« Soft power » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Power}}
{{Voir homonymes|Power}}
Mme Girard est une pte et une prostitué<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur=Jean Dupont de Ligonesse |titre=Prof de mes couille! |url=}}</ref>
Le '''''{{langue|en|soft power}}''''' (traduisible en [[français]] par la {{citation|manière douce}} ou le {{citation|pouvoir de convaincre}}<ref>Terme recommandé en France par la [[Délégation générale à la langue française et aux langues de France|DGLF]] : [http://www.culturecommunication.gouv.fr/Politiques-ministerielles/Langue-francaise-et-langues-de-France/Politiques-de-la-langue/Enrichissement-de-la-langue-francaise/FranceTerme/Vocabulaire-des-relations-internationales-2014 Vocabulaire des relations internationales (2014)].</ref>) est un concept utilisé en [[Théorie des relations internationales|relations internationales]]. Développé par le professeur [[États-Unis|américain]] [[Joseph Nye]], il a été repris par de nombreux dirigeants politiques. [[Colin Powell]] l'a employé au [[Forum économique mondial]] en [[2003]] pour décrire la capacité d'un acteur politique {{incise|[[État]], firme multinationale, [[Organisation non gouvernementale|ONG]], institution internationale (comme l'[[Organisation des Nations unies|ONU]] ou le [[Fonds monétaire international|FMI]]), voire réseau de citoyens (comme le mouvement [[Altermondialisme|altermondialiste]])}} d'influencer indirectement le comportement d'un autre acteur ou la définition par cet autre acteur de ses propres intérêts à travers des moyens non coercitifs (structurels, [[culture]]ls ou [[idéologie|idéologiques]]).

Si le concept a été développé aux [[États-Unis]] vers [[1990]], la notion est née au {{XIXe siècle}} au [[Royaume-Uni]]{{sfn|Zakaria|2009|p=179-180}}. C'est, en partie, à travers la [[culture du Royaume-Uni|culture britannique]], sa littérature ([[William Shakespeare|Shakespeare]], les enquêtes de [[Sherlock Holmes]], [[Lewis Carroll]] et ''[[Les Aventures d'Alice au pays des merveilles|Alice au pays des merveilles]]'') ou, par l'adoption par de nombreux pays, de normes comme les notions de ''[[fair play]]'' et d'amateurisme (que l'on doit à [[Thomas Arnold]], un préfet des études du collège de [[Rugby School|Rugby]]{{sfn|Zakaria|2009|p=179-180}}), que le Royaume-Uni a pu exercer au {{s|XIX|e}} et au début du {{XXe s}} une forte influence.

