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Pierre-François-Xavier Bouchard est le fils de Pierre Bouchard, un maître menuisier venu de la région de [[Gray (Haute-Saône)|Gray]], devenu commerçant puis instituteur, qui épouse Pierrette Janet, de [[Cressia]], avec qui il a sept enfants, dont Pierre-François-Xavier, le benjamin<ref name="asphor 1-14">[http://www.asphor.org/le-patrimoine/les-hommes/pierre-bouchard-1-14.htm Pierre François Xavier Bouchard (1771/1822)], ''www.asphor.org'' (consulté le 4 octobre 2018)</ref>.
Pierre-François-Xavier Bouchard est le fils de Pierre Bouchard, un maître menuisier venu de la région de [[Gray (Haute-Saône)|Gray]], devenu commerçant puis instituteur, qui épouse Pierrette Janet, de [[Cressia]], avec qui il a sept enfants, dont Pierre-François-Xavier, le benjamin<ref name="asphor 1-14">[http://www.asphor.org/le-patrimoine/les-hommes/pierre-bouchard-1-14.htm Pierre François Xavier Bouchard (1771/1822)], ''www.asphor.org'' (consulté le 4 octobre 2018)</ref>.


Pendant deux ans, il suit des cours de philosophie et de mathématiques au collège de [[Besançon]], après ses études secondaires à Orgelet. Il devient ensuite professeur de mathématiques à l'École Nationale d'Aérostatique installée à [[Chalais-Meudon]]. Il épouse en avril 1798 une Meudonnaise, Marie-Élisabeth Bergère, dont il a une fille, née en 1802, et un fils, né vers 1807 et mort ''à l'âge de 13 ans'' vers 1820/1822), où il seconde [[Nicolas-Jacques Conté|Conté]] (ami de [[Claude-Louis Berthollet|Berthollet]]), et devient élève à l'Ecole Polytechnique où il entre en novembre 1796 et où il suit les cours de [[Gaspard Monge|Monge]]. Il passe son examen de sortie de l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] en novembre 1798 (promotion 1796 ; jury présidé par Monge) en Égypte, où il participe à l'expédition française de mai 1798 à juillet 1801<ref name="asphor 1-14"/>.
Pendant deux ans, il suit des cours de philosophie et de mathématiques au collège de [[Besançon]], après ses études secondaires à Orgelet. Il devient ensuite professeur de mathématiques à l'École Nationale d'Aérostatique installée à [[Chalais-Meudon]]. Il épouse en avril 1798 une Meudonnaise, Marie-Élisabeth Bergère, dont il a une fille, née en 1802, et un fils, né vers 1807 et mort ''à l'âge de 13 ans'' vers 1820/1822), où il seconde [[Nicolas-Jacques Conté|Conté]] (ami de [[Claude-Louis Berthollet|Berthollet]]), et devient élève à l'Ecole Polytechnique où il entre en novembre 1796 et où il suit les cours de [[Gaspard Monge|Monge]]. Il passe son examen de sortie de l'[[École polytechnique (France)|École polytechnique]] en novembre 1798 (promotion 1796 ; jury présidé par Monge) en Égypte, où il participe à l'expédition française de mai 1798 à juillet 1801<ref name="asphor 1-14"/>.


Lieutenant dans l'armée de [[Napoléon Ier|Bonaparte]] lors de la [[Campagne d'Égypte]], affecté au [[Génie militaire (France)|Génie]], il découvre le {{date-|19 juillet 1799}} la [[Pierre de Rosette]] lors de la réfection du [[Fort Jullien]], une ancienne fortification de la ville de [[Rosette (Égypte)|Rachïd]] (francisée en Rosette). Il annonce alors sa découverte à l’[[Joseph-Louis-Victor Jullien|adjudant-général Jullien]], commandant de la ville, qui l’adresse à l’[[Institut d'Égypte]] au Caire<ref>[https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/decouverte-de-la-pierre-de-rosette-le-role-oublie-de-ladjudant-general-jullien/ Découverte de la pierre de Rosette : le rôle oublié de l'adjudant-général Jullien] sur napoleon.org</ref>.
Lieutenant dans l'armée de [[Napoléon Ier|Bonaparte]] lors de la [[Campagne d'Égypte]], affecté au [[Génie militaire (France)|Génie]], il découvre le {{date-|19 juillet 1799}} la [[Pierre de Rosette]] lors de la réfection du [[Fort Jullien]], une ancienne fortification de la ville de [[Rosette (Égypte)|Rachïd]] (francisée en Rosette). Il annonce alors sa découverte à l’[[Joseph-Louis-Victor Jullien|adjudant-général Jullien]], commandant de la ville, qui l’adresse à l’[[Institut d'Égypte]] au Caire<ref>[https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/decouverte-de-la-pierre-de-rosette-le-role-oublie-de-ladjudant-general-jullien/ Découverte de la pierre de Rosette : le rôle oublié de l'adjudant-général Jullien] sur napoleon.org</ref>.


