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Née dans la condition d'[[Esclavage|esclave]], de parents [[Esclavage aux États-Unis|esclaves]], elle porte différents noms, le premier Isabella Baumfree donné par son premier propriétaire de 1797 jusqu'en 1827, puis Isabella van Wagenen, en hommage à un couple de [[Quaker|Quakers]] qui l'ont recueillie, nom qu'elle garde jusqu'au jour de la [[Pentecôte]] de [[1843 aux États-Unis|1843]] où elle choisit de se nommer Sojourner Truth à la suite d'une révélation mystique et de sa conversion au [[méthodisme]].
Née dans la condition d'[[Esclavage|esclave]], de parents [[Esclavage aux États-Unis|esclaves]], elle porte différents noms, le premier Isabella Baumfree donné par son premier propriétaire de 1797 jusqu'en 1827, puis Isabella van Wagenen, en hommage à un couple de [[Quaker|Quakers]] qui l'ont recueillie, nom qu'elle garde jusqu'au jour de la [[Pentecôte]] de [[1843 aux États-Unis|1843]] où elle choisit de se nommer Sojourner Truth à la suite d'une révélation mystique et de sa conversion au [[méthodisme]].

Version du 12 janvier 2023 à 09:47

Sojourner Truth
Sojourner Truth vers 1870.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Oak Hill Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Isabella Baumfree
Pseudonyme
Sojourner Truth
Autres noms
Isabella Van Wagenen
Nationalité
Domicile
Activité
Prédicatrice, abolitionniste, militante pour le droit des femmes
Statut
Esclave (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Religion
évangélisme puis méthodisme
Site web
Distinctions
Vue de la sépulture.

Sojourner Truth, née probablement en 1797 à Hurley, une ville de l'ancienne colonie néerlandaise du comté d'Ulster, dans l'État de New York, et morte le 1883 à Battle Creek dans l'État du Michigan, est une prédicatrice évangéliste puis méthodiste, abolitionniste afro-américaine ainsi qu'une militante pour le droit de vote des femmes.

Née dans la condition d'esclave, de parents esclaves, elle porte différents noms, le premier Isabella Baumfree donné par son premier propriétaire de 1797 jusqu'en 1827, puis Isabella van Wagenen, en hommage à un couple de Quakers qui l'ont recueillie, nom qu'elle garde jusqu'au jour de la Pentecôte de 1843 où elle choisit de se nommer Sojourner Truth à la suite d'une révélation mystique et de sa conversion au méthodisme.

Par la force de ses prédications, elle devient le symbole de la capacité des pauvres et notamment des femmes à s'élever et s'émanciper grâce à la puissance du Saint Esprit.

Ne sachant ni lire, ni écrire, elle dicte son autobiographie qui parait en 1850 sous le titre de Narrative of Sojourner Truth. Elle se fait également connaître par son discours Ain't I a Woman ? prononcé le à la Convention des femmes de l'Ohio de 1851 à Akron (en).

Avec Harriet Tubman, Sojourner Truth fait partie des Afro-Américaines les plus célèbres du XIXe siècle.

Biographie

Les premières années 1797- 1826

Vivre comme une marchandise

Son bras droit est replié à la taille, son bras gauche repose sur une petite table. Elle tient un tricot dans sa main gauche. Sur la table se trouvent un livre et un vase de fleurs. Sous son image se trouve une légende imprimée : « Je vends l'ombre pour soutenir la substance / Sojourner Truth ».
Portrait-carte de Sojourner Truth (conservé au musée national de l'histoire et de la culture afro-américaines).

Quand les premiers colons en provenance des Pays-Bas s'installent dans la Nouvelle-Angleterre en 1626, ils s'installent sur un territoire qu'ils nomment la Nouvelle-Néerlande, renommée ultérieurement par les Britanniques Province de New York. Très rapidement, ces colons importent des esclaves qui en 1723, représentent 15% de la population. Parmi ces colons d'ascendance néerlandaise, figure le colonel Johannes Hardenberg, un membre de l'Assemblée générale de la Province de New York (en) qui a gagné ses galons de colonel lors de la guerre d'indépendance des États-Unis. Johannes Hardenberg possède une ferme dans la région des montagnes Catskill à proximité du village de Hurley dans le comté d'Ulster. Sa richesse lui permet d'acheter des esclaves à qui il ne s'adresse qu'en néerlandais afin qu'ils ne puissent communiquer avec l’entourage majoritairement anglophone.[1],[2],[3].

