« Manuel scolaire » : différence entre les versions

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== Précisions étymologiques ==
== Précisions étymologiques ==
Selon le [[Centre national de ressources textuelles et lexicales|CNRTL)]]<ref name=":0">{{Lien web|titre=MANUEL : Etymologie de MANUEL|url=https://www.cnrtl.fr/etymologie/manuel|site=www.cnrtl.fr|consulté le=2020-04-09}}</ref>, la première mention du mot manuel dans un titre d'ouvrage daterait de 1270. Il s'agirait du ''Manuel des péchés'' (ou ''Manuel des pechiez)'' composé par [[Wilham de Waddington]].
[[Fichier:Afghan textbooks in Pashto.jpg|vignette|upright=1|Manuels scolaires [[Afghanistan|Afghans]] en langue [[pachtoune]] (2011).]]Selon le [[Centre national de ressources textuelles et lexicales|CNRTL)]]<ref name=":0">{{Lien web|titre=MANUEL : Etymologie de MANUEL|url=https://www.cnrtl.fr/etymologie/manuel|site=www.cnrtl.fr|consulté le=2020-04-09}}</ref>, la première mention du mot manuel dans un titre d'ouvrage daterait de 1270. Il s'agirait du ''Manuel des péchés'' (ou ''Manuel des pechiez)'' composé par [[Wilham de Waddington]].


Le nom commun (ou substantif) masculin "manuel" est issu, après une succession de dérivations, du latin ''manus'' signifiant main. Dans l'ordre, le substantif ''manus'' a donné son premier dérivé, l'adjectif latin ''manualis'', signifiant "manuel·le", dans son acception actuelle d'[[adjectif]].
Le nom commun (ou substantif) masculin "manuel" est issu, après une succession de dérivations, du latin ''manus'' signifiant main. Dans l'ordre, le substantif ''manus'' a donné son premier dérivé, l'adjectif latin ''manualis'', signifiant "manuel·le", dans son acception actuelle d'[[adjectif]].
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== Historique ==
== Historique ==
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=== En France ===
[[Fichier:Espalion - Musée Joseph Vaylet (69).jpg|thumb|Manuel scolaire français historique]]
[[Fichier:Espalion - Musée Joseph Vaylet (69).jpg|thumb|Manuel scolaire français historique]]


L’apparition du manuel scolaire peut être mise en parallèle, comme celle de nombreux livres, avec l'[[Imprimerie|invention de la presse à imprimer]] en 1454. C’est 30 ans plus tard, précisément en [[1470]]<ref>{{PDF}} [http://www.inrp.fr/publications/edition-electronique/histoire-education/INRP_RH009_1.pdf ''L'Histoire des manuels scolaires : une approche globale''], INRP</ref>, qu’est publié le premier manuel scolaire français reconnu comme tel par les [[Éditeur (métier)|éditeurs]] actuels. Il s’agit d’un recueil en [[latin]] imprimé à [[Paris]] et portant le nom de ''Lettres de Gasparin de Pergame''.
[[Fichier:Afghan textbooks in Pashto.jpg|vignette|upright=1|Manuels scolaires [[Afghanistan|Afghans]] en langue [[pachtoune]] (2011).]]


Ce point de vue n'est pas partagé par tous les commentateurs ; ainsi le grand [[historien]] français du manuel, Alain Choppin<ref>Choppin, Alain (1992): Les Manuels scolaires : histoire et actualité, Paris, Hachette Éducation.</ref>, soutient-il que les premiers ouvrages à pouvoir s'appeler « manuels scolaires » sont ceux qui comportent des indications [[Pédagogie|pédagogiques]] : même commenté et utilisé en classe, un recueil de textes ne serait donc pas un manuel, tandis que ce recueil accompagné d'exercices, d'indications de lecture et d'autres consignes pédagogiques relèverait de la catégorie des manuels. Ce point de vue a également été défendu par des chercheurs comme Éric Bruillard<ref>Bruillard, Éric, dir., Manuels scolaires, regards croisés, Caen, CRDP Basse-Normandie, 2005.</ref> et [[Pierre Mœglin]]<ref>Mœglin, Pierre, Les Industries éducatives, Paris, Puf, 2010.</ref>, qui reprennent explicitement la définition de Choppin. Ce point de vue conduit à faire remonter le manuel scolaire à [[1792 en France|1792]], lorsque les [[Révolution française|Révolutionnaires]], notamment [[Joseph Lakanal|Lakanal]] et [[Nicolas de Condorcet|Condorcet]], en envisagent l'édition financée par la Nation et [[1833 en France|1833]] lorsque le [[Gouvernement François-Pierre Guizot|ministère Guizot]] passe des commandes massives à des éditeurs tels que [[Hachette Livre|Hachette]].
L’apparition du manuel scolaire peut être mise en parallèle, comme celle de nombreux livres, avec l'invention de la presse à imprimer en 1454. C’est 30 ans plus tard, précisément en [[1470]]<ref>{{PDF}} [http://www.inrp.fr/publications/edition-electronique/histoire-education/INRP_RH009_1.pdf ''L'Histoire des manuels scolaires : une approche globale''], INRP</ref>, qu’est publié le premier manuel scolaire français reconnu comme tel par les éditeurs actuels. Il s’agit d’un recueil en [[latin]], imprimé à Paris et portant le nom de ''Lettres de Gasparin de Pergame''.