Il poursuit ensuite sa carrière dans l'arme du Génie jusqu'au grade de [[chef de bataillon]] (1809). Il participe à l'[[expédition de Saint-Domingue]], participe à la construction de [[La Roche-sur-Yon|Napoléon-Vendée]], guerroie dans la péninsule ibérique ([[guerre d'indépendance espagnole]] et [[Invasions françaises du Portugal|au Portugal]]). Il s'illustre notamment lors de la [[Défense du pont d'Amarante|prise du pont d'Amarante]]. Trois fois, il est fait prisonnier par les Anglais (il avait déjà été deux fois pris par les [[Empire ottoman|Ottomans]] en Égypte). Chevalier en 1811, puis Officier [[Ordre national de la Légion d'honneur|de la Légion d'Honneur]] sous la [[Première Restauration]] à laquelle il se rallie et qui le fait aussi [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de St-Louis]], il rejoint cependant la cause de Napoléon lors des [[Cent-Jours]] et est chargé de la défense de [[Laon]]. La [[Seconde Restauration]] en fait un [[demi-solde]], puis le réintègre en l'affectant comme [[ingénieur militaire]] aux fortifications du nord et du nord-est de la France ; mais il meurt de maladie à son poste de [[Givet]] à l'été 1822.
Il poursuit ensuite sa carrière dans l'arme du Génie jusqu'au grade de [[chef de bataillon]] (1809). Il participe à l'[[expédition de Saint-Domingue]], participe à la construction de [[La Roche-sur-Yon|Napoléon-Vendée]], guerroie dans la péninsule ibérique ([[guerre d'indépendance espagnole]] et [[Invasions françaises du Portugal|au Portugal]]). Il s'illustre notamment lors de la [[Défense du pont d'Amarante|prise du pont d'Amarante]]. Trois fois, il est fait prisonnier par les Anglais (il avait déjà été deux fois pris par les [[Empire ottoman|Ottomans]] en Égypte). Chevalier en 1811, puis Officier [[Ordre national de la Légion d'honneur|de la Légion d'Honneur]] sous la [[Première Restauration]] à laquelle il se rallie et qui le fait aussi [[Ordre royal et militaire de Saint-Louis|chevalier de St-Louis]], il rejoint cependant la cause de Napoléon lors des [[Cent-Jours]] et est chargé de la défense de [[Laon]]. La [[Seconde Restauration]] en fait un [[demi-solde]], puis le réintègre en l'affectant comme [[ingénieur militaire]] aux fortifications du nord et du nord-est de la France ; mais il meurt de maladie à son poste de [[Givet]] à l'été 1822.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* ''La chute d'El-Arich, {{date-|décembre 1799}} : Journal historique du Capitaine Bouchard'', préfacé et annoté par [[Gaston Wiet]], éditions de la Revue du Caire, 1945, 176 pages.
* ''La chute d'El-Arich, {{date-|décembre 1799}} : Journal historique du Capitaine Bouchard'', préfacé et annoté par [[Gaston Wiet]], éditions de la Revue du Caire, 1945, 176 pages.
* ''Le '''[[Pierre-François-Xavier Bouchard|Lieutenant Bouchard]],''' l'Institut d'Égypte et la pierre de Rosette'', par [[Jean Leclant]], secrétaire perpétuel de l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]], vice-président de la [[Société française d'égyptologie]], [[Bulletin de la société française d'égyptologie|Bulletin de la société française d'égyptologie n°146]], Octobre 1999.
* ''Le '''Lieutenant Bouchard,''' l'Institut d'Égypte et la pierre de Rosette'', par [[Jean Leclant]], secrétaire perpétuel de l'[[Académie des inscriptions et belles-lettres]], vice-président de la [[Société française d'égyptologie]], [[Bulletin de la société française d'égyptologie|Bulletin de la société française d'égyptologie n°146]], Octobre 1999.
* ''La pierre du lieutenant inconnu'', Frédéric Chevalier, Pays Comtois {{n°|73}} {{ISSN|1266-1341}}, {{date-|Juillet 2007}}, {{p.|86-87}}.
* ''La pierre du lieutenant inconnu'', Frédéric Chevalier, Pays Comtois {{n°|73}} {{ISSN|1266-1341}}, {{date-|Juillet 2007}}, {{p.|86-87}}.
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* Ahmed Youssef, ''Le capitaine Bouchard, cet inconnu qui a découvert la pierre de Rosette'', suivi de ''Journal de guerre inédit « La chute d'El-Arich »'', L'Harmattan, 2021.
* Ahmed Youssef, ''Le capitaine Bouchard, cet inconnu qui a découvert la pierre de Rosette'', suivi de ''Journal de guerre inédit « La chute d'El-Arich »'', L'Harmattan, 2021.
* Laurent Jullien, ''Découverte de la Pierre de Rosette: le rôle oublié de l’adjudant-général Jullien'', napoleon.org - Le site d'histoire de la Fondation Napoléon, 23 sept. 2022.
* Laurent Jullien, ''Découverte de la Pierre de Rosette: le rôle oublié de l’adjudant-général Jullien'', napoleon.org - Le site d'histoire de la Fondation Napoléon, 23 sept. 2022.