Parmi les esclaves de Johannes Hardenberg il y a le couple des Baumfree composé de Makewe, renommé James Bomefreee dit également Baumfree, qui en hollandais signifie « arbre » et d'Elizabeth, surnommée Betsey ou « Mau-Mau Bett », l'un comme l'autre seraient originaires de l'actuel Ghana. Ils donnent naissance à Isabella Baumfree vers 1797, l'avant-dernière de leurs douze ou treize enfants. La jeune Isabella Baumfree, surnommée « Belle », ne parle que le néerlandais, comme ses parents, dont elle gardera un accent tout au long de sa vie[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7].

La famille Hardenberg est un pilier de la communauté néerlandaise calviniste, l'Église réformée néerlandaise, installée dans le comté d'Ulster. Puis, elle embrasse le piétisme du théologien Theodorus Jacobus Frelinghuysen (en) dont elle transmet l'enseignement à ses esclaves et notamment à Elizabeth Beaumfree qui le transmet à son tour à sa fille Isabella, qui en sera durablement influencée[8],[9].

Johannes Hardenberg meurt en 1799, la famille Beaumfree fait partie de l'héritage transmis à son fils Charles Hardenberg qui l'emmène dans sa nouvelle résidence dans les collines voisines avec une dizaine d'autres esclaves. Avec lui les conditions de vie des esclaves se dégradent, leurs nouveaux logements sont insalubres, les parents d'Isabella sont épuisés, usés tant par les travaux des champs que par leur habitation froide et humide durant les hivers. Malgré des conditions de vies rudes, les Beaumfree transmettent une éducation morale à leurs enfants[10],[11],[12].

En , Charles Hardenberg meurt, ses héritiers décident de vendre aux enchères son bétail, ses chevaux et ses esclaves, dont la famille Beaumfree fait partie. Mais les héritiers décident de garder les parents Baumfree, même de les affranchir, tout en continuant de travailler à leur service. De son côté, Isabella Baumfree est adjugée avec un lot de moutons pour la somme de 100 $[a] et devient la propriété d'un commerçant, John Nealy qui habite dans le village de Twaalfskill voisin de Kingston dans le comté d'Ulster. Ce dernier se montre brutal envers elle, Isabella comprenant mal l'anglais fait des erreurs dans l’exécution des ordres, aussi John Nealy et son épouse la flagellent régulièrement et même John Nealy va jusqu'à la battre à coup de tisonnier. Isabella essaie d'apprendre l’anglais auprès de ses maîtres mais en vain, ils n'en ont pas la patience. Alors que madame Nealy continue de lui hurler dessus, progressivement, elle apprend l'anglais mais elle garde les accents néerlandais. Dans cette ambiance de maltraitance, séparée de ses parents, pour seul refuge, elle a la prière, la confiance en Dieu[13],[5],[4],[12],[14],[15].

Une soirée d'hiver, James Baumfree, qui est affranchi rend visite à sa fille, il découvre qu'elle n'a pas des habits d'hiver, et découvre les cicatrices liées aux coups sur le dos de sa fille. En rage, James Baumfree lui promet de trouver une solution. En 1810, il convainc Martinus Schryver, d'ascendance néerlandaise, un pêcheur et un aubergiste d'acheter Isabella. Il a besoin d'une servante. La famille Nealy se débarrasse donc d'Isabella Baumfree en la revendant pour la somme de 175 $[b] à Martinus Schryver. Ce dernier va lui offrir un cadre de vie plus agréable, elle est chaudement habillée pendant l'hiver et surtout bien nourrie. Elle ne travaille plus dans les champs, elle est assignée aux tâches domestiques et au service de l'auberge où elle découvre un monde de buveurs ayant constamment une chope à la main, ne pensant qu'à danser ou à jouer, un monde de vulgarité, plusieurs clients ont tenté de la séduire, en vain, elle reste chaste. Durant cette période, elle apprend la disparition de sa mère. Puis Martinus Schryver étant en défaut de paiement, il vend Isabella à John J. Dumont, un descendant de huguenot, riche propriétaire terrien de New Paltz, toujours dans le comté d'Ulster[16],[4],[5],[17],[18],[19].

