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Le pape [[Léon XIII]], surtout, fut le chantre de l’unionisme. Il encouragea la [[prière]] pour l’unité des chrétiens, sous forme de neuvaine préparatoire à la [[Pentecôte]]. Dans l’encyclique ''Satis cognitum'' ([[1896]]), sorte de charte de l’unionisme, et dans 35 autres documents consacrés à la cause de l’unité chrétienne, il invitait les [[catholique]]s à la plus grande charité envers tous les chrétiens, voire envers tous les hommes de bonne volonté.
Le pape [[Léon XIII]], surtout, fut le chantre de l’unionisme. Il encouragea la [[prière]] pour l’unité des chrétiens, sous forme de neuvaine préparatoire à la [[Pentecôte]]. Dans l’encyclique ''Satis cognitum'' ([[1896]]), sorte de charte de l’unionisme, et dans 35 autres documents consacrés à la cause de l’unité chrétienne, il invitait les [[catholique]]s à la plus grande charité envers tous les chrétiens, voire envers tous les hommes de bonne volonté.


Le pape Jean-Paul II retrouve un echo de cet unionisme{{référence nécessaire}} dans ''De Eucharistia Ecclesia'' l'hospitalité eucharistique est envisagée pour les orthodoxes entourée d'un luxe de précautions qui revient à une conversion pure et simple au catholicisme.
Le pape Jean-Paul II retrouve un echo de cet unionisme<ref>dans ''De Eucharistia Ecclesia'' l'hospitalité eucharistique est envisagée pour les orthodoxes entourée d'un luxe de précautions qui revient à une conversion pure et simple au catholicisme</ref> dans ''De Eucharistia Ecclesia'' l'hospitalité eucharistique est envisagée pour les orthodoxes entourée d'un luxe de précautions qui revient à une conversion pure et simple au catholicisme.


=== Mortalium animos ===
=== Mortalium animos ===

Version du 29 août 2007 à 14:31

Modèle:Christianisme L’œcuménisme est un mouvement tendant successivement et selon les périodes de l'histoire :

  1. à promouvoir l'unité des Églises catholique, protestante et orthodoxe. Auquel cas, il s'agit d'unionisme,
  2. à promouvoir des actions communes entre les divers christianismes en dépit des différences doctrinales affichées par les diverses églises, auquel cas, c'est l'œcuménisme

Ce mouvement répond à l'exhortation que l'Évangile selon Jean (Jn 17:22) attribue au Christ :

« Qu'ils soient un comme nous sommes un »

L’œcuménisme, dans son sens actuel, ne préconise pas l'union de tous les chrétiens en une seule Église ; il ne vise donc pas la réunion de toutes les Églises chrétiennes sauf dans la perspective catholique de l'oecuménisme. Le mouvement oecuménique préconise le travail en commun des églises qui le souhaitent, dans le respect mutuel des diverses institutions.

Le terme est issu du grec oikomono gê, qui signifie "terre habitée", d'un point de vue didactique, il souhaite dire : "universel".

Ce terme a donc été utilisé pour désigner un mouvement qui concerne uniquement les chrétiens dans un premier temps, qu'il ne faut pas confondre avec le dialogue inter-religieux.

Le dialogue inter-religieux prit corps à l’occasion de l’exposition universelle de Chicago, en 1892-1893. Un « parlement des religions ».fut organisé. Toutes les confessions chrétiennes et non chrétiennes y furent représentées sous l'impulsion d'un hindou Swami Vivekananda et d'un unitarien américain Jenkin Lloyd Jones : « Nous nous rencontrons sur le haut sommet d’un respect absolu des convictions religieuses d’un chacun et d’un profond désir de mieux connaître les consolations que d’autres formes de foi que la nôtre offrent à leur dévots. » (Leçon inaugurale, le 11 septembre 1893). Il préfigure "l'Esprit d'Assise". Ce parlement des religions se réunit encore, tous les 5 ou 10 ans : la dernière session s'est tenue à Barcelone, en 2004.

