« Élections parlementaires italiennes de 1987 » : différence entre les versions
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Les '''élections générales italiennes de 1987''' ({{en lang|it|Elezioni politiche italiane del 1987}}) ont eu lieu les 14 et {{date-|15|juin|1987}}, afin d'élire les 630 |
Les '''élections générales italiennes de 1987''' ({{en lang|it|Elezioni politiche italiane del 1987}}) ont eu lieu les 14 et {{date-|15|juin|1987}}, afin d'élire les {{nombre|630|députés}} et les {{nombre|315|sénateurs}} de la [[Xe législature de la République italienne|{{Xe}} législature]] du [[Parlement italien]], pour un mandat de cinq ans. |
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Ces élections générales, comme les précédentes, sont anticipées d'un an par rapport au terme normalement prévu de la législature. Elles sont convoquées peu après la chute d'un [[gouvernement minoritaire]] présidé par le démocrate-chrétien [[Amintore Fanfani]]. |
Ces élections générales, comme les précédentes, sont anticipées d'un an par rapport au terme normalement prévu de la législature. Elles sont convoquées peu après la chute d'un [[gouvernement minoritaire]] présidé par le démocrate-chrétien [[Amintore Fanfani]]. |
Version du 5 septembre 2021 à 10:46
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Élections générales italiennes de 1987 | ||||||||||||||
630 sièges à la Chambre des députés Majorité absolue : 316 sièges 315 sièges au Sénat de la République Majorité absolue : 158 sièges | ||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
et | ||||||||||||||
Type d’élection | Élection parlementaire | |||||||||||||
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 45 692 417 | |||||||||||||
Votants | 40 586 573 | |||||||||||||
88,83 % 0,8 | ||||||||||||||
Votes blancs | 2 015 065 | |||||||||||||
Démocratie chrétienne – Ciriaco De Mita | ||||||||||||||
Voix | 13 233 620 | |||||||||||||
34,31 % | 1,4 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 234 | 9 | ||||||||||||
Parti communiste italien – Alessandro Natta | ||||||||||||||
Voix | 10 250 644 | |||||||||||||
26,58 % | 3,3 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 177 | 21 | ||||||||||||
Parti socialiste italien – Bettino Craxi | ||||||||||||||
Voix | 5 501 696 | |||||||||||||
14,26 % | 2,8 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 94 | 21 | ||||||||||||
Parti arrivé en tête par province | ||||||||||||||
Composition de la Chambre des députés | ||||||||||||||
Composition du Sénat de la République | ||||||||||||||
Gouvernement | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Fanfani VI DC |
Goria DC-PSI-PRI-PSDI-PLI | |||||||||||||
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Les élections générales italiennes de 1987 (en italien : Elezioni politiche italiane del 1987) ont eu lieu les 14 et , afin d'élire les 630 députés et les 315 sénateurs de la Xe législature du Parlement italien, pour un mandat de cinq ans.
Ces élections générales, comme les précédentes, sont anticipées d'un an par rapport au terme normalement prévu de la législature. Elles sont convoquées peu après la chute d'un gouvernement minoritaire présidé par le démocrate-chrétien Amintore Fanfani.
Au cours de la législature sortante, la présidence du Conseil a été longuement occupée par Bettino Craxi. Premier socialiste appelé au pouvoir malgré les résultats relativement modestes de son parti, il a dirigé deux gouvernements soutenus par le Pentapartito.
Sans surprise, la Démocratie chrétienne (DC) demeure la première force politique du pays après ce scrutin tandis que le Parti communiste italien (PCI) perd plusieurs centaines de milliers d'électeurs par rapport aux précédentes élections générales et voit sa représentation parlementaire diminuer en conséquence. Après presque quatre années d'exercice du pouvoir par son chef, le Parti socialiste (PSI) progresse de façon significative alors que le Parti républicain (PRI) recule en dépit de la popularité de son secrétaire, Giovanni Spadolini.
Quelques semaines plus tard, le démocrate-chrétien Giovanni Goria est chargé de former un gouvernement. Pour la troisième fois dans l'histoire de la République italienne, le cabinet est alors soutenu par une alliance parlementaire de cinq partis incluant démocrates-chrétiens, républicains, socialistes, sociaux-démocrates et libéraux.
