« Tsar Bomba » : différence entre les versions

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{{Infobox Essai nucléaire
| nom = Tsar Bomba
| image = Tsar Bomba Revised.jpg
| légende = Réplique de la Tsar Bomba au Musée de la bombe atomique à [[Sarov]].
| puissance nucléaire = {{URSS}}
| série essais =
| localisation = [[Nouvelle-Zemble]]<br />{{URSS}}
| latitude = 73.809604
| longitude = 54.719976
| date = {{date-|30 octobre 1961}}
| type arme = [[Bombe H]]
| puissance = {{unité|57 [[Tonne de TNT|Mt]]}}
| type essais = Atmosphérique
| altitude =
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| altitude champignon = {{unité|64 km}}
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| géolocalisation = Russie
}}
[[Fichier:Tupolev Tu-95 Pichugin-1.jpg|vignette|Un [[Tupolev Tu-95]] au décollage.]]
{{coord|73.81|54.57|type:landmark|format=dms|display=title}}
La '''''Tsar Bomba''''' (en {{lang-ru|Царь-бомба}}), ou '''{{nobr|RDS-202}}''' (en {{lang-ru|РДС-202}}) ou encore « {{nobr|Objet 602}} » (en {{lang-ru|изделие 602}})<ref>{{lien web |langue=ru |url=http://www.aif.ru/society/history/1371856 |titre=Смотрины «Кузькиной матери». Как СССР сделал и взорвал «Царь-бомбу» |date=30 octobre 2014 |éditeur=Аргументы и Факты |consulté le=10 juillet 2019}}.</ref>, est une [[bombe H|bombe à hydrogène]] conçue par l’[[industrie nucléaire de l'Union soviétique]], qui explose le {{date-|30|octobre|1961}}.

Atteignant {{unité|57 [[Équivalent en TNT|mégatonnes de TNT]]}}, elle est l'[[arme de destruction massive]] la plus énergétique jamais utilisée<ref name="nuclearweaponarchive">{{lien web |langue=en |url=http://www.nuclearweaponarchive.org/Russia/TsarBomba.html |titre=Big Ivan, The Tsar Bomba (''King of Bombs'') |éditeur=The Nuclear Weapon Archive |année=1999 |consulté le=23 janvier 2018}}.</ref>. Elle est larguée à environ {{unité|13|km}} d'altitude à {{unité|3.7|km}} environ<ref name="IAEA_rapport2004" /> au-dessus du {{Citation|{{nobr|site C}}}} de l'archipel de la [[Nouvelle-Zemble]] dans l'[[Arctique]] russe, alors soviétique. Elle est emportée par un bombardier [[Tupolev Tu-95]] modifié, rendu étanche, débarrassé d'une partie de ses réservoirs, recouvert d'une [[Blanc anti-flash|peinture blanche réfléchissante]] pour limiter l'effet des rayonnements provoqués par la bombe et pourvu d’une ouverture ventrale pour pouvoir transporter la bombe partiellement à l’extérieur, du fait de sa taille. L'appareil est piloté par [[Andreï Dournovtsev]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Sabine Dullin |titre=L’ironie du destin. Une histoire des Russes et de leur empire (1853-1991) |passage=241 |éditeur=Éditions Payot |date=2021}}.</ref>. Cette explosion met fin à une interruption de deux années d'[[Essai nucléaire|essais nucléaires atmosphériques]] {{Citation|à la suite d'un accord tacite avec les États-Unis et la Grande-Bretagne}}<ref name="Quiles2013">[[Paul Quilès]], ''Arrêtez la bombe !'', [[Le Cherche midi]], 2013 {{ISBN|978-2-7491-3143-6}}, chap. 1 : « Un peu d'histoire » {{lire en ligne|lien=https://books.google.fr/books?id=7bBcFpVabXgC&lpg=PP6&dq=Tsar%20Bomba%20&lr&hl=fr&pg=PP8#v=onepage&q=Tsar%20Bomba&f=false}}.</ref> et représente l'apogée de la [[course aux armements nucléaires]] qui, avec la [[crise des missiles de Cuba]], aboutit à la « [[Détente (guerre froide)|Détente]] ».


