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[[Fichier:3StageCreep.svg|vignette|300px|Fluages primaire, secondaire et tertiaire.]]
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Lors d'un essai mécanique de fluage, réalisé avec une éprouvette soumise à une contrainte et une température constantes, l'allongement est mesuré en fonction du temps. La courbe ainsi obtenue présente trois différentes zones, de comportements différents : il s'agit des trois modes de fluage :
Lors d'un essai mécanique de fluage, réalisé avec une éprouvette soumise à une contrainte et une température constantes, l'allongement est mesuré en fonction du temps. La courbe ainsi obtenue présente trois zones différentes, de comportements différents. Il s'agit des trois modes de fluage :


* fluage primaire, déformation rapide, régime transitoire ;
* fluage primaire, déformation rapide, régime transitoire ;
* fluage secondaire, le mieux connu, permettant le dimensionnement de pièces mécaniques, le taux (la vitesse) de déformation est approximativement constant; Dans le cas de matériaux viscoplastiques, c'est le domaine d'application de la [[loi de Norton-Hoff]].
* fluage secondaire, le mieux connu, permettant le dimensionnement de pièces mécaniques, le taux (la vitesse) de déformation est approximativement constant; Dans le cas de matériaux viscoplastiques, c'est le domaine d'application de la [[loi de Norton-Hoff]] ;
* fluage tertiaire, endommagement final de l'éprouvette, rupture.
* fluage tertiaire, endommagement final de l'éprouvette, rupture.


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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* François Saint-Antonin, [http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/materiaux-th11/etude-et-proprietes-des-metaux-ti551/essais-de-fluage-m140/ ''Essais de fluage''], [[Éditions techniques de l'ingénieur|Techniques de l'ingénieur]], 1995 (lire en ligne)
* François Saint-Antonin, ''Essais de fluage'', [[Éditions techniques de l'ingénieur|Techniques de l'ingénieur]], 1995 ([http://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/materiaux-th11/etude-et-proprietes-des-metaux-ti551/essais-de-fluage-m140/ lire en ligne]).
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Version du 26 février 2022 à 17:14

Le fluage est le phénomène physique qui provoque la déformation irréversible différée (c'est-à-dire non-instantanée) d’un matériau soumis à une contrainte constante (notée ), même inférieure à la limite d'élasticité du matériau, pendant une durée suffisante. Le fluage ainsi que la relaxation de contrainte sont deux méthodes en quasi statique de caractérisation des matériaux visqueux (cas du béton).

Tests et mesures

Essai de fluage à chaud.

Ils servent notamment à tester et prédire les déformations et dégradation des constructions (ponts, bâtiments réacteurs (BR) de centrales nucléaires en béton précontraintetc.) qui influeront sur leurs performances et qualité au cours de leur vieillissement ou en cas d'aléa sismique.

En pratique, lors d'essais de fluage, les éprouvettes sont le plus souvent soumises à une force constante appelée sollicitation. La contrainte est alors constante, tant que la variation de section de l'éprouvette reste très faible. La contrainte est définie comme le rapport de la force appliquée à l'aire de la section (c'est-à-dire une pression). La déformation (le déplacement relatif) ) qui en résulte dépend en général des conditions extérieures à la pièce : temps (t), valeur de la contrainte, température, pression, etc.

Il y a deux types de comportement liés au fluage : le comportement viscoélastique que l'on rencontre principalement dans les polymères et le comportement viscoplastique qui concerne plutôt les métaux et céramiques.

La déformation lors de l'essai est la somme de la déformation élastique, instantanée, et de la déformation visqueuse due à l'écoulement visqueux et qui est parfois appelée « élasticité retardée ».

Concernant ce type d'essai mécanique, deux cas se présentent :

L'expérience de fluage peut être contrôlée en mesurant l'allongement de l'éprouvette après avoir retiré la contrainte appliquée. Le matériau a subi une déformation permanente (ou résiduelle) reliée à l'écoulement irréversible. Ce phénomène concerne surtout les fluides viscoélastiques. Plus la durée de la contrainte a été longue, plus la déformation permanente est importante.

Dans le cas d'un polymère, le fluage a pour origine le phénomène de glissement des chaînes macromoléculaires les unes par rapport aux autres.

Pour éviter ce phénomène d'écoulement, il faut diminuer le glissement. Une solution consiste à procéder à la réticulation du polymère, qui créera des liaisons covalentes entre ses chaînes (pontage). La déformation du solide viscoélastique obtenu sera plus faible que celle du matériau fluide.

Modes

Fluages primaire, secondaire et tertiaire.

Lors d'un essai mécanique de fluage, réalisé avec une éprouvette soumise à une contrainte et une température constantes, l'allongement est mesuré en fonction du temps. La courbe ainsi obtenue présente trois zones différentes, de comportements différents. Il s'agit des trois modes de fluage :

  • fluage primaire, déformation rapide, régime transitoire ;
  • fluage secondaire, le mieux connu, permettant le dimensionnement de pièces mécaniques, le taux (la vitesse) de déformation est approximativement constant; Dans le cas de matériaux viscoplastiques, c'est le domaine d'application de la loi de Norton-Hoff ;
  • fluage tertiaire, endommagement final de l'éprouvette, rupture.

Exemples

  • Les glaciers s'écoulent sous leur propre poids car la glace flue[1].
  • Une pièce métallique chauffée au rouge peut être déformée comme une pâte. En effet, à très haute température, les métaux se comportent comme des fluides viscoélastiques.
  • Étant donné les conditions de pression et de température dans le manteau terrestre, les roches du manteau fluent selon un modèle viscoélastique. Résultat du fluage : déformation/déplacement jusqu'à 10 cm par année dans les bordures (où le déplacement est le plus fort) des cellules de convection mantellique.
  • Une étagère de panneau de particules fléchit après quelques années sous un poids constant.
  • Une aube de réacteur d'avion est soumise à la force centrifuge ainsi qu'à une température élevée lors du fonctionnement. Le fluage d'aubes de turbine constitue un mode de ruine des aubes de turbine, limitant leur durée de vie.

Notes et références

  1. J. W. Glen, « The creep of polycrystalline ice », Proceedings oJ the Royal Society, a, vol. 228, no 1175,‎ , p. 519-38

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes