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« Yves Mourousi » : différence entre les versions

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Réajout d'une parenthèse pour 'Juin 1967': plus clair et correct, ajout en surligné de 'Un jour, un destin': encore plus définitivement correct. Pour rappel, celà fait aujourd'hui 25 ans qu'Yves Mourousi est décédé chez lui d'une crise cardiaque à Paris: voir aussi dans 'Actualités' où deux articles lui sont consacrés pour l'anniversaire tragique de son décès sur "Soiremag" ainsi que sur le magazine "Gala".
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'''Yves Mourousi''', né le {{date de naissance|20|7|1942}} à [[Suresnes]] et mort le {{date décès|7|4|1998}} à {{Arrondissement|8|Paris}}, est un [[journaliste]] [[Français (peuple)|français]] de [[télévision]] et de [[Radiodiffusion|radio]]<ref>https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=fr&n=mourousi&oc=0&p=yves</ref>.
'''Yves Mourousi''', né le {{date de naissance|20|7|1942}} à [[Suresnes]] et mort le {{date décès|7|4|1998}} à {{Arrondissement|8|Paris}}, est un [[journaliste]] [[Français (peuple)|français]] de [[télévision]] et de [[Radiodiffusion|radio]]<ref>{{lien web |titre=Généalogie de Yves MOUROUSI |url=https://gw.geneanet.org/wikifrat?lang=fr&n=mourousi&oc=0&p=yves |site=Geneanet |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


Il a notamment été le présentateur des [[Journal télévisé|journaux d’informations télévisés]] ''[[Information télévisée 1|IT1 13 Heures]]'', puis ''[[TF1 Actualités|TF1 Actualités 13 Heures]]'' et du ''[[Journal de 13 heures (TF1)|JT de 13 heures de TF1]]'' pendant 13 ans, de 1975 à 1988<ref>https://www.youtube.com/watch?v=n8DkKtmGrg8</ref>.
Il a notamment été le présentateur des [[Journal télévisé|journaux d’informations télévisés]] ''[[Information télévisée 1|IT1 13 Heures]]'', puis ''[[TF1 Actualités|TF1 Actualités 13 Heures]]'' et du ''[[Journal de 13 heures (TF1)|JT de 13 heures de TF1]]'' pendant 13 ans, de 1975 à 1988<ref>{{lien web |titre=TF1 13H Titres [Mort d'Yves Mourousi] 08/04/1998 (Jean-Pierre Pernaut) |url=https://www.youtube.com/watch?v=n8DkKtmGrg8 |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


Célèbre pour ses « [[Bonjour]] ! » alertes, ou ses clins d'œil complices à l'actualité à l'entame de ses journaux télévisés, Yves Mourousi a apporté un changement de style et des innovations dans la présentation des informations télévisées en [[France]].
Célèbre pour ses « [[Bonjour]] ! » alertes, ou ses clins d'œil complices à l'actualité à l'entame de ses journaux télévisés, Yves Mourousi a apporté un changement de style et des innovations dans la présentation des informations télévisées en [[France]].
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Né de père inconnu, le jeune Yves Mourousi est élevé par sa grand-mère, Marie Figueira d'Almeida (1888-1971) et s'invente une mère parfaite<ref name="Delahousse"/>.
Né de père inconnu, le jeune Yves Mourousi est élevé par sa grand-mère, Marie Figueira d'Almeida (1888-1971) et s'invente une mère parfaite<ref name="Delahousse"/>.


En réalité, Euphrosine, princesse [[Mourousis|Mourousi]] (1907-1965), émigrée [[Russie|russe]] de noblesse [[Phanariotes|phanariote]]<ref>[http://ghika.net/Familles/Mourousi/Mourousi.pdf généalogie d'Yves Mourousi]</ref>, désargentée<ref>https://www.liberation.fr/medias/1998/04/09/yves-mourousi-bonsoir-disparu-a-55-ans-l-ex-vedette-de-tf1-avait-invente-la-mise-en-scene-de-l-info_235258/</ref>, fut une intrigante collaboratrice des Allemands pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], considérée comme faisant partie des [[comtesses de la Gestapo]]. Pour gagner sa vie pendant l'[[Vie en France sous l'Occupation allemande|Occupation]], cette toxicomane fit du [[Comtesses de la Gestapo|trafic de cigarettes et dénonça des familles juives et d'immigrés russes]]. D'après Cyril Eder<ref>Cyril Eder, [[Comtesses de la Gestapo|''Les comtesses de la Gestapo'']], ed. Grasset, 2007.</ref>, elle aurait fait de la prison pour avoir escroqué les [[nazisme|nazis]] et en serait sortie pour accoucher en {{date-|juillet 1942}} d'Yves Mourousi.
En réalité, Euphrosine, princesse [[Mourousis|Mourousi]] (1907-1965), émigrée [[Russie|russe]] de noblesse [[Phanariotes|phanariote]]<ref>[http://ghika.net/Familles/Mourousi/Mourousi.pdf généalogie d'Yves Mourousi]</ref>, désargentée<ref>{{Article |auteur1=Rémy FIERE |titre=Yves Mourousi, bonsoir! Disparu à 55 ans, l'ex-vedette de TF1 avait inventé la mise en scène de l'info. |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=08-04-1998 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/medias/1998/04/09/yves-mourousi-bonsoir-disparu-a-55-ans-l-ex-vedette-de-tf1-avait-invente-la-mise-en-scene-de-l-info_235258/ |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, fut une intrigante collaboratrice des Allemands pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], considérée comme faisant partie des [[comtesses de la Gestapo]]. Pour gagner sa vie pendant l'[[Vie en France sous l'Occupation allemande|Occupation]], cette toxicomane fit du [[Comtesses de la Gestapo|trafic de cigarettes et dénonça des familles juives et d'immigrés russes]]. D'après Cyril Eder<ref>Cyril Eder, [[Comtesses de la Gestapo|''Les comtesses de la Gestapo'']], ed. Grasset, 2007.</ref>, elle aurait fait de la prison pour avoir escroqué les [[nazisme|nazis]] et en serait sortie pour accoucher en {{date-|juillet 1942}} d'Yves Mourousi.


Ce fils se posera longtemps des questions sur sa filiation, sa mère ayant eu des aventures avec des Français et des officiers allemands ; elle lui annonce alors que son père est Richard Glorieux (1905-1954), collaborateur français. En avril 1947, elle est arrêtée et emprisonnée<ref>''[[France-Soir]]'', 22 avril 1947 : {{citation|En vertu d'un mandat d'amener du juge d'instruction Muller chargé de l'information contre les membres de l'Institut antijuif, la princesse Euphrasine Mourouzi (sic), arrêtée dans la région de Montpellier, a été conduite à Paris et hospitalisée à l'Hôtel-Dieu, après avoir été déférée devant le juge d'instruction. La princesse Mourouzi avait joué un rôle particulièrement actif dans plusieurs affaires intéressant des israélites appartenant au monde politique.}}</ref>. Elle est condamnée en 1950 à trois ans de prison ferme pour [[intelligence avec l'ennemi]]<ref name="Delahousse"/>. Elle serait morte en Grèce, dans la pauvreté et l'anonymat<ref>https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/la-face-cachee-d-yves-mourousi-12-09-2012-2160804.php</ref>.
Ce fils se posera longtemps des questions sur sa filiation, sa mère ayant eu des aventures avec des Français et des officiers allemands ; elle lui annonce alors que son père est Richard Glorieux (1905-1954), collaborateur français. En avril 1947, elle est arrêtée et emprisonnée<ref>''[[France-Soir]]'', 22 avril 1947 : {{citation|En vertu d'un mandat d'amener du juge d'instruction Muller chargé de l'information contre les membres de l'Institut antijuif, la princesse Euphrasine Mourouzi (sic), arrêtée dans la région de Montpellier, a été conduite à Paris et hospitalisée à l'Hôtel-Dieu, après avoir été déférée devant le juge d'instruction. La princesse Mourouzi avait joué un rôle particulièrement actif dans plusieurs affaires intéressant des israélites appartenant au monde politique.}}</ref>. Elle est condamnée en 1950 à trois ans de prison ferme pour [[intelligence avec l'ennemi]]<ref name="Delahousse"/>. Elle serait morte en Grèce, dans la pauvreté et l'anonymat<ref>{{Article |auteur1=Le Parisien |titre=La face cachée d'Yves Mourousi |périodique=[[Le Parisien]] |date=12-09-2012 |lire en ligne=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/la-face-cachee-d-yves-mourousi-12-09-2012-2160804.php |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