== Description ==
== Description ==
{{article connexe|Puissance des armes nucléaires}}
{{article connexe|pipi und kaki in pipikakaland}}
Le développement d'une [[bombe H|bombe à hydrogène]] dotée d'une telle énergie par les [[Union des républiques socialistes soviétiques|Soviétiques]] prend source dans l'avancée américaine dans ce domaine, ''{{lang|en|[[Castle Bravo]]}}'', plus puissante bombe américaine conçue, ayant explosé en 1954.

La ''Tsar Bomba'' était une {{nobr|bombe H}} conçue à l'origine comme une bombe à trois étages, dite « FFF » (fission-fusion-fission), mais fut finalement réduite en une bombe de type fission-fusion. D’une énergie d’environ {{unité|57 [[Équivalent en TNT|mégatonnes]]}}, elle est à ce jour la bombe la plus énergétique à avoir explosé.

Elle fut conçue à l’[[Institut panrusse de recherche scientifique en physique expérimentale]] par une équipe de physiciens comprenant notamment [[Andreï Sakharov]]. Elle avait une masse de {{unité|27 tonnes}}, une longueur de huit mètres et un diamètre de deux mètres. L'engin fut réalisé afin de servir de base à des bombes de {{unité|100|Mt}} (soit {{nobr|100 millions}} de tonnes de [[Trinitrotoluène|TNT]], selon le souhait de [[Nikita Khrouchtchev]] qui déclarait déjà, dans ses discours, que l’[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] disposait d’une telle bombe<ref name="Webb">Andy Webb, ''1954-1961 : Les bombes H de la guerre froide'' (''The World's Biggest Bomb''), documentaire, 2011, {{unité|53 min}}.</ref>).

[[Fichier:Comparative nuclear fireball sizes-fr.svg|vignette|Comparaison des rayons de la boule de feu de quelques armes nucléaires. Les effets de souffle s'étendent bien au-delà de la boule de feu.]]

Le troisième étage en [[uranium]], destiné à produire l'énergie additionnelle pour atteindre la puissance de {{unité|100|Mt}}, ne fut pas utilisé pour le test, mais remplacé par du [[plomb]] inerte, afin de limiter son énergie à {{unité|50|Mt}} et, selon le souhait d'[[Andreï Sakharov]], de réduire les effets des retombées radioactives<ref name="Webb"/>. L'explosion de la bombe FFF (au maximum de sa puissance) aurait engendré une augmentation de 25 % des [[retombées radioactives]] mondiales depuis l’invention de la [[bombe nucléaire]]<ref>{{en}} [http://nuclearweaponarchive.org/Russia/Sovwarhead.html Soviet Nuclear Weapons], The Nuclear Weapon Archive, 7 octobre 1997.</ref>, aurait sans aucun doute provoqué une catastrophe écologique immense et causé des dégâts sur des centaines de kilomètres à la ronde. L’engin expérimental tirait son énergie à 97 % de la [[Fusion nucléaire|fusion thermonucléaire]]<ref name="Webb"/>, ce qui indiquerait que la structure de la bombe (de son étage primaire, une [[bombe à fission dopée]], ou une « petite » {{nobr|bombe H}}) incorporait un feuillet d'éléments fission-fusion-fission, d'une énergie totale de fission de {{unité|1.7|Mt}}<ref group=note>Les {{nobr|bombes A}} les plus énergétiques ne sont pas mégatonniques. La plus puissante bombe à fission « pure » fut le test ''[[Ivy King]]'', qui dégagea {{unité|500|kilotonnes}}, soit « seulement » {{unité|0,5|Mt}}, et elle était proche du maximum technologiquement envisageable pour une bombe de ce type.</ref> ou {{Citation|{{unité|5|[[Ordres de grandeur de puissance#Yottawatt (1024 watts)|yottawatts]]}}}}<ref>{{en}} Derek Abbott, [http://phoenixprojectfoundation.us/uploads/IEEE_Solar_Hydrogen_Paper.pdf Keeping the Energy Debate Clean: How Do We Supply the World’s Energy Needs?] {{pdf}}, ''Proceedings of the IEEE'', {{vol.|98}}, {{numéro|1}}, janvier 2010, {{p.|42-66}}.</ref>{{Information douteuse}}.

== Effets de l’explosion ==
[[Image:Ivan bomb.png|vignette|Localisation de l’explosion par rapport à la [[Russie]] actuelle.]]
[[Image:Tsar Bomba Paris.png|vignette|Effet supposé de la bombe sur la région parisienne : le cercle rouge (rayon de {{unité|35 km}}) correspond à la zone de destruction complète.]]

