Aller au contenu

« Coup d'État de 1987 au Burkina Faso » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Panam2014 (discuter | contributions)
Aucun résumé des modifications
Panam2014 (discuter | contributions)
Ligne 47 : Ligne 47 :
[[Catégorie:Octobre 1987]]
[[Catégorie:Octobre 1987]]
[[Catégorie:1987 au Burkina Faso]]
[[Catégorie:1987 au Burkina Faso]]
[[Catégorie:Assassinat]]

Version du 7 avril 2022 à 13:36

Coup d'État de 1987 au Burkina Faso

Informations générales
Date
Lieu Ouagadougou, Burkina Faso
Issue Le coup d'État réussit.
* Thomas Sankara est renversé et assassiné.
* Blaise Compaoré est installé comme nouveau président.
Belligérants
Drapeau du Burkina Faso Politique au Burkina Faso
CDR (en)
Drapeau du Burkina Faso Faction militaire
Drapeau du Libéria NPFL
Soutenu par :
Drapeau de la Libye Libye
Drapeau de la France France
Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Drapeau du Mali Mali
Commandants
Drapeau du Burkina Faso Thomas Sankara
Drapeau du Burkina Faso Mariam Sankara
Drapeau du Burkina Faso Blaise Compaoré
Drapeau du Burkina Faso Jean-Baptiste Boukary Lingani
Drapeau du Burkina Faso Henri Zongo
Drapeau du Libéria Charles Taylor
Pertes

Nombreuses victimes

Coordonnées 12° 21′ 26″ nord, 1° 32′ 07″ ouest

Le coup d'État de 1987 au Burkina Faso ou assassinat de Thomas Sankara, est un coup d'État militaire sanglant au Burkina Faso, survenu le 15 octobre 1987. Le coup d'État a été organisée par le capitaine Blaise Compaoré contre le président historique socialiste Thomas Sankara, son ancien ami et associé pendant la tentative de coup d'État de 1983.

Événements

Sankara a été tué par un groupe armé avec douze autres responsables, lors d'une fusillade au palais présidentiel. Immédiatement, Blaise Compaoré a pris la présidence; il a cité la détérioration des relations avec les pays voisins comme l'une des raisons du coup d'État, et a déclaré que Sankara a compromis les relations étrangères avec l'ancienne puissance coloniale française et la Côte d'Ivoire voisine.

Conséquences

Suite au coup d'État et bien que Sankara soit connu pour être mort, certains CDR (en) (formés par Sankara, inspirés des CDR de Cuba) montent une résistance armée aux militaires pendant plusieurs jours.

Compaoré a qualifié le meurtre de Sankara d'accident", mais les circonstances n'ont jamais fait l'objet d'une enquête approfondie. Le corps de Sankara a été démembré et il a été enterré dans une tombe anonyme pendant que sa veuve Mariam et ses deux enfants ont fui la nation burkinabè. L'autopsie de 2015 avait révélé que le corps de Sankara était "criblé" de "plus d'une douzaine" de balles, comme l'a rapporté l'un des avocats représentant Mariam Sankara.

Compaoré qui a introduit une politique de "rectification", a immédiatement inversé les nationalisations. Il a renversé presque toutes les politiques de gauche et tiers-mondistes de Sankara et a rejoint le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour apporter des fonds "désespérément nécessaires" pour restaurer l'économie "brisée".

Initialement au pouvoir dans un triumvirat sous le Front populaire (en) avec le major Jean-Baptiste Boukary Lingani et le capitaine Henri Zongo, en septembre 1989 Compaoré les fit arrêter, accusés de complot visant à renverser le gouvernement. Ils ont été sommairement jugés et exécutés. Blaise Compaoré a continué à diriger le pays jusqu'à ce qu'il soit évincé lors du soulèvement burkinabé de 2014.

Implication libérienne

Prince Johnson, un ancien chef de guerre libérien allié à Charles Taylor également connu pour superviser l'assassinat du président Samuel Doe, a déclaré à la Commission vérité et réconciliation (en) libérienne que le coup d'État avait été organisé par Taylor.

Notes et références