« Laurent Garnier » : différence entre les versions

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== Biographie ==
== Biographie ==


Laurent Garnier est né le {{date-|1 février 1966}} à [[Boulogne-sur-Seine]], dans une famille de forains<ref>{{Lien web|titre=Laurent Garnier : “J’ai vu des trucs vraiment chauds”|url=https://www.society-magazine.fr/laurent-garnier-jai-vu-des-trucs-vraiment-chauds/|site=society|date=2015|consulté le=}}</ref> et d'une mère coiffeuse<ref name=rfi/>. Très jeune, il se rend compte que la musique fait et fera partie intégrante de sa vie. Il s'enferme dans sa chambre, transformée en véritable discothèque grâce à un ami de son père<ref name=rfi>{{Lien web|titre=Laurent Garnier : biographie |url= https://musique.rfi.fr/artiste/electro/laurent-garnier|date= |site= musique.rfi.fr|consulté le=10 janvier 2023}}</ref>, plusieurs heures par jour. Derrière ses platines, il s'imagine faire danser les foules et anime les soirées familiales dès qu'il en a l'occasion. Il fait ses premiers mix en 192 sur la [[Radio_libre_en_France|radio libre]] Radio Teenager tous les vendredis durant 4 heures, depuis [[Le Pecq]]<ref>[https://www.nova.fr/musiques/laurent-garnier-est-notre-invite-enfin-156539-04-10-2021/]</ref>.
Laurent Garnier est né le {{date-|1 février 1966}} à [[Boulogne-sur-Seine]], dans une famille dont le père est forain<ref>{{Lien web|titre=Laurent Garnier : “J’ai vu des trucs vraiment chauds”|url=https://www.society-magazine.fr/laurent-garnier-jai-vu-des-trucs-vraiment-chauds/|site=society|date=2015|consulté le=}}</ref> et mère coiffeuse<ref name=rfi/>. Très jeune, il se rend compte que la musique fait et fera partie intégrante de sa vie. Il s'enferme dans sa chambre, transformée en véritable discothèque grâce à un ami de son père<ref name=rfi>{{Lien web|titre=Laurent Garnier : biographie |url= https://musique.rfi.fr/artiste/electro/laurent-garnier|date= |site= musique.rfi.fr|consulté le=10 janvier 2023}}</ref>, plusieurs heures par jour. Derrière ses platines, il s'imagine faire danser les foules et anime les soirées familiales dès qu'il en a l'occasion. Il fait ses premiers mix en 192 sur la [[Radio_libre_en_France|radio libre]] Radio Teenager tous les vendredis durant 4 heures, depuis [[Le Pecq]]<ref>[https://www.nova.fr/musiques/laurent-garnier-est-notre-invite-enfin-156539-04-10-2021/]</ref>.


