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« Dissolution de la Tchécoslovaquie » : différence entre les versions

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== Histoire ==
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Elle voit son origine lorsque la [[révolution de Velours]], qui s'est déroulée du 16 novembre au 29 décembre 1989, met fin au régime communiste de la [[République socialiste tchécoslovaque]]. Le leader de la contestation, le dramaturge dissident [[Václav Havel]], est alors élu à la présidence de la fédération qui est bientôt rebaptisée « [[République fédérale tchèque et slovaque]] ».
Elle voit son origine lorsque la [[révolution de Velours]], qui s'est déroulée du 16 novembre au 29 décembre 1989, met fin au régime communiste de la [[République socialiste tchécoslovaque]]. Le leader de la contestation, le dramaturge dissident [[Václav Havel]], est alors élu à la présidence de la fédération qui est bientôt rebaptisée « [[République fédérale tchèque et slovaque]] ».


Mais les dissensions et les divergences d’intérêts entre les deux composantes nationales du pays furent telles que la désignation de [[Vladimír Mečiar]] et [[Václav Klaus]] à la tête des gouvernements slovaque et tchèque ne put rien changer, les Slovaques réclamant notamment plus de décentralisation, alors que [[Prague]] souhaitait un gouvernement fédéral plus fort.
Mais les dissensions et les divergences d’intérêts entre les deux composantes nationales du pays furent telles que la désignation de [[Vladimír Mečiar]] et [[Václav Klaus]] à la tête des gouvernements slovaque et tchèque ne put rien changer, les Slovaques réclamant notamment plus de décentralisation, alors que [[Prague]] souhaitait un gouvernement fédéral plus fort.


Des négociations ont lieu durant l'été entre les deux parties afin de tenter de trouver une issue à la crise. Mais, le 17 juillet 1992, le parlement slovaque adopte la ''déclaration d'indépendance de la nation slovaque''. Six jours plus tard, Vladimír Mečiar et Václav Klaus se rencontrent à [[Bratislava]] et s'accordent finalement sur la séparation du pays. Václav Havel, opposé à la partition, démissionne le 20 juillet ; le Premier ministre [[Jan Stráský]], qui a remplacé [[Marián Čalfa]], assure l'intérim à la tête de l'État tchécoslovaque<ref>{{Lien web|auteur=|titre=Il y a vingt ans, la Tchécoslovaquie vivait ses derniers jours|jour=|mois=|année=|url=https://www.radio.cz/fr/rubrique/histoire/il-y-a-vingt-ans-la-tchecoslovaquie-vivait-ses-derniers-jours|site=Radio Praha|consulté le=28 octobre 2018}}.</ref>.
Des négociations ont lieu durant l'été entre les deux parties afin de tenter de trouver une issue à la crise. Mais, le 17 juillet 1992, le parlement slovaque adopte la ''déclaration d'indépendance de la nation slovaque''. Six jours plus tard, Vladimír Mečiar et Václav Klaus se rencontrent à [[Bratislava]] et s'accordent finalement sur la séparation du pays. Václav Havel, opposé à la partition, démissionne le 20 juillet ; le Premier ministre [[Jan Stráský]], qui a remplacé [[Marián Čalfa]], assure l'intérim à la tête de l'État tchécoslovaque<ref>{{Lien web|auteur=Jaroslava Gissübelová|titre=Il y a vingt ans, la Tchécoslovaquie vivait ses derniers jours|date=05-12-2012|url=https://www.radio.cz/fr/rubrique/histoire/il-y-a-vingt-ans-la-tchecoslovaquie-vivait-ses-derniers-jours|site=Radio Praha|consulté le=28 octobre 2018}}.</ref>.


Le 13 novembre, l'assemblée fédérale divise formellement les territoires tchèque et slovaque. Le 25 novembre, un acte constitutionnel établit le calendrier de la dissolution de la Tchécoslovaquie, qui devient effective le 31 décembre 1992 à minuit.
Le 13 novembre, l'assemblée fédérale divise formellement les territoires tchèque et slovaque. Le 25 novembre, un acte constitutionnel établit le calendrier de la dissolution de la Tchécoslovaquie, qui devient effective le 31 décembre 1992 à minuit.