Il ne faut pas confondre non plus l'oecuménisme avec l'uniatisme, mouvement par lequel l'église catholique reconquiert les églises orientales sur le christianisme orthodoxe

Le fondateur de l'oecuménsime moderne est Lars Olof Jonathan Söderblom, archevêque d'Uppsala (Suède); il reçut le prix Nobel de la paix en 1929 pour cette activité.

Un peu d'histoire

L'œcuménisme chrétien a 90 ans — ce qui est curieux parce que le dialogue inter-religieux a 130 ans[non neutre] (Parlement Mondial des Religions de 1873, Chicago, É.-U.) On peut y discerner trois périodes :

Deux attitudes successives dominent le mouvement : l'unionisme puis l'« œcuménisme moderne »[2]. On a longtemps cru que l'unité des chrétiens se traitait par le rapprochement des doctrines. On a fini par se rendre compte qu'en fait, l'œcuménisme devait d'abord traiter des questions d'ecclésiologie comme le montrent les résultats positifs des travaux sur les sacrements et les ministères [3].

l'unionisme

  • 1817 Fondation de l'eglise Unie en Prusse
  • 1873 le synode des Églises réformées de France posa un certain nombre de questions d'ordre œcuménique et eut, à l'époque, un certain retentissement[4].
  • 1888 Le « quadrilatère de Lambeth » : Le « quadrilatère de Lambeth » , d’abord formulé à Chicago en 1886, fut une initiative de l’Église anglicane en faveur de l’unité des chrétiens. Il invitait les Églises séparées à se réunir sur la base :
  1. des Saintes Écritures comme parole de Dieu révélée ;
  2. du symbole de Nicée-Constantinople, et du symbole des apôtres, comme exposés suffisants de la foi chrétienne ;
  3. du baptême et de l’eucharistie ;
  4. de l’épiscopat historique.

Sur la définition de l'épiscopat historique, personne n'était d'accord : à cette époque, l'histoire du christianisme était assez avancée pour que tout le monde sache que la succession apostolique reposait sur une légende[5] et un coup de force de Charlemagne[6].

Personne ne voyait l'utilité de modifier le régime de gouvernement de leurs églises dans un sens épiscopalien, c'est à dire hiérarchique et non démocratique.

l'œcuménisme

L'unionisme est abandonné avec Visser T'Hooft[7]. La déclaration d'intention du COE précise qu'il n'est pas une super-Église et n'a pas l'intention d'en devenir une.

Le mouvement œcuménique moderne et le Conseil Œcuménique des Églises (le COE)

  • 1910 Conférence missionnaire mondiale qui se tint à Édimbourg
  • 1948 fondation du COE
  • 1961 entrées des églises orthodoxes au COE, expulsion des églises unitariennes qui en étaient membres fondateurs.

les mouvements de jeunesse

YMCA etc

les sociétés bibliques missionnaires

À cette Conférence d’Édimbourg la question de l’unité des chrétiens fut urgée spécialement par les délégués des Églises nouvelles, d’Afrique et d’Asie.

L’œcuménisme contemporain est né du problème missionnaire : comment prêcher l’évangile à partir d’églises séparées, divisées à propos de la doctrine même de l’Évangile pour peu qu'elle en propose une ? Mais il apparut tout de suite que le problème de la séparation des chrétiens avait deux aspects : rivalités dans la pratique; divergences dans l'interprétation.

Trois organismes devaient naître de la Conférence d’Édimbourg :

La création du Conseil œcuménique des Églises proprement dit, le COE, fut retardée par la guerre de 1939-1945 et par l'opposition féroce de l'Eglise catholique dont témoigne le Journal d'un théologien d’Yves Congar ; ce témoignage est confirmé dans les mémoires de Visser T'Hoof.

L'assemblée constitutive du COE se tint en 1948, à Amsterdam. Elle vit la fusion des organismes Vie et Activité (Christianisme pratique) et Foi et Constitution. Ce dernier organisme conserve pourtant sa vie propre au sein du COE.

Le premier secrétaire général du COE fut le pasteur et théologien Willem Adolf Visser't Hooft, quand il comprit qu'on ne pouvait plus attendre le Vatican[réf. nécessaire].