Mais c'est lorsqu'il déménage à [[Londres]] pour devenir valet de pied de l'ambassadeur de France<ref name=MMa>{{Lien web |langue=en|auteur=Dave Milligan |titre= Weekly Classic: Laurent Garnier’s ‘The Man With The Red Face’|url= https://mixmag.asia/read/weekly-classic-laurent-garniers-the-man-with-the-red-face-weekly-classic|date=05 02 2016 |site= mixmag.asia|consulté le=10 janvier 2023}}</ref> après être sorti premier de l'école hôtelière que tout s'enclenche.
Mais c'est lorsqu'il déménage à [[Londres]] pour devenir valet de pied de l'ambassadeur de France<ref name=MMa>{{Lien web |langue=en|auteur=Dave Milligan |titre= Weekly Classic: Laurent Garnier’s ‘The Man With The Red Face’|url= https://mixmag.asia/read/weekly-classic-laurent-garniers-the-man-with-the-red-face-weekly-classic|date=05 02 2016 |site= mixmag.asia|consulté le=10 janvier 2023}}</ref> après être sorti premier de l'école hôtelière que tout s'enclenche.
Il découvre les nuits anglaises et s'installe à [[Manchester]]<ref name=rfi/>. Il franchit les portes du club ''[[The Haçienda|Haçienda]]'' dans cette même ville<ref name=MMa/> ne tardant pas à jouer sous le pseudonyme de ''DJ Pedro'' les premiers disques [[House music|house]] venant de Détroit et du label ''[[Underground Resistance]]''<ref name=rfi/>. En Angleterre encore, il découvre les rave parties et essaie d'amener ce courant musical britannique sur la scène française. Privilégiant l'aspect musical comme vecteur d'organisation de ces fêtes, il s'éloigne de ce mouvement {{citation|lorsque la drogue d'abord, puis l'argent deviennent les raisons majeures de l'organisation de ces rassemblements.}} Après son service militaire ne France, il part pour New York<ref name=rfi/>.
Il découvre les nuits anglaises et s'installe à [[Manchester]]<ref name=rfi/>. Il franchit les portes du club ''[[The Haçienda|Haçienda]]'' dans cette même ville<ref name=MMa/> ne tardant pas à jouer sous le pseudonyme de ''DJ Pedro'' les premiers disques [[House music|house]] venant de Détroit et du label ''[[Underground Resistance]]''<ref name=rfi/>. En Angleterre encore, il découvre les rave parties et essaie d'amener ce courant musical britannique sur la scène française. Privilégiant l'aspect musical comme vecteur d'organisation de ces fêtes, il s'éloigne de ce mouvement {{citation|lorsque la drogue d'abord, puis l'argent deviennent les raisons majeures de l'organisation de ces rassemblements.}} Après son service militaire ne France, il part pour New York<ref name=rfi/>.


De retour à Paris vers la fin des années 1980, la scène « house » française est encore inexistante<ref name=rfi/> ; il joue à [[La Locomotive (boîte de nuit)|La Locomotive]] aux côtés d'[[Erik Rug]] endroit où il joue aussi du rock<ref name=int>[http://www.theclubbing.com/be-fr/modules/interviewreader/interview.php?interview_id=18 Interview de Laurent Garnier], {{date-|2 avril 2004}}</ref>. Au départ dans cette boite, la techno est mal vue que ce soit par les clients ou par les propriétaires{{sfn|Richard|2013|p=146|id=rr}}. Mais les soirées « H3O » du mercredi, organisées par Rug et Garnier vont insérer le [[new beat]] belge, les différents courants de la house américaine, le tout ponctué de rap{{sfn|Richard|2013|p=147|id=rr}}. le duo exige d'avoir leurs noms sur les flyers, {{"|ce qui ne se faisait pas encore}} précise Rug{{sfn|Richard|2013|p=147|id=rr}}.
De retour à Paris vers la fin des années 1980, la scène « house » française est encore inexistante<ref name=rfi/> ; il joue à [[La Locomotive (boîte de nuit)|La Locomotive]] aux côtés d'[[Erik Rug]] endroit où il joue aussi du rock<ref name=int>[http://www.theclubbing.com/be-fr/modules/interviewreader/interview.php?interview_id=18 Interview de Laurent Garnier], {{date-|2 avril 2004}}</ref>. Au départ dans ce club, la techno est mal vue que ce soit par les clients ou par les propriétaires{{sfn|Richard|2013|p=146|id=rr}}. Mais les soirées « H3O » du mercredi, organisées par Rug et Garnier vont insérer le [[new beat]] belge, les différents courants de la house américaine, le tout ponctué de rap{{sfn|Richard|2013|p=147|id=rr}}. le duo exige d'avoir leurs noms sur les flyers, {{"|ce qui ne se faisait pas encore}} précise Rug{{sfn|Richard|2013|p=147|id=rr}}.
Au delà de La Loco, il joue au [[Le Palace (Paris)|Palace]] le dimanche après-midi avec [[Philippe Corti]] comme directeur artistique, il fait, à la même période que [[David Guetta]], des soirées rap et house au [[Rex Club]], club dont il deviendra un DJ régulier, à la Luna (Paris 11{{e}}) parfois accompagné de son copain [[DJ Deep]], à l'éphémère [[Boy (boîte de nuit)|Boy]], au [[Queen (boîte de nuit)|Queen]], au Studio Circus à Cannes, à l'[[L'An-Fer|An-Fer]] à Dijon où il a une [[Résidence artistique|résidence]] durant cinq années{{sfn|Richard|2013|p=148|id=rr}}{{,}}<ref name=tra>{{Article|auteur1=Jean-Paul Deniaud|auteur2=Smaël Bouaici|titre=30 ans de house en France|sous-titre=l'histoire jamais racontée |périodique=[[Trax (magazine)|Trax]]|numéro=198|date=décembre 2016-janvier 2017 |pages=54-63|issn=1284-862X|consulté le=10 01 2023}}</ref>, imposant dans tout ces lieux techno et house<ref name=rfi/>. Dans les années 1990, il a « Paradise Garage », une émission tout les jeudi sur [[Radio Nova]]<ref name=tra/>. En janvier 1992, ''[[Libération (journal)|Libération]]'' et le label [[Fnac Music Dance Division]] organise un rave à La Défense : Laurent Garnier est l'un des DJ présent, devant un public de {{unité|4000|personnes}}{{sfn|Richard|2013|p=155|id=rr}}. Il a contribué à changer l'image de la techno et de la [[House music|house]], qui est plus que ''du simple bruit'', notamment auprès du public français, grâce à sa présence sur [[RTL2|MaXXimum]], [[Radio Nova]], [[Fun Radio]] ou [[Radio FG]].
Au delà de La Loco, il joue au [[Le Palace (Paris)|Palace]] le dimanche après-midi avec [[Philippe Corti]] comme directeur artistique. Il fait, à la même période que [[David Guetta]], des soirées rap et house au [[Rex Club]], club dont il deviendra un DJ régulier. Il joue aussi à la Luna (Paris 11{{e}}) parfois accompagné de son copain [[DJ Deep]], à l'éphémère [[Boy (boîte de nuit)|Boy]], au [[Queen (boîte de nuit)|Queen]], au Studio Circus à Cannes, à l'[[L'An-Fer|An-Fer]] à Dijon où il a une [[Résidence artistique|résidence]] durant cinq années{{sfn|Richard|2013|p=148|id=rr}}{{,}}<ref name=tra>{{Article|auteur1=Jean-Paul Deniaud|auteur2=Smaël Bouaici|titre=30 ans de house en France|sous-titre=l'histoire jamais racontée |périodique=[[Trax (magazine)|Trax]]|numéro=198|date=décembre 2016-janvier 2017 |pages=54-63|issn=1284-862X|consulté le=10 01 2023}}</ref>, imposant dans tout ces lieux techno et house<ref name=rfi/>. Dans les années 1990, il anime « Paradise Garage », une émission tout les jeudi sur [[Radio Nova]]<ref name=tra/>. En janvier 1992, ''[[Libération (journal)|Libération]]'' et le label [[Fnac Music Dance Division]] organise un rave à La Défense : Laurent Garnier est l'un des DJ présent, devant un public de {{unité|4000|personnes}}{{sfn|Richard|2013|p=155|id=rr}}. Il a contribué à changer l'image de la techno et de la [[House music|house]], qui est plus que ''du simple bruit'', notamment auprès du public français, grâce à sa présence sur [[RTL2|MaXXimum]], [[Radio Nova]], [[Fun Radio]] ou [[Radio FG]].


