française de karaté (FFKDA) en 2005, elle est devenue indépendante le 15 septembre 2011.

Autres continents ou pays

Pratiquants

Soldats américains avec un instructeur de krav-maga.

De nombreuses forces de sécurité utilisent le krav-maga dans différents pays. C'est le cas notamment des forces israéliennes, comme Tsahal et le Mossad[10], et américaines avec le FBI, le SWAT ou encore les Marines. En France, l'armée française utilise le krav-maga, ainsi que les groupes d'élite de la gendarmerie (GIGN) et de la police nationale (RAID/BRI).

Dans le monde entier et notamment en Israël, IKMF forme des unités d’élites de l’armée, des forces de l’ordre, etc IKMF propose un cahier technique dédié aux : forces de l’ordre, Protection Rapprochée, Militaire, Civils avec en plus pour les civils des cours pour les enfants, les adolescents, les femmes et les personnes handicapées.

Le Krav Maga rencontre également un intérêt certain chez les civils, via le développement de fédérations en Europe, en Amérique du Nord et dans d'autres régions du monde. La Fédération européenne de Krav Maga (FEKM) compte par exemple plus de 20 000 licenciés répartis dans dix pays, dont environ 15 000 en France[11].

Culture populaire

Le krav-maga est un style de combat qui s'est également popularisé dans les médias comme la télévision, le cinéma et les jeux vidéo.

Notes et références

  1. Richard Douieb et Philippe Abitbol, Le combat d'un homme de paix, Richard Douieb - Philippe Abitbol, (ISBN 978-2-9558525-2-1, lire en ligne)
  2. Richard Douieb et Philippe Abitbol, Le combat d'un homme de paix, Richard Douieb - Philippe Abitbol, (ISBN 978-2-9558525-2-1, lire en ligne)
  3. « Le Krav Maga : une discipline née du chaos politique (1/2) », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (en) SOORAJ RAJMOHAN, « The tactics of krav-maga », sur The Hindu (consulté le ).
  5. Avi Nardia, Arts Martiaux Israéliens : kapap, Lotar, Hagana, Sportimex, , 207 p. (ISBN 978-3-86836-042-4 et 3-86836-042-5).
  6. « Krav-maga Le corps à corps pour tous », sur Les Echos, (consulté le )
  7. Philippe Creux, « Le krav-maga, "à la fois un sport complet et une méthode pour se défendre" », sur Le Républicain lorrain, (consulté le ).
  8. Véronique Couvret, « Création d’un cours de krav-maga à Gacé », sur Actu.fr, (consulté le ).
  9. Florent Bouteiller, « Les femmes cèdent à la Krav mania », sur Le Monde, (consulté le ).
  10. Dorlin, Elsa,, Se défendre : une philosophie de la violence (ISBN 978-2-348-05469-3 et 2-348-05469-8, OCLC 1126281045, lire en ligne).
  11. « Fédération Européenne de Krav-maga », sur FEKM (consulté le )
  12. AlloCine, « La Femme Nikita » (consulté le ).
  13. AlloCine, « Nikita (2010) » (consulté le ).
  14. « EXCLU VIDEO - L'Affaire Rachel Singer : Helen Mirren : "je fais du Krav-Maga tous les matins" », sur premiere.fr, (consulté le ).
  15. « « L’Affaire Rachel Singer » : espions du Mossad en mission », sur La Croix, (consulté le ).
  16. (en) « Grand Theft Auto IV », sur MobyGames (consulté le ) : « The fighting style Niko uses is the Israeli martial arts style krav-maga. ».

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Richard Douieb et Philippe Abitbol, Le combat d'un homme de paix, 2016, [1]
  • Jürgen Schaflechner, « Krav-maga: History, Representation, and Globalization of a Self-Defense System from Israel », Martial Arts Studies 11, 110-121, doi: 10.18573/mas.127, lire en ligne.
  • Armand Cabasson, Le Krav-maga thérapeutique, Librinova, 2021.
  • Gaetano Lo Presti Imi Lichtenfeld - La légende du krav-maga, Borè srl, 2015.
  • Darren Levine et John Whitman, Krav-maga intégral, Budo Éditions, 2019 (ISBN 978-2-84617-386-5).

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