Création officielle du COE

Le Conseil œcuménique des Églises (COE), dans son document de base, se réfère explicitement à la Bible, depuis 1961 (assemblée plénière de New Delhi). A ce congrès, durant lequel adhèrent les églises orthodoxes, les églises membres du COE « confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures. ». Cette affirmation d'une confession de foi (non biblique, en fait )provoque le départ des unitariens et la fondation des unitariens universalistes. Au passage, elle relance la querelle christologique mise sous le boisseau en 1948.


Les assemblées successives du COE devaient être :

  • Amsterdam (1948) Sur le thème : « Le désordre de l’homme et le dessein de Dieu. »

Adoption d’une Base provisoire : « Le Conseil Œcuménique des Églises est une communauté d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur. »

Entrée du Conseil international des missions dans le COE.

Adoption d’une nouvelle Base, ou définition : « Le Conseil Œcuménique des Églises est une communauté fraternelle d’Églises qui confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les Écritures et s’efforcent de répondre ensemble à leur commune vocation pour la gloire du seul Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. ». Sur cette déclaration, l'Eglise réformée de France demanda qu'on n'insiste pas trop sur la trinité car elle ne souhaitait pas exclure sa minorité libérale, le plus souvent unitarienne[9].

A ce synode un exclandre fut tout près car les églises orthodoxes boycottèrent la cérémonie d'ouverture présidée par une femme évêque[réf. nécessaire].

Signalons que lors de cette dernière, et récente, assemblée mondiale du COE, une procédure nouvelle de vote pour l'adoption des textes, comme des motions, a été utilisée : le vote par consensus, ou à la quasi unanimité, au lieu des votes à la majorité, simple ou qualifiée, des participants. De ce fait, un certain nombre de sujets ne pourront plus être portés à l'agenda parmi les plus urgents[10]. Les Églises les plus dogmatiques ont ainsi réussi à vérrouiller la discussion[11]. Là gît l'une des causes de la panne de l'oecuménisme, selon une déclaration de Konrad Raiser[12], lors de sa fin de fonction en 2003.

liste des présidents

Les secrétaires généraux successifs du COE ont été :

structures

L’assemblée plénière élit un comité central de 150 membres auquel elle délègue ses attributions, sous réserve d’appliquer la Constitution du COE, pendant les intersessions.

Le COE rassemble aujourd'hui plus de 340 Églises, dénominations et communautés d'Églises, représentant quelque 550 millions de chrétiens répartis à travers le monde.

Le siège social du COE est à Genève, 150 route de Ferney, Suisse.

Le site Internet du COE est polyglotte.

le mouvement depuis 1962

Le COE facilite les contacts bilatéraux qui se sont développés entre les Églises,

  • soit entre les vieux catholiques et les anglicans,
  • soit à l’intérieur du protestantisme, soit entre le protestantisme et l’orthodoxie,
  • Il octroie un siège d'observateur à l’Église romaine qui n'en est pas membre. En effet, elle revendique une primauté qui n'est pas de mise dans cette assemblée.

Sont pendantes diverses questions[réf. nécessaire] :

  • la question des sacrements
  • la question des ministères, c'est à dire la reconnaissance mutuelle des ministères
  • la question des ministères féminins
  • la question de la nature des missions

L’Église catholique et l’œcuménisme

Selon elle, le terme œcuménique est repris de l’adjectif usuel dont on qualifiait les conciles universels de toutes les Églises chrétiennes particulières, depuis le premier d’entre eux : le concile de Nicée en 325. Il signifie « de toute la terre habitée ». C'était un temps où les églises étient régionales et indépendantes sans autre centralité que celle que leur donna Constantin, que Paul Veyne [13]qualifie de « président de l'Eglise » pour qualifier son rôle de décideur en matière de doctrine comme en matière d'organisation.

Elle a donc une vision spécifique dont les grandes lignes sont :

  • l'encyclique Mortalium animos (1928) qui répond à l'invitation qui lui fut faite pour les travaux de Foi et Constitution [14]. En un mot, il ne saurait y avoir de véritable œcuménisme que par la réintégration dans son sein des Églises issues de la Réforme, l'autorité du Pape et l'obéissance. C'est la ligne de Benoît XV, reprise récement par Benoît XVI[réf. nécessaire].
  • Combler le fossé du grand schisme entre églises des sept conciles d'Orient et église catholique romaine, si possible à son profit. L'uniatisme est l'une de ces manifestations que les orthodoxes comprennent comme une prédation.