Larguée à environ {{unité|13000|m}} d'altitude, la bombe chuta sur plus de {{unité|8000|m}} avant d'exploser à {{heure|11|32}} ([[heure de Moscou]]), le {{date-|30 octobre 1961}}, à une hauteur de {{unité|4000 m}} au-dessus de la cible et {{unité|4200 m}} d'altitude, dans l’archipel de la [[Nouvelle-Zemble]] ([[océan Arctique]]). La bombe était équipée d’un système de parachutes afin de permettre au [[Bombardier (avion)|bombardier]] de s’éloigner à une distance de sécurité de la zone d’explosion. L’éclair de l’explosion fut visible à plus de {{unité|1000 km}} du point d’impact et le [[explosion atomique|champignon atomique]] en résultant parvint à une altitude de {{unité|64 km}} pour un diamètre de {{unité|30 à 40 km}}{{Référence nécessaire|date=25 avril 2020}}. Les pilotes rapportèrent que l'avion chuta d'un kilomètre au moment de l'explosion.

Au [[Ground zero|point zéro]], tout était effacé, le sol fut nivelé et faisait penser à une « patinoire »{{Référence nécessaire|date=25 avril 2020}}. Des maisons de bois furent détruites à des centaines de kilomètres, d’autres perdirent leur toit. La chaleur fut ressentie à {{unité|300 km}}. La Tsar Bomba pouvait infliger des brûlures au troisième degré à plus de {{unité|100 km}} de distance, alors que la zone de destruction complète se situait dans un rayon de {{unité|30 km}}, et la zone de dommages importants à un rayon de {{unité|40|km}}<ref name="nuclearweaponarchive"/>.

La puissance de l’explosion fut estimée à {{unité|57 Mt}} par les États-Unis. Plus tard, les scientifiques russes annoncèrent une énergie de {{unité|50 Mt}}. Par comparaison, la bombe ''[[Little Boy]]'' avait une énergie de {{unité|13|à=16|kt}} ({{unité|0.013|à=0.016|Mt}}), soit {{nombre|3125 fois}} moins (estimation basse). Les Soviétiques auraient limité l'énergie, prévue initialement à {{unité|100|Mt}}, afin, selon les mots de Khrouchtchev, {{citation|de ne pas briser tous les miroirs de Moscou}}{{référence nécessaire}}. La perturbation atmosphérique produite par l'explosion fit trois fois le tour de la Terre<ref>{{lien web |nom=Sublette |prénom=Carey |titre=Big Ivan, The Tsar Bomba (''King of Bombs'') – the World's Largest Nuclear Weapon|url=http://nuclearweaponarchive.org/Russia/TsarBomba.html |site=nuclearweaponarchive.org |éditeur=Nuclear Weapon Archive |consulté le=3 octobre 2016}}.</ref>.

Actuellement{{quand}}, la bombe nucléaire la plus énergétique en service connue est une ogive de {{unité|18 à 25 Mt}} montée sur les [[Missile balistique intercontinental|ICBM]] soviétiques puis russes {{lnobr|SS-18}} ([[Code OTAN]] : ''Satan''). Une bombe américaine de {{unité|25|Mt}}, la [[B41 (bombe thermonucléaire)|B41]], fut retirée du service en 1976<ref>{{en}} [http://nuclearweaponarchive.org/Usa/Weapons/B41.html The B-41 (Mk-41) Bomb], The Nuclear Weapon Archive, 21 octobre 1997.</ref>.

L’essai américain le plus énergétique en comparaison est un tir de {{unité|15|Mt}}, du nom de code ''[[Castle Bravo]]''. D'une énergie initialement prévue de {{unité|5|Mt}}, elle causa un grave accident radiologique, ce à quoi échappa la ''Tsar'', dont les retombées radioactives furent dispersées sur une plus grande surface grâce à de forts vents dans la haute atmosphère<ref name="Webb"/>. Ses retombées s'ajoutèrent néanmoins à celles de {{nobr|90 autres}} essais nucléaires soviétiques<ref name=Quiles2013/> et aux retombées d'autres essais faits par d'autres pays, dans l'air, au sol ou dans l'eau.

