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| formation = ENSAD-Paris
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| œuvres principales = ''Mines d'ordures'' - ''Poussières de vies''
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| influencé par = Sébastiao Salgado - James Nachtwey - Raymond Depardon - Claude Monet - Rothko - Egon Schiele - Gustav Klimt - Pierre Soulages - Pierre Bonnard
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'''Paul-Antoine Pichard''' ({{Date de naissance|18|octobre|1970}} - ) est un [[photographe]] et [[artiste]] [[France|français]].
'''Paul-Antoine Pichard''', né le {{Date de naissance|18|octobre|1970}}, est un [[photographe]] et [[artiste]] [[France|français]].


== Biographie ==
== Biographie ==
C'est dans la tradition de la [[photographie humaniste]] que se place le travail de Paul-Antoine Pichard.
C'est dans la tradition de la [[photographie humaniste]] que se place le travail de Paul-Antoine Pichard.


Enfant, il se remplit la tête avec des photographies de [[guerre]]s, de [[famines]]. [[Viêt Nam]], [[Cambodge]], [[Afghanistan]], [[Éthiopie]], [[Iran]], [[Irak]], [[Liban]], le [[Chili]], l'[[Argentine]], les années noires… Des photographies qu'il découpait soigneusement dans «La chronique » le mensuel d'[[Amnesty International]] qui traînait en permanence sur la table de la cuisine de ses parents militants…
Il s'imprègne enfant de photographies de [[guerre]]s, de [[famines]] ([[Viêt Nam]], [[Cambodge]], [[Afghanistan]], [[Éthiopie]], [[Iran]], [[Irak]], [[Liban]], [[Chili]], [[Argentine]], {{quoi ?|les années noires}}…), des photographies qu'il découpe soigneusement dans «La chronique » le mensuel d'[[Amnesty International]] qui traîne en permanence sur la table de la cuisine de ses parents militants…


Après avoir étudié les arts décoratifs à l'[[ENSAD]], [[Paris]], c'est en [[1994]] qu'il se tourne vers la [[photographie]]. Il présente son travail à [[Gökşin Sipahioğlu]], personnage mythique du monde de la photographie, fondateur de l'agence [[Sipa Press]], qui lui propose de partir à [[Kétama]], dans le [[Rif]] marocain, au cœur de la première région productrice de [[haschich]] du monde. Pendant plus d'un an, il partage le quotidien de ces paysans, cultivateurs clandestins, une révélation pour lui qui a grandi dans une banlieue populaire d'[[Île-de-France]]. Il fait ses classes, apprend à se faire accepter, se fondre, à jongler avec les autorités, les trafiquants, ruser, brouiller les pistes.
Après avoir étudié les arts décoratifs à l'[[ENSAD]], [[Paris]], c'est en [[1994]] qu'il se tourne vers la [[photographie]]. Il présente son travail à [[Gökşin Sipahioğlu]], personnage mythique du monde de la photographie, fondateur de l'agence [[Sipa Press]], qui lui propose de partir à [[Kétama]], dans le [[Rif]] marocain, au cœur de la première région productrice de [[haschich]] du monde. Pendant plus d'un an, il partage le quotidien de ces paysans, cultivateurs clandestins, une révélation pour lui qui a grandi dans une banlieue populaire d'[[Île-de-France]]. Il fait ses classes, apprend à se faire accepter, se fondre, à jongler avec les autorités, les trafiquants, ruser, brouiller les pistes.
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Il parcourt le monde son appareil photo à la main en dilettante. On le retrouve dans les [[Balkans]], en [[Asie]], en [[Afrique]], [[Amériques]], partout où le vent le porte.
Il parcourt le monde son appareil photo à la main en dilettante. On le retrouve dans les [[Balkans]], en [[Asie]], en [[Afrique]], [[Amériques]], partout où le vent le porte.