C'est donc un oecuménisme d'autorité qui est préconisé y compris dans la parenthèse de Vatican II[réf. nécessaire].

Les XVIIe et XVIIIe siècles furent une époque peu propice aux rapprochements. Elle vit naître cependant plusieurs projets de réconciliation. Nous ne mentionnerons ici que la correspondance entretenue pendant plusieurs années entre l’évêque de Meaux, Bossuet (1627-1704), et le philosophe Leibniz, de confession luthérienne.

L’unionisme catholique

Les papes n’avaient jamais perdu l’espoir de refaire l’unité de la chrétienté, dont ils estimaient avoir la charge. Le XIXe siècle, en particulier, fut la grande époque de l’intransigeantisme qui enjoignait aux confessions séparées au retour à l’unité romaine. En particulier, dans le Syllabus, Pie X tente l'intimidation en prétendant qu'on ne peut faire son salut avec le protesntatisme. D'un autre côté, Pie IX invita les évêques grecs, et autres orientaux, à participer au Ier concile du Vatican (1869-1870), celui dans lequel il entend imposer l'infaillibilité pontificale [15] et il recolte, de façon assez cohérente avec la collegialité orthodoxe, une fin de non recevoir.

Le pape Léon XIII, surtout, fut le chantre de l’unionisme. Il encouragea la prière pour l’unité des chrétiens, sous forme de neuvaine préparatoire à la Pentecôte. Dans l’encyclique Satis cognitum (1896), sorte de charte de l’unionisme, et dans 35 autres documents consacrés à la cause de l’unité chrétienne, il invitait les catholiques à la plus grande charité envers tous les chrétiens, voire envers tous les hommes de bonne volonté.

Le pape Jean-Paul II retrouve un echo de cet unionisme[16] dans De Eucharistia Ecclesia l'hospitalité eucharistique est envisagée pour les orthodoxes entourée d'un luxe de précautions qui revient à une conversion pure et simple au catholicisme.

Mortalium animos

Léon XIII a encouragé à partir de 1894 l'Octave de la Prière pour l'unité des chrétiens. Mais le magistère romain a souvent manifesté une grande réticence à l’égard des premières assemblées œcuméniques, soupçonnées de « panchristianisme ». Dans l’encyclique Mortalium animos de 1928, Pie XI interdisait absolument aux catholiques d’y participer. « On comprend donc, Vénérables Frères [disait-il en s’adressant aux évêques], pourquoi ce Siège Apostolique n’a jamais autorisé ses fidèles à prendre part aux congrès des non-catholiques : il n’est pas permis, en effet, de procurer la réunion des chrétiens autrement qu’en poussant au retour des dissidents à la seule véritable Église du Christ puisqu’ils ont eu jadis le malheur de s’en séparer. »

Cependant, même du côté catholique, les efforts en vue de l’unité chrétienne ne cessèrent jamais complètement. On peut citer les conversations de Malines, à l’initiative du cardinal Mercier, de décembre 1921 à avril 1925, entre des théologiens anglicans et catholiques romains. On peut citer les travaux pionniers des théologiens catholiques : les Français Henri de Lubac et Yves Congar[17], l’Allemand Karl Adam.

L’instruction du Saint-Office Ecclesia catholica, parue le 9 septembre 1949, jugeait que le désir de l’unité relevait d’une « inspiration de la grâce du Saint-Esprit ». Elle affirmait le devoir des évêques de s’en préoccuper, et prévoyait une participation catholique aux conférences œcuméniques sous la responsabilité de l’ordinaire du lieu.

les relations avec les églises orthodoxes

L’uniatisme

Deux conciles généraux de l’Église catholique, le deuxième concile de Lyon (1274), tenu en présence du basileus Michel VIII Paléologue, et celui de Florence (1439-1443) adoptèrent chacun un acte d’union avec les Grecs (à Florence, avec plusieurs autres Églises orientales). Décidées par les autorités, mais sans profonde base populaire en Orient, ces réunions ne purent durer dans leur ensemble, d'autant plus que la chute de Constantinople en 1453 réduisit considérablement la possibilité de liens religieux avec l'Occident.