Dernière version du 14 août 2023 à 07:12

Pierre-François-Xavier Bouchard, né le à Orgelet (Jura)[1] et décédé le à Givet (Ardennes), est lieutenant dans l'armée de Bonaparte lors de la Campagne d'Égypte. Il est à l'origine de la découverte de la Pierre de Rosette, qui permettra à Jean-François Champollion de déchiffrer les hiéroglyphes en 1822.

Biographie[modifier | modifier le code]

Pierre-François-Xavier Bouchard est le fils de Pierre Bouchard, un maître menuisier venu de la région de Gray, devenu commerçant puis instituteur, qui épouse Pierrette Janet, de Cressia, avec qui il a sept enfants, dont Pierre-François-Xavier, le benjamin[2].

Pendant deux ans, il suit des cours de philosophie et de mathématiques au collège de Besançon, après ses études secondaires à Orgelet. Il devient ensuite professeur de mathématiques à l'École Nationale d'Aérostatique installée à Chalais-Meudon. Il épouse en avril 1798 une Meudonnaise, Marie-Élisabeth Bergère, dont il a une fille, née en 1802, et un fils, né vers 1807 et mort à l'âge de 13 ans vers 1820/1822), où il seconde Conté (ami de Berthollet), et devient élève à l'Ecole Polytechnique où il entre en novembre 1796 et où il suit les cours de Monge. Il passe son examen de sortie de l'École polytechnique en novembre 1798 (promotion 1796 ; jury présidé par Monge) en Égypte, où il participe à l'expédition française de mai 1798 à juillet 1801[2].

Lieutenant dans l'armée de Bonaparte lors de la Campagne d'Égypte, affecté au Génie, il découvre le la Pierre de Rosette lors de la réfection du Fort Jullien, une ancienne fortification de la ville de Rachïd (francisée en Rosette). Il annonce alors sa découverte à l’adjudant-général Jullien, commandant de la ville, qui l’adresse à l’Institut d'Égypte au Caire[3].

Il poursuit ensuite sa carrière dans l'arme du Génie jusqu'au grade de chef de bataillon (1809). Il participe à l'expédition de Saint-Domingue, participe à la construction de Napoléon-Vendée, guerroie dans la péninsule ibérique (guerre d'indépendance espagnole et au Portugal). Il s'illustre notamment lors de la prise du pont d'Amarante. Trois fois, il est fait prisonnier par les Anglais (il avait déjà été deux fois pris par les Ottomans en Égypte). Chevalier en 1811, puis Officier de la Légion d'Honneur sous la Première Restauration à laquelle il se rallie et qui le fait aussi chevalier de St-Louis, il rejoint cependant la cause de Napoléon lors des Cent-Jours et est chargé de la défense de Laon. La Seconde Restauration en fait un demi-solde, puis le réintègre en l'affectant comme ingénieur militaire aux fortifications du nord et du nord-est de la France ; mais il meurt de maladie à son poste de Givet à l'été 1822.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Registres paroissiaux de la commune d'Orgelet », sur Archives départementales du Jura (consulté le )
  2. a et b Pierre François Xavier Bouchard (1771/1822), www.asphor.org (consulté le 4 octobre 2018)
  3. Découverte de la pierre de Rosette : le rôle oublié de l'adjudant-général Jullien sur napoleon.org

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • La chute d'El-Arich,  : Journal historique du Capitaine Bouchard, préfacé et annoté par Gaston Wiet, éditions de la Revue du Caire, 1945, 176 pages.
  • Le Lieutenant Bouchard, l'Institut d'Égypte et la pierre de Rosette, par Jean Leclant, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vice-président de la Société française d'égyptologie, Bulletin de la société française d'égyptologie n°146, Octobre 1999.
  • La pierre du lieutenant inconnu, Frédéric Chevalier, Pays Comtois no 73 (ISSN 1266-1341), , p. 86-87.
  • Jacques Laurens, « Pierre Bouchard (promotion 1796) 1771-1822, soldat et ingénieur, inventeur de la pierre de Rosette », La Jaune et la Rouge, no 464,‎ , p. 14-22 (lire en ligne)
  • Ahmed Youssef, Le capitaine Bouchard, cet inconnu qui a découvert la pierre de Rosette, suivi de Journal de guerre inédit « La chute d'El-Arich », L'Harmattan, 2021.
  • Laurent Jullien, Découverte de la Pierre de Rosette: le rôle oublié de l’adjudant-général Jullien, napoleon.org - Le site d'histoire de la Fondation Napoléon, 23 sept. 2022.

Liens externes[modifier | modifier le code]