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La '''Société des océanistes''' est une société savante scientifique française. Le dossier de la Société (numéro 5435P) au ''Bureau des Associations 1901'', consultable à la Préfecture de Police de Paris, contient les statuts de la Société depuis sa fondation, et toutes ses modifications successives.
La '''Société des océanistes''' est une société savante scientifique française, dédiée à l'étude de l'[[Océanie]].


== 1936 ==
== Histoire ==
Le {{date-|3 novembre 1936}}, la "Société des Océanistes" fut créée et ses statuts déposés par son premier secrétaire général, R. Grünewald. Son siège social se trouvait, selon les dossier de la Préfecture, à Paris, 15 rue de l'Ecole de Médecine, à l'étage de "L'Ecole d'Anthropologie". Elle comptait parmi ses membres fondateurs : Alfred Métraux, les Docteurs F. Sarasin, F. Speiser, Sir Peter Buck, directeur du ''Bishop'' ''Museum'' d'Honolulu, A. Guillaumin professeur au MNHN, Louis-Joseph Bouge, les docteurs Stephen-Chauvet et Sasportas. Son premier Bureau était présidé par Louis Marin, ancien ministre, directeur de l'Ecole d'Anthropologie, Georges Montandon, professeur d'ethnologie à la même Ecole, étant un des vice-présidents.et R. Grünewald, attaché au Museum, secrétaire général.


=== Création (1936) ===
Son but était de ''regrouper toutes les personnes s'intéressant à l'Océanie au sens large -Australie et Indonésie comprises, et de réunir la documentation susceptible de favoriser ces études''. Elle publia dès {{date-|avril 1937}} le premier fascicule du tome I du ''Bulletin de la Société des Océanistes'' qui n'eut d'ailleurs que deux fascicules (75 pages chacun). On va voir pourquoi. Celui-ci s'ouvrait sur la liste complète des membres fondateurs, suivi de la publication des statuts, et se poursuivait par la publication d'un long article de Montandon sur ''les races du monde océanien.'' Ce sont sans doute les prémisses de la seconde guerre mondiale qui entravèrent son développement, mais pas seulement.
Le {{date-|3 novembre 1936}}, la "Société des Océanistes" est créée et ses statuts déposés par son premier secrétaire général, R. Grünewald. Son siège social se trouvait, selon les dossier de la Préfecture, à Paris, 15 rue de l'Ecole de Médecine, à l'étage de "L'Ecole d'Anthropologie". Elle comptait parmi ses membres fondateurs : Alfred Métraux, les Docteurs F. Sarasin, F. Speiser, Sir Peter Buck, directeur du ''Bishop'' ''Museum'' d'Honolulu, A. Guillaumin professeur au MNHN, Louis-Joseph Bouge, les docteurs Stephen-Chauvet et Sasportas. Son premier Bureau était présidé par Louis Marin, ancien ministre, directeur de l'Ecole d'Anthropologie, Georges Montandon, professeur d'ethnologie à la même Ecole, étant un des vice-présidents.et R. Grünewald, attaché au Museum, secrétaire général.