Il n’y aura de toute façon, à partir de 1470 (et jusqu’au {{s-|XVIII|e}}) que de rares ouvrages destinés à l’[[éducation]] des enfants à être publiés. L’origine [[Religion|religieuse]] du manuel scolaire lui conféra, pendant plusieurs dizaines d’années, une fonction d’enseignement de [[Valeur morale|valeurs morales]]. La plupart des écoles étaient alors confessionnelles et l'enseignement était surtout pratiqué par des religieux. Ce n'est donc qu'à partir du premier tiers du {{s-|XIX|e}} que la dimension pédagogique du manuel est mise en valeur, puis, vers la fin du {{s-|XIX}}, grâce aux différentes décisions du ministre [[Jules Ferry]] en matière d'éducation et à un décret de janvier [[1890]], il est imposé aux instituteurs de recourir à des livres pour leur enseignement.
Ce point de vue n'est pas partagé par tous les commentateurs ; ainsi le grand [[historien]] français du manuel, Alain Choppin<ref>Choppin, Alain (1992): Les Manuels scolaires : histoire et actualité, Paris, Hachette Éducation.</ref>, soutient-il que les premiers ouvrages à pouvoir s'appeler "manuels scolaires" sont ceux qui comportent des indications pédagogiques : même commenté et utilisé en classe, un recueil de textes ne serait donc pas un manuel, tandis que ce recueil accompagné d'exercices, d'indications de lecture et d'autres consignes pédagogiques relèverait de la catégorie des manuels. Ce point de vue a également été défendu par des chercheurs comme Eric Bruillard<ref>Bruillard, Éric, dir., Manuels scolaires, regards croisés, Caen, CRDP Basse-Normandie, 2005.</ref> et Pierre Mœglin<ref>Mœglin, Pierre, Les Industries éducatives, Paris, Puf, 2010.</ref>, qui reprennent explicitement la définition de Choppin. Ce point de vue conduit à faire remonter le manuel scolaire à 1792, lorsque les Révolutionnaires, notamment [[Joseph Lakanal|Lakanal]] et [[Nicolas de Condorcet|Condorcet]], en envisagent l'édition financée par la Nation et 1833 lorsque le [[Gouvernement François-Pierre Guizot|ministère Guizot]] passe des commandes massives à des éditeurs tels que [[Hachette Livre|Hachette]].


{{Article connexe|Système éducatif en France}}
Il n’y aura de toute façon, à partir de 1470 (et jusqu’au {{s-|XVIII|e}}) que de rares ouvrages destinés à l’éducation des enfants à être publiés. L’origine religieuse du manuel scolaire lui conféra, pendant plusieurs dizaines d’années, une fonction d’enseignement de valeurs morales. La plupart des écoles étaient alors confessionnelles et l'enseignement était surtout pratiqué par des religieux. Ce n'est donc qu'à partir du premier tiers du {{s-|XIX|e}} que la dimension pédagogique du manuel est mise en valeur, puis vers la fin du {{s-|XIX}}, grâce aux différentes décisions de [[Jules Ferry]] en matière d'éducation et à un décret de janvier [[1890]] qui impose aux instituteurs de recourir à des livres pour leur enseignement.


C'est dans les années 1950 qu'apparaît une nouvelle génération de manuels afin de correspondre à l'évolution des méthodes d'apprentissage : les auteurs contemporains sont favorisés par rapport aux classiques et le [[Enseignement magistral|cours magistral]] est remplacé progressivement par des activités incitant l'expression orale des élèves.
C'est dans les années 1950 qu'apparaît une nouvelle génération de manuels afin de correspondre à l'évolution des méthodes d'apprentissage : les auteurs contemporains sont favorisés par rapport aux classiques et le [[Enseignement magistral|cours magistral]] est remplacé progressivement par des activités incitant l'[[expression orale]] des élèves.