Les années à New Paltz

John J. Dumont intègre Isabella Baumfree comme ses dix autres esclaves à vie domestique ; elle est affectée à la cuisine où elle excelle et en même temps, elle améliore peu à peu son anglais. Si John J. Dumont se montre tolérant et patient envers elle, ce n'est pas le cas de son épouse qui la tance régulièrement. Les tensions entre Isabella et ses maîtres sont probablement dues à la jalousie entre servantes, notamment Kate, une domestique blanche, qui met ses erreurs sur le dos d'Isabella et sabote son travail, notamment en polluant l'eau de la marmite dans laquelle Isabella fait bouillir les pommes de terre. Gertrude Dumont, la fille du couple Dumont, s'est prise d'affection pour Isabella et l'a mise hors de cause en dévoilant les manœuvres de Kate pour discréditer Isabella[20],[4],[21],[22].

Isabella Baumfree reçoit, durant cette période, une formation religieuse élémentaire donnée par le clerc de la famille Dumont et par le cocher de John J. Dumont, Cato qui fait office de prédicateur auprès des esclaves[23],[24].

En 1815, lors de la fête dite de Pinkster (en) célébrée le jour de la Pentecôte par les esclaves afro-américains de propriétaires membres de l'Église réformée néerlandaise[25],[26], alors qu'Isabella a 18 ans, elle tombe amoureuse de Robert, un esclave d'un dénommé Catlin, ce dernier s'oppose aux relations entre Robert et Isabella et impose une compagne à Robert, une esclave avec qui il pourra engendrer de nouveaux esclaves lui appartenant. Malgré l'interdiction Robert et Isabella continuent de se voir en cachette, Catlin s'en doutant leur tend un piège et rosse Robert à coup de bâton devant Isabella, la bastonnade ayant lieu chez John J. Dumont, ce dernier alerté par les cris d'Isabella intervient pour faire cesser les coups de Catlin et de son fils, pour s'assurer que Robert ne sera pas battu à mort il accompagne les Catlin avec Robert enchaîné jusqu'à leur domicile[27].

Cet incident rappelle son maître John J. Dumont qu'Isabella est en âge d'enfanter, et donc lui cherche un homme à qui l'unir. Il choisit l'un de ses esclaves, un dénommé Thomas qui a déjà engendré deux fils, vendus à d'autres propriétaires. Ni Thomas ni Isabella n'éprouvent de sentiments particuliers l'un pour l'autre, mais ce n'est pas l'affaire de leur propriétaire. Cela dit Isabella arrive à arracher à son maître une cérémonie de mariage qui est célébrée par un clerc afro-américain. Malgré le caractère arbitraire de leur union, Isabella et Thomas apprennent à se respecter et à s'apprécier. De leur union, naissent cinq enfants, quatre filles et un fils : Diana, Elisabeth, Sophia et Peter, une des fille est morte précocement sans prénom. Deux de leur filles seront vendues[28],[5],[4].

L'émancipation et les premières prédications (1826-1835)

L'État de New York et l'abolition de l'esclavage

Après la guerre d'Indépendance, les Quakers (Société religieuse des Amis) sont les premiers à militer de façon organisée contre l'esclavage et à questionner le droit d'une personne à en posséder une autre en tant qu'esclave. Sous l'impulsion d'Antoine Bénézet et John Woolman des organisations contre l’esclavage se créent, c'est ainsi qu'apparaît la première société antiesclavagiste américaine, la Pennsylvania Abolition Society à Philadelphie le . Cette première société fait des émules dans tous les états, du Massachusetts jusqu'en Virginie, comme la New York Manumission Society fondée en 1785[29],[30],[31],[32].

En 1817, sous la pression des Quakers et de la New York Manumission Society, l'État de New York vote une première loi qui dit que les esclaves nés après le seront progressivement émancipés, les femmes à l'âge de 25 ans et les hommes à l'âge de 28 ans. Puis un amendement précise que le , tous les esclaves nés avant 1799 seront émancipés. Cette loi signifie qu'Isabella, âgée de 29 ans peut demander son émancipation à partir du [33],[34],[4],[35].

Une émancipation difficile

Quand le , Isabella rencontre John J. Dumont pour demander son émancipation, ce dernier refuse il veut garder Isabella et Thomas au service de sa propriété jusqu'à la date du , il invoque pour motif qu'Isabella à cause d'une blessure à une de ses mains n'a pas eu une productivité satisfaisante. Isabella sait que la pression des propriétaires est forte, il y a des cas d'esclaves qui ont été assassinés à cause de leurs revendications à être libres. Elle n'a qu'une solution fuir, elle se réfugie avec sa fille Sophia, chez des voisins Isaac et Maria van Wagenen qui habitent à Wagondale dans le comté d'Ulster. Quant à son fils Peter, vendu illégalement à un planteur de l'Alabama, il est récupéré par des Quakers et mis en sécurité[36],[35],[37],[4],[5],[7].