Son but était de ''regrouper toutes les personnes s'intéressant à l'Océanie au sens large -Australie et Indonésie comprises, et de réunir la documentation susceptible de favoriser ces études''. Elle publia dès {{date-|avril 1937}} le premier fascicule du tome I du ''Bulletin de la Société des Océanistes'' qui n'eut d'ailleurs que deux fascicules (75 pages chacun). Celui-ci s'ouvrait sur la liste complète des membres fondateurs, suivi de la publication des statuts, et se poursuivait par la publication d'un long article de Montandon sur ''les races du monde océanien.'' Ce sont sans doute les prémisses de la seconde guerre mondiale qui entravèrent son développement, mais pas seulement.
== 1938 ==
La fin des années 30 est marquée par le projet de création et la construction d'un nouveau musée ayant pour but de remplacer le vieux Musée d'Ethnographie du Trocadéro. En juin 1938 précisément, dans l'effervescence créée par l'inauguration du nouveau Musée de l'Homme, et avec les encouragements de son directeur Paul Rivet qui souhaitait faire une place originale dans le fonctionnement du Musée à des Sociétés Savantes couvrant les trois grandes aires de recherche, fut créé un « Centre d'études océaniennes ». Rivet, qui n'appréciait pas l'orientation de l'Ecole d'Anthropologie (voir la biographie de Rivet par C. Laurière) souhaitait faire une place originale dans le fonctionnement du nouveau mouée à des sociétés savantes ouvertes et couvrant les grandes aires de recherche. Dans la formulation du Père O'Reilly, qui fut un des instigateurs du Centre, il s'agissait simplement ''de réunir des gens intéressés de près ou de loin (snobisme, missions, ethnographie, art, linguistique, tourisme, voyages, problèmes coloniaux...) à l'Océanie'' (lettre du {{date-|10 novembre 1938}} au père Ildefonse Alazard, ''Archives de la Mission des Sacrés Cœurs,'' Rome). Les noms de neuf personnes, selon O'Reilly, figuraient au bas d'une ''notice de lancement du Centre,'' parue en 1938 : le pasteur Maurice Leenhardt, devenu un éminent spécialiste de la Nouvelle-Calédonie, Jacques Soustelle, André Ropiteau, un vigneron voyageur et bibliophile passionné par Tahiti, André Guillaumin à nouveau, Anatole Lewitzky, premier animateur du département d'Insulinde et d'Océanie, Patrick O'Reilly lui-même, [[Charles Van den Broek d'Obrenan]], Marie-Charlotte Laroche. Donc un groupe de personnes de profil très différent du précédent et qui pour la plupart fréquentaient les cours de Marcel Mauss. L'activité de ce Centre fut modeste et surtout rapidement clandestine à partir de 1941.


== 1942 ==
=== 1938 ===
La fin des années 1930 est marquée par le projet de création et la construction d'un nouveau musée ayant pour but de remplacer le vieux Musée d'Ethnographie du Trocadéro. En juin 1938 précisément, dans l'effervescence créée par l'inauguration du nouveau Musée de l'Homme, et avec les encouragements de son directeur Paul Rivet qui souhaitait faire une place originale dans le fonctionnement du Musée à des Sociétés Savantes couvrant les trois grandes aires de recherche, fut créé un « Centre d'études océaniennes ». Rivet, qui n'appréciait pas l'orientation de l'Ecole d'Anthropologie (voir la biographie de Rivet par C. Laurière) souhaitait faire une place originale dans le fonctionnement du nouveau mouée à des sociétés savantes ouvertes et couvrant les grandes aires de recherche. Dans la formulation du Père O'Reilly, qui fut un des instigateurs du Centre, il s'agissait simplement ''de réunir des gens intéressés de près ou de loin (snobisme, missions, ethnographie, art, linguistique, tourisme, voyages, problèmes coloniaux...) à l'Océanie'' (lettre du {{date-|10 novembre 1938}} au père Ildefonse Alazard, ''Archives de la Mission des Sacrés Cœurs,'' Rome). Les noms de neuf personnes, selon O'Reilly, figuraient au bas d'une ''notice de lancement du Centre,'' parue en 1938 : le pasteur Maurice Leenhardt, devenu un éminent spécialiste de la Nouvelle-Calédonie, Jacques Soustelle, André Ropiteau, un vigneron voyageur et bibliophile passionné par Tahiti, André Guillaumin à nouveau, Anatole Lewitzky, premier animateur du département d'Insulinde et d'Océanie, Patrick O'Reilly lui-même, [[Charles Van den Broek d'Obrenan]], Marie-Charlotte Laroche. Donc un groupe de personnes de profil très différent du précédent et qui pour la plupart fréquentaient les cours de Marcel Mauss. L'activité de ce Centre fut modeste et surtout rapidement clandestine à partir de 1941.
O'Reilly fait un récit circonstancié des événements tragiques de 1942 (liés au Réseau de résistance active du Musée de l'Homme), qui mériterait une mise en perspective critique (voir : le Centre d'Etudes océaniennes pendant la guerre. ''Journal de la Sociétéb des Océanistes I/1 : 129-132, 1945)''.