Les années 1970 (et l'influence non négligeable de [[Mai 68|mai 1968]]) sont l'une des périodes pivot pour l'enseignement et les manuels scolaires : ces derniers qui étaient jusqu'à maintenant hiérarchisés en chapitres très "figés" adoptent alors une structure éclatée et aérée où la signalétique, la [[typographie]] et la [[mise en page]] possède leur propre signification. Désormais, les manuels scolaires ne se prêtent donc plus à une lecture en continu.
Les années 1970 (et l'influence non négligeable de [[Mai 68|mai 1968]]) sont l'une des périodes pivot pour l'enseignement et les manuels scolaires : ces derniers, qui étaient jusqu'alors hiérarchisés en chapitres très « figés », adoptent une structure éclatée et aérée où la signalétique, la [[typographie]] et la [[mise en page]] possèdent leur propre signification. Désormais, les manuels scolaires ne se prêtent donc plus à une lecture en continu.


Les manuels scolaires sont maintenant illustrés et conçus de façon à être attractifs et complets. Généralement organisés en chapitres, ils peuvent contenir, en plus des documents nécessaires pour appuyer le cours du professeur, des exercices de compréhension et/ou de recherches, selon les matières abordées.
Les manuels scolaires sont maintenant illustrés et conçus de façon à être attractifs et complets. Généralement organisés en chapitres, ils peuvent contenir, en plus des documents nécessaires pour appuyer le cours du professeur, des exercices de compréhension et/ou de recherches, selon les matières abordées. Ils couvrent les matières générales et certaines matières spécialisées.
<br />Ils couvrent les matières générales et certaines matières spécialisées.


Achetés par l'élève ou prêtés par son établissement scolaire, ils remplissent les sacs des écoliers, notamment au collège, où de nombreuses personnes (enseignants, parents et élèves, médecins) les décrient à cause de leur poids considéré comme excessif, car pesant sur le dos des écoliers.
Achetés par l'élève ou prêtés par son établissement scolaire, ils remplissent les sacs des écoliers, notamment au collège, où de nombreuses personnes (enseignants, parents et élèves, médecins) les décrient à cause de leur poids considéré comme excessif, car pesant sur le dos des écoliers.


== Critique du contenu ==
== Critique du contenu ==
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L'[[apprentissage]] progressif du [[savoir]] engendre une certaine simplification du contenu qui est la caractéristique principale du manuel scolaire et, en même temps, son principal défaut. Si la pratique de la [[lecture]] se limite à l'école, le manuel risque de cristalliser des savoirs partiels, des préjugés ou des mythes<ref name="Bianchini" />.


Par ailleurs, les pouvoirs publics ont très vite compris l'importance du manuel comme transmetteur des principes et idéaux, d'où leur attitude visant à réglementer, voire censurer le contenu. Les disciplines telles que les [[Sciences humaines et sociales|sciences humaines]], l'[[histoire]] et la [[géographie]] font l'objet d'un contrôle scrupuleux, principalement dans les [[Régime politique|régimes]] non démocratiques<ref name="Bianchini" />. Les représentations de l'histoire varient ainsi selon les latitudes et les régimes politiques. Mais, dans l'usage, il apparaît que l'[[enseignant]] se sert de plusieurs manuels pour composer son cours avec un contenu diversifié et que les élèves eux-mêmes utilisent rarement leur propre manuel<ref>Dominique Borne, ''Le Manuel scolaire'', rapport de l’IGEN au ministre de l’éducation nationale, Paris, [[La documentation française]], 1998</ref>.
L'apprentissage progressif du savoir engendre une certaine simplification du contenu qui est la caractéristique principale du manuel scolaire et en même temps son principal défaut. Si la pratique de la lecture se limite à l'école, le manuel risque de cristalliser des savoirs partiels, des préjugés ou des mythes<ref name="Bianchini"/>.

Par ailleurs, les pouvoirs publics ont très vite compris l'importance du manuel comme transmetteur des principes et idéaux, d'où leur attitude visant à réglementer, voire censurer le contenu. Les disciplines telles que les [[Sciences humaines et sociales|sciences humaines]], histoire et géographie font l'objet d'un contrôle scrupuleux principalement dans les régimes non démocratiques<ref name="Bianchini"/>. Les représentations de l'histoire varient ainsi selon les latitudes et les régimes politiques. Mais dans l'usage, il apparaît que l'enseignant se sert de plusieurs manuels pour composer son cours avec un contenu diversifié et que les élèves eux-mêmes utilisent rarement leur propre manuel<ref>Dominique Borne, ''Le Manuel scolaire'', rapport de l’IGEN au ministre de l’éducation nationale, Paris, [[La documentation française]], 1998</ref>.