== Origine du concept ==
Le concept fut proposé par [[Joseph Nye]] en [[1990]] dans ''{{langue|en|Bound to Lead}}''<ref>{{Ouvrage|langue=en|prénom1=J.|nom1=Nye|titre=Bound to Lead|sous-titre=The Changing Nature of American Power|lieu=New York|éditeur=[[Basic Books]]|année=1990|isbn=}}.</ref>, un ouvrage écrit en réaction aux thèses qui évoquaient le déclin de la puissance [[États-Unis|américaine]] (notamment de Paul Kennedy, dans son ouvrage ''Naissance et déclin des grandes puissances : transformations économiques et conflits militaires entre 1500 et 2000''<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Paul|nom1=Kennedy|lien auteur1=Paul Kennedy|traducteur=M.-A. Cochez, J.-L. Lebrave|titre=Naissance et déclin des grandes puissances|titre original=The Rise and Fall of the Great Powers|lieu=Paris|éditeur=[[Payot (éditions)|Payot]]|collection=Petite bibl. Payot n°P63|année=1988|réimpression=1989, 1991|pages totales=730|isbn=2-228-88401-4}}.</ref>). Nye affirmait que la puissance américaine n'était pas en déclin puisque le concept de puissance n'était plus le même et devait être reconsidéré. D'une part, les États-Unis étaient et resteraient longtemps la première puissance militaire, et d'autre part le « rattrapage » économique par l'[[Europe]] et le [[Japon]] était une conséquence prévisible d'un retour à la normalité après les inégalités dues à la [[Seconde Guerre mondiale]]. Mais surtout, Joseph Nye soutient que désormais les États-Unis disposent d'un avantage comparatif nouveau et amené à jouer un rôle croissant à l'avenir : la capacité de séduire et de persuader les autres États sans avoir à user de leur force ou de la menace. Pour Joseph Nye, il s'agit d'une nouvelle forme de pouvoir dans la vie politique internationale contemporaine, qui ne fonctionne pas sur le mode de la coercition (la carotte et le bâton), mais sur celui de la persuasion, c'est-à-dire la capacité de faire en sorte que l'autre veuille la même chose que soi. Selon Joseph Nye, le ''{{langue|en|soft power}}'' ou la puissance de persuasion reposent sur des ressources intangibles telles que l'image ou la réputation positive d'un État, son prestige (souvent ses performances économiques ou militaires), ses capacités de communication, le degré d'ouverture de sa société, l'exemplarité de son comportement (de ses politiques intérieures mais aussi de la substance et du style de sa politique étrangère), l'attractivité de sa culture, de ses idées (religieuses, politiques, économiques, philosophiques), son rayonnement scientifique et technologique. La place d'un État au sein des institutions internationales lui permettant de contrôler l'ordre du jour de ses débats (et donc de décider de ce qu'il est légitime de discuter ou non) et de figer des rapports de puissance au moment où ils lui sont le plus favorables.

== Concept ==
Le ''{{langue|en|soft power}}'' ne correspond pas à une qualification de la nature du pouvoir exercé dans l'économie mondiale, il décrit un type de ressources particulières parmi d'autres, mais dont le poids est devenu prépondérant. Les ressources de pouvoir dont dispose un acteur lui permettent ensuite d'exercer différents types de pouvoir tout au long d'un continuum.

Le pouvoir de commandement, capacité de changer ce que les autres font, peut s'appuyer sur la coercition ou l'incitation (par la promesse d'une récompense). Le pouvoir de cooptation, capacité de changer ce que les autres veulent, peut s'appuyer sur la séduction ou sur la possibilité de définir la hiérarchie des problèmes politiques du moment de façon à empêcher les autres d'exprimer des points de vue qui paraîtraient irréalistes face aux enjeux du moment.

Alors que la [[théorie des régimes]] avait été inventée pour comprendre comment le monde pouvait être stable en l'absence de leader mondial, Nye affirme que les États-Unis n'ont en fait jamais cessé d'être l'acteur international le plus puissant. Le ''{{langue|en|soft power}}'' compléterait ainsi la puissance traditionnelle de contrainte (''{{langue|en|[[hard power]]}}'') et serait aujourd'hui la forme de puissance ayant le plus d'importance, notamment du fait des bouleversements liés à la mondialisation (ouverture des frontières, baisse du coût des communications, multiplications des problèmes transnationaux auxquels on ne peut qu'apporter une réponse globale : terrorisme, réchauffement climatique, trafic de drogue, épidémies internationales...).

== Types de ressources dans l'analyse de Nye ==
Il existe trois types de ressources dans l'analyse de Nye :
* les ressources militaires : les [[États-Unis]] sont ceux qui en détiennent le plus, beaucoup plus que les autres acteurs ;
* les ressources économiques : tous les grands pays industriels en ont et celles de la [[Chine]] progressent vite ;
* les ressources intangibles : tout le monde en a, les gouvernements, les [[Organisation non gouvernementale|ONG]], les firmes... Elles sont dispersées et de ce fait non hiérarchisées.