== 1944 ==
=== 1942 ===
O'Reilly fait un récit circonstancié des événements survenus en 1942 (liés au Réseau de résistance active du Musée de l'Homme) (voir : le Centre d'Etudes océaniennes pendant la guerre. ''Journal de la Sociétéb des Océanistes I/1 : 129-132, 1945)''.
À la fin de la guerre, une Assemblée générale '''extraordinaire''' est préparée dès l'automne (voir compte-rendu dans le J''ournal de la SO'', tome I/1, p. 119). '''Extraordinaire''', ce qui veut dire que la Société '''se voulait dans la continuité statutaire, et non dans la rupture avec la première association.''' Cette AG se tient devant 42 personnes au Musée de l'Homme, le {{date-|22 décembre 1944}}. le docteur Sasportas y ''fait un rapide historique de la Société des Océanistes'' depuis 1936 (ibid., p. 119).


=== 1944 ===
Un groupe fusionnait avec un autre groupe : on gardait le '''nom''' de la Société fondatrice de la rue de l'Ecole de Médecine (dont le vice-président Montandon -théoricien du racisme et auteur de ''Comment reconnaître un juif?'') avait été abattu à la Libération) ainsi que son '''logo''' (le tiki marquisien), des membres de l'ancien Conseil figuraient au nouveau (L. Marin, Bouge, Guillaumin...). Les buts de la Société restaient les mêmes, ainsi que l'essentiel de ses statuts. La Société rendait hommage à Lewitzky, fusillé au Mont-Valérien, et à Ropiteau mort au Champ d'Honneur, en leur dédiant le premier numéro du Bulletin, devenu le Journal.
À la fin de la guerre, une Assemblée générale extraordinaire est préparée dès l'automne (voir compte-rendu dans le J''ournal de la SO'', tome I/1, p. 119). Extraordinaire, ce qui veut dire que la Société se voulait dans la continuité statutaire, et non dans la rupture avec la première association. Cette AG se tient devant 42 personnes au Musée de l'Homme, le {{date-|22 décembre 1944}}. Le docteur Sasportas y ''fait un rapide historique de la Société des Océanistes'' depuis 1936 (ibid., p. 119).

Un groupe fusionnait avec un autre groupe : on gardait le nom de la Société fondatrice de la rue de l’École de Médecine (dont le vice-président Montandon -théoricien du racisme et auteur de ''Comment reconnaître un juif?'') avait été abattu à la Libération) ainsi que son logo (le tiki marquisien), des membres de l'ancien Conseil figuraient au nouveau (L. Marin, Bouge, Guillaumin...). Les buts de la Société restaient les mêmes, ainsi que l'essentiel de ses statuts. La Société rendait hommage à Lewitzky, fusillé au Mont-Valérien, et à Ropiteau mort au Champ d'Honneur, en leur dédiant le premier numéro du Bulletin, devenu le Journal.


Mais la Société s'ouvrit : ses animateurs les plus actifs vinrent plutôt du Centre d'études, et une large place fut faite à des personnalités venant de la Sorbonne, du Collège de France, de l'EPHE : Charles-André Julien, J. Soustelle, l'indianiste Jules Bloch, Charles Robequain, le libraire Adrien Maisonneuve entraient au Conseil, qu'allait rejoindre C.Lévi-Strauss comme membre à vie. Le pasteur M. Leenhardt, devenu directeur d'études à la {{5e|section}} de l'EPHE fut élu président. Le père P. O'Reilly, catholique, prenait le secrétariat général.
Mais la Société s'ouvrit : ses animateurs les plus actifs vinrent plutôt du Centre d'études, et une large place fut faite à des personnalités venant de la Sorbonne, du Collège de France, de l'EPHE : Charles-André Julien, J. Soustelle, l'indianiste Jules Bloch, Charles Robequain, le libraire Adrien Maisonneuve entraient au Conseil, qu'allait rejoindre C.Lévi-Strauss comme membre à vie. Le pasteur M. Leenhardt, devenu directeur d'études à la {{5e|section}} de l'EPHE fut élu président. Le père P. O'Reilly, catholique, prenait le secrétariat général.