Avec l'émergence du numérique à l'école, l'usage du manuel est concurrencé par les [[nouvelles technologies]] de la communication. Toutefois les manuels numériques ne représentent en France que 1 % du marché de l'édition scolaire<ref>''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', 25 mars 2013.</ref>.
Avec l'émergence du [[Technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement|numérique à l'école]], l'usage du manuel est concurrencé par les [[nouvelles technologies]] de la communication. Toutefois, les manuels numériques ne représentent en France qu'1 % du marché de l'édition scolaire<ref>''[[La Tribune (France)|La Tribune]]'', 25 mars 2013.</ref>.


Selon l'historien [[Benoît Bréville]], les manuels scolaires d'histoire « demeurent d’importants vecteurs de la pensée dominante (...). Ils véhiculent avec ardeur nombre d’idées reçues : le mythe de l’« union sacrée » dans les tranchées de la [[Première Guerre mondiale|première guerre mondiale]], alors que les unités de soldats étaient souvent traversées par des divisions sociales ; le prétendu [[anti-impérialisme]] du président américain [[Woodrow Wilson]], qui n’hésitait pourtant pas à multiplier les interventions militaires et les ingérences politiques en [[Amérique latine]] tout en prônant le « droit à l’autodétermination des peuples » à la conférence de Paris ; le rôle prétendument décisif du débarquement allié dans la défaite de l’[[Allemagne]] ; la fable d’une [[Union européenne]] créée dans le seul but d’instaurer une paix durable sur le continent, etc<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=[[Benoît Bréville]] |prénom1= |titre=Pour remettre l’histoire à l’endroit |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/BREVILLE/50783 |site=Le Monde diplomatique |périodique= |date=2014-09-01 |consulté le= }}</ref>. »
Selon l'historien [[Benoît Bréville]], les manuels scolaires d'histoire « demeurent d’importants vecteurs de la pensée dominante (...). Ils véhiculent avec ardeur nombre d’idées reçues : le mythe de l’« union sacrée » dans les tranchées de la [[Première Guerre mondiale|première guerre mondiale]], alors que les unités de soldats étaient souvent traversées par des divisions sociales ; le prétendu [[anti-impérialisme]] du président américain [[Woodrow Wilson]], qui n’hésitait pourtant pas à multiplier les interventions militaires et les ingérences politiques en [[Amérique latine]] tout en prônant le « droit à l’autodétermination des peuples » à la conférence de Paris ; le rôle prétendument décisif du débarquement allié dans la défaite de l’[[Allemagne]] ; la fable d’une [[Union européenne]] créée dans le seul but d’instaurer une paix durable sur le continent, {{Etc.}}<ref>{{Lien web |langue=fr |nom1=[[Benoît Bréville]] |prénom1= |titre=Pour remettre l’histoire à l’endroit |url=https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/BREVILLE/50783 |site=Le Monde diplomatique |périodique= |date=2014-09-01 |consulté le= }}</ref> ».


== Livre scolaire et l'open source ==
== Livre scolaire et ''open source'' ==
Depuis l'essor des manuels numériques et le partage de l'information, certains acteurs se sont mis à créer des manuels scolaires sous licence [[open source]]. Des acteurs comme [[Sésamath]]<ref>{{lien web |titre=Accueil |url=http://sesamath.net |site=Sésamath |consulté le=12-09-2020}}.</ref> ou [[Lelivrescolaire.fr]]<ref>{{lien web |titre=Lelivrescolaire.fr : manuels numériques pour le collège et le lycée |url=http://lelivrescolaire.fr |site=lelivrescolaire.fr |consulté le=12-09-2020}}.</ref> mettent en avant le fait que leur contenu puisse être, dans le respect des licences, librement modifié, distribué par les professeurs.
Depuis l'essor des manuels numériques et le partage de l'information, certains acteurs se sont mis à créer des manuels scolaires sous licence [[open source]]. Des acteurs comme [[Sésamath]]<ref>{{lien web |titre=Accueil |url=http://sesamath.net |site=Sésamath |consulté le=12-09-2020}}.</ref> ou [[Lelivrescolaire.fr]]<ref>{{lien web |titre=Lelivrescolaire.fr : manuels numériques pour le collège et le lycée |url=http://lelivrescolaire.fr |site=lelivrescolaire.fr |consulté le=12-09-2020}}.</ref> mettent en avant le fait que leur contenu puisse être, dans le respect des licences, librement modifié, distribué par les professeurs.