Après avoir créé son [[Label discographique|label]] [[F Communications]] avec [[Éric Morand]]<ref>{{Lien web|titre=Le label culte de Laurent Garnier F Communications va rééditer des classiques pour ses 25 ans|url=https://www.traxmag.com/f-communications-reedition-classiques-laurent-garnier/|site=Trax Magazine|date=2020-03-11|consulté le=2020-04-23}}</ref>, il sort en 1994 son premier album, vendu alors à plus de {{unité|70000|exemplaires}}, puis un second trois ans plus tard, aux sonorités variées et plus éloignées de la techno<ref name=rfi/>. Il produit, en 1995, Ludovic Navarre [[St Germain (musicien)|St Germain]] et l'album ''[[Boulevard (album)|Boulevard]]''. Laurent Garnier devient le premier gagnant des [[Victoire de l'album de musiques électroniques, groove, dance|Victoires de la musique]] dans la catégorie [[Musique électronique]] ou Dance, ainsi baptisée à l'époque en février 1998<ref name=rfi/>.
Après avoir créé son [[Label discographique|label]] [[F Communications]] avec [[Éric Morand]]<ref>{{Lien web|titre=Le label culte de Laurent Garnier F Communications va rééditer des classiques pour ses 25 ans|url=https://www.traxmag.com/f-communications-reedition-classiques-laurent-garnier/|site=Trax Magazine|date=2020-03-11|consulté le=2020-04-23}}</ref>, il sort en 1994 son premier album, vendu alors à plus de {{unité|70000|exemplaires}}, puis un second trois ans plus tard, aux sonorités variées et plus éloignées de la techno<ref name=rfi/>. Il produit, en 1995, Ludovic Navarre [[St Germain (musicien)|St Germain]] et l'album ''[[Boulevard (album)|Boulevard]]''. Laurent Garnier devient le premier gagnant des [[Victoire de l'album de musiques électroniques, groove, dance|Victoires de la musique]] dans la catégorie [[Musique électronique]] ou Dance, ainsi baptisée à l'époque en février 1998<ref name=rfi/>.
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Son label [[F Communications]] a suspendu ses activités en 2008. Il se met cette même année à tourner en tant que [[Disc jockey|DJ]].
Son label [[F Communications]] a suspendu ses activités en 2008. Il se met cette même année à tourner en tant que [[Disc jockey|DJ]].
Plus influencé par les musiques noires, dont la techno fait aussi partie, sans mettre de côté l'aspect dancefloor de plusieurs titres, cet album s'avère être l'un de ses plus aboutis.


En 2010, il tourne un film / fiction (dont il compose aussi la [[Musique de film|BO]]) tiré de son livre ''Électrochoc'' où le personnage principal s'avère être un [[Disc jockey|DJ]].
En 2010, il tourne un film / fiction (dont il compose aussi la [[Musique de film|BO]]) tiré de son livre ''Électrochoc'' où le personnage principal s'avère être un [[Disc jockey|DJ]].
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Pour l'année de la Russie en France, il compose la musique du ballet ''Suivront mille ans de calme'', créé par Angelin Preljocaj en collaboration avec les danseurs du théâtre du Bolchoï.
Pour l'année de la Russie en France, il compose la musique du ballet ''Suivront mille ans de calme'', créé par Angelin Preljocaj en collaboration avec les danseurs du théâtre du Bolchoï.

Depuis le {{date-|3 janvier 2010}}, Laurent Garnier est de retour avec son émission de radio ''It is what it is'', coproduction des [[Radios francophones publiques]]. Cette émission est diffusée en France sur la radio [[Mouv']] chaque samedi de 20 à {{Heure|21}}, elle est également reprise en Belgique sur Pure FM, en Suisse sur Couleur 3 ainsi qu'au Mali sur la chaîne 2, programme de l’ORTM à destination des jeunes basé à Bamako. L'émission ''It is what it is'' du {{date-|8 décembre 2013}} a clos la saison 5 radiophoniques. Après deux ans d'absence, une sixième saison de six épisodes de l'émission ''It is what it is'' a débuté sur la webradio [[Radio Meuh]] en {{date-|novembre 2015}} tous les premiers dimanches du mois ({{Heure|18}}) et s'est clos en {{date-|juin 2015}}. La {{nobr|saison 7}} devait reprendre à la rentrée 2016 toujours sur Radio Meuh.
Depuis le {{date-|3 janvier 2010}}, Laurent Garnier est de retour avec une émission de radio ''It is what it is'', coproduction des [[Radios francophones publiques]]. Cette émission est diffusée en France sur la radio [[Mouv']] chaque samedi de 20 à {{Heure|21}}, elle est également reprise en Belgique sur Pure FM, en Suisse sur Couleur 3 ainsi qu'au Mali sur la chaîne 2, programme de l’ORTM à destination des jeunes basé à Bamako. L'émission ''It is what it is'' du {{date-|8 décembre 2013}} a clos la saison 5 radiophoniques. Après deux ans d'absence, une sixième saison de six épisodes de l'émission ''It is what it is'' a débuté sur la webradio [[Radio Meuh]] en {{date-|novembre 2015}} tous les premiers dimanches du mois ({{Heure|18}}) et s'est clos en {{date-|juin 2015}}. La {{nobr|saison 7}} devait reprendre à la rentrée 2016 toujours sur Radio Meuh.