Alors qu'il était envoyé à [[Dakar]] au [[Sénégal]] en 1997, par son agence, pour réaliser un sujet sur l'explosion de la consommation de [[Crack (stupéfiant)|crack]] en Afrique de l'Ouest, il découvre l'univers effroyable des décharges sur lesquelles survivent hommes, femmes et enfants, point de départ d'un long projet qu'il intitulera ''Mines d'ordures''. Pendant près de sept ans, soutenu par différents mécènats privés comme publics, il vivra sur les décharges des mégalopoles de la planète, son FM2 autour du cou et partagera les conditions de vie des êtres qu'il photographie.
Alors qu'il était envoyé à [[Dakar]] au [[Sénégal]] en 1997, par son agence, pour réaliser un sujet sur l'explosion de la consommation de [[Crack (stupéfiant)|crack]] en Afrique de l'Ouest, il découvre l'univers effroyable des décharges sur lesquelles survivent hommes, femmes et enfants, point de départ d'un long projet qu'il intitulera ''Mines d'ordures''. Pendant près de sept ans, soutenu par différents mécénats privés comme publics, il vivra sur les décharges des mégalopoles de la planète, son FM2 autour du cou et partagera les conditions de vie des êtres qu'il photographie.


''La rencontre avec les recycleurs a été l'expérience humaine la plus forte de ma vie, la plus éprouvante aussi…'' En 2010, Un livre intitulé ''Mines d'ordures'' est alors édité, 144 pages couleurs, publié aux [[Éditions Alternatives]] ([[Gallimard]]), avec une préface de l'acteur et grand voyageur [[Bernard Giraudeau]]. Une exposition éponyme fera le tour du monde.
''La rencontre avec les recycleurs a été l'expérience humaine la plus forte de ma vie, la plus éprouvante aussi…'' En 2010, Un livre intitulé ''Mines d'ordures'' est alors édité, 144 pages couleurs, publié aux [[Éditions Alternatives]] ([[Gallimard]]), avec une préface de l'acteur et grand voyageur [[Bernard Giraudeau]]. Une exposition éponyme fera le tour du monde.
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Paul-Antoine Pichard se définit lui-même comme un [[humaniste]] « [[misanthrope]] ».
Paul-Antoine Pichard se définit lui-même comme un [[humaniste]] « [[misanthrope]] ».
Son slogan : « ''Because your screen is my wall...'' ».
Son slogan : « ''Because your screen is my wall...'' ».
== Exposition ==


== Expositions ==
* ''Mines d'ordures'', 2007 : « La vie sur les décharges de nos mégalopoles » Exposition en location, conditionnée normes internationales
* ''Poussières de vies'', 2012 : « Histoires d'enfants des rues » Exposition en location, conditionnée normes internationales
* ''Mines d'ordures'', 2007 : « La vie sur les décharges de nos mégalopoles » Exposition en location, conditionnée normes internationales.
* ''Poussières de vies'', 2012 : « Histoires d'enfants des rues » Exposition en location, conditionnée normes internationales.


== Reportages ==
== Reportages ==

* Une journée à [[New York]], [[Paris]], [[Tokyo]]...
* Une journée à [[New York]], [[Paris]], [[Tokyo]]...
* [[Eragny sur Oise]] - [[France]] - Une vie de Gitans (1994)
* [[Eragny sur Oise]] - [[France]] - Une vie de Gitans (1994)
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* [[Bucarest]] - [[Roumanie]] - La vie dans les égouts, (2012)
* [[Bucarest]] - [[Roumanie]] - La vie dans les égouts, (2012)
* [[Katmandou]] - [[Népal]] - La vie des enfants des rues (2012)
* [[Katmandou]] - [[Népal]] - La vie des enfants des rues (2012)
* [[Cergy]] - [[France]] - My sweet banlieue pourrie (2005-XXX)
* [[Cergy]] - [[France]] - My sweet banlieue pourrie (à partir de 2005)
* ''Mines d'ordures'' Documentaire photographique (1997-2004)
* ''Mines d'ordures'' Documentaire photographique (1997-2004)
* ''Poussières de vies'' Documentaire photographique (2009-2012)
* ''Poussières de vies'' Documentaire photographique (2009-2012)
* ''N'oublie pas que l'on souffre ici'' Film (2015)
* ''N'oublie pas que l'on souffre ici'' Film (2015)