Les années Wagenen (1826-1828)

Isabella prend le nom de Wagenen, devenant Isabella Wagenen[7]. Si elle se rapproche du méthodisme, sa sensibilité la rapproche de ce que aujourd'hui on nomme le pentecôtisme, l'inspiration par le Saint Esprit qu'elle nomme également The Spirit (« L'Esprit »), mouvement également dit de la Perfection chrétienne[38]. Le Pentecôtisme dérive de la fête dite de Pinkster (en), célébrée notamment par les Afro-Américains esclaves de propriétaires membres de l'Église réformée néerlandaise[25], qui était l'occasion de chants, de danses, de transes se rapprochant selon un observateur des saturnales[39],[40].

Isabella Wagenen, comme beaucoup d'anciens esclaves, n'a qu'une vague notion du Credo, ce qu'elle connait du christianisme se résume aux Dix commandements et à des récits concernant la vie, la mort et résurrection du Christ. En revanche, elle clame sa proximité, voire son intimité avec Dieu qu'elle considère comme un ami, elle convaincue qu'elle entretient une relation privilégiée avec lui[40],[41].

Les années new-yorkaises

En , Isabella Wagenen quitte les Wagenen pour se rendre à New York avec ses deux enfants, accompagnée par les Grear, un couple qui, comme elle, sont des fervents adeptes du courant de la Perfection chrétienne. Elle gagne sa vie comme domestique[42],[43].

Elle fréquente la John Street Methodist Church (en) à Kingston, avant de rejoindre une paroisse de l'Église épiscopale méthodiste africaine de Siond[5],[4].

New York, comme d'autres villes américaines, est traversée par un courant de « réforme morale » condamnant la consommation d'alcool, le jeu, la prostitution, qui conduisent à la pauvreté et aux maladies. Des appels à la réforme sont lancés aux femmes comme gardiennes des valeurs familiales et religieuses[44].

Elijah Pierson

C'est dans ce cadre, qu'en 1829 ou 1830 Isabella Wagenen se détourne du méthodisme pour rejoindre Elijah Pierson (en) dit le Tishbite (en), un ancien presbytérien devenu prédicateur des rues qui crée un mouvement attaché strictement aux seuls Cinq points du calvinisme, dérivé de la Perfection chrétienne, de l'austère Retrenchment Society et proche des courants millénaristes et du mormonisme. Elijah Pierson prétend avoir reçu comme le prophète Elijah (« Élie ») une révélation divine, Dieu lui aurait donné le don de soigner les maladies et la crainte de la mort. C'est pour rappeler sa révélation qu'il prend le nom du Tishbite qui est la qualification du prophète Élie dans l'Ancien Testament[45],[46]. Elijah Pierson et son épouse Sarah prêchent plus particulièrement pour appeler les prostituées à se convertir. Elijah Pierson a construit un refuge pour les prostituées le Magdalen Asylum dans le quartier du Bowery. Malgré le sectarisme qui règne parmi les disciples d'Elijah Pierson, Isabella vénère en lui son perfectionnisme radical et le rejoint, puis loge au sein du Magdalen Asylum. Tout comme les Pierson, Isabella Wagenen prêche également dans la rue auprès des prostituées, et régulièrement prie avec les Pierson dans leur logis[47],[5],[48],[49],[50].