En {{date-|février 2012}}, son entrée dans le label [[Ed Banger Records]] est annoncée par [[Pedro Winter]]<ref>{{lien web |titre=Toute la musique d’aujourd’hui… et de demain. - TSUGI |url=http://www.tsugi.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=6499&Itemid=9 |site=TSUGI |consulté le=23-10-2020}}.</ref>. En {{date-|juin 2013}}, il fait la fermeture du festival [[Garorock]] de Marmande.
En {{date-|février 2012}}, son entrée dans le label [[Ed Banger Records]] est annoncée par [[Pedro Winter]]<ref>{{lien web |titre=Toute la musique d’aujourd’hui… et de demain. - TSUGI |url=http://www.tsugi.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=6499&Itemid=9 |site=TSUGI |consulté le=23-10-2020}}.</ref>. En {{date-|juin 2013}}, il fait la fermeture du festival [[Garorock]] de Marmande.

Version du 19 mars 2023 à 16:23

Laurent Garnier
Naissance (58 ans)
à Boulogne-sur-Seine
Genre musical Techno, techno de Détroit, electro, acid house, nu jazz
Années actives Depuis 1987
Labels F Communications
Fnac Music Dance Division
PIAS
Ed Banger Records
Site officiel www.laurentgarnier.com

Laurent Garnier, né le à Boulogne-Billancourt, est un DJ, compositeur et producteur français de musiques électroniques. Il a fondé et dirigé le label français F Communications. Le DJ et producteur a créé en 2013, aux côtés de Nicolas Galina et d'Arthur Durigon, le festival Yeah[1] ! à Lourmarin dans le Luberon. Souvent assimilé au mouvement French touch puisqu'il s'est fait connaître du grand public à la même époque, Laurent Garnier se défend d'avoir contribué à l'émergence de cette scène qui n'est pour lui « qu'une simple étiquette apposée sur les productions Disco/House filtrée françaises de la fin des années 90 ».

Biographie

Laurent Garnier est né le à Boulogne-sur-Seine, dans une famille dont le père est forain[2] et là mère coiffeuse[3]. Très jeune, il se rend compte que la musique fait et fera partie intégrante de sa vie. Il s'enferme dans sa chambre, transformée en véritable discothèque grâce à un ami de son père[3], plusieurs heures par jour. Derrière ses platines, il s'imagine faire danser les foules et anime les soirées familiales dès qu'il en a l'occasion. Il fait ses premiers mix en 192 sur la radio libre Radio Teenager tous les vendredis durant 4 heures, depuis Le Pecq[4].

Mais c'est lorsqu'il déménage à Londres pour devenir valet de pied de l'ambassadeur de France[5] après être sorti premier de l'école hôtelière que tout s'enclenche. Il découvre les nuits anglaises et s'installe à Manchester[3]. Il franchit les portes du club Haçienda dans cette même ville[5] ne tardant pas à jouer sous le pseudonyme de DJ Pedro les premiers disques house venant de Détroit et du label Underground Resistance[3]. En Angleterre encore, il découvre les rave parties et essaie d'amener ce courant musical britannique sur la scène française. Privilégiant l'aspect musical comme vecteur d'organisation de ces fêtes, il s'éloigne de ce mouvement « lorsque la drogue d'abord, puis l'argent deviennent les raisons majeures de l'organisation de ces rassemblements. » Après son service militaire ne France, il part pour New York[3].