=== Après-guerre ===
La société publie un ''[[Journal de la Société des océanistes]]'' avec l'aide du CNRS et du CNL.
{{Vide}}
La société est également éditrice de nombreux ouvrages. En 2008, deux collections rassemblent la plupart de ses titres : les ''Publications de la Sdo'' qui comptent {{nobr|49 références}} et ''Travaux et documents océanistes'' dont le premier titre est paru en {{date-|octobre 2008}} grâce à une aide du [[musée de Nouvelle-Calédonie]]. La directrice des collections, Isabelle Leblic depuis 2008, a initié plusieurs nouvelles collections. Outre les travaux et documents océaniens, elle a créé ''Petites histoires d'Océanie'' qui comportent deux volumes illustrés à partir de traditions orales océaniennes. Par ailleurs une ancienne collection, les dossiers, a été rajeunie, les ''Petits Dossiers de la SdO'' nouvelle formule, qui comptent à ce jour quatre titres. La plupart des publications sont en ligne sur [https://books.openedition.org/sdo/ SdO] et sont en vente sur le site officiel de la SdO.

== Publications ==
La société publie un ''[[Journal de la Société des océanistes]]'' avec l'aide du CNRS et du CNL. La société est également éditrice de nombreux ouvrages. En 2008, deux collections rassemblent la plupart de ses titres : les ''Publications de la Sdo'' qui comptent {{nobr|49 références}} et ''Travaux et documents océanistes'' dont le premier titre est paru en {{date-|octobre 2008}} grâce à une aide du [[musée de Nouvelle-Calédonie]]. La directrice des collections, Isabelle Leblic depuis 2008, a initié plusieurs nouvelles collections, dont ''Petites histoires d'Océanie'' qui comportent deux volumes illustrés à partir de traditions orales océaniennes. Par ailleurs une ancienne collection, les dossiers, a été remise à jour avec, les ''Petits Dossiers de la SdO'' nouvelle formule. La plupart des publications sont en ligne sur SdO et sont en vente sur le site officiel de la SdO.


== Présidents ==
== Présidents ==

Version du 2 septembre 2022 à 13:06

Société des océanistes
Histoire
Fondation
Cadre
Domaines d'activité
Pays
Organisation
Président
Publication
Site web

La Société des océanistes est une société savante scientifique française, dédiée à l'étude de l'Océanie.

Histoire

Création (1936)

Le , la "Société des Océanistes" est créée et ses statuts déposés par son premier secrétaire général, R. Grünewald. Son siège social se trouvait, selon les dossier de la Préfecture, à Paris, 15 rue de l'Ecole de Médecine, à l'étage de "L'Ecole d'Anthropologie". Elle comptait parmi ses membres fondateurs : Alfred Métraux, les Docteurs F. Sarasin, F. Speiser, Sir Peter Buck, directeur du Bishop Museum d'Honolulu, A. Guillaumin professeur au MNHN, Louis-Joseph Bouge, les docteurs Stephen-Chauvet et Sasportas. Son premier Bureau était présidé par Louis Marin, ancien ministre, directeur de l'Ecole d'Anthropologie, Georges Montandon, professeur d'ethnologie à la même Ecole, étant un des vice-présidents.et R. Grünewald, attaché au Museum, secrétaire général.

Son but était de regrouper toutes les personnes s'intéressant à l'Océanie au sens large -Australie et Indonésie comprises, et de réunir la documentation susceptible de favoriser ces études. Elle publia dès le premier fascicule du tome I du Bulletin de la Société des Océanistes qui n'eut d'ailleurs que deux fascicules (75 pages chacun). Celui-ci s'ouvrait sur la liste complète des membres fondateurs, suivi de la publication des statuts, et se poursuivait par la publication d'un long article de Montandon sur les races du monde océanien. Ce sont sans doute les prémisses de la seconde guerre mondiale qui entravèrent son développement, mais pas seulement.