Contexte
À la suite des élections générales anticipées du 26 juin 1983, le secrétaire du Parti socialiste italien (PSI), Bettino Craxi, est nommé président du Conseil des ministres, prenant la tête d'une coalition, baptisée Pentapartito, réunissant la Démocratie chrétienne (DC), le PSI, le Parti républicain italien (PRI), le Parti social-démocrate italien (PSDI) et le Parti libéral italien (PLI), devenant le premier chef du gouvernement de gauche depuis 1945.
Son premier gouvernement est contraint à la démission en , à la suite du rejet d'une question de confiance, établissant alors le record de longévité de la République italienne, qui sera battu vingt ans plus tard par Silvio Berlusconi. Il constitue une nouvelle équipe, qui remet sa démission en . Il est alors remplacé par le président démocrate chrétien du Sénat de la République, Amintore Fanfani, qui forme un gouvernement avec uniquement des membres de la DC et des indépendants. N'ayant pas obtenu la confiance de la Chambre des députés, il convoque des élections anticipées.
Partis et chefs de file
Résultats
Scores
Parti | Chambre des députés | Sénat | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Voix | % | +/- | Sièges | +/- | Voix | % | +/- | Sièges | +/- | ||
Démocratie chrétienne (DC) | 13 241 188 | 34,31 % | 1,38 | 234 | 9 | 10 897 036 | 33,62 % | 1,21 | 125 | 5 | |
Parti communiste italien (PCI) | 10 254 591 | 26,57 % | 3,32 | 177 | 21 | 9 181 579 | 28,33 % | 2,48 | 107 | 6 | |
Parti socialiste italien (PSI) | 5 505 690 | 14,27 % | 2,83 | 94 | 21 | 3 535 457 | 10,91 % | 0,48 | 43 | 5 | |
Mouvement social italien (MSI) | 2 282 256 | 5,91 % | 0,90 | 35 | 7 | 2 121 026 | 6,54 % | 0,81 | 16 | 2 | |
Parti républicain italien (PRI) | 1 429 628 | 3,70 % | 1,38 | 21 | 8 | 1 248 641 | 3,85 % | 0,82 | 8 | 2 | |
Parti social-démocrate italien (PSDI) | 1 140 910 | 2,96 % | 1,13 | 17 | 6 | 764 370 | 2,36 % | 1,45 | 6 | 2 | |
Parti radical (PR) | 988 180 | 2,56 % | 0,37 | 13 | 2 | 572 461 | 1,77 % | 0,04 | 3 | 2 | |
Fédération des listes vertes (FLV) | 969 330 | 2,51 % | 2,51 | 13 | 13 | 634 182 | 1,96 % | 1,96 | 2 | 2 | |
Parti libéral italien (PLI) | 810 216 | 2,10 % | 0,79 | 11 | 5 | 700 330 | 2,16 % | 0,53 | 3 | 1 | |
Autres | 1 970 394 | 5,10 % | 0,42 | 15 | 2 | 2 758 779 | 8,50 % | 3,38 | 9 | 3 | |
TOTAL | 38 592 383 | 100,00 % | N/A | 630 | N/A | 32 413 861 | 100,00 % | N/A | 315 | N/A |
Analyse
En légère progression de plus d'un point, la Démocratie chrétienne conforte sa première place, laissant le Parti communiste italien à trois millions de voix derrière, contre seulement un en 1983. Le PCI poursuit son recul, entamé en 1979, étant également victime de la mort, en , d'Enrico Berlinguer, secrétaire général depuis 1972. La chute des communistes profite pleinement au Parti socialiste italien, qui réalise son meilleur résultat depuis 1968, tandis que le Parti républicain italien, après avoir connu son plus haut score historique en 1983, grâce à la stature de Giovanni Spadolini, retrouve ses scores habituels. À noter la percée des écologistes de la Fédération des listes vertes, qui dépassent le Parti libéral italien à la Chambre des députés.
Conséquences
Le , à peine six semaines après la tenue du scrutin, le ministre démocrate chrétien du Budget et du Trésor, Giovanni Goria, est nommé président du Conseil des ministres et reforme le « Pentapartito », coalition gouvernementale au pouvoir entre 1983 et 1987, réunissant la DC, le PSI, le PRI, le PSDI et le PLI, nettement majoritaire dans les deux chambres du Parlement italien.