L'uniatisme reste une plaie dans les relations entre le christianisme oriental et le Vatican. L'église uniate de Biélo-Russie est l'une des raisons principales pour laquelle Jean-Paul II, le pape voyageur, ne put jamais se rendre en URSS.[18]

L’union de certaines Églises orientales avec Rome suit le développement des croisades:

À partir du XVe siècle, il suit le développement de la colonisation. Les unions se multiplièrent entre Rome et des Églises minoritaires ; leurs théologies particulières sont réduites à un rite dont l'apparence demeure similaire au rite oriental, en sorte que le peuple, peu éduqué[19] [20] puisse être trompé. Il en résulte un schisme de la partie résiduelle réfractaire à l'union pour chacune des Églises réunies qui demeurent fidèles aux orthodoxe ou non chalcédonienne.

Au 19ème siècle, il suit les difficultés politiques que vivent les minorités chrétiennes, principalement en milieu majoritaire musulman. Les plus récentes réunions de style uniate eurent lieu en

  • 1839 (Biélo-Russie)
  • 1930 (Église syro-malankar en Inde du sud, d’origine non chalcédonienne. L'autre partie, laissée à l'abandon dans uen situation difficile entre les musulmans et les hindouiste est connue comme "église de Mar Thomas". Elle a choisi de s'unir à la Communion anglicane qui n'a demandé aucune allégeance doctrinale et s'occupe aussi bien spirituellement que matériellement de restaurer la théologie et les traditions liturgiques de cette petite église parmi les plus anciennes si l'on en croit la tradition qui lui donne Thomas le douteur comme évangélisateur. Toutefois, la difficulté de leur situation s'accentuant, une grande partie d'entre eux a trouvé refuge aux États-Unis.

Autres négociations

  • Echec du congrès de Baltimore
  • le rôle de la déclaration Dominus Jesus et la question du filioquisme
  • le renouveau des missions catholiques en Russie

la parenthèse de Vatican II

Il fallut attendre l’avènement du pape Jean XXIII (en 1958) et l’annonce du concile Vatican II (1962-1965) pour voir l’Église romaine s’engager pleinement dans l’aventure du mouvement œcuménique. Des observateurs non catholiques furent invités au concile. Un Secrétariat pour l’unité des chrétiens était créé, qui deviendra Conseil pour l’unité des chrétiens sous Jean-Paul II. Le concile promulgua des documents majeurs pour l’œcuménisme : Unitatis Redintegratio (décret sur l’œcuménisme) ; Nostra Ætate (sur les religions non chrétiennes) ; Dignitatis humanae (sur la liberté religieuse). Mais l’ensemble de ses travaux revêtait une finalité nettement œcuménique : réforme liturgique, définition de l’Église comme peuple de Dieu et comme koinonia, communion.

Les successeurs de Jean XXIII, soit à Rome soit au cours de leurs nombreux voyages à travers le monde, ont multiplié les contacts avec les dirigeants des autres Églises.

Les conférences épiscopales sont membres des Conseils d’Églises, qui se sont formés dans la plupart des pays.

Les fidèles catholiques eux-mêmes participent pleinement aux travaux, ainsi qu’aux prières, des congrès interconfessionnels et des rencontres œcuméniques.

le retour à la situation antérieure

  • le schisme à la droite de l'église catholique
  • la réintégration des catholiques intégralistes



des réalisations

des accords inter-interecclésiaux

congrès des vieux catholiques

Le congrès des vieux-catholiques, qui refusèrent la bulle Unigenitus (1713) et pour cela furent réputés hérétiques (évêques vaguants), aboutit à l’Union d’Utrecht (1889) puis, en 1931, à un accord d'hospitalité eucharistique avec l’Église anglicane et toutes les églises membres de l'union.

accords de Lima 1962

sur le baptême

Concorde de Leuenberg 1973

Un accord d'hospitalité eucharistique entre de nombreuses Églises protestantes d'Europe

affirmation commune de Porvoo

L'affirmation commune de Porvoo entre luthériens et anglicans (9-13 octobre 1992)

accord luthero-episcopaliens 1999

  • territoires : USA et Canada
  • contenu : hospitalité liturgique, hospitalité eucharistique, reconnaisance des ministères : les épiscopaliens considèrent que les luthériens ont la succession apostolique. Echange de chaire inter-ecclésiastique

accord luthero-réformé 2000

  • territoires : Sacandinavie et Grande Bretagne
  • contenu : hospitalité liturgique, hospitalité eucharistique, reconnaisance des ministères : les épiscopaliens considèrent que les luthériens ont la succession apostolique. Echange de chaire inter-ecclésiastique

affirmation commune de Reuilly 2001

  • églises concernées :
  • contenu : Un accord de reconnaissance mutuelle des ministères

affirmation commune de Reuilly texte de l'accord

Communauté de Leuenberg

  • territoire : Europe des 28
  • églises concernées :
  • contenu :

des actions

Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Pendant une semaine, du 18 au 25 janvier de chaque année, depuis 1938, à l'initiative du père Charles Journet [21]les chrétiens des différentes confessions prient d'un même cœur pour l'unité.

Les différentes Églises priaient séparément pour l'unité (En 1894, Léon XIII encourageait l'Octave de la Prière pour l'unité, dans le cadre de la Pentecôte) ; c'est maintenant une prière commune pour la même unité.

Instituée pour la première fois en janvier 1908 (Octave pour l'unité de l'Église, à l'initiative du R. P. Paul Wattson) et existant sous sa forme actuelle depuis janvier 1939, la semaine de prière pour l'unité des chrétiens est depuis janvier 1968 préparée conjointement par le Conseil œcuménique des Églises et l’Église catholique romaine, qui publient en commun le livret de préparation.

Pendant cette semaine, les chrétiens sont invités à la prière pour l'unité, notamment lors de la messe ou du culte du dimanche, mais aussi lors de veillées communes de prière organisées localement de concert entre églises de différentes confessions.

L'existence et le développement de cette institution sont chaque année un acte concret d'œcuménisme qui rassemble par la prière de plus en plus de chrétiens[réf. nécessaire].

des documents

Version œcuménique du Notre Père

En 1966 a été publié le texte francophone commun de la prière du Notre Père, adopté par l’Église catholique romaine et le Conseil œcuménique des Églises (Texte de la prière).

Traduction œcuménique de la Bible

La Traduction œcuménique de la Bible (TOB) résulte de plusieurs décennies de réflexion et de travail commun, et a été publiée pour la première fois en 1975. Elle n'est pas adoptée liturgiquement par l'ensemble des Églises, mais elle constitue une étape concrète importante vers l'unité, autant qu'un ouvrage de référence. Ce n'est pas une "bible de travail" comme le sont la Jérusalem ou la Segond 2000. Des éditions différentes intègrent ou non les livres deutérocanoniques (non reconnus "divinement inspirés" par les protestants : Sagesse, Tobie...). Elle fut récusée par les églises orthodoxes dès le début des travaux[22].

Le seul texte du Nouveau Testament reconnu par toutes les églises chrétiennes est l'édition critique Novum Testamentum Graece : Bibelausgaben, de Eberhard Nestle, Erwin Nestle, et Kurt Aland. Pour l'Ancien Testament, c'est la Bibelausgaben, Biblia Hebraica Stuttgartensia, édition critique de Karl Elliger, Rudolf Kittel, et Wilhelm Rudolph

Lectionnaire oecuménique

Lectionnaire oecuménique

Eglises orthodoxes

Le théologien orthodoxe Vladimir Soloviev (1853-1900), en particulier, se pencha avec profondeur sur la question de l’unité des chrétiens. Il espérait la réconciliation eschatologique, face à la menace de l’antéchrist, des Églises de Jean (orthodoxe) de Pierre (catholique) et de Paul (protestante) dans lesquelles il voyait trois expressions complémentaires de l’unique foi et de l’expérience de déification, chère à la théologie orthodoxe[réf. nécessaire].

Pourtant, les églises orthoxes, très jalouse de leur collégialité comme de leur autonomie, se retirèrent d'entrée de jeu de l'entreprise de la TOB de crainte d'exigences doctrinales.