L'énergie destructrice de la Tsar Bomba représente l'équivalent de vingt-trois fois la puissance libérée par l'ensemble des explosifs largués sur l'Allemagne durant la [[Seconde Guerre mondiale]]<ref name="Quiles2013" />, ou encore de quatre mille bombes atomiques du type de celle lancée sur Hiroshima (estimation moyenne)<ref>{{en}} Andrew D. Patterson, Christian Lanz, Frank J. Gonzalez et Jeffrey R. Idleb, « The Role of Mass Spectrometry-Based Metabolomics in Medical Countermeasures Against Radiation », ''Mass Spectrometry Reviews'', {{vol.|29}}, {{numéro|3}}, mai-juin 2010, {{p.|503-521}} {{lire en ligne|lien=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3690279/}}.</ref>.

== Histoire du nom ==
Le surnom de « ''Tsar Bomba ''» fut donné par les Américains, en comparaison avec la [[Tsar Kolokol]], une cloche gigantesque, et avec le [[Tsar Pouchka]], qui reste un des plus grands canons au monde<ref>{{Lien web |langue=en |titre=30 October 1961 - The Tsar Bomba |url=https://www.ctbto.org/specials/testing-times/30-october-1961-the-tsar-bomba/ |site=[[Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires|CTBTO Preparatory Commission]] |consulté le=20 août 2020}}.</ref>. Les [[Union des républiques socialistes soviétiques|Soviétiques]], qui avaient [[révolution de Février|renversé le gouvernement des tsars]], utilisèrent le surnom « Ivan » durant la phase de développement de la bombe, non pas en référence à [[Ivan IV de Russie|Ivan le Terrible]], mais par souci de discrétion en donnant le nom le plus banal qui soit, comme les bombes américaines auxquelles on attribua les noms de : « ''{{lang|en|[[Little Boy]]}}'' » et « ''{{lang|en|[[Fat Man]]}}'' ».

L'expression « ''Tsar Bomba'' » comporte une certaine ambiguïté. Les traductions exactes de « Bombe du Tsar », « Bombe reine » et « Reine des bombes » seraient respectivement « ''{{lang|ru|Бомба царя}}'' », « ''{{lang|ru|Царица бомба}}'' » et « ''{{lang|ru|Царица бомб}}'' ». Le mot « bomba » (« ''{{lang|ru|бомба}}'' ») est féminin et appelle un autre féminin (« ''tsaritsa'' »/« ''{{lang|ru|царица}}'' » et non « ''tsar'' »/« ''{{lang|ru|царь}}'' »), mais c'est un calque évident du [[Tsar Kolokol]] ou du [[Tsar Pouchka]] qui ne pose aucun problème linguistique aux Russes eux-mêmes{{référence nécessaire}}.

== Devenir de la région située sous l'explosion ==
De {{date-|juillet 1954}} à 1990, année de la dernière expérience, {{nobr|224 explosions}}, dont 91 dans l'atmosphère, ont eu lieu dans ou au-dessus de l'archipel montagneux de Nouvelle-Zemble (environ {{unité|90000|km|2}}), principalement sur trois sites, dits A, B et C<ref name=IAEA_rapport2004>{{en}} [http://anilkakodkar.in/nuclear_pdf/nuclear_tests_in_ussr.pdf#page=10 Nuclear Explosions in the USSR: The North Test Site, Reference Material] {{pdf}}, rapport, [[Agence internationale de l'énergie atomique]] (Division of Nuclear Safety and Security), version 4, décembre 2004, 136{{nb p.}}</ref> (la Tsar Bomba a été larguée au-dessus du {{nobr|site C}}, [[Soukhoï]] Nos, utilisé de 1957 à 1962<ref>Olivier Vandercruyssen, [http://www.regard-est.com/home/breve_contenu.php?id=1079 La Nouvelle-Zemble : carrefour stratégique de l’Arctique russe], ''Regard sur l'Est'', 15 avril 2010.</ref>). Il a été estimé que le total de l'énergie ainsi libérée équivaudrait à environ le centuple de toutes les explosions de la [[Seconde Guerre mondiale]] (dont les bombes atomiques) et {{Citation|près de 55 % de l'énergie dégagée par la totalité des essais atmosphériques mondiaux ({{unité|440 Mt}})}} selon un rapport du [[Sénat (France)|Sénat]] et de l’[[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] français<ref>[http://www.assemblee-nationale.org/legislatures/11/pdf/rap-oecst/i3571.pdf Rapport sur les incidences environnementales et sanitaires des essais nucléaires effectués par la France entre 1960 et 1996 et éléments de comparaison avec les essais des autres puissances nucléaires] {{pdf}}, [[Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques]], [[Assemblée nationale (France)|Assemblée nationale]] et [[Sénat (France)|Sénat]] français, 2001, {{p.|188}}.</ref>.