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En 2011, le nombre de manuels scolaires vendus en France s'élevait à 40,5 millions d'exemplaires, soit 9 % des ventes de livres. le [[chiffre d'affaires]] était de 336,5 millions d'euros (12 % du chiffre d'affaires du secteur de l'Édition)<ref>Source : ''Le secteur du livre : chiffres-clés 2011-2012'', direction générale des médias et des industries culturelles, ministère de la culture et de la communication, mars 2013.</ref>{{,}}<ref>http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Livre-et-Lecture/Documentation/Economie-du-livre/Chiffres-cles-du-secteur-du-livre</ref>
En 2011, le nombre de manuels scolaires vendus en France s'élevait à 40,5 millions d'exemplaires, soit 9 % des ventes de livres. le [[chiffre d'affaires]] était de 336,5 millions d'euros (12 % du chiffre d'affaires du secteur de l'Édition)<ref>Source : ''Le secteur du livre : chiffres-clés 2011-2012'', direction générale des médias et des industries culturelles, ministère de la culture et de la communication, mars 2013.</ref>{{,}}<ref>http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Livre-et-Lecture/Documentation/Economie-du-livre/Chiffres-cles-du-secteur-du-livre</ref>


En août 2019, Philippe Champy "à la tête des éditions Retz de 1995 à 2016"<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Champy, Philippe.|titre=Vers une nouvelle guerre scolaire|sous-titre=quand les technocrates et les neuroscientifiques mettent la main sur l'Éducation nationale|lieu=Paris|éditeur=[[La Découverte]]|année=2019|pages totales=318|isbn=978-2-348-04062-7|isbn2=2-348-04062-X|oclc=1127648941|consulté le=2020-04-10}}</ref>, sort un ouvrage intitulé ''Vers une nouvelle guerre scolaire''<ref name=":1" />. Dans cet [[essai]], fort de son statut "d'observateur engagé", l'auteur propose une présentation synthétique et actualisée des "éditeurs scolaires français". Deux enseignements ressortent de cette analyse : la variété des profils d'éditeurs scolaires et la forte concentration des dernières décennies.
En août 2019, Philippe Champy, « à la tête des [[éditions Retz]] de 1995 à 2016 »<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|nom1=Champy, Philippe.|titre=Vers une nouvelle guerre scolaire|sous-titre=quand les technocrates et les neuroscientifiques mettent la main sur l'Éducation nationale|lieu=Paris|éditeur=[[La Découverte]]|année=2019|pages totales=318|isbn=978-2-348-04062-7|isbn2=2-348-04062-X|oclc=1127648941|consulté le=2020-04-10}}</ref>, sort un ouvrage intitulé ''Vers une nouvelle guerre scolaire : quand les technocrates et les neuroscientifiques mettent la main sur l'[[Ministère de l'Éducation nationale (France)|Éducation nationale]]''<ref name=":1" />. Dans cet [[essai]], fort de son statut « d'observateur engagé », l'auteur propose une présentation synthétique et actualisée des « éditeurs scolaires français ». Deux enseignements ressortent de cette analyse : la variété des profils d'éditeurs scolaires et la forte concentration des dernières décennies.
{| class="wikitable"
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|+Le manuel scolaire en France : paysage éditorial français à la fin des années 2010
|+Le manuel scolaire en France : paysage éditorial français à la fin des années 2010
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|Maison d'édition créée en 1921.
|Maison d'édition créée en 1921.
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On peut également trouver les maisons d'éditions suivantes : Éditions Sed, Sedrap, [[Estem]], Seli Arslan, Lanore<ref>http://www.ac-clermont.fr/dsden03/actualite/salon-des-editeurs-et-du-numerique-educatif-2016-05-30/</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1= |titre=Manuels scolaires : chiffres, extraits, citations |périodique=[[Le Monde diplomatique]] |date=01-09-2013 |lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49608 |consulté le=12-09-2020}}.</ref>.
On peut également les maisons d'éditions suivantes :


== Recherches scientifiques sur les manuels scolaires ==
Editions Sed, Sedrap, [[Estem]], Seli Arslan, Lanore<ref>http://www.ac-clermont.fr/dsden03/actualite/salon-des-editeurs-et-du-numerique-educatif-2016-05-30/</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1= |titre=Manuels scolaires : chiffres, extraits, citations |périodique=[[Le Monde diplomatique]] |date=01-09-2013 |lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/A/49608 |consulté le=12-09-2020}}.</ref>
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Plusieurs programmes de [[recherche scientifique]] concernant le livre et l'édition scolaires existent dans le monde<ref name=":7">{{Lien web |prénom=Alain |nom=Choppin |titre=Emmanuelle : programme de recherche sur les manuels scolaire |url=http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=emmanuelle |site=rhe.ish-lyon.cnrs.fr |date=2003 |consulté le=2022-03-15}}</ref>. L'un des premiers historiquement est le programmes de recherches français « Emmanuelle » (débuté en 1980), qui adopte une perspective historique sur le sujet<ref name=":7" />. Il comporte notamment deux [[Base de données|bases de données ]]: Emmanuelle et Emmanuelle international : la première liste tous les manuels scolaires français depuis la [[Révolution française]], la seconde a trait à l'ensemble de la littérature scientifique — française et internationale — sur le sujet<ref name=":7" />.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 15 mars 2022 à 19:23

Un manuel scolaire anglophone (2008).