Il effectue ses études secondaires au [[Lycée Lakanal]] de [[Sceaux (Hauts-de-Seine)|Sceaux]]<ref>https://copainsdavant.linternaute.com/photo/1ere-m-lycee-lakanal-292789</ref>{{,}}<ref> https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/le-top-3-de-france-bleu-paris/les-3-plus-beaux-lycees-d-ile-de-france-6321980</ref>. Il entre ensuite à la [[faculté de droit de Paris]] et à l'[[Institut national des langues et civilisations orientales|École des langues orientales]]<ref>https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=19980409&article=3550419&type=ar</ref>.
Il effectue ses études secondaires au [[Lycée Lakanal]] de [[Sceaux (Hauts-de-Seine)|Sceaux]]<ref>{{lien web |titre=La photo de classe 1ère M |url=https://copainsdavant.linternaute.com/photo/1ere-m-lycee-lakanal-292789 |site=Copains d'avant |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Les 3 plus beaux lycées d'Île-de-France |url=https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/le-top-3-de-france-bleu-paris/les-3-plus-beaux-lycees-d-ile-de-france-6321980 |site=France Bleu |date=02-09-2018 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. Il entre ensuite à la [[faculté de droit de Paris]] et à l'[[Institut national des langues et civilisations orientales|École des langues orientales]]<ref>{{lien web |titre=Yves Mourousi : une vie à cent à l'heure |url=https://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=19980409&article=3550419&type=ar |accès url=payant |site=letelegramme.fr |périodique=Le Télégramme |date=09-04-1998 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


=== Débuts journalistiques ===
=== Débuts journalistiques ===
Devenu journaliste à l'[[Office de radiodiffusion télévision française|ORTF]] en 1966 à la radio [[France Inter]]<ref>https://www.letemps.ch/no-section/television-yves-mourousi-disparu-linfospectacle-reste</ref>, Yves Mourousi effectue un stage d'été comme journaliste à la [[Maison de Radio France|Maison de la radio]] en {{date-|juin 1967}} et le {{date-|13 août 1967}}, il réalise son premier reportage radio lors d'un important séisme à [[Arette]] alors qu'il se trouve en vacances dans la région, c'est-à-dire imposant à l'ORTF de rapporter l'événement en direct pendant quatre jours<ref>https://mesannees8090.wordpress.com/2015/02/21/yves-mourousi/</ref>, s'imposant en triomphe dan la maison ronde de la radio à l'été 1967<ref>https://www.liberation.fr/portrait/1998/02/09/retour-sur-seine_228607/</ref>{{,}}<ref>http://paris70.free.fr/mourousi.htm</ref>.
Devenu journaliste à l'[[Office de radiodiffusion télévision française|ORTF]] en 1966 à la radio [[France Inter]]<ref>{{Article |auteur1=Philippa de Roten, |titre=Télévision: Yves Mourousi a disparu, mais l'info-spectacle reste |périodique=[[Le Temps (quotidien suisse)|Le Temps]] |date=09-04-1998 |lire en ligne=https://www.letemps.ch/no-section/television-yves-mourousi-disparu-linfospectacle-reste |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, Yves Mourousi effectue un stage d'été comme journaliste à la [[Maison de Radio France|Maison de la radio]] en {{date-|juin 1967}} et le {{date-|13 août 1967}}, il réalise son premier reportage radio lors d'un important séisme à [[Arette]] alors qu'il se trouve en vacances dans la région, c'est-à-dire imposant à l'ORTF de rapporter l'événement en direct pendant quatre jours<ref>{{lien web |titre=Yves Mourousi |url=https://mesannees8090.wordpress.com/2015/02/21/yves-mourousi/ |site=Mes Années 80-90 |date=21-02-2015 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, s'imposant en triomphe dan la maison ronde de la radio à l'été 1967<ref>{{Article |auteur1=Rémy FIERE |titre=Retour sur Seine. |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=09-02-1998 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/portrait/1998/02/09/retour-sur-seine_228607/ |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Yves MOUROUSI |url=http://paris70.free.fr/mourousi.htm |site=paris70.free.fr |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


Lors des événements de [[mai 1968]], il réalise sa première interview télévisée en interrogeant le [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministre de l’Éducation nationale]], [[Alain Peyrefitte]]. Le {{date-|6 novembre 1968}}, après avoir été rédacteur puis rédacteur en chef d’''Inter actualités magazine'', la tranche d'information de la mi-journée de France Inter, il présente pour la première fois le journal de 13 heures<ref name="Delahousse">[[Laurent Delahousse]], « Yves Mourousi : les mystères d'un prince », émission ''[[Un jour, un destin]]'' sur [[France 2]], 12 septembre 2012.</ref>.
Lors des événements de [[mai 1968]], il réalise sa première interview télévisée en interrogeant le [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministre de l’Éducation nationale]], [[Alain Peyrefitte]]. Le {{date-|6 novembre 1968}}, après avoir été rédacteur puis rédacteur en chef d’''Inter actualités magazine'', la tranche d'information de la mi-journée de France Inter, il présente pour la première fois le journal de 13 heures<ref name="Delahousse">[[Laurent Delahousse]], « Yves Mourousi : les mystères d'un prince », émission ''[[Un jour, un destin]]'' sur [[France 2]], 12 septembre 2012.</ref>.


En 1974, alors que l'[[Étape du Tour de France de la Cipale|arrivée du Tour de France se fait à la Cipale]] dans le [[Bois de Vincennes]] depuis [[Tour de France 1968|1968]], Yves Mourousi et [[Félix Lévitan]], codirecteur du [[Tour de France cycliste|Tour de France]], suggèrent l'idée d'une arrivée finale sur l'[[avenue des Champs-Élysées]] à [[Paris]]<ref>https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/s638741_001/cyclisme-quand-paris-etait-interdit-au-tour-de-france</ref>. Mourousi contacte personnellement le nouveau président de la République [[Valéry Giscard d'Estaing]] pour qu'il lui donne son accord<ref>https://www.leparisien.fr/sports/cyclisme/1975-yves-mourousi-invente-l-arrivee-sur-les-champs-20-07-2013-2995663.php</ref>. La première [[Étape du Tour de France des Champs-Élysées|arrivée du Tour de France sur les Champs-Élysées]] se déroule donc le 20 juillet [[Tour de France 1975|1975]].
En 1974, alors que l'[[Étape du Tour de France de la Cipale|arrivée du Tour de France se fait à la Cipale]] dans le [[Bois de Vincennes]] depuis [[Tour de France 1968|1968]], Yves Mourousi et [[Félix Lévitan]], codirecteur du [[Tour de France cycliste|Tour de France]], suggèrent l'idée d'une arrivée finale sur l'[[avenue des Champs-Élysées]] à [[Paris]]<ref>{{lien web |titre=Cyclisme : quand Paris était interdit au Tour de France |url=https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/s638741_001/cyclisme-quand-paris-etait-interdit-au-tour-de-france |format=vidéo |site=[[Institut national de l'audiovisuel|ina.fr]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. Mourousi contacte personnellement le nouveau président de la République [[Valéry Giscard d'Estaing]] pour qu'il lui donne son accord<ref>{{Article |auteur1=Lucas Besançon |titre=1975 : Yves Mourousi invente l’arrivée sur les Champs |périodique=[[Le Parisien]] |date=20-07-2013 |lire en ligne=https://www.leparisien.fr/sports/cyclisme/1975-yves-mourousi-invente-l-arrivee-sur-les-champs-20-07-2013-2995663.php |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. La première [[Étape du Tour de France des Champs-Élysées|arrivée du Tour de France sur les Champs-Élysées]] se déroule donc le 20 juillet [[Tour de France 1975|1975]].