== Livres ==
== Livre ==
* ''Mines d'ordures'' de Paul-Antoine Pichard, 144 pages couleurs, [[Éditions Alternatives]], préface de [[Bernard Giraudeau]]. [[2010]]<ref name=humanite.fr20110212>{{lien web|langue=fr|url=https://www.humanite.fr/12_02_2011-parlons-en-464978|titre=Parlons-en! - Là, des hommes vivent. ''Mines d’ordures'', de Paul-Antoine Pichard|auteur=|date=12 février 2011|consulté le=1 juillet 2016|site=[[humanite.fr]]}}.</ref>
* ''Mines d'ordures'' de Paul-Antoine Pichard, 144 pages couleurs, [[Éditions Alternatives]], préface de [[Bernard Giraudeau]], [[2010]]<ref name=humanite.fr20110212>{{lien web|langue=fr|url=https://www.humanite.fr/12_02_2011-parlons-en-464978|titre=Parlons-en! - Là, des hommes vivent. ''Mines d’ordures'', de Paul-Antoine Pichard|auteur=|date=12 février 2011|consulté le=1 juillet 2016|site=[[humanite.fr]]}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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* {{Ouvrage | langue=fr | auteur1=Laurence Gex | auteur2=Jean-Michel Masqué | titre=Cergy-Pontoise, terre des possibles | éditeur=[[Autrement]] | année=2007 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=q_0hAQAAIAAJ&q=%22Paul-Antoine+Pichard%22}},
* {{Ouvrage | langue=fr | auteur1=Laurence Gex | auteur2=Jean-Michel Masqué | titre=Cergy-Pontoise, terre des possibles | éditeur=[[Autrement]] | année=2007 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=q_0hAQAAIAAJ&q=%22Paul-Antoine+Pichard%22}},
* {{article | langue=fr | titre=Une vie aux poubelles | auteur1=Marie-Joëlle Parent | périodique=[[Canoë (site web)|Canoë]] | jour=11 | mois=janvier | année=2007 | url texte=http://fr.canoe.ca/divertissement/artsscene/nouvelles/archives/2007/01/20070111-061911.html}},
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* {{article | langue=fr | titre=Le poids des images, le choc de la pauvreté | périodique=[[Canoë (site web)|Canoë]] | jour=16 | mois=octobre | année=2007 | url texte=http://fr.canoe.ca/divertissement/artsscene/nouvelles/archives/2007/10/20071016-224559.html}}.
* {{article | langue=fr | titre=Le poids des images, le choc de la pauvreté | périodique=[[Canoë (site web)|Canoë]] | jour=16 | mois=octobre | année=2007 | url texte=http://fr.canoe.ca/divertissement/artsscene/nouvelles/archives/2007/10/20071016-224559.html}},
* {{article | langue=fr | titre=Rencontrez le photographe des enfants des rues | périodique=[[Le Parisien]] | jour=14 | mois=novembre | année=2012| url texte=http://www.leparisien.fr/espace-premium/val-d-oise-95/rencontrez-le-photographe-des-enfants-des-rues-14-11-2012-2318853.php}},
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* {{article | langue=fr | titre=L’enfance volée dans la rue - Poussières de vies | périodique=[[Le Devoir]] | auteur1=Josée Blanchette | jour=17 | mois=janvier | année=2014 | url texte=https://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/397523/l-enfance-volee-dans-la-rue}}.
* {{article | langue=fr | titre=L’enfance volée dans la rue - Poussières de vies | périodique=[[Le Devoir]] | auteur1=Josée Blanchette | jour=17 | mois=janvier | année=2014 | url texte=https://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/397523/l-enfance-volee-dans-la-rue}},
http://www.raconterlavie.fr/paul-antoine-pichard.
* http://www.raconterlavie.fr/paul-antoine-pichard.


