« Sport urbain » : différence entre les versions

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Le « sport de rue » désignait à l'origine la pratique de sports traditionnels, avec la [[rue]] (ou des places publiques) comme terrain improvisé de jeu, au lieu des [[terrain de sport|terrains de sport]] dédiés. A l'exemple, les pratiques par des enfants ou adultes durant les années 1950 de football dans la rue, de courses cyclistes dans les rues. Ce sport de rue se définit alors comme une pratique sportive informelle, librement organisée ou « auto-organisée », c'est-à-dire organisée hors du cadre des institutions ([[club sportif|clubs sportifs]], [[État|pouvoirs publics]])<ref name=Vieille2001 />.
Le « sport de rue » désignait à l'origine la pratique de sports traditionnels, avec la [[rue]] (ou des places publiques) comme terrain improvisé de jeu, au lieu des [[terrain de sport|terrains de sport]] dédiés. A l'exemple, les pratiques par des enfants ou adultes durant les années 1950 de football dans la rue, de courses cyclistes dans les rues. Ce sport de rue se définit alors comme une pratique sportive informelle, librement organisée ou « auto-organisée », c'est-à-dire organisée hors du cadre des institutions ([[club sportif|clubs sportifs]], [[État|pouvoirs publics]])<ref name=Vieille2001 />.


À partir des années 1970, le sport de rue est défini par certains auteurs selon des distinctions [[sociologie|socio]]-[[anthropologie|anthropologiques]] variées, et plus seulement d'après les disciplines sportives reconnues. Des loisirs et activités de rue qui n'étaient pas considérées auparavant comme de véritables sports, deviennent un modèle distinct de pratique, avec des valeurs propres (liberté, spectacle...) et l'affirmation d'une dimension sportive<ref name=Vieille2001 />. A l'exemple, le [[Streetball|basket de rue]], le [[skateboard]], le [[Patinage à roulettes|roller]]. En plus d'élargir la définition du sport (auparavant restreinte au sport fédératif, scolaire, etc), ces nouvelles pratiques participent aussi à une appropriation de l'[[espace public]] (la rue) et une revendication politique<ref name=Vieille2001 />.
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== En France ==
== En France ==
{{article connexe|Organisation du sport en France}}
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Le {{date-|16 décembre 2009}} sont organisés à Paris, au stade Pierre de Coubertin, les premiers « États généraux des sports urbains » (débats et démonstrations), pour répondre à une forte demande des acteurs de pratiques émergentes : reconnaissance institutionnelle des disciplines émergentes, développement des disciplines, conformités aux lois d'encadrement sportif (sécurité, formation)<ref>[http://www.sportsdesvillesleblog.fr/article-les-etats-generaux-des-sports-urbains-resume-43816961.html Reportage vidéo sur les États généraux]</ref>. Parmi les sports en démonstration : [[parkour]], [[skate]], [[Patinage à roulettes|roller]] acrobatique, [[BMX]] street, [[double dutch]], [[foot de rue]], [[football freestyle]], [[golf urbain]], [[tennis-ballon]], [[Polo à bicyclette|bike polo]], [[basket de rue]]<ref>« [http://www.agoride.com/bmx/etats-generaux-des-sports-urbains-28440.html États généraux des sports urbains] », sur agoride.com</ref>.
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== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 16 octobre 2023 à 23:45

Football de rue à Venise en 1960
Pratique du skateboard sur le mobilier urbain

Un sport urbain ou sport de rue est une activité sportive caractérisée spécifiquement par sa pratique dans l'environnement de la ville. La définition de cette catégorie de sports varie selon les époques et les auteurs[1].

Définitions

Le « sport de rue » désignait à l'origine la pratique de sports traditionnels, avec la rue (ou des places publiques) comme terrain improvisé de jeu, au lieu des terrains de sport dédiés. A l'exemple, les pratiques par des enfants ou adultes durant les années 1950 de football dans la rue, de courses cyclistes dans les rues. Ce sport de rue se définit alors comme une pratique sportive informelle, librement organisée ou « auto-organisée », c'est-à-dire organisée hors du cadre des institutions (clubs sportifs, pouvoirs publics)[1].

À partir des années 1970, le sport de rue est défini par certains auteurs selon des distinctions socio-anthropologiques variées, et plus seulement d'après les disciplines sportives reconnues. Des loisirs et activités de rue qui n'étaient pas considérées auparavant comme de véritables sports, deviennent un modèle distinct de pratique, avec des valeurs propres (liberté, spectacle...) et l'affirmation d'une dimension sportive[1] à l'exemple du basket de rue, du skateboard, du roller, du parkour (ou Art du déplacement ; ADD). En plus d'élargir la définition du sport (auparavant restreinte au sport fédératif, scolaire, etc), ces nouvelles pratiques participent aussi à une appropriation de l'espace public (la rue) doublée d'une revendication politique[1].

En France

Le sont organisés à Paris, au stade Pierre de Coubertin, les premiers « États généraux des sports urbains » (débats et démonstrations), pour répondre à une forte demande des acteurs des pratiques émergentes : reconnaissance institutionnelle des disciplines émergentes, développement des disciplines, conformités aux lois d'encadrement sportif (sécurité, formation)[2]. Parmi les sports en démonstration : parkour, skate, roller acrobatique, BMX street, double dutch, foot de rue, football freestyle, golf urbain, tennis-ballon, bike polo, basket de rue[3].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Gilles Vieille-Marchiset, « Sport de rue et identité politique des jeunes », dans Agora débats/jeunesses vol. 23, 2001, p 115-128 Lire en ligne Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Gilles Vieille Marchiset; Sports de rue et pouvoirs sportifs : Conflits et changements dans l'espace local, 2003 aperçu
  • Florian Lebreton, Cultures urbaines et sportives "alternatives": socio-anthropologie de l'urbanité ludique, 2010 aperçu


Articles connexes