=== Consécration : la présentation du journal de 13 heures de TF1 ===
=== Consécration : la présentation du journal de 13 heures de TF1 ===
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* le jour du coup d'État du [[Wojciech Jaruzelski|général Jaruzelski]] en 1981, Yves Mourousi remplace son célèbre « Bonjour ! », par « ''Dzień dobry'' ! » en [[polonais]] et apparaît pour l'occasion vêtu d'un imperméable sombre et chaussé de lunettes noires ;
* le jour du coup d'État du [[Wojciech Jaruzelski|général Jaruzelski]] en 1981, Yves Mourousi remplace son célèbre « Bonjour ! », par « ''Dzień dobry'' ! » en [[polonais]] et apparaît pour l'occasion vêtu d'un imperméable sombre et chaussé de lunettes noires ;
* il arbore à nouveau l'imperméable et les lunettes noires du président polonais lorsque ce dernier vient en visite en France {{quand}}, au grand dam du [[Premier ministre français|Premier ministre]] de l'époque, [[Laurent Fabius]] ;
* il arbore à nouveau l'imperméable et les lunettes noires du président polonais lorsque ce dernier vient en visite en France {{quand}}, au grand dam du [[Premier ministre français|Premier ministre]] de l'époque, [[Laurent Fabius]] ;
* il porte un [[casque de chantier]] avec un logo [[Bouygues]] le jour de la privatisation de TF1 le {{date-|16 avril 1987}} selon une façon de dire « je suis et je reste indépendant » vis-a-vis de Francis Bouygues<ref>https://www.lemonde.fr/archives/article/1988/02/18/trois-presentateurs-de-tf-1-victimes-de-la-guerre-de-l-audience-yves-mourousi-abandonne-le-journal-de-13-heures_4066823_1819218.html</ref>{{,}}<ref>https://www.objectifgard.com/2013/07/01/exclusif-christophe-carriere-auteur-de-yves-mourousi-ombre-et-lumiere-raconte-le-mariage-du-presentateur-vedette-a-nimes/</ref>{{,}}<ref>https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/tv/mort-de-jean-pierre-pernaut-connaissez-vous-la-petite-histoire-derri%C3%A8re-son-accession-au-13-heures/ar-AAUyBxL?li=BBkGbOY</ref>.
* il porte un [[casque de chantier]] avec un logo [[Bouygues]] le jour de la privatisation de TF1 le {{date-|16 avril 1987}} selon une façon de dire « je suis et je reste indépendant » vis-a-vis de Francis Bouygues<ref>{{Article |auteur1= |auteur institutionnel=Le Monde |titre=Trois présentateurs de TF 1 victimes de la guerre de l'audience Yves Mourousi abandonne le journal de 13 heures |périodique=[[Le Monde]] |date=18-02-1988 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/archives/article/1988/02/18/trois-presentateurs-de-tf-1-victimes-de-la-guerre-de-l-audience-yves-mourousi-abandonne-le-journal-de-13-heures_4066823_1819218.html |accès url=payant |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=EXCLUSIF Christophe Carrière, auteur de "Yves Mourousi - ombre et lumière", raconte le mariage du présentateur vedette, à Nîmes ! |url=https://www.objectifgard.com/2013/07/01/exclusif-christophe-carriere-auteur-de-yves-mourousi-ombre-et-lumiere-raconte-le-mariage-du-presentateur-vedette-a-nimes/ |site=Objectif Gard |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé |url= https://www.msn.com/fr-fr/divertissement/tv/mort-de-jean-pierre-pernaut-connaissez-vous-la-petite-histoire-derri%C3%A8re-son-accession-au-13-heures/ar-AAUyBxL?li=BBkGbOY |titre=msn.com/fr-fr/divertissement/t… |brisé le=08-04-2023}}.</ref>.


Le {{date-|18|février|1988}}, après un an de conflit avec la nouvelle direction de TF1 ([[Francis Bouygues]] et [[Patrick Le Lay]]), il présente avec Marie-Laure Augry son dernier journal télévisé, cédant alors sa place à Jean-Pierre Pernaut<ref name="Delahousse"/>{{,}}<ref>https://caen.maville.com/actu/actudet_-larmes-rires-rancoeurs...-les-adieux-marquants-des-presentateurs-de-jt_54135-3218769_actu.Htm</ref>{{,}}<ref>https://www.liberation.fr/france/1997/05/21/tele-balladur-le-reve-rate-des-bouygues-le-livre-tfi-un-pouvoir-montre-comment-la-chaine-a-pese-sur-_205064/</ref>.
Le {{date-|18|février|1988}}, après un an de conflit avec la nouvelle direction de TF1 ([[Francis Bouygues]] et [[Patrick Le Lay]]), il présente avec Marie-Laure Augry son dernier journal télévisé, cédant alors sa place à Jean-Pierre Pernaut<ref name="Delahousse"/>{{,}}<ref>https://caen.maville.com/actu/actudet_-larmes-rires-rancoeurs...-les-adieux-marquants-des-presentateurs-de-jt_54135-3218769_actu.Htm</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Odile BENYAHIA-KOUIDER |titre=Télé Balladur, le rêve raté des Bouygues. |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=21-05-1997 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/france/1997/05/21/tele-balladur-le-reve-rate-des-bouygues-le-livre-tfi-un-pouvoir-montre-comment-la-chaine-a-pese-sur-_205064/ |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


==== Activités annexes à la même période ====
==== Activités annexes à la même période ====
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En mai 1984, Yves Mourousi ouvre son bar Le Look dans le quartier des Halles à Paris alors en pleine mutation avec le "trou des Halles" au 49 rue Saint Honoré (Paris Centre)<ref>{{Lien web |langue=Fr |auteur=Hexagone Gay |titre=Les années 80 |url=http://www.hexagonegay.com/region/paris80-halles.html |accès url=libre |site=Site historique communautaire |date=Ne sais pas |consulté le=10 septembre 2022}}</ref>.
En mai 1984, Yves Mourousi ouvre son bar Le Look dans le quartier des Halles à Paris alors en pleine mutation avec le "trou des Halles" au 49 rue Saint Honoré (Paris Centre)<ref>{{Lien web |langue=Fr |auteur=Hexagone Gay |titre=Les années 80 |url=http://www.hexagonegay.com/region/paris80-halles.html |accès url=libre |site=Site historique communautaire |date=Ne sais pas |consulté le=10 septembre 2022}}</ref>.


En 1985, il enregistre un disque ''19'', adaptation française de la chanson ''Nineteen'' de Paul Hardcastle, un texte parlé sur une musique pop évoquant les faits relatifs à la guerre du Vietnam relatés sur un mode journalistique. L'âge moyen des soldats était de 19 ans, expression répétée en boucle, le chiffre 19 devenant le gimmick du morceau et enregistrera un autre tube intitulé « ca va ? » cette même année 1985<ref>http://maxtv80.over-blog.com/article-13641789.html</ref>.
En 1985, il enregistre un disque ''19'', adaptation française de la chanson ''Nineteen'' de Paul Hardcastle, un texte parlé sur une musique pop évoquant les faits relatifs à la guerre du Vietnam relatés sur un mode journalistique. L'âge moyen des soldats était de 19 ans, expression répétée en boucle, le chiffre 19 devenant le gimmick du morceau et enregistrera un autre tube intitulé « ca va ? » cette même année 1985<ref>{{lien web |auteur1=Franck |titre=Yves Mourousi par Franck : ) |url=http://maxtv80.over-blog.com/article-13641789.html |site=over-blog.com |périodique=Années 80 : La Communauté Fan des 80's !!! |date=08-11-2007 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