Après avoir ratifié et appliqué l'interdiction des essais nucléaires dans l'atmosphère, la mer et le sol, le gouvernement soviétique utilisait ce « polygone de tir » (aujourd'hui partiellement désaffecté<ref name=Arte2012/>) pour l'entreposage de déchets nucléaires radioactifs (l'archipel abrite plusieurs sites d'immersion de conteneurs de déchets ([[réacteurs nucléaires|réacteurs]] de [[sous-marins nucléaires]], [[combustible nucléaire]] de [[brise-glaces]] notamment)<ref name=Arte2012>[http://www.arte.tv/sites/fr/leblogueur/2012/03/18/nouvelle-zemble-une-decharge-radioactive-a-ciel-ouvert-au-nord-de-leurope/ Nouvelle-Zemble : une décharge radioactive à ciel ouvert au nord de l’Europe], [[Arte]], 18 mars 2012.</ref>. Il a été estimé que {{Citation|plus de {{nombre|11000 conteneurs}} de déchets radioactifs et une vingtaine de réacteurs y ont été enterrés ou immergés au large des côtes, parfois par moins de {{unité|40 mètres}} de fond}}. [[Rogatchevo (base aérienne)|Une base aérienne]] a aussi été installée sur le territoire du village de [[Rogatchevo (base aérienne)|Rogatchevo]] (sud-ouest de l'île Sud)<ref name=Arte2012/>.

En {{date-|mai 2002}}, le [[Agence fédérale de l'énergie atomique|Minatom]] a dit vouloir créer un nouveau lieu d’enfouissement dès 2005 entre les mers de Barents et de Kara (pour un coût d'environ {{nobr|80 millions}} de [[Dollar américain|dollars]]), ce qui a suscité de nouvelles inquiétudes notamment parce que peu avant (en {{date-|juin 2001}}) la [[Douma]] avait voté plusieurs amendements à la loi sur la protection de l'environnement, visant à autoriser la Russie à importer des déchets nucléaires étrangers pour les stocker ou les retraiter<ref name=Arte2012/>.

== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Références|group=note}}

=== Références ===
{{Références}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Tsar Bomba
|commons titre=Tsar Bomba
}}

=== Articles connexes ===
* [[Opération Crossroads|Opération ''Crossroads'']]
* [[Trinity (essai atomique)|''Trinity'']], essai atomique américain
* ''[[Castle Bravo]]''
* ''[[Ivy Mike]]''
* [[Gadget (bombe atomique)|''Gadget'']]
* [[Industrie nucléaire en Russie]]
* [[Status-6 Poseidon|Status-6 ''Poseidon'']], drone aquatique capable d'emporter une bombe atomique
* [[Projet de bombe atomique soviétique]]
* [[Puissance des armes nucléaires]]

=== Liens externes ===
* {{ru}} + {{en}} [https://www.youtube.com/watch?time_continue=6&v=nbC7BxXtOlo&feature=emb_logo ''Test of a clean hydrogen bomb with a yield of 50 megatons''] : vidéo inédite déclassifiée de la préparation et de l’explosion de la Tsar Bomba, diffusée le {{date-|20 août 2020}} par [[Rosatom]] ({{en}} [https://thebarentsobserver.com/en/security/2020/08/rosatom-releases-previously-classified-documentary-video-50-mt-novaya-zemlya-test?fbclid=IwAR27hLfMxuiEx3yYQDw2nPAShFJryzoPLlZkmEvAtzvcBr30tf4pTMiOv_M#.X0DVHTy_1ww.facebook ''Rosatom releases previously classified documentary video of Tsar Bomba nuke test'']), incluant un film « officiel » d’époque, d’une trentaine de minutes, et une dizaine de minutes de prises de vues complémentaires de l’explosion et du bombardier.
* {{en}} [http://nuclearweaponarchive.org/Russia/TsarBomba.html « Big Ivan, The Tsar Bomba (''King of Bombs'') – The World's Largest Nuclear Weapon »], sur ''nuclearweaponarchive.org'', {{date-|3 septembre 2007}}.


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Version du 16 mars 2023 à 11:02