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Version du 28 juillet 2007 à 20:49

Le Belem à quai à Bordeaux pour Bordeaux fête le fleuve édition 2007.
Le Belem lors de son entrée dans le port de Bayonne

Le Belem est le dernier trois-mâts barque français.

L'histoire du Belem

Lancé le 10 juin 1896, seulement 7 mois après sa commande aux chantiers Dubigeon de Nantes par la maison Crouan, spécialisée dans le transport du cacao pour le compte des chocolateries Menier, il est affecté à la flotte des « Antillais ». Ce voilier de petit tonnage, comparé à la flotte des voiliers cap-horniers de l'époque, effectuera pas moins de 32 campagnes jusqu'à sa retraite commerciale en 1914. Ces campagnes se feront principalement en direction de Belém, port situé sur la rive sud du bras méridional de l'embouchure du fleuve Amazone. Mais le Belem connaîtra bien d'autres destinations, telles que Montevideo en Uruguay, ou la Martinique aux Antilles où il échappera de peu à la colère de la montagne Pelée en 1902 : l'entrée du port lui est refusée par manque de place, et il doit aller mouiller à l'autre bout de l'île, ce qui le sauvera. C'est d'ailleurs le Belem qui secourra les trois rescapés de la catastrophe.

L'équipage est alors composé de seulement 13 hommes dont les conditions de vie à bord sont très rudes. En effet, il faut manier plus de 1 000 m² de voiles. Mâts et vergues sont en bois, cordages et voiles en chanvre.

L'expansion des bateaux à vapeur, plus fiables et plus réguliers, rend le Belem obsolète. En 1914, il est racheté par le Duc de Westminster à des fins de yachting. À cette époque, il est profondément transformé pour assurer le confort de ses propriétaires. On le dote notamment de 2 moteurs suédois Bollinder de 250 CV dont l'échappement se fait au travers du mât d'artimon. Mais surtout c'est l'intérieur qui est profondément remanié. La cale est transformée en cabines confortables et un salon vitré, décoré en acajou de Cuba est monté sur le pont. Ce qui impose que les basses voiles soient raccourcies . Le Belem entame une nouvelle vie en tant que luxueux navire de croisière.

Racheté en 1921 par Sir Arthur Ernest Guinness, il est rebaptisé Fantôme II. À cette époque, le Belem va effectuer de très longs voyages. Cependant, même s'il a fait le tour du monde, il n'a jamais passé le cap Horn.

En 1939, avec la mort de Sir Guinness et le début de la Seconde Guerre mondiale, le Belem trouve refuge à l'Île de Wight ou il sera miraculeusement épargné par les bombardements. Il servira de base à une unité des Forces Navales de la France Libre.

Il appareille en 1952 pour Venise ou son nouvel acquéreur, la fondation Cini, en fait un navire-école. Il est rebaptisé une fois de plus : Giorgio Cini. Ré-armé avec un dortoir dans l'entre-pont, le gréement devient celui d'un trois-mâts goélette, plus facile à manoeuvrer.

En 1972, les carabiniers le rachètent pour la lire symbolique car ils souhaitaient disposer d'un navire-école. Il est re-motorisé avec 2 moteurs Fiat de 300CV mais sa nouvelle carrière fut courte. Le manque d'entretien pendant les années de guerre ne lui ont pas pas laissé fière allure et, rapidement, il est jugé trop vétuste pour emmener des cadets en mer. Les chantiers navals de Venise le remettent plus ou moins en état de naviguer, le gréement est remonté comme à l'origine en trois-mâts barque (le grand mât reprend son phare carré).

Détail d'ornementation de la poupe du Belem.

En 1976 et toujours pour une lire symbolique, les militaires cèdent le trois mâts au chantier vénitien qui, après une toilette sommaire, le propose à la vente.

C'est par hasard qu'un passionné de vieux gréements, le docteur Gosse, le retrouve. Grâce à une association (l'ASCANF), une grande banque française, la Caisse d'Epargne, rachète le dernier grand voilier en acier français afin de le ramener dans son pays d'origine. le 17 septembre 1979 le Belem arrive enfin à Brest remorqué par un bâtiment de la Marine nationale, l'Elephant.

En 1980, le Belem est donné à la fondation Belem créée la même année (et reconnue depuis d'utilité publique).

En 1984, Le Belem est classé monument historique.

Depuis, le Belem a entamé une nouvelle carrière de représentant de la marine à voile. Il prend à son bord des stagiaires de tous âges pour leur faire découvrir la navigation traditionnelle pour des stages de 2 à 10 jours. Il fait ainsi du cabotage le long des côtes françaises et européennes grâce au mécénat du Groupe Caisse d'épargne au travers de la Fondation Belem. Il participe aussi aux rassemblements internationaux de grands voiliers.

Caractéristiques techniques

Coque Propulsion, Equipements Mâture et gréement

Coque rivée, tout acier
Longueur de coque sans beaupré : 51 m
Longueur de coque hors tout : 58,50 m
Longueur à la flottaison : 48 m
Largeur au maître-bau : 8.80 m
Déplacement en charge : 75 t

2 moteurs diesel Fiat iveco 300 ch (224 kW) chacun
2 lignes d'arbre, 2 hélices 4 pales de 1,20 mètre de diamètre
4 groupes électrogènes
Réservoire de gazole : 40 t
Autonomie : 24 jours à 7 nœuds (13 km/h), 4000 miles nautique (7400 km)
Réserves d'eau douce : 20 t
Production : 3 t/jour par osmoseur
Guindeau électrique et 3 cabestans de pont

Mâts en acier 2 parties (bas mât, mât de hune)
Hauteur du grand mât : 34 m
Vergues : en acier pour les trois plus basses
en bois pour les perroquets et cacatois
Croisure maximale grande vergue : 19.50 m
Surface totale de voilure : 1200 m² environ
Nombre de voiles (carrées et d'étai): 21
220 points de tournage des manœuvres courantes
250 poulies simples, doubles ou triples

Équipage Performances

16 hommes d'équipages
1 commandant, 1 second, 2 lieutenants
1 chef mécanicien, 2 cuisiniers, 7 gabiers instructeurs
Stagiaires embarqués : 48 maximum

Vitesse maxi au moteur : 9 nœuds (17 km/h)
Possibilité de remonter au vent : 75°
Durée détablissement de la voilure : 30 à 40 min
Durée pour serrer toute la voilure : 50 à 60 min
Durée d'un virement de bord : 15 à 20 min

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