En 1985 et 1986, ne craignant pas l'interview et peu importe s’ils faisaient partie des grands de ce monde<ref>https://www.eighties.fr/yves-mourousi/</ref>, il conçoit et anime à trois reprises l'émission ''Ça nous intéresse... Monsieur le Président'' avec [[François Mitterrand]]. La {{1re|émission}} a lieu le dimanche {{date-|28 avril 1985}}. Mourousi fait sensation lorsque, assis sur le bureau présidentiel, il interroge le chef de l'État en lui demandant s'il est « un président chébran ». Lors de l'émission suivante, le {{date-|15 décembre 1985}}, Mourousi cède ensuite sa place à un jeune [[Enfant prodige|prodige]] de {{Nobr|14 ans}} et demi, [[Cyrille de Vignemont]], [[surdoué]] de l'informatique, qui bombarde le président Mitterrand de questions comme l'a fait, en 1980 au 13 heures d'[[Antenne 2]], [[Daniel Balavoine]] à Mitterrand, futur candidat à [[élection présidentielle française de 1981|l'élection présidentielle de 1981]]. La dernière émission a eu lieu le {{date-|2 mars 1986}}, une quinzaine de jours avant le premier tour des [[élections législatives françaises de 1986|élections législatives]]<ref name="Ça nous intéresse... Monsieur le Président">{{Lien web|url=http://www.toutelatele.com/ca-nous-interesse-monsieur-le-president-51684|titre=Ça nous intéresse... Monsieur le Président - L'Encyclopédie des émissions TV|site=Toutelatele.com|consulté le=8 août 2013}}.</ref>.
En 1985 et 1986, ne craignant pas l'interview et peu importe s’ils faisaient partie des grands de ce monde<ref>{{lien web |titre=Yves Mourousi : la grande star des JT des années 80 ! |url=https://www.eighties.fr/yves-mourousi/ |site=Eighties.fr |date=28-05-2018 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, il conçoit et anime à trois reprises l'émission ''Ça nous intéresse... Monsieur le Président'' avec [[François Mitterrand]]. La {{1re|émission}} a lieu le dimanche {{date-|28 avril 1985}}. Mourousi fait sensation lorsque, assis sur le bureau présidentiel, il interroge le chef de l'État en lui demandant s'il est « un président chébran ». Lors de l'émission suivante, le {{date-|15 décembre 1985}}, Mourousi cède ensuite sa place à un jeune [[Enfant prodige|prodige]] de {{Nobr|14 ans}} et demi, [[Cyrille de Vignemont]], [[surdoué]] de l'informatique, qui bombarde le président Mitterrand de questions comme l'a fait, en 1980 au 13 heures d'[[Antenne 2]], [[Daniel Balavoine]] à Mitterrand, futur candidat à [[élection présidentielle française de 1981|l'élection présidentielle de 1981]]. La dernière émission a eu lieu le {{date-|2 mars 1986}}, une quinzaine de jours avant le premier tour des [[élections législatives françaises de 1986|élections législatives]]<ref name="Ça nous intéresse... Monsieur le Président">{{Lien web|url=http://www.toutelatele.com/ca-nous-interesse-monsieur-le-president-51684|titre=Ça nous intéresse... Monsieur le Président - L'Encyclopédie des émissions TV|site=Toutelatele.com|consulté le=8 août 2013}}.</ref>.


En {{date-|décembre 1988}}, il présente sur TF1 ''[[Au nom du peuple français]]'', une émission de fiction historique (avec notamment [[Léon Zitrone]]) dans laquelle il réécrit le procès de {{Souverain2|Louis XVI}}, et à la fin de laquelle les Français sont appelés à voter : 55 % des suffrages exprimés se prononcèrent pour l'acquittement.
En {{date-|décembre 1988}}, il présente sur TF1 ''[[Au nom du peuple français]]'', une émission de fiction historique (avec notamment [[Léon Zitrone]]) dans laquelle il réécrit le procès de {{Souverain2|Louis XVI}}, et à la fin de laquelle les Français sont appelés à voter : 55 % des suffrages exprimés se prononcèrent pour l'acquittement.


=== L'après ''13 heures'' ===
=== L'après ''13 heures'' ===
De 1987 à 1989, Yves Mourousi est le directeur des opérations spéciales de [[TF1]]<ref>https://www.franceinter.fr/emissions/le-vif-de-l-histoire/le-vif-de-l-histoire-18-decembre-2020</ref>. Il occupe en effet encore cette fonction après son éviction du journal de 13 heures en {{date-|février 1988}}). De 1989 à 1991, il est le conseiller d'[[Hervé Bourges]], directeur général de [[RMC]], et animateur de ''La Politique autrement'' (interview politique quotidienne).
De 1987 à 1989, Yves Mourousi est le directeur des opérations spéciales de [[TF1]]<ref>{{lien web |titre=Mourousi avant Pernaut |url=https://www.franceinter.fr/emissions/le-vif-de-l-histoire/le-vif-de-l-histoire-18-decembre-2020 |site=France Inter |date=18-12-2020 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. Il occupe en effet encore cette fonction après son éviction du journal de 13 heures en {{date-|février 1988}}). De 1989 à 1991, il est le conseiller d'[[Hervé Bourges]], directeur général de [[RMC]], et animateur de ''La Politique autrement'' (interview politique quotidienne).


En 1990, il anime une interview dans l'émission ''[[Télé Zèbre]]'' de [[Thierry Ardisson]] sur [[Antenne 2]]<ref>https://www.youtube.com/watch?v=ugE_qg_xDRM</ref>.
En 1990, il anime une interview dans l'émission ''[[Télé Zèbre]]'' de [[Thierry Ardisson]] sur [[Antenne 2]]<ref>{{lien web |titre=Yves Mourousi : des Bains Douches au JT de 13h chez Thierry Ardisson - INA Arditube |url=https://www.youtube.com/watch?v=ugE_qg_xDRM |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


[[Fichier:Yves Mourousi Césars.jpg|thumb|Yves Mourousi et son épouse Véronique, avec [[Nicole Garcia]] (à gauche), lors de la [[16e cérémonie des César|{{16e|cérémonie}} des César]] en 1991.]]
[[Fichier:Yves Mourousi Césars.jpg|thumb|Yves Mourousi et son épouse Véronique, avec [[Nicole Garcia]] (à gauche), lors de la [[16e cérémonie des César|{{16e|cérémonie}} des César]] en 1991.]]
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[[Fichier:Yves Mourousi.jpg|thumb|Yves Mourousi et son épouse Véronique lors de leur mariage à Nîmes en 1985.]]
[[Fichier:Yves Mourousi.jpg|thumb|Yves Mourousi et son épouse Véronique lors de leur mariage à Nîmes en 1985.]]


Yves Mourousi, un habitué de la vie nocturne parisienne avec ses excès (drogue, alcool et sexe)<ref name="Delahousse"/>, a une réputation de célibataire endurci. Il mène, jusqu'en 1985, une vie essentiellement [[homosexualité|homosexuelle]]<ref>http://www.hexagonegay.com/region/paris70-SainteAnne.html</ref>, à l'insu du grand public mais sans que lui-même en fasse grand secret dans son milieu professionnel. [[Philippe Bouvard]] évoque « ses goûts » pour les hommes, dans son livre journal de bord ''Du vinaigre sur les Huiles'' en 1976, dans une chronique sur sa fausse idylle avec [[Mireille Mathieu]], mise en scène pour la presse<ref name="dm-xd36t6" />. En 1984, Yves Mourousi fait allusion à son homosexualité dans un entretien accordé au journal gay ''[[Magazine (revue gay)|Magazine]]''<ref>Yves Mourousi déclare notamment dans cette interview : {{citation|Ce que je reproche à la presse pédé c’est que j’en ai marre des codes postaux pour envoyer des réponses aux petites annonces ! Il faudrait qu’ils aient au moins la vigueur de donner tout de suite leur rendez-vous…}}, ''Magazine'', février 1984.</ref> mais, du fait de la faible circulation de ce périodique, l'entretien passe alors inaperçu<ref>[http://www.technikart.com/archives/3883-lhistoire-secrete-de-la-presse--magazine-1980-1986 L'histoire secrète de la presse : Magazine (1980-1986)], ''[[Technikart]]'', {{date|1|février|2002}}</ref>.
Yves Mourousi, un habitué de la vie nocturne parisienne avec ses excès (drogue, alcool et sexe)<ref name="Delahousse"/>, a une réputation de célibataire endurci. Il mène, jusqu'en 1985, une vie essentiellement [[homosexualité|homosexuelle]]<ref>{{lien web |auteur1=Hexagone Gay |titre=Paris - années 70 |url=http://www.hexagonegay.com/region/paris70-SainteAnne.html |site=hexagonegay.com |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, à l'insu du grand public mais sans que lui-même en fasse grand secret dans son milieu professionnel. [[Philippe Bouvard]] évoque « ses goûts » pour les hommes, dans son livre journal de bord ''Du vinaigre sur les Huiles'' en 1976, dans une chronique sur sa fausse idylle avec [[Mireille Mathieu]], mise en scène pour la presse<ref name="dm-xd36t6" />. En 1984, Yves Mourousi fait allusion à son homosexualité dans un entretien accordé au journal gay ''[[Magazine (revue gay)|Magazine]]''<ref>Yves Mourousi déclare notamment dans cette interview : {{citation|Ce que je reproche à la presse pédé c’est que j’en ai marre des codes postaux pour envoyer des réponses aux petites annonces ! Il faudrait qu’ils aient au moins la vigueur de donner tout de suite leur rendez-vous…}}, ''Magazine'', février 1984.</ref> mais, du fait de la faible circulation de ce périodique, l'entretien passe alors inaperçu<ref>[http://www.technikart.com/archives/3883-lhistoire-secrete-de-la-presse--magazine-1980-1986 L'histoire secrète de la presse : Magazine (1980-1986)], ''[[Technikart]]'', {{date|1|février|2002}}</ref>.


Il épouse, le {{date-|28|septembre|1985}}, [[Véronique Mourousi|Véronique Audemard d'Alançon]] (1961-1992) à l'[[église Saint-Paul de Nîmes]], à deux pas des [[Arènes de Nîmes|arènes]]. Ce mariage est l'événement mondain de l'année 1985. Des milliers de personnes, dont de nombreux journalistes, sont présents à [[Nîmes]] car, très médiatique, le marié a fait venir le [[Tout-Paris]] : acteurs, réalisateurs, artistes, journalistes.
Il épouse, le {{date-|28|septembre|1985}}, [[Véronique Mourousi|Véronique Audemard d'Alançon]] (1961-1992) à l'[[église Saint-Paul de Nîmes]], à deux pas des [[Arènes de Nîmes|arènes]]. Ce mariage est l'événement mondain de l'année 1985. Des milliers de personnes, dont de nombreux journalistes, sont présents à [[Nîmes]] car, très médiatique, le marié a fait venir le [[Tout-Paris]] : acteurs, réalisateurs, artistes, journalistes.


Selon divers témoignages, l'union d'Yves Mourousi avec Véronique Audemard d'Alançon est, contrairement aux rumeurs qui la veulent « bidon », un véritable mariage d'amour<ref name="Delahousse"/> : le journaliste aurait mal vécu de voir ses noces tournées en dérision par [[Coluche]] et [[Thierry Le Luron]] lors d'un mariage parodique, quelques jours avant la véritable cérémonie<ref>https://www.20minutes.fr/television/1829195-20160421-video-star-clash-mariages-rire-coluche-luron-vs-hanouna-combal</ref>{{,}}<ref>Coluche c'est l'histoire d'un mec, ''[[Historia (revue)|Historia]]'', 1er juillet 2006.</ref>{{,}}<ref>[http://yagg.com/2010/03/23/quand-thierry-le-luron-epousait-coluche-retour-sur-une-drole-dhistoire/ ''Quand Thierry Le Luron « épousait » Coluche: retour sur une « drôle d’histoire »''], Yagg.com, 23 mars 2010.</ref>{{,}}<ref name="dm-xd36t6" />{{,}}<ref name="Delahousse"/>.
Selon divers témoignages, l'union d'Yves Mourousi avec Véronique Audemard d'Alançon est, contrairement aux rumeurs qui la veulent « bidon », un véritable mariage d'amour<ref name="Delahousse"/> : le journaliste aurait mal vécu de voir ses noces tournées en dérision par [[Coluche]] et [[Thierry Le Luron]] lors d'un mariage parodique, quelques jours avant la véritable cérémonie<ref>{{Article |auteur1=Fabien Randanne |titre=VIDEO. Star Clash des mariages «pour rire»: Coluche et Le Luron vs Hanouna et Combal |périodique=[[20 Minutes (France)|20 minutes]] |date=21-04-2016 |lire en ligne=https://www.20minutes.fr/television/1829195-20160421-video-star-clash-mariages-rire-coluche-luron-vs-hanouna-combal |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>Coluche c'est l'histoire d'un mec, ''[[Historia (revue)|Historia]]'', 1er juillet 2006.</ref>{{,}}<ref>[http://yagg.com/2010/03/23/quand-thierry-le-luron-epousait-coluche-retour-sur-une-drole-dhistoire/ ''Quand Thierry Le Luron « épousait » Coluche: retour sur une « drôle d’histoire »''], Yagg.com, 23 mars 2010.</ref>{{,}}<ref name="dm-xd36t6" />{{,}}<ref name="Delahousse"/>.


De cette union avec Véronique naît une fille, [[Sophie Mourousi|Sophie]], le {{date-|20 juillet 1986}}.
De cette union avec Véronique naît une fille, [[Sophie Mourousi|Sophie]], le {{date-|20 juillet 1986}}.


Véronique Mourousi meurt en {{date-|juillet 1992}}, d'une [[méningite]] foudroyante<ref>https://www.lepoint.fr/medias/yves-mourousi-splendeurs-et-miseres-d-un-presentateur-de-jt-26-07-2020-2385590_260.php</ref>{{,}}<ref>https://bertrandbeyern.fr/20-juillet-2012-sur-les-mourousi-et-lamour-aussi/</ref>. Yves Mourousi meurt le {{Date-|7|avril|1998}} des suites d'un malaise cardiaque<ref>{{Lien web | titre=Yves Mourousi, bonsoir ! Disparu à 55 ans, l'ex-vedette de TF1 avait inventé la mise en scène de l'info. | url=http://www.liberation.fr/medias/1998/04/09/yves-mourousi-bonsoir-disparu-a-55-ans-l-ex-vedette-de-tf1-avait-invente-la-mise-en-scene-de-l-info_235258 | site=liberation.fr | date=9 avril 1998}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web | titre=La double vie d'Yves Mourousi | url=http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/people/76268/la-double-vie-d-yves-mourousi.html | éditeur=TVMag | site=lefigaro.fr | date=2013-07-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | titre=Acte de décès d'Yves Stanislas Jean Benoits Marie Mourousi | url=https://deces.matchid.io/id/yoK0QWGDv_Kb | site=[[Fichier des personnes décédées#MatchID|MatchID]] }}.</ref>. Il est enterré au [[cimetière du Montparnasse]] auprès de son épouse<ref>https://www.youtube.com/watch?v=0eafe4Ow-Bc</ref>{{,}}<ref>https://www.liberation.fr/medias/1998/04/09/yves-mourousi-bonsoir-disparu-a-55-ans-l-ex-vedette-de-tf1-avait-invente-la-mise-en-scene-de-l-info_235265/</ref>{{,}}<ref>http://comingout.chez-alice.fr/gpanau11.htm</ref>.
Véronique Mourousi meurt en {{date-|juillet 1992}}, d'une [[méningite]] foudroyante<ref>{{lien web |auteur1=Florent Barraco |titre=Yves Mourousi, splendeurs et misères d'un présentateur de JT |url=https://www.lepoint.fr/medias/yves-mourousi-splendeurs-et-miseres-d-un-presentateur-de-jt-26-07-2020-2385590_260.php |site=lepoint.fr |date=26-07-2020 |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=20 juillet 2012 - Sur les Mourousi et l'amour aussi. |url=https://bertrandbeyern.fr/20-juillet-2012-sur-les-mourousi-et-lamour-aussi/ |site=Bertrand Beyern |consulté le=08-04-2023}}.</ref>. Yves Mourousi meurt le {{Date-|7|avril|1998}} des suites d'un malaise cardiaque<ref>{{Lien web | titre=Yves Mourousi, bonsoir ! Disparu à 55 ans, l'ex-vedette de TF1 avait inventé la mise en scène de l'info. | url=http://www.liberation.fr/medias/1998/04/09/yves-mourousi-bonsoir-disparu-a-55-ans-l-ex-vedette-de-tf1-avait-invente-la-mise-en-scene-de-l-info_235258 | site=liberation.fr | date=9 avril 1998}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web | titre=La double vie d'Yves Mourousi | url=http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/people/76268/la-double-vie-d-yves-mourousi.html | éditeur=TVMag | site=lefigaro.fr | date=2013-07-09}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | titre=Acte de décès d'Yves Stanislas Jean Benoits Marie Mourousi | url=https://deces.matchid.io/id/yoK0QWGDv_Kb | site=[[Fichier des personnes décédées#MatchID|MatchID]] }}.</ref>. Il est enterré au [[cimetière du Montparnasse]] auprès de son épouse<ref>{{lien web |titre=20h France 2 du 08 avril 1998 - Mort d'Yves Mourousi / Archive INA |url=https://www.youtube.com/watch?v=0eafe4Ow-Bc |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Marie-Dominique Arrighi |auteur2=Odile BENYAHIA-KOUIDER |titre=Yves Mourousi, bonsoir! Disparu à 55 ans, l'ex-vedette de TF1 avait inventé la mise en scène de l'info. |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=08-04-1998 |lire en ligne=https://www.liberation.fr/medias/1998/04/09/yves-mourousi-bonsoir-disparu-a-55-ans-l-ex-vedette-de-tf1-avait-invente-la-mise-en-scene-de-l-info_235265/ |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Coming-out, site des personnalités homosexuelles ou bisexuelles<!-- Vérifiez ce titre --> |url=http://comingout.chez-alice.fr/gpanau11.htm |site=chez-alice.fr |consulté le=08-04-2023}}.</ref>.