Toutefois, elles entrèrent en 1961 au COE sous la réserve de l'affirmation trinaitaire.

L’avenir de l’œcuménisme.

On imagine mal aujourd’hui un christianisme sans œcuménisme.

Et cependant le mouvement œcuménique, après un siècle brillant de progression, connaît depuis 1998 une sorte d’essoufflement.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

visions pluralistes

visions protestantes

vision catholique

dialogue inter-religieux

Bibliographie

  • Has the Ecumenical Movement a Future, Willem Adolph Visser 't Hooft
  • The Gospel for All Realms of Life: Reflections on the Universal Christian Conference on Life and Work, Stockholm 1925 by Philip Potter and Willem Adolph Visser 't Hooft and J. G. M. Willebrands

Hardcover, World Council of Churches, ISBN 2825405221, Philip Potter and Willem Adolph Visser 't Hooft and J. G. M. Willebrands

  • W.A. Visser't Hooft, pionnier de l'œcuménisme - Jacques Maury Editions du Cerf
  • L'œcuménisme par Georges Tavard. Que sais-je? N° 2903 (P.U.F.)
  • Chrétiens désunis. Principes d'un œcuménisme catholique par Yves Congar. Paris, Le Cerf, 1937
  • Pour la conversion des Églises par le groupe des Dombes. Paris, Le Centurion, 1991
  • La Doctrine de la justification. Déclaration commune. Église catholique. Fédération luthérienne mondiale. 1999
  • Moïse Amyraut : un précurseur français de l'œcuménisme par Richard Stauffer. Les bergers et les mages, 1962

Notes et références

  1. Dominus Jesus
  2. Cf. Préface de Michel Leplay
  3. Voir plus bas "des réalisations"
  4. Le christianisme au 19ème siècle, quotidien, juin 1873.
  5. Histoire de la papauté : 2000 ans de missions et de tribulations, Collectif sous la direction de Yves-Marie Hilaire, ISBN-10: 2020590069. L'auteur explique dans les 50 premières pages que de nombreux manuscrits attestent que la métropole de Rome bénéficia d'une direction collégiale plus longtemps que d'autres églises locales. Il détaille le contenu de ces documents montrant une collégialité jusqu'au 3ème siècle.
  6. le coup de force de Charlemagne est expliqué dans le Hilaire ci-dessus cité et le contexte historique propice au coup de force est détaillé dans "Le jour où Jésus devint Dieu" Richard-E Rubenstein, ISBN-10: 2707142182, 1er édition en 2000
  7. Cf. Ci-dessous, ouvrage e Michel Leplay
  8. Dont la revue était animée par Wilfred Monod.
  9. sur quoi la référence ? Sur le fait que la minorité libérale est le plus souvent unitarienne ou sur le fait que l'ERF avait posé une revendication ?
  10. Conférence de presse de Konrad Raiser lors de sa fin de fonction en 2003
  11. Dogmatique doit s'entendre comme une catégorie de taxonomie. Conférence de presse de Konrad Raiser lors de sa fin de fonction en 2003
  12. Conférence de presse lors de sa fin de fonction en 2003
  13. nom du bouquin sous peu
  14. Mémoires de Visser T’Hoof)
  15. Pastor Aeternus) dont le titre III prétend au magistère universel y compris sur les autres confessions que chrétienens.
  16. dans De Eucharistia Ecclesia l'hospitalité eucharistique est envisagée pour les orthodoxes entourée d'un luxe de précautions qui revient à une conversion pure et simple au catholicisme
  17. Son livre Chrétiens désunis lui valut bien des problèmes, racontés en détail dans son Journal d'un théologien 1946-1954, publié au Cerf en 2000.
  18. Problèmes d'histoire du christianisme (numéro souhaitable)
  19. référence dans la note 18
  20. Comme le matérialise l'iconostase qui, durant l'office sépare le clergé des fidèles.
  21. Ce pionnier fut inquiété par le Vatican (adresse du site catholique à venir)
  22. Le volume de la TOB qui publie le Nouveau testament dans l'édition de 1975 contient un insert à la demande d'un groupe de patriarcats (liste à venir) orthodoxe qui détaille ce retrait.
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