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=== Victime de la Révolution ===
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Le confesseur de [[Louis XVI de France|Louis XVI]], [[Jean-Jacques Poupart]], curé de [[Église Saint-Eustache (Paris)|Saint-Eustache]], ayant prêté serment à la [[constitution civile du clergé]], Hébert est choisi pour le remplacer. Il tente de persuader le souverain de prêter vœu au [[Sacré-Cœur de Jésus|Sacré-Cœur]] pour en finir avec la Révolution<ref name=Henrion/>. Resté aux côtés du roi lors de la [[journée du 10 août 1792]]<ref>[[Jean Gabriel Peltier]], ''Dernier tableau de Paris ou récit historique de la révolution du 10 août 1792'', Londres, 1793, t. I, p. 125.</ref>, il se retire ensuite, tout en conservant l'habit religieux<ref name=Michaud/>.
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Arrêté le 12 août [[1792]]<ref name=burstin/>, il est conduit à la [[prison des Carmes]], où il est tué dès le premier jour des [[massacres de Septembre]]<ref name=Michaud/>. L'exaltation des « martyrs de Septembre » constitua, tout au long du {{s-|XIX|e}}, un thème commun de l’historiographie catholique et royaliste. Ils sont [[Béatification|béatifiés]] le 17 octobre [[1926]] par le pape [[Pie XI]]. François-Louis Hébert est ainsi l'un des trois eudistes à avoir été béatifiés<ref>Paul Milcent, ''Saint Jean Eudes, un artisan du renouveau chrétien au {{s-|XVII|e}}'', Le Cerf, 1985, {{p.}}64.</ref>.

Dernière version du 7 juillet 2022 à 14:20

François-Louis Hébert
Image illustrative de l’article François-Louis Hébert
Escalier des martyrs
bienheureux
Décès 2 septembre 1792  (57 ans)
Prison des Carmes, Paris
Ordre religieux congrégation des Eudistes
Béatification 17 octobre 1926
par Pie XI
Fête 2 septembre

François-Louis Hébert, né le à Crouttes et massacré le à Paris, est un religieux français, supérieur général des prêtres de la congrégation des eudistes[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Religieux chez les eudistes[modifier | modifier le code]

Après des études à Caen, François-Louis Hébert entre dans la congrégation des eudistes, vouée à l’instruction de prêtres. Il est d’abord professeur de philosophie, puis de théologie, à Domfront, l’une des seize maisons de la congrégation[2]. Progressant dans la hiérarchie de sa congrégation, il est appelé à Paris en 1774[3] pour être coadjuteur du supérieur général Pierre Dumont, grand vicaire de Coutances, puis à la mort de ce dernier en 1788, devient supérieur général de la congrégation[2].

Sous sa conduite, la maison des eudistes de Paris, rue Mouffetard, devient un foyer d’opposition à la constitution civile du clergé et un lieu d'organisation des départs pour l'émigration. Ses sermons jouissent, pour cette raison, d’une affluence qui inquiète, en avril 1791, le président de la section de l'Observatoire, dont dépend cette rue. Interrogé, il s'en tire sans trop de difficultés[4]. Les eudistes sont dissous par décret de l'Assemblée législative du 5 avril 1792.

Victime de la Révolution[modifier | modifier le code]

Le confesseur de Louis XVI, Jean-Jacques Poupart, curé de Saint-Eustache, ayant prêté serment à la constitution civile du clergé, Hébert est choisi pour le remplacer. Il convainc le souverain de prêter vœu au Sacré-Cœur pour en finir avec la Révolution[2]. Resté aux côtés du roi lors de la journée du 10 août 1792[5], il se retire ensuite, tout en conservant l'habit religieux[1].

Arrêté le 12 août 1792[4], il est conduit à la prison des Carmes, où il est tué dès le premier jour des massacres de Septembre[1]. L'exaltation des « martyrs de Septembre » constitua, tout au long du XIXe siècle, un thème commun de l’historiographie catholique et royaliste. Ils sont béatifiés le 17 octobre 1926 par le pape Pie XI. François-Louis Hébert est ainsi l'un des trois eudistes à avoir été béatifiés[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Notice François-Louis Hébert, Biographie Michaud, éd. 1857, t. 19, p. 14 (lire en ligne).
  2. a b et c Matthieu Henrion, Histoires des ordres religieux, Bruxelles, Société nationale, 1838, p. 295.
  3. Notice François-Louis Hébert, François-Xavier de Feller, Dictionnaire historique, 8e éd., t. 6, Lille, Lefort, 1832, p. 557. (lire en ligne)
  4. a et b Haim Burstin, Une révolution à l'œuvre. Le Faubourg Saint-Marcel (1789-1794), Champvallon, 2005, p. 226.
  5. Jean Gabriel Peltier, Dernier tableau de Paris ou récit historique de la révolution du 10 août 1792, Londres, 1793, t. I, p. 125.
  6. Paul Milcent, Saint Jean Eudes, un artisan du renouveau chrétien au XVIIe siècle, Le Cerf, 1985, p. 64.

Voir aussi[modifier | modifier le code]