Le manuel scolaire (du latin manus, « la main »), considéré au XIXe siècle comme le livre résumant tous les autres est un ouvrage didactique ayant un format maniable et regroupant l'essentiel des connaissances relatives à un domaine donné.

Le manuel scolaire est destiné à être utilisé en classe comme support de cours avec l'aide directe ou indirecte d'un enseignant. Il doit tenir compte du caractère progressif de l'apprentissage (âge des élèves, capacité cognitive)[1].

Précisions étymologiques

Manuels scolaires Afghans en langue pachtoune (2011).

Selon le CNRTL)[2], la première mention du mot manuel dans un titre d'ouvrage daterait de 1270. Il s'agirait du Manuel des péchés (ou Manuel des pechiez) composé par Wilham de Waddington.

Le nom commun (ou substantif) masculin "manuel" est issu, après une succession de dérivations, du latin manus signifiant main. Dans l'ordre, le substantif manus a donné son premier dérivé, l'adjectif latin manualis, signifiant "manuel·le", dans son acception actuelle d'adjectif.

Cet adjectif donnera ensuite un premier substantif, manuale, signifiant en latin "étui de livre", puis en bas-latin "livre portatif". Cette dernière acception date de la première moitié du VIe siècle selon l'Oxford Latin Dictionnary[2].

Enfin, selon le Französisches Etymologisches Wörterbuch[3], "le bas latin manuale est peut-être une traduction du grec ε ̓ γχειρι ́διον «livre portatif, manuel», titre d'un ouvrage d'Épictète, dérivé de χει ́ρ «main»"[2]. Le manuel d'Epictète, dans sa version traduite par Jean-Marie Guyau, est d'ailleurs disponible en Wikisource.

L'origine étymologique du manuel scolaire est sujette à hypothèses et discussions. Ceci se ressent dans les discussions historiques sur l'origine du manuel scolaire : quel est le premier manuel scolaire (voir ci-dessous la section Historique) ?

Historique

En France

Manuel scolaire français historique

L’apparition du manuel scolaire peut être mise en parallèle, comme celle de nombreux livres, avec l'invention de la presse à imprimer en 1454. C’est 30 ans plus tard, précisément en 1470[4], qu’est publié le premier manuel scolaire français reconnu comme tel par les éditeurs actuels. Il s’agit d’un recueil en latin imprimé à Paris et portant le nom de Lettres de Gasparin de Pergame.

Ce point de vue n'est pas partagé par tous les commentateurs ; ainsi le grand historien français du manuel, Alain Choppin[5], soutient-il que les premiers ouvrages à pouvoir s'appeler « manuels scolaires » sont ceux qui comportent des indications pédagogiques : même commenté et utilisé en classe, un recueil de textes ne serait donc pas un manuel, tandis que ce recueil accompagné d'exercices, d'indications de lecture et d'autres consignes pédagogiques relèverait de la catégorie des manuels. Ce point de vue a également été défendu par des chercheurs comme Éric Bruillard[6] et Pierre Mœglin[7], qui reprennent explicitement la définition de Choppin. Ce point de vue conduit à faire remonter le manuel scolaire à 1792, lorsque les Révolutionnaires, notamment Lakanal et Condorcet, en envisagent l'édition financée par la Nation et 1833 lorsque le ministère Guizot passe des commandes massives à des éditeurs tels que Hachette.

Il n’y aura de toute façon, à partir de 1470 (et jusqu’au XVIIIe siècle) que de rares ouvrages destinés à l’éducation des enfants à être publiés. L’origine religieuse du manuel scolaire lui conféra, pendant plusieurs dizaines d’années, une fonction d’enseignement de valeurs morales. La plupart des écoles étaient alors confessionnelles et l'enseignement était surtout pratiqué par des religieux. Ce n'est donc qu'à partir du premier tiers du XIXe siècle que la dimension pédagogique du manuel est mise en valeur, puis, vers la fin du XIXe siècle, grâce aux différentes décisions du ministre Jules Ferry en matière d'éducation et à un décret de janvier 1890, il est imposé aux instituteurs de recourir à des livres pour leur enseignement.

C'est dans les années 1950 qu'apparaît une nouvelle génération de manuels afin de correspondre à l'évolution des méthodes d'apprentissage : les auteurs contemporains sont favorisés par rapport aux classiques et le cours magistral est remplacé progressivement par des activités incitant l'expression orale des élèves.