Robert Matthews dit Matthias

En , Isabella et les Pierson reçoivent la visite d'un dénommé Robert Matthews (en) qui se fait appeler Matthias (« Matthieu ») comme l'évangéliste et apôtre du Christ. Robert Matthews, né en 1788, est un homme d'affaire qui après être élevé dans le presbytérianisme rejoint Église unifiée de Sion (en) connue également sous le nom de la River Brethren qui est une synthèse entre le piétisme et le mennonisme anabaptiste[51]. Robert Matthews, prétend qu'il a reçu la mission de révéler le vrai christianisme et la venue du royaume de Dieu sur terre et la damnation des chrétiens qui condamnent le mouvement de la Perfection chrétienne. Grâce à sa grand-mère juive, il affirme qu'il a hérité du don de la prophétie. Margaret, l'épouse de Robert Matthews pense que ses idées viennent de Mordecaï Manuel Noah, mais les conceptions qu'il a du Temple de Dieu et de la sainte cité céleste, la nouvelle Jérusalem, sont issues du livre de l'Apocalypse. Tout comme l'un de ses maîtres le presbytérien et perfectionniste Edward Norris Kirk (en), Robert Matthews est un abolitionniste. Il commence à prêcher dans les rues d'Albany puis disparaît pour réapparaître à New York. Si dans un premier temps Elijah Pierson soupçonne Robert Matthews d'être un imposteur, il se laisse séduire par lui, et se laisse convaincre d'unir leurs messages, Elijah Pierson devient le Jean le Baptiste de Robert Matthews pour annoncer la venue du royaume de Dieu renommé le royaume de Matthieu. Malgré les conceptions de la femme diabolique, sorcière, séductrice, héritées de la Haute Église, de Robert Matthews, Isabella est impressionnée par sa personnalité, n'ayant que de vagues notions du christianisme, elle se laisse facilement subjuguer par celui-ci et se met à genoux devant lui tout en lui embrassant les pieds. Isabella se met à son service pendant plusieurs années. Elle loge dans le quartier général de Robert Matthews, surnommé « The Zion Hill » situé dans une ferme à proximité de Sing Sing, comme domestique. Elle participe à toutes les cérémonies religieuses organisées par Robert Matthews[52],[5],[4],[53].

Quand le , Elijah Pierson meurt dans des circonstances troubles, sur fond de différends financiers avec Robert Matthews, des revendications de Benjamin et Ann Folger pour reprendre le flambeau d'Elijah Pierson, et des histoires plus ou moins sordides de coucheries. Benjamin et Ann Folger accusent Robert Matthews et Isabella d'avoir assassiner Elijah Pierson par empoisonnement. Ils sont emprisonnés et lors du procès qui se tient à partir du , par manque de preuve médicale de trace d'un empoisonnement, Isabella est acquittée[54],[5],[4],[55].

La déception et ouverture

Isabella se rend compte qu'elle a été manipulée aussi bien par Elijah Pierson que par Robert Matthews avec leurs promesses fallacieuses d'une communauté de croyants liés par l'amour. Elle décide de rejeter toute exégèse de la Bible autre que la sienne et de porter un regard critique sur ceux qui se prétendent chrétiens. Déception et regard critique qui vont permettre à Isabella de s'affirmer en tant que telle[56].

L'avant-gardiste antiesclavagiste (1835-1843)

Vie privée

Sojourner Truth retourne dans le Michigan en 1867 et meurt à son domicile de Battle Creek, le . Elle est enterrée dans le cimetière de Oak Hill à Battle Creek[57],[58].

Transcriptions écrites de son autobiographie et discours réalisées par Gilbert Olive et Frances W. Titus

Les ouvrages suivants sont des éditions critiques de références, sans préjudice d'autres éditions.

  • (en-US) Gilbert Olive & Frances W. Titus (dir.), Narrative of Sojourner Truth, Salem, New Hampshire, Ayer Company Publisher / Beaufort Books (réimpr. 1878, 1974,) (1re éd. 1850), 320 p. (ISBN 9780405018411, OCLC 1036786904, lire en ligne),
  • (en-US) Patricia C. McKissack & Fredrick L. McKissack, Sojourner Truth: Ain't I a Woman?, New York, Scholastic, , 200 p. (ISBN 9780590446907, lire en ligne),

Hommages

Buste en bronze de Sojourner Truth par Artis Lane en 2009, trônant au Capitole à Washington
Abraham Lincoln et Sojourner Truth devant une Bible, dessin, 1864.