=== Lien externe ===
=== Lien externe ===

Version du 19 décembre 2022 à 12:33

Paul-Antoine Pichard
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
(53 ans)
Ermont - Val d'Oise - France
Nationalité
française
Activité
Formation
ENSAD-Paris
Influencé par
Sébastiao Salgado - James Nachtwey - Raymond Depardon - Claude Monet - Rothko - Egon Schiele - Gustav Klimt - Pierre Soulages - Pierre Bonnard
Œuvres principales
Mines d'ordures - Poussières de vies

Paul-Antoine Pichard, né le , est un photographe et artiste français.

Biographie

C'est dans la tradition de la photographie humaniste que se place le travail de Paul-Antoine Pichard.

Il s'imprègne enfant de photographies de guerres, de famines (Viêt Nam, Cambodge, Afghanistan, Éthiopie, Iran, Irak, Liban, Chili, Argentine, les années noires[Quoi ?]…), des photographies qu'il découpe soigneusement dans «La chronique » le mensuel d'Amnesty International qui traîne en permanence sur la table de la cuisine de ses parents militants…

Après avoir étudié les arts décoratifs à l'ENSAD, Paris, c'est en 1994 qu'il se tourne vers la photographie. Il présente son travail à Gökşin Sipahioğlu, personnage mythique du monde de la photographie, fondateur de l'agence Sipa Press, qui lui propose de partir à Kétama, dans le Rif marocain, au cœur de la première région productrice de haschich du monde. Pendant plus d'un an, il partage le quotidien de ces paysans, cultivateurs clandestins, une révélation pour lui qui a grandi dans une banlieue populaire d'Île-de-France. Il fait ses classes, apprend à se faire accepter, se fondre, à jongler avec les autorités, les trafiquants, ruser, brouiller les pistes.

Il parcourt le monde son appareil photo à la main en dilettante. On le retrouve dans les Balkans, en Asie, en Afrique, Amériques, partout où le vent le porte.

Alors qu'il était envoyé à Dakar au Sénégal en 1997, par son agence, pour réaliser un sujet sur l'explosion de la consommation de crack en Afrique de l'Ouest, il découvre l'univers effroyable des décharges sur lesquelles survivent hommes, femmes et enfants, point de départ d'un long projet qu'il intitulera Mines d'ordures. Pendant près de sept ans, soutenu par différents mécénats privés comme publics, il vivra sur les décharges des mégalopoles de la planète, son FM2 autour du cou et partagera les conditions de vie des êtres qu'il photographie.

La rencontre avec les recycleurs a été l'expérience humaine la plus forte de ma vie, la plus éprouvante aussi… En 2010, Un livre intitulé Mines d'ordures est alors édité, 144 pages couleurs, publié aux Éditions Alternatives (Gallimard), avec une préface de l'acteur et grand voyageur Bernard Giraudeau. Une exposition éponyme fera le tour du monde.

En 2012, il expose son nouveau sujet photographique intitulé Poussières de vies sur la condition des enfants des rues à travers le monde. On y retrouvera les prisons pour enfants à Manille, Philippines, les petits talibés d'Afrique de l'ouest, les jeunes adolescents toxicomanes de Phnom Penh, Cambodge, les enfants roms en région parisienne, les enfants des égouts de Bucarest, Roumanie, des rues de Katmandou, Népal, etc. Un véritable constat d'urgence nécessaire. Un travail de longue enquête qui lui prendra plus de quatre ans, soutenu à nouveau par différents mécènes.


Paul-Antoine Pichard se définit lui-même comme un humaniste « misanthrope ». Son slogan : « Because your screen is my wall... ».

Expositions

  • Mines d'ordures, 2007 : « La vie sur les décharges de nos mégalopoles » Exposition en location, conditionnée normes internationales.
  • Poussières de vies, 2012 : « Histoires d'enfants des rues » Exposition en location, conditionnée normes internationales.

Reportages

Livre

Notes et références

  1. « Parlons-en! - Là, des hommes vivent. Mines d’ordures, de Paul-Antoine Pichard », sur humanite.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles de médias

Lien externe