Les années 1970 (et l'influence non négligeable de mai 1968) sont l'une des périodes pivot pour l'enseignement et les manuels scolaires : ces derniers, qui étaient jusqu'alors hiérarchisés en chapitres très « figés », adoptent une structure éclatée et aérée où la signalétique, la typographie et la mise en page possèdent leur propre signification. Désormais, les manuels scolaires ne se prêtent donc plus à une lecture en continu.

Les manuels scolaires sont maintenant illustrés et conçus de façon à être attractifs et complets. Généralement organisés en chapitres, ils peuvent contenir, en plus des documents nécessaires pour appuyer le cours du professeur, des exercices de compréhension et/ou de recherches, selon les matières abordées. Ils couvrent les matières générales et certaines matières spécialisées.

Achetés par l'élève ou prêtés par son établissement scolaire, ils remplissent les sacs des écoliers, notamment au collège, où de nombreuses personnes (enseignants, parents et élèves, médecins) les décrient à cause de leur poids considéré comme excessif, car pesant sur le dos des écoliers.

Critique du contenu

L'apprentissage progressif du savoir engendre une certaine simplification du contenu qui est la caractéristique principale du manuel scolaire et, en même temps, son principal défaut. Si la pratique de la lecture se limite à l'école, le manuel risque de cristalliser des savoirs partiels, des préjugés ou des mythes[1].

Par ailleurs, les pouvoirs publics ont très vite compris l'importance du manuel comme transmetteur des principes et idéaux, d'où leur attitude visant à réglementer, voire censurer le contenu. Les disciplines telles que les sciences humaines, l'histoire et la géographie font l'objet d'un contrôle scrupuleux, principalement dans les régimes non démocratiques[1]. Les représentations de l'histoire varient ainsi selon les latitudes et les régimes politiques. Mais, dans l'usage, il apparaît que l'enseignant se sert de plusieurs manuels pour composer son cours avec un contenu diversifié et que les élèves eux-mêmes utilisent rarement leur propre manuel[8].

Avec l'émergence du numérique à l'école, l'usage du manuel est concurrencé par les nouvelles technologies de la communication. Toutefois, les manuels numériques ne représentent en France qu'1 % du marché de l'édition scolaire[9].

Selon l'historien Benoît Bréville, les manuels scolaires d'histoire « demeurent d’importants vecteurs de la pensée dominante (...). Ils véhiculent avec ardeur nombre d’idées reçues : le mythe de l’« union sacrée » dans les tranchées de la première guerre mondiale, alors que les unités de soldats étaient souvent traversées par des divisions sociales ; le prétendu anti-impérialisme du président américain Woodrow Wilson, qui n’hésitait pourtant pas à multiplier les interventions militaires et les ingérences politiques en Amérique latine tout en prônant le « droit à l’autodétermination des peuples » à la conférence de Paris ; le rôle prétendument décisif du débarquement allié dans la défaite de l’Allemagne ; la fable d’une Union européenne créée dans le seul but d’instaurer une paix durable sur le continent, , etc.[10] ».

Livre scolaire et open source

Depuis l'essor des manuels numériques et le partage de l'information, certains acteurs se sont mis à créer des manuels scolaires sous licence open source. Des acteurs comme Sésamath[11] ou Lelivrescolaire.fr[12] mettent en avant le fait que leur contenu puisse être, dans le respect des licences, librement modifié, distribué par les professeurs.

Le marché de l'édition de manuels scolaires en France

En 2011, le nombre de manuels scolaires vendus en France s'élevait à 40,5 millions d'exemplaires, soit 9 % des ventes de livres. le chiffre d'affaires était de 336,5 millions d'euros (12 % du chiffre d'affaires du secteur de l'Édition)[13],[14]

En août 2019, Philippe Champy, « à la tête des éditions Retz de 1995 à 2016 »[15], sort un ouvrage intitulé Vers une nouvelle guerre scolaire : quand les technocrates et les neuroscientifiques mettent la main sur l'Éducation nationale[15]. Dans cet essai, fort de son statut « d'observateur engagé », l'auteur propose une présentation synthétique et actualisée des « éditeurs scolaires français ». Deux enseignements ressortent de cette analyse : la variété des profils d'éditeurs scolaires et la forte concentration des dernières décennies.

Le manuel scolaire en France : paysage éditorial français à la fin des années 2010
Maison d'édition Commentaires Groupe d'édition
Didier Maison d'édition créée en 1898[16].

Filiale du groupe Alexandre Hatier depuis 1978[16].

Division d'Hachette depuis 1996[16].

Hachette
Foucher Maison d'édition créée en 1937[17].

Division des éditions Hatier depuis 1995-1996[17].

Hachette Maison d'édition créée en 1826[18].
Hatier Maison d'édition créée en 1880[19].

Intègre le groupe Hachette en 1996[19].