Notes et références

Notes

Références

  1. a et b (en-US) Larry G. Murphy, Sojourner Truth : A Biography, Santa Barbara, Californie, Greenwood Press, coll. « Greenwood Biographies », , 176 p. (ISBN 9780313357282, lire en ligne), p. 2
  2. a et b (en-US) Margaret Washington, Sojourner Truth's America, Urbana, Illinois, University of Illinois Press, , 528 p. (ISBN 9780252034190, lire en ligne), p. 9-10
  3. a et b (en-US) W. Terry Whalin, Sojourner Truth : American Abolitionist, Philadelphie, Pennsylvanie, Chelsea House Publications, coll. « Young Readers Christian Library », , 201 p. (ISBN 9780791050347, lire en ligne), p. 13-15
  4. a b c d e f g h i et j (en-US) Anne Commire & Deborah Klezmer (dir.), Women in World History : A Biographical Encyclopedia, vol. 15 : Sul - Vica, Waterford, Connecticut, Yorkin Publications / Gale Group, , 919 p. (ISBN 9780787640743, lire en ligne), p. 610-617.
  5. a b c d e f g h et i (en-US) Paul Wilson Boyer (dir.), Notable American Women : A Biographical Dictionary, 1607-1950, 3 : P-Z, Cambridge, Massachusetts, Belknap Press of Harvard University Press, , 729 p. (ISBN 9780674288379, lire en ligne), p. 479-481
  6. (en-US) Suzanne Michele Bourgoin & Paula K. Byers, Encyclopedia of World Biography, vol. 15. Studi-Visser, Detroit, Michigan, Gale Research, , 512 p. (ISBN 9780787625559, lire en ligne), p. 320-321.
  7. a b et c (en-US) Stewart R. King, « Truth, Sojourner », sur Encyclopedia. com
  8. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 14-15
  9. (en-US) F. J. Schrag, « Theodorus Jacobus Frelinghuysen: The Father of American Pietism », Church History, Vol. 14, No. 3,‎ , p. 201-216 (16 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire)
  10. W. Terry Whalin, op. cit. (lire en ligne), p. 16-18
  11. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 3
  12. a et b (en-US) Nell Irvin Painter, Sojourner Truth : A Life, a Symbol, New York, W. W. Norton & Company, , 370 p. (ISBN 9780393027396, lire en ligne), p. 12-13
  13. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 4-5
  14. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 30 ; 33
  15. W. Terry Whalin, op.cit. (lire en ligne), p. 20-21
  16. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 5-6
  17. Nell Irvin Painter, op.cit. (lire en ligne), p. 14
  18. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 34-35
  19. W. Terry Whalin, op. cit. (lire en ligne), p. 22-25
  20. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 8
  21. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 36-37
  22. W. Terry Whalin, op. cit. (lire en ligne), p. 28-29
  23. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 9
  24. W. Terry Whalin, op. cit. (lire en ligne), p. 30-31
  25. a et b (en-US) Jeroen Dewulf, « Pinkster: An Atlantic Creole Festival in a Dutch-American Context », The Journal of American Folklore, Vol. 126, No. 501,‎ , p. 245-271 (27 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire)
  26. (en-US) Shane White, « Pinkster: Afro-Dutch Syncretization in New York City and the Hudson Valley », The Journal of American Folklore, Vol. 102, No. 403,‎ janvier - mars 1989, p. 68-75 (8 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire)
  27. W. Terry Whalin, op. cit. (lire en ligne), p. 32-33
  28. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 11-12
  29. (en-US) « Pennsylvania Abolition Society Papers », sur Historical Society of Pennsylvania
  30. (en-US) « First American abolition society founded in Philadelphia », sur History.com Editors,
  31. (en-US) « New York Manumission Society », sur Encyclopedia Britannica,
  32. (en-US) « Race and Antebellum New York City : The New York Manumission Society », sur New York Historical Society
  33. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 12
  34. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 51
  35. a et b Nell Irvin Painter, op. cit (lire en ligne), p. 21
  36. Margaret Washington, op.cit. (lire en ligne), p. 63
  37. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 13-14
  38. (en-US) Joseph W. Cunningham, « The Methodist Doctrine of Christian Perfection », Wesley and Methodist Studies, Vol. 2,‎ , p. 25-44 (20 pages) (lire en ligne Inscription nécessaire)
  39. Nell Irvin Painter, op. cit. (lire en ligne), p. 27-31
  40. a et b Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 23-27
  41. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 69-70
  42. Nell Irvin Painter, op. cit. (lire en ligne), p. 37
  43. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 29
  44. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 34
  45. « Elie le prophète - 1072 Mots | Etudier », sur www.etudier.com (consulté le )
  46. « Elie », sur lire.la-bible.net (consulté le )
  47. Nell Irvin Painter, op.cit. (lire en ligne), p. 40-42
  48. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 35
  49. Nell Irvin Painter, op. cit. (lire en ligne), p. 46-47
  50. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 95
  51. (en-US) « River Brethren | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  52. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 35-37
  53. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 100-102
  54. Larry G. Murphy, op. cit. (lire en ligne), p. 38-39
  55. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 116-124
  56. Margaret Washington, op. cit. (lire en ligne), p. 126
  57. « Sojourner Truth (1797-1883) - Mémorial Find a... », sur fr.findagrave.com (consulté le )
  58. (en-US) « Oak Hill Cemetery Headstones, Battle Creek, Calhoun County, Michigan », sur www.usgwarchives.net (consulté le )
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  60. « Brooklyn Museum: Sojourner Truth », sur www.brooklynmuseum.org (consulté le )
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Liens externes