== Attentat ==
== Attentat ==
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== Documentaires ==
== Documentaires ==
Plusieurs documentaires hommages lui sont rendus, d'abord quelques jours après sur [[Canal+]]{{quoi}}<ref>https://www.youtube.com/watch?v=WFqNMmcr0xs</ref> puis par les internautes 20 ans après son décès<ref>https://www.youtube.com/watch?v=MOgR6E7Fh98</ref>, hommage également sur sa tombe 12 ans après<ref>https://www.youtube.com/watch?v=X839gJhVNvU</ref>, enfin un plus complet sur lui et présenté par le journaliste [[Laurent Delahousse]]<ref>https://www.youtube.com/watch?v=A7aTwzTEK6E</ref>{{,}}<ref>''Un jour, un destin''.</ref>.
Plusieurs documentaires hommages lui sont rendus, d'abord quelques jours après sur [[Canal+]]{{quoi}}<ref>{{lien web |titre=CANAL+ T.V.+ spécial hommage à Yves Mourousi du 11 avril 1998 |url=https://www.youtube.com/watch?v=WFqNMmcr0xs |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref> puis par les internautes 20 ans après son décès<ref>{{lien web |titre=Yves Mourousi, 20 ans après sa mort... |url=https://www.youtube.com/watch?v=MOgR6E7Fh98 |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, hommage également sur sa tombe 12 ans après<ref>{{lien web |titre=Tombe d'Yves Mourousi au cimetière de Montparnasse |url=https://www.youtube.com/watch?v=X839gJhVNvU |format=vidéo |site=[[YouTube]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref>, enfin un plus complet sur lui et présenté par le journaliste [[Laurent Delahousse]]<ref>{{lien web |titre=- YouTube |url=https://www.youtube.com/watch?v=A7aTwzTEK6E |site=[[YouTube]] |consulté le=08-04-2023}}.</ref>{{,}}<ref>''Un jour, un destin''.</ref>.


== Filmographie ==
== Filmographie ==

Version du 8 avril 2023 à 11:22

Yves Mourousi
Yves Mourousi en 1983 à Toulouse. Photo recadrée et retouchée.
Fonctions
Animateur de télévision
Journal de 13 heures de TF1
-
Rédacteur en chef
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Yves Stanislas Jean Benoist Marie MourousiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Véronique Mourousi (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
France Inter (à partir de )
TF1
RMCVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Vue de la sépulture.

Yves Mourousi, né le à Suresnes et mort le à Paris 8e, est un journaliste français de télévision et de radio[1].

Il a notamment été le présentateur des journaux d’informations télévisés IT1 13 Heures, puis TF1 Actualités 13 Heures et du JT de 13 heures de TF1 pendant 13 ans, de 1975 à 1988[2].

Célèbre pour ses « Bonjour ! » alertes, ou ses clins d'œil complices à l'actualité à l'entame de ses journaux télévisés, Yves Mourousi a apporté un changement de style et des innovations dans la présentation des informations télévisées en France.

Biographie

Famille et enfance

Né de père inconnu, le jeune Yves Mourousi est élevé par sa grand-mère, Marie Figueira d'Almeida (1888-1971) et s'invente une mère parfaite[3].

En réalité, Euphrosine, princesse Mourousi (1907-1965), émigrée russe de noblesse phanariote[4], désargentée[5], fut une intrigante collaboratrice des Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, considérée comme faisant partie des comtesses de la Gestapo. Pour gagner sa vie pendant l'Occupation, cette toxicomane fit du trafic de cigarettes et dénonça des familles juives et d'immigrés russes. D'après Cyril Eder[6], elle aurait fait de la prison pour avoir escroqué les nazis et en serait sortie pour accoucher en d'Yves Mourousi.

Ce fils se posera longtemps des questions sur sa filiation, sa mère ayant eu des aventures avec des Français et des officiers allemands ; elle lui annonce alors que son père est Richard Glorieux (1905-1954), collaborateur français. En avril 1947, elle est arrêtée et emprisonnée[7]. Elle est condamnée en 1950 à trois ans de prison ferme pour intelligence avec l'ennemi[3]. Elle serait morte en Grèce, dans la pauvreté et l'anonymat[8].

Il effectue ses études secondaires au Lycée Lakanal de Sceaux[9],[10]. Il entre ensuite à la faculté de droit de Paris et à l'École des langues orientales[11].

Débuts journalistiques

Devenu journaliste à l'ORTF en 1966 à la radio France Inter[12], Yves Mourousi effectue un stage d'été comme journaliste à la Maison de la radio en et le , il réalise son premier reportage radio lors d'un important séisme à Arette alors qu'il se trouve en vacances dans la région, c'est-à-dire imposant à l'ORTF de rapporter l'événement en direct pendant quatre jours[13], s'imposant en triomphe dan la maison ronde de la radio à l'été 1967[14],[15].

Lors des événements de mai 1968, il réalise sa première interview télévisée en interrogeant le ministre de l’Éducation nationale, Alain Peyrefitte. Le , après avoir été rédacteur puis rédacteur en chef d’Inter actualités magazine, la tranche d'information de la mi-journée de France Inter, il présente pour la première fois le journal de 13 heures[3].

En 1974, alors que l'arrivée du Tour de France se fait à la Cipale dans le Bois de Vincennes depuis 1968, Yves Mourousi et Félix Lévitan, codirecteur du Tour de France, suggèrent l'idée d'une arrivée finale sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris[16]. Mourousi contacte personnellement le nouveau président de la République Valéry Giscard d'Estaing pour qu'il lui donne son accord[17]. La première arrivée du Tour de France sur les Champs-Élysées se déroule donc le 20 juillet 1975.

Consécration : la présentation du journal de 13 heures de TF1

Du , jour marquant la création de TF1 en replacement de la première chaîne de l'ORTF et jusqu’à , Yves Mourousi est le présentateur et rédacteur en chef du journal « IT1 13 Heures » puis de « TF1 Actualités 13 Heures », avec à ses côtés successivement Claude Pierrard, Michel Denisot, Jean-Pierre Pernaut et, à partir de 1981 avec le journal de 13 heures de TF1, en duo avec Marie-Laure Augry.

Mourousi apporte un changement radical aux journaux télévisés en étant le premier à faire sortir le journal de son studio, avec un minimum d'un direct en extérieur par semaine. Il est également le premier à faire une interview du secrétaire général du Parti communiste soviétique Léonid Brejnev, en direct depuis la place Rouge à Moscou (du temps de l'URSS) ; la Pologne en 1977, la place Tian'anmen à Pékin en 1979.

C'est ainsi que, des quatre coins du monde, il lance son célèbre « Bonjour ! »[18] (peu conforme aux usages de l'époque ; il crée ce gimmick à la suite de sa première présentation radio le  : tétanisé, il oublie de saluer les auditeurs[3]).

À cette époque le journal télévisé de TF1 dure une heure, avec une première partie consacrée à l'actualité et une deuxième partie plus tournée vers la culture. Mourousi présente certains de ses journaux dans des lieux insolites, comme un bloc opératoire d'où les téléspectateurs peuvent suivre en direct l'opération d'un malade à cœur ouvert, une centrale nucléaire, un sous-marin en plongée, un porte-avions de la marine française, à bord de l'avion supersonique Concorde ou encore au stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne, le jour du quart de finale de la Coupe d'Europe des clubs Champions contre Liverpool en 1977[19]. En 1985, il réalise aussi en direct (duplex) une interview du président de la Côte d'Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, depuis le studio du 13 h à la suite de l'élection de ce dernier pour un sixième mandat, avec une question audacieuse : « Un sixième mandat pour quoi faire, monsieur le président ? ».