De retour à Paris vers la fin des années 1980, la scène « house » française est encore inexistante[3] ; il joue à La Locomotive aux côtés d'Erik Rug endroit où il joue aussi du rock[6]. Au départ dans ce club, la techno est mal vue que ce soit par les clients ou par les propriétaires[7]. Mais les soirées « H3O » du mercredi, organisées par Rug et Garnier vont insérer le new beat belge, les différents courants de la house américaine, le tout ponctué de rap[8]. le duo exige d'avoir leurs noms sur les flyers, « ce qui ne se faisait pas encore » précise Rug[8]. Au delà de La Loco, il joue au Palace le dimanche après-midi avec Philippe Corti comme directeur artistique. Il fait, à la même période que David Guetta, des soirées rap et house au Rex Club, club dont il deviendra un DJ régulier. Il joue aussi à la Luna (Paris 11e) parfois accompagné de son copain DJ Deep, à l'éphémère Boy, au Queen, au Studio Circus à Cannes, à l'An-Fer à Dijon où il a une résidence durant cinq années[9],[10], imposant dans tout ces lieux techno et house[3]. Dans les années 1990, il anime « Paradise Garage », une émission tout les jeudi sur Radio Nova[10]. En janvier 1992, Libération et le label Fnac Music Dance Division organise un rave à La Défense : Laurent Garnier est l'un des DJ présent, devant un public de 4 000 personnes[11]. Il a contribué à changer l'image de la techno et de la house, qui est plus que du simple bruit, notamment auprès du public français, grâce à sa présence sur MaXXimum, Radio Nova, Fun Radio ou Radio FG.

Après avoir créé son label F Communications avec Éric Morand[12], il sort en 1994 son premier album, vendu alors à plus de 70 000 exemplaires, puis un second trois ans plus tard, aux sonorités variées et plus éloignées de la techno[3]. Il produit, en 1995, Ludovic Navarre St Germain et l'album Boulevard. Laurent Garnier devient le premier gagnant des Victoires de la musique dans la catégorie Musique électronique ou Dance, ainsi baptisée à l'époque en février 1998[3].

Un nouvel album sort en février 2000, puis un quatrième « un peu particulier » en 2007, puis un aux sonorités jazzy et variées deux ans après[3]. En 2009, il entame une tournée mondiale qui présente son nouvel album Tales Of A Kleptomaniac. Le , il conclut sa tournée Tales Of A Kleptomaniac avec un concert à la Salle Pleyel ; il s'agit du premier concert de musique électronique dans cet antre de la musique classique[3].

Points marquants de sa carrière

Laurent Garnier à Melbourne en 2007

Le 18 septembre 1998, il clôture la première Techno Parade place de la Nation avec un set retransmis sur M6.

Afin selon lui de promouvoir la diversité musicale, il propose sa radio sur le Web : Pedro's Broadcasting Basement, où se côtoient des styles musicaux différents[13].

Son ouvrage Électrochoc paru en 2003 est consacré à la scène électronique. Scène qu'il a vu éclore à la fin des années 1980 et dont il fut l'un des acteurs durant la décennie 90. Avec comme ambition de faire connaître le mouvement auprès du public durant ces années-là, il sillonnera l'Europe, le monde, les clubs et les rave parties (dont il a connu l'avènement puis la disparition). L'ouvrage se vend rapidement après sa sortie à 10 000 exemplaires[6].

Son label F Communications a suspendu ses activités en 2008. Il se met cette même année à tourner en tant que DJ.

En 2010, il tourne un film / fiction (dont il compose aussi la BO) tiré de son livre Électrochoc où le personnage principal s'avère être un DJ.

Entretemps, il participe au Festival des Nuits Sonores de Lyon avec un mix de quatre heures sous son nouveau projet live LBS (Live Booth Sessions), trio composé de Laurent Garnier, Benjamin Rippert et Stéphane Dri alias Scan X (les trois initiales formant également l'acronyme LBS).

Pour l'année de la Russie en France, il compose la musique du ballet Suivront mille ans de calme, créé par Angelin Preljocaj en collaboration avec les danseurs du théâtre du Bolchoï.

Depuis le , Laurent Garnier est de retour avec une émission de radio It is what it is, coproduction des Radios francophones publiques. Cette émission est diffusée en France sur la radio Mouv' chaque samedi de 20 à 21 h, elle est également reprise en Belgique sur Pure FM, en Suisse sur Couleur 3 ainsi qu'au Mali sur la chaîne 2, programme de l’ORTM à destination des jeunes basé à Bamako. L'émission It is what it is du a clos la saison 5 radiophoniques. Après deux ans d'absence, une sixième saison de six épisodes de l'émission It is what it is a débuté sur la webradio Radio Meuh en tous les premiers dimanches du mois (18 h) et s'est clos en . La saison 7 devait reprendre à la rentrée 2016 toujours sur Radio Meuh.

En , son entrée dans le label Ed Banger Records est annoncée par Pedro Winter[14]. En , il fait la fermeture du festival Garorock de Marmande.

En , Laurent Garnier entame la 6e édition de radio It is what it is sur Radio Meuh (webradio). Ce même mois de novembre sort l'album d'Abd al Malik Scarification en collaboration avec Laurent Garnier[15].

Le , il est fait chevalier de la Légion d'honneur et devient ainsi le premier DJ à recevoir cette décoration[16],[17].

Le , il annonce sur les réseaux sociaux l'arrivée d'un documentaire nommé Laurent Garnier: Off the Record retraçant son parcours, en collaboration avec Gabin Rivoire. Le projet est mis en avant via une campagne de financement participatif sur le site Kickstarter[18].

En , Laurent Garnier s'engage publiquement dans la lutte contre le sida, aux côtés de l'association Solidarité Sida[19].

En 2020, pour célébrer les 25 ans du label F Communications, cinq vagues d'éditions limitées de morceaux remasterisés paraissent tout au long de l'année. Avec notamment Laurent Garnier, Scan X, Mr Oizo et St Germain[20].

Discographie sélective

Albums

  • Shot in the Dark (1994)
  • Club Traxx EP (1995)
  • 30 (1997)
  • Early Works (compilation) (1998)[21]
  • Unreasonable Behaviour (2000)
  • The Cloud Making Machine (2005)
  • Retrospective (2006)
  • Public Outburst (album live) (2007)
  • Tales of a Kleptomaniac (2009)[22]
  • Suivront Mille Ans De Calme (bande originale du ballet d'Angelin Preljocaj) (2010)
  • Home Box (2015)[23]
  • Paris Est à Nous (avec Jean Charles Bastion) (bande originale du film) (2019)
  • Le Roi Bâtard (avec Saycet) (bande originale du film) (2020)
  • De Película (avec The Limiñanas) (2021)

[24]

  • Entre la Vie et la Mort (bande originale du film) (2022)

Singles & EPs sur le label Fnac Music Dance Division

  • French Connection (avec Mix Master Doody) - As French Connection - 1991
  • Stronger by Design EP - 1992
  • Join Hands Remixes - 1992
  • Choice - Paris EP - 1993 (également publié sur Fragile Records)
  • A Bout de Souffle EP - 1993
  • For House Music Lovers - 1993
  • Alaska - Lost in Alaska - 1993
  • Planet House EP - 1993


Singles & EPs sur le label F Communications

{{Colonnes | nombre = 2 |

  • Dune (avec Pascal F.E.O.S.) - Alliance EP - 1994
  • Astral Dreams - 1994
  • Astral Dreams Daydreams - 1994
  • Alaska - Deuxième EP - 1995
  • Club Traxx EP - 1995
  • The Hoe - 1996
  • Crispy Bacon part 1 (extrait de 30) - 1997
  • Crispy Bacon part 2 - 1997
  • Flashback (extrait de 30) - 1997
  • Coloured city - 1998
  • Club traxx EP vol 2 - 1998
  • The sound of the big babou - 1999
  • The man with the red face - 2000
  • Greed - 2000
  • Greed world wide remixes - 2000
  • Sambou - 2002
  • Alaska - Returning back to Sirius - 2003
  • Marl Chingus (avec Ludovic Llorca) - 6 months earlier - 2004
  • The cloud making machine reworks vol 1 & 2 - 2005
  • Gnamankoudji - 2009[22]
  • Pay TV - 2009
  • Honey I'm Home! - 2015