1938

La fin des années 1930 est marquée par le projet de création et la construction d'un nouveau musée ayant pour but de remplacer le vieux Musée d'Ethnographie du Trocadéro. En juin 1938 précisément, dans l'effervescence créée par l'inauguration du nouveau Musée de l'Homme, et avec les encouragements de son directeur Paul Rivet qui souhaitait faire une place originale dans le fonctionnement du Musée à des Sociétés Savantes couvrant les trois grandes aires de recherche, fut créé un « Centre d'études océaniennes ». Rivet, qui n'appréciait pas l'orientation de l'Ecole d'Anthropologie (voir la biographie de Rivet par C. Laurière) souhaitait faire une place originale dans le fonctionnement du nouveau mouée à des sociétés savantes ouvertes et couvrant les grandes aires de recherche. Dans la formulation du Père O'Reilly, qui fut un des instigateurs du Centre, il s'agissait simplement de réunir des gens intéressés de près ou de loin (snobisme, missions, ethnographie, art, linguistique, tourisme, voyages, problèmes coloniaux...) à l'Océanie (lettre du au père Ildefonse Alazard, Archives de la Mission des Sacrés Cœurs, Rome). Les noms de neuf personnes, selon O'Reilly, figuraient au bas d'une notice de lancement du Centre, parue en 1938 : le pasteur Maurice Leenhardt, devenu un éminent spécialiste de la Nouvelle-Calédonie, Jacques Soustelle, André Ropiteau, un vigneron voyageur et bibliophile passionné par Tahiti, André Guillaumin à nouveau, Anatole Lewitzky, premier animateur du département d'Insulinde et d'Océanie, Patrick O'Reilly lui-même, Charles Van den Broek d'Obrenan, Marie-Charlotte Laroche. Donc un groupe de personnes de profil très différent du précédent et qui pour la plupart fréquentaient les cours de Marcel Mauss. L'activité de ce Centre fut modeste et surtout rapidement clandestine à partir de 1941.

1942

O'Reilly fait un récit circonstancié des événements survenus en 1942 (liés au Réseau de résistance active du Musée de l'Homme) (voir : le Centre d'Etudes océaniennes pendant la guerre. Journal de la Sociétéb des Océanistes I/1 : 129-132, 1945).

1944

À la fin de la guerre, une Assemblée générale extraordinaire est préparée dès l'automne (voir compte-rendu dans le Journal de la SO, tome I/1, p. 119). Extraordinaire, ce qui veut dire que la Société se voulait dans la continuité statutaire, et non dans la rupture avec la première association. Cette AG se tient devant 42 personnes au Musée de l'Homme, le . Le docteur Sasportas y fait un rapide historique de la Société des Océanistes depuis 1936 (ibid., p. 119).

Un groupe fusionnait avec un autre groupe : on gardait le nom de la Société fondatrice de la rue de l’École de Médecine (dont le vice-président Montandon -théoricien du racisme et auteur de Comment reconnaître un juif?) avait été abattu à la Libération) ainsi que son logo (le tiki marquisien), des membres de l'ancien Conseil figuraient au nouveau (L. Marin, Bouge, Guillaumin...). Les buts de la Société restaient les mêmes, ainsi que l'essentiel de ses statuts. La Société rendait hommage à Lewitzky, fusillé au Mont-Valérien, et à Ropiteau mort au Champ d'Honneur, en leur dédiant le premier numéro du Bulletin, devenu le Journal.

Mais la Société s'ouvrit : ses animateurs les plus actifs vinrent plutôt du Centre d'études, et une large place fut faite à des personnalités venant de la Sorbonne, du Collège de France, de l'EPHE : Charles-André Julien, J. Soustelle, l'indianiste Jules Bloch, Charles Robequain, le libraire Adrien Maisonneuve entraient au Conseil, qu'allait rejoindre C.Lévi-Strauss comme membre à vie. Le pasteur M. Leenhardt, devenu directeur d'études à la 5e section de l'EPHE fut élu président. Le père P. O'Reilly, catholique, prenait le secrétariat général.

Après-guerre

Publications

La société publie un Journal de la Société des océanistes avec l'aide du CNRS et du CNL. La société est également éditrice de nombreux ouvrages. En 2008, deux collections rassemblent la plupart de ses titres : les Publications de la Sdo qui comptent 49 références et Travaux et documents océanistes dont le premier titre est paru en grâce à une aide du musée de Nouvelle-Calédonie. La directrice des collections, Isabelle Leblic depuis 2008, a initié plusieurs nouvelles collections, dont Petites histoires d'Océanie qui comportent deux volumes illustrés à partir de traditions orales océaniennes. Par ailleurs une ancienne collection, les dossiers, a été remise à jour avec, les Petits Dossiers de la SdO nouvelle formule. La plupart des publications sont en ligne sur SdO et sont en vente sur le site officiel de la SdO.

Présidents

Références

Articles connexes

Lien externe