Istra Editions créées par les Imprimeries Strasbourgeoises[20].

Fonds repris par Hachette Éducation en 1992[20].

Les imprimeries strasbourgeoises ont été créées en 1676[21] ;

l'acronyme ISTRA apparaît en 1918[21].

Bordas Maison d'édition créée en 1946. Editis
Clé international Maison d'édition créée en 1973.
Nathan Maison d'édition créée en 1881.
MDI Maison d'édition créée en 1952[22].
Retz Maison d'édition créée en 1975[15].
De Boeck Université Maison d'édition créée en 1889.

Fait partie du groupe Albin Michel depuis 2015.

Albin Michel
Casteilla
Delagrave Maison d'édition créée en 1865.
Magnard Maison d'édition créée en 1936.
Vuibert Maison d'édition créée en 1877.
Belin Maison d'édition créée en 1777[15]. Humensis
Presses universitaires de France (PUF) Maison d'édition créée en 1921.

On peut également trouver les maisons d'éditions suivantes : Éditions Sed, Sedrap, Estem, Seli Arslan, Lanore[23],[24].

Recherches scientifiques sur les manuels scolaires

Plusieurs programmes de recherche scientifique concernant le livre et l'édition scolaires existent dans le monde[25]. L'un des premiers historiquement est le programmes de recherches français « Emmanuelle » (débuté en 1980), qui adopte une perspective historique sur le sujet[25]. Il comporte notamment deux bases de données : Emmanuelle et Emmanuelle international : la première liste tous les manuels scolaires français depuis la Révolution française, la seconde a trait à l'ensemble de la littérature scientifique — française et internationale — sur le sujet[25].

Notes et références

  1. a b et c Paolo Bianchini, Le Monde diplomatique, septembre 2013, p. 17.
  2. a b et c « MANUEL : Etymologie de MANUEL », sur www.cnrtl.fr (consulté le )
  3. (de) Wartburg (Walther von) et al., Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes, Bonn/Heidelberg/Leipzig-Berlin/Bâle, Klopp/Winter/Teubner/Zbinden, 1922-2002 (1960), 25 volumes, tome 6, fascicule 1, page 280
  4. [PDF] L'Histoire des manuels scolaires : une approche globale, INRP
  5. Choppin, Alain (1992): Les Manuels scolaires : histoire et actualité, Paris, Hachette Éducation.
  6. Bruillard, Éric, dir., Manuels scolaires, regards croisés, Caen, CRDP Basse-Normandie, 2005.
  7. Mœglin, Pierre, Les Industries éducatives, Paris, Puf, 2010.
  8. Dominique Borne, Le Manuel scolaire, rapport de l’IGEN au ministre de l’éducation nationale, Paris, La documentation française, 1998
  9. La Tribune, 25 mars 2013.
  10. Benoît Bréville, « Pour remettre l’histoire à l’endroit », sur Le Monde diplomatique,
  11. « Accueil », sur Sésamath (consulté le ).
  12. « Lelivrescolaire.fr : manuels numériques pour le collège et le lycée », sur lelivrescolaire.fr (consulté le ).
  13. Source : Le secteur du livre : chiffres-clés 2011-2012, direction générale des médias et des industries culturelles, ministère de la culture et de la communication, mars 2013.
  14. http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Livre-et-Lecture/Documentation/Economie-du-livre/Chiffres-cles-du-secteur-du-livre
  15. a b c et d Champy, Philippe., Vers une nouvelle guerre scolaire : quand les technocrates et les neuroscientifiques mettent la main sur l'Éducation nationale, Paris, La Découverte, , 318 p. (ISBN 978-2-348-04062-7 et 2-348-04062-X, OCLC 1127648941)
  16. a b et c Didier (maison d'édition)
  17. a et b Éditions Foucher
  18. Hachette Livre
  19. a et b Hatier
  20. a et b « Istra (Éditions) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  21. a et b « Imprimerie strasbourgeoise », sur data.bnf.fr (consulté le )
  22. « Les éditions MDI », sur Éditions MDI, (consulté le )
  23. http://www.ac-clermont.fr/dsden03/actualite/salon-des-editeurs-et-du-numerique-educatif-2016-05-30/
  24. « Manuels scolaires : chiffres, extraits, citations », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. a b et c Alain Choppin, « Emmanuelle : programme de recherche sur les manuels scolaire », sur rhe.ish-lyon.cnrs.fr, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Alain Choppin, Les manuels scolaires, histoire et actualité, Paris, Hachette éducation, 1992,
  • Éric Bruillard, Manuels scolaires, regards croisés, CRDP de Basse-Normandie, Documents, actes et rapports sur l’éducation, Caen, 2005

Articles connexes

Liens externes