Singles & EPs sur d'autres labels

  • French Connection (avec Mix Master Doody) - Who cares - Creed Records - 1990
  • The Bunko Squad (avec Lenny Dee) - Push Da Tempo (Move Your Body) - Ruff Beats Records - 1995
  • Back to my roots EP - Innervisions - 2008
  • Alaska - It's Just Muzik EP - Crosstown Rebels - 2010
  • Timeless EP - Ed Banger Records - 2012
  • Jacques In The Box Remixes - Ed Banger Records - 2013
  • AF 0490 - Still Music - 2014
  • A13 - Musique Large - 2014
  • AF 4302 - 50Weapons - 2014
  • KL 2036 - MCDE - 2014
  • BA371 - Hypercolour - 2014
  • Tribute EP - Kompakt - 2017
  • Feelin' Good (avec Chambray) - Rekids - 2019
  • 33T.E.P.S.V. EP01 - COD3 QR - 2022
  • 33T.E.P.S.V. EP02 - COD3 QR - 2022
  • 33T.E.P.S.V. EP03 - COD3 QR - 2022
  • 33T.E.P.S.V. EP04 - COD3 QR - 2022
  • 33T.E.P.S.V. EP05 - COD3 QR - 2022

DVD et VHS

  • Afters - Mixé par Laurent Garnier, VJ par V-Form, In Out - 1994
  • Greed - DVD single - F Communications, Film Office, TDK Mediactive - 2001
  • Unreasonable Live - Live à l'Élysée Montmartre - F Communications - 2002
  • It's Just Musik - Live à Pleyel - PIAS - 2011
  • Off the Record - Condor Entertainment - 2021

Récompenses

Décorations

Notes et références

  1. « Le festival Yeah! est toujours la meilleure fête de village de France », sur Trax Magazine, (consulté le )
  2. « Laurent Garnier : “J’ai vu des trucs vraiment chauds” », sur society,
  3. a b c d e f g h i j et k « Laurent Garnier : biographie », sur musique.rfi.fr (consulté le )
  4. [1]
  5. a et b (en) Dave Milligan, « Weekly Classic: Laurent Garnier’s ‘The Man With The Red Face’ », sur mixmag.asia, (consulté le )
  6. a et b Interview de Laurent Garnier,
  7. Richard 2013, p. 146.
  8. a et b Richard 2013, p. 147.
  9. Richard 2013, p. 148.
  10. a et b Jean-Paul Deniaud et Smaël Bouaici, « 30 ans de house en France : l'histoire jamais racontée », Trax, no 198,‎ décembre 2016-janvier 2017, p. 54-63 (ISSN 1284-862X)
  11. Richard 2013, p. 155.
  12. « Le label culte de Laurent Garnier F Communications va rééditer des classiques pour ses 25 ans », sur Trax Magazine, (consulté le )
  13. « PBB - Pedro's Broadcasting Basement, la web radio de Laurent Garnier », sur kdbuzz.com (consulté le ).
  14. « Toute la musique d’aujourd’hui… et de demain. - TSUGI », sur TSUGI (consulté le ).
  15. Thomas Blondeau, « Abd al Malik revient avec la rage au ventre sur Scarifications », sur lesinrocks.com, .
  16. « Laurent Garnier, premier DJ fait chevalier de la Légion d'honneur », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. « Laurent Garnier accepte la Légion d'honneur “avec fierté” », sur Trax Magazine, (consulté le )
  18. « À voir : Laurent Garnier a distribué une affiche collector de son film hier soir au Rex Club », sur Trax Magazine, (consulté le )
  19. « Laurent Garnier s'engage pour la lutte contre le sida », sur Trax Magazine, (consulté le )
  20. « Les disques de Mr Oizo, Laurent Garnier et Scan X et St Germain réédités par F Com sont sortis », sur Trax Magazine, (consulté le )
  21. (en) « Early Works » (album), sur Discogs
  22. a et b http://www.kdbuzz.com/index.php?2009/01/16/292-laurent-garnier-tales-of-a-kleptomaniac
  23. https://www.tsugi.fr/la-home-box-de-laurent-garnier-interview-exclusive-et-ecoute/
  24. https://www.lesinrocks.com/musique/liminanas-laurent-garnier-lassociation-la-plus-decoiffante-de-la-rentree-402563-11-09-2021/
  25. Décret du 30 décembre 2016 portant promotion et nomination.
  26. « Jack Lang a remis la légion d’honneur à Laurent Garnier », sur mixmag.fr, .
  27. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2011 »

Annexes

Bibliographie

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Liens externes