Le {{date|2|février|1993}}, Václav Havel redevient chef de l'État en tant que président de la nouvelle [[Tchéquie|République tchèque]] indépendante. [[Michal Kováč]] devient président de la [[Slovaquie|République slovaque]], tandis que [[Václav Klaus]] et [[Vladimír Mečiar]] restent à la tête de leurs gouvernements respectifs<ref>{{Lien web|auteur=|titre=Vingt-cinq ans après le « divorce de velours », Tchèques et Slovaques conservent des relations exemplaires|url=http://www.lefigaro.fr/international/2018/10/28/01003-20181028ARTFIG00023-vingt-cinq-ans-apres-le-divorce-de-velours-tcheques-et-slovaques-conservent-des-relations-exemplaires.php|site=Le Figaro|consulté le=28 octobre 2018}}.</ref>.
Le {{date|2|février|1993}}, Václav Havel redevient chef de l'État en tant que président de la nouvelle [[Tchéquie|République tchèque]] indépendante. [[Michal Kováč]] devient président de la [[Slovaquie|République slovaque]], tandis que [[Václav Klaus]] et [[Vladimír Mečiar]] restent à la tête de leurs gouvernements respectifs<ref>{{Lien web|auteur=Laura Andrieu|titre=Vingt-cinq ans après le « divorce de velours », Tchèques et Slovaques conservent des relations exemplaires|url=http://www.lefigaro.fr/international/2018/10/28/01003-20181028ARTFIG00023-vingt-cinq-ans-apres-le-divorce-de-velours-tcheques-et-slovaques-conservent-des-relations-exemplaires.php|site=Le Figaro|date=28-10-2018|consulté le=28 octobre 2018}}.</ref>.


== Références ==
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Version du 9 novembre 2021 à 00:26

La Tchécoslovaquie, au temps de la République socialiste, avec ses deux composantes d’alors : la République socialiste tchèque et la République socialiste slovaque.

La dissolution de la Tchécoslovaquie, surnommée divorce de velours, est le processus politique qui conduit, en 1992, à la dissolution de la République fédérale tchèque et slovaque et à la partition et transformation de l'État tchécoslovaque en deux États indépendants : la Tchéquie, sous la forme de la République tchèque, et la Slovaquie, sous la forme de la République slovaque.

Histoire

Elle voit son origine lorsque la révolution de Velours, qui s'est déroulée du 16 novembre au 29 décembre 1989, met fin au régime communiste de la République socialiste tchécoslovaque. Le leader de la contestation, le dramaturge dissident Václav Havel, est alors élu à la présidence de la fédération qui est bientôt rebaptisée « République fédérale tchèque et slovaque ».

Mais les dissensions et les divergences d’intérêts entre les deux composantes nationales du pays furent telles que la désignation de Vladimír Mečiar et Václav Klaus à la tête des gouvernements slovaque et tchèque ne put rien changer, les Slovaques réclamant notamment plus de décentralisation, alors que Prague souhaitait un gouvernement fédéral plus fort.

Des négociations ont lieu durant l'été entre les deux parties afin de tenter de trouver une issue à la crise. Mais, le 17 juillet 1992, le parlement slovaque adopte la déclaration d'indépendance de la nation slovaque. Six jours plus tard, Vladimír Mečiar et Václav Klaus se rencontrent à Bratislava et s'accordent finalement sur la séparation du pays. Václav Havel, opposé à la partition, démissionne le 20 juillet ; le Premier ministre Jan Stráský, qui a remplacé Marián Čalfa, assure l'intérim à la tête de l'État tchécoslovaque[1].

Le 13 novembre, l'assemblée fédérale divise formellement les territoires tchèque et slovaque. Le 25 novembre, un acte constitutionnel établit le calendrier de la dissolution de la Tchécoslovaquie, qui devient effective le 31 décembre 1992 à minuit.

Le , Václav Havel redevient chef de l'État en tant que président de la nouvelle République tchèque indépendante. Michal Kováč devient président de la République slovaque, tandis que Václav Klaus et Vladimír Mečiar restent à la tête de leurs gouvernements respectifs[2].

Références

  1. Jaroslava Gissübelová, « Il y a vingt ans, la Tchécoslovaquie vivait ses derniers jours », sur Radio Praha, (consulté le ).
  2. Laura Andrieu, « Vingt-cinq ans après le « divorce de velours », Tchèques et Slovaques conservent des relations exemplaires », sur Le Figaro, (consulté le ).

Voir aussi

Dans la fiction

Articles connexes