Il se distingue aussi par ses facéties liées à l'actualité :

  • le jour du coup d'État du général Jaruzelski en 1981, Yves Mourousi remplace son célèbre « Bonjour ! », par « Dzień dobry ! » en polonais et apparaît pour l'occasion vêtu d'un imperméable sombre et chaussé de lunettes noires ;
  • il arbore à nouveau l'imperméable et les lunettes noires du président polonais lorsque ce dernier vient en visite en France [Quand ?], au grand dam du Premier ministre de l'époque, Laurent Fabius ;
  • il porte un casque de chantier avec un logo Bouygues le jour de la privatisation de TF1 le selon une façon de dire « je suis et je reste indépendant » vis-a-vis de Francis Bouygues[20],[21],[22].

Le , après un an de conflit avec la nouvelle direction de TF1 (Francis Bouygues et Patrick Le Lay), il présente avec Marie-Laure Augry son dernier journal télévisé, cédant alors sa place à Jean-Pierre Pernaut[3],[23],[24].

Activités annexes à la même période

En 1976, Yves Mourousi crée avec Jacques Plaine, président de la Fédération française des syndicats des libraires, la Fête du livre aux Tuileries.

En 1978, il est nommé « Monsieur Moto », chargé de mission auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports. À cette occasion, il fut l'initiateur du projet de construction du circuit Carole.

Du au , il présente le magazine d'information Aventures inattendues sur TF1[25]. Dans cette émission, une thématique liée à la consommation, l'industrie ou la recherche est abordée. Le magazine est articulé autour d'un reportage, une rencontre et un débat.

En mai 1984, Yves Mourousi ouvre son bar Le Look dans le quartier des Halles à Paris alors en pleine mutation avec le "trou des Halles" au 49 rue Saint Honoré (Paris Centre)[26].

En 1985, il enregistre un disque 19, adaptation française de la chanson Nineteen de Paul Hardcastle, un texte parlé sur une musique pop évoquant les faits relatifs à la guerre du Vietnam relatés sur un mode journalistique. L'âge moyen des soldats était de 19 ans, expression répétée en boucle, le chiffre 19 devenant le gimmick du morceau et enregistrera un autre tube intitulé « ca va ? » cette même année 1985[27].

En 1985 et 1986, ne craignant pas l'interview et peu importe s’ils faisaient partie des grands de ce monde[28], il conçoit et anime à trois reprises l'émission Ça nous intéresse... Monsieur le Président avec François Mitterrand. La 1re émission a lieu le dimanche . Mourousi fait sensation lorsque, assis sur le bureau présidentiel, il interroge le chef de l'État en lui demandant s'il est « un président chébran ». Lors de l'émission suivante, le , Mourousi cède ensuite sa place à un jeune prodige de 14 ans et demi, Cyrille de Vignemont, surdoué de l'informatique, qui bombarde le président Mitterrand de questions comme l'a fait, en 1980 au 13 heures d'Antenne 2, Daniel Balavoine à Mitterrand, futur candidat à l'élection présidentielle de 1981. La dernière émission a eu lieu le , une quinzaine de jours avant le premier tour des élections législatives[29].

En , il présente sur TF1 Au nom du peuple français, une émission de fiction historique (avec notamment Léon Zitrone) dans laquelle il réécrit le procès de Louis XVI, et à la fin de laquelle les Français sont appelés à voter : 55 % des suffrages exprimés se prononcèrent pour l'acquittement.

L'après 13 heures

De 1987 à 1989, Yves Mourousi est le directeur des opérations spéciales de TF1[30]. Il occupe en effet encore cette fonction après son éviction du journal de 13 heures en ). De 1989 à 1991, il est le conseiller d'Hervé Bourges, directeur général de RMC, et animateur de La Politique autrement (interview politique quotidienne).

En 1990, il anime une interview dans l'émission Télé Zèbre de Thierry Ardisson sur Antenne 2[31].

Yves Mourousi et son épouse Véronique, avec Nicole Garcia (à gauche), lors de la 16e cérémonie des César en 1991.

De 1991 à 1994 il est le directeur des programmes et des opérations extérieures de RMC.

En 1995, l’institut national des sports et de l’éducation physique (INSEP) lui confie la charge d'organiser son cinquantenaire. Mourousi organise donc à cette occasion, du 17 au , le 1er Sommet des géants du sport, le plus grand événement sportif jamais organisé en France, hors compétitions, qui a réuni sur le site du célèbre institut plus de 600 champions et stars du sport, toutes générations confondues, et près de 350 000 personnes.

De 1996 à 1998, il est responsable de la mission Paris 2000 de la Mairie de Paris chargée d'organiser les festivités de l'an 2000, sur proposition du maire de Paris Jean Tiberi. En 1997, il annonce dans le quotidien La Marseillaise son intention de poser sa candidature à la mairie de Cannes aux élections municipales de 2001. Pour cela, il souhaite « réunir, sans exclusive, et en dehors des habituels clivages politiques habituels ». Mourousi ne concrétisera pas ce projet électoral et ne pourra mener sa tâche à son terme dans la capitale.

Vie privée et mort

Yves Mourousi et son épouse Véronique lors de leur mariage à Nîmes en 1985.

Yves Mourousi, un habitué de la vie nocturne parisienne avec ses excès (drogue, alcool et sexe)[3], a une réputation de célibataire endurci. Il mène, jusqu'en 1985, une vie essentiellement homosexuelle[32], à l'insu du grand public mais sans que lui-même en fasse grand secret dans son milieu professionnel. Philippe Bouvard évoque « ses goûts » pour les hommes, dans son livre journal de bord Du vinaigre sur les Huiles en 1976, dans une chronique sur sa fausse idylle avec Mireille Mathieu, mise en scène pour la presse[33]. En 1984, Yves Mourousi fait allusion à son homosexualité dans un entretien accordé au journal gay Magazine[34] mais, du fait de la faible circulation de ce périodique, l'entretien passe alors inaperçu[35].

Il épouse, le , Véronique Audemard d'Alançon (1961-1992) à l'église Saint-Paul de Nîmes, à deux pas des arènes. Ce mariage est l'événement mondain de l'année 1985. Des milliers de personnes, dont de nombreux journalistes, sont présents à Nîmes car, très médiatique, le marié a fait venir le Tout-Paris : acteurs, réalisateurs, artistes, journalistes.

Selon divers témoignages, l'union d'Yves Mourousi avec Véronique Audemard d'Alançon est, contrairement aux rumeurs qui la veulent « bidon », un véritable mariage d'amour[3] : le journaliste aurait mal vécu de voir ses noces tournées en dérision par Coluche et Thierry Le Luron lors d'un mariage parodique, quelques jours avant la véritable cérémonie[36],[37],[38],[33],[3].

De cette union avec Véronique naît une fille, Sophie, le .

Véronique Mourousi meurt en , d'une méningite foudroyante[39],[40]. Yves Mourousi meurt le des suites d'un malaise cardiaque[41],[42],[43]. Il est enterré au cimetière du Montparnasse auprès de son épouse[44],[45],[46].

Attentat

Le , Yves Mourousi échappe à un attentat. Une bombe fait exploser son appartement et une partie de l'immeuble situé au 126 boulevard Suchet, dans le 16e arrondissement de Paris. L'attentat est revendiqué par un certain « Front uni arabe », une organisation qui n'a jamais existé. Un mystère entoure toujours cette affaire : Yves Mourousi a-t-il été réellement visé, ou est-ce alors son compagnon, Éric Yung, qui, avant d'être journaliste et écrivain, a fait partie d'un service de la police judiciaire du 36, quai des Orfèvres ? Mourousi aura tout de même le courage de présenter le 13 heures le jour même.

Cette affaire est relayée dans son journal mais Mourousi laisse le soin à Michel Denisot de l'annoncer. Mourousi ne veut faire aucun commentaire, d’autant que cela supposerait d’évoquer son compagnon (or, si Yves Mourousi est un habitué des boites de nuit gay, son homosexualité n’est pas publique) mais il remercie les personnes qui l'ont soutenu après cette épreuve.

Spectacles et chansons

  • 1980 : Yves Mourousi fait partie de l'association de la presse du music-hall et du cirque (PAVDEC-Presse associée de la variété, de la danse et du cirque) créée par Jacqueline Cartier, avec le soutien amical de Pierre Cardin, qui rassemble notamment Guy des Cars, Christian Boner, Francis Fehr et Jean-Pierre Thiollet. Il est également membre à ce titre du jury du premier Festival mondial du cirque de demain.
  • Président d'honneur du « Monde Festif en France », principale association des forains de France, qui lui doivent leur installation chaque année dans les jardins des Tuileries, il organise et met en scène de nombreux spectacles, la comédie musicale Barnum, Les Nuits de l'armée... Véritable succès le premier soir de la représentation, Barnum connaît par la suite l'échec.
  • En 1985, il interprète deux chansons : la première qui s'appelle Ça va ? produite par Mort Shuman et co-écrite avec Shuman, enregistrée au Palais des congrès de Paris. La seconde, intitulée Dix-Neuf, évoque la guerre du Viêt Nam et de ses conséquences sur la jeunesse américaine[47]. C'est la version française de 19, succès international du musicien Paul Hardcastle. Paul Hardcastle a lui-même demandé à Mourousi de poser sa voix sur la PBO.

Documentaires

Plusieurs documentaires hommages lui sont rendus, d'abord quelques jours après sur Canal+[Quoi ?][48] puis par les internautes 20 ans après son décès[49], hommage également sur sa tombe 12 ans après[50], enfin un plus complet sur lui et présenté par le journaliste Laurent Delahousse[51],[52].

Filmographie

Publications

  • Yves Mourousi, Les 300 inévitables, Julliard, 1973
  • P. Horay, Barnum, roi du bluff (préface et postface d'Yves Mourousi), 1981
  • Yves Mourousi, avec Marie-Laure Augry, Les Vainqueurs 1985-1986, Édition Atlas, 1985
  • Yves Mourousi, Il est temps de parler, Flammarion/RMC Editions, 1986
  • Yves Mourousi, Salut Mathias, Michel Lafon, 1987
  • Yves Mourousi, Brando, le destin, Michel Lafon, 1991

Distinctions

Notes et références

  1. « Généalogie de Yves MOUROUSI », sur Geneanet (consulté le ).
  2. « TF1 13H Titres [Mort d'Yves Mourousi] 08/04/1998 (Jean-Pierre Pernaut) » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  3. a b c d e f g et h Laurent Delahousse, « Yves Mourousi : les mystères d'un prince », émission Un jour, un destin sur France 2, 12 septembre 2012.
  4. généalogie d'Yves Mourousi
  5. Rémy FIERE, « Yves Mourousi, bonsoir! Disparu à 55 ans, l'ex-vedette de TF1 avait inventé la mise en scène de l'info. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Cyril Eder, Les comtesses de la Gestapo, ed. Grasset, 2007.
  7. France-Soir, 22 avril 1947 : « En vertu d'un mandat d'amener du juge d'instruction Muller chargé de l'information contre les membres de l'Institut antijuif, la princesse Euphrasine Mourouzi (sic), arrêtée dans la région de Montpellier, a été conduite à Paris et hospitalisée à l'Hôtel-Dieu, après avoir été déférée devant le juge d'instruction. La princesse Mourouzi avait joué un rôle particulièrement actif dans plusieurs affaires intéressant des israélites appartenant au monde politique. »
  8. Le Parisien, « La face cachée d'Yves Mourousi », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « La photo de classe 1ère M », sur Copains d'avant (consulté le ).
  10. « Les 3 plus beaux lycées d'Île-de-France », sur France Bleu, (consulté le ).
  11. « Yves Mourousi : une vie à cent à l'heure » Accès payant, sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  12. Philippa de Roten,, « Télévision: Yves Mourousi a disparu, mais l'info-spectacle reste », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Yves Mourousi », sur Mes Années 80-90, (consulté le ).
  14. Rémy FIERE, « Retour sur Seine. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Yves MOUROUSI », sur paris70.free.fr (consulté le ).
  16. « Cyclisme : quand Paris était interdit au Tour de France » [vidéo], sur ina.fr (consulté le ).
  17. Lucas Besançon, « 1975 : Yves Mourousi invente l’arrivée sur les Champs », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « 40 ans du 13H de TF1 : voici à quoi ressemblait le 1er JT », LCI.fr, 16 février 2021.
  19. INA
  20. Le Monde, « Trois présentateurs de TF 1 victimes de la guerre de l'audience Yves Mourousi abandonne le journal de 13 heures », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  21. « EXCLUSIF Christophe Carrière, auteur de "Yves Mourousi - ombre et lumière", raconte le mariage du présentateur vedette, à Nîmes ! », sur Objectif Gard (consulté le ).
  22. « msn.com/fr-fr/divertissement/t… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  23. https://caen.maville.com/actu/actudet_-larmes-rires-rancoeurs...-les-adieux-marquants-des-presentateurs-de-jt_54135-3218769_actu.Htm
  24. Odile BENYAHIA-KOUIDER, « Télé Balladur, le rêve raté des Bouygues. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Aventures inattendues - L'Encyclopédie des Émissions TV, sur Toutelatele.com.
  26. Hexagone Gay, « Les années 80 » Accès libre, sur Site historique communautaire, ne sais pas (consulté le )
  27. Franck, « Yves Mourousi par Franck : ) », sur over-blog.com, Années 80 : La Communauté Fan des 80's !!!, (consulté le ).
  28. « Yves Mourousi : la grande star des JT des années 80 ! », sur Eighties.fr, (consulté le ).
  29. « Ça nous intéresse... Monsieur le Président - L'Encyclopédie des émissions TV », sur Toutelatele.com (consulté le ).
  30. « Mourousi avant Pernaut », sur France Inter, (consulté le ).
  31. « Yves Mourousi : des Bains Douches au JT de 13h chez Thierry Ardisson - INA Arditube » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  32. Hexagone Gay, « Paris - années 70 », sur hexagonegay.com (consulté le ).
  33. a et b Les grands hommes du petit écran : Yves Mourousi, France 3, réalisé par Mireille Dumas, Anne Sedes, Alain Chaufour, première diffusion le 25 avril 2010
  34. Yves Mourousi déclare notamment dans cette interview : « Ce que je reproche à la presse pédé c’est que j’en ai marre des codes postaux pour envoyer des réponses aux petites annonces ! Il faudrait qu’ils aient au moins la vigueur de donner tout de suite leur rendez-vous… », Magazine, février 1984.
  35. L'histoire secrète de la presse : Magazine (1980-1986), Technikart,
  36. Fabien Randanne, « VIDEO. Star Clash des mariages «pour rire»: Coluche et Le Luron vs Hanouna et Combal », 20 minutes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. Coluche c'est l'histoire d'un mec, Historia, 1er juillet 2006.
  38. Quand Thierry Le Luron « épousait » Coluche: retour sur une « drôle d’histoire », Yagg.com, 23 mars 2010.
  39. Florent Barraco, « Yves Mourousi, splendeurs et misères d'un présentateur de JT », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  40. « 20 juillet 2012 - Sur les Mourousi et l'amour aussi. », sur Bertrand Beyern (consulté le ).
  41. « Yves Mourousi, bonsoir ! Disparu à 55 ans, l'ex-vedette de TF1 avait inventé la mise en scène de l'info. », sur liberation.fr, .
  42. « La double vie d'Yves Mourousi », sur lefigaro.fr, TVMag, .
  43. « Acte de décès d'Yves Stanislas Jean Benoits Marie Mourousi », sur MatchID.
  44. « 20h France 2 du 08 avril 1998 - Mort d'Yves Mourousi / Archive INA » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  45. Marie-Dominique Arrighi et Odile BENYAHIA-KOUIDER, « Yves Mourousi, bonsoir! Disparu à 55 ans, l'ex-vedette de TF1 avait inventé la mise en scène de l'info. », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. « Coming-out, site des personnalités homosexuelles ou bisexuelles », sur chez-alice.fr (consulté le ).
  47. [1]
  48. « CANAL+ T.V.+ spécial hommage à Yves Mourousi du 11 avril 1998 » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  49. « Yves Mourousi, 20 ans après sa mort... » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  50. « Tombe d'Yves Mourousi au cimetière de Montparnasse » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
  51. « - YouTube », sur YouTube (consulté le ).
  52. Un jour, un destin.
  53. « ORDRE DE LA LEGION D'HONNEUR Décret du 30 décembre 1995 portant promotion et nomination », sur Journal officiel de la République française,

Voir aussi

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Bibliographie

Article connexe

Liens externes