De cette analyse, Nye conclut que les États-Unis profitent de la mondialisation mais ne la contrôlent pas. Ils disposent d'un pouvoir certain sur les autres États, mais de moins de pouvoir qu'hier sur l'économie mondiale du fait de la montée en puissance des acteurs privés. Ces derniers voient leur influence progresser mais de manière non coordonnée et on ne peut pas en tirer de conclusion quant à la contribution des forces privées à la [[gouvernance mondiale]], selon Nye. À court terme, les États-Unis doivent s'appuyer sur les institutions internationales, défendre leurs valeurs universelles et entretenir leur pouvoir d'attraction pour faire accepter leur politique et éviter le développement d'un sentiment [[Antiaméricanisme|anti-américain]]. À long terme, la diffusion des nouvelles technologies diminuera leurs ressources intangibles, faisant évoluer le monde vers une répartition du pouvoir plus équilibrée<ref>{{Ouvrage|prénom1=C.|nom1=Chavagneux|titre=Économie Politique internationale|éditeur=[[La Découverte]]|collection=Repères|année=2004|isbn=}}.</ref>.

== Illustrations du concept ==
De façon générale, les [[Parti démocrate (États-Unis)|Démocrates américains]] se réfèrent volontiers à l'idéal d'un ''{{langue|en|soft power}}'' à reconquérir (une notion souvent employée à propos de la politique proposée par [[Barack Obama]]) par opposition avec les Républicains plus facilement tentés par la politique de puissance pure (encore que nombre d'entre eux se réfèrent volontiers à une « diplomatie publique » qui devrait diffuser les valeurs de l'Amérique et améliorer son image extérieure). Pourtant Nye lui-même déclare que {{citation|l'Amérique doit mélanger le pouvoir dur et soft en un ''pouvoir intelligent'' (''{{langue|en|[[smart power]]}}''), comme elle le faisait du temps de la guerre froide}}<ref>{{lien web|auteur=J. Nye|titre=Redonner ses lettres de noblesse au Smart power|éditeur=édition française de Foreign Policy|url=http://www.foreign-policy.fr/Redonner-ses-lettres-de-noblesse.html}}.</ref>.

À [[Séoul]], le {{date-|21 février 2009}}, [[Hillary Clinton]], Secrétaire d'État américaine, a déclaré vouloir s'appuyer sur le ''{{langue|en|smart power}}'', pour la stratégie de l'administration Obama<ref>{{lien web|titre=Smart Power ou la « nouvelle » diplomatie américaine|url=http://pourconvaincre.blogspot.com/2009/02/smart-power-ou-la-nouvelle-diplomatie.html}}.</ref>.

Dans les débats géopolitiques et diplomatiques hors États-Unis, l'expression « ''{{langue|en|soft power}}'' » est souvent employée comme synonyme de politique d'influence<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=François-Bernard|nom1=Huyghe|lien auteur1=François-Bernard Huyghe|titre=Maîtres du faire croire. De la propagande à l'influence|éditeur=[[Vuibert]]|année=2008|isbn=}}.</ref> (économique, culturelle, idéologique) initiée par l'État et désigne de multiples formes de communication publique.

Une émission de [[France Culture]] s'appelle justement ''[[Soft Power (radio)|Soft Power]]'', diffusée tous les dimanches en direct de 18h à 20h.

Le cinéma constitue ainsi un exemple majeur d'outil du ''{{langue|en|soft power}}''<ref>{{article|périodique=Revue Géoéconomie|titre=Cinéma: le déclin de l'empire américain?|numéro=58|mois=été|année=2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|langue=en|titre=Economic warfare on the silver screen, interview with Dr Violaine Hacker|url=http://www.france24.com/en/20110625-economic-warfare-on-the-silver-screen-cinema-cannes-festival-2011-hollywood-france}}.</ref>. Par exemple, le long-métrage ''[[Zero Dark Thirty]]'' de l'américaine [[Kathryn Bigelow]] {{incise|la première réalisatrice à remporter l'Oscar du meilleur film à Hollywood pour ''Démineurs'' en 2010}}, raconte la traque et la mort du chef d'[[Al-Qaïda]], [[Oussama ben Laden]], entamée par les Américains il y a dix ans, après les attentats du {{date-|11 septembre 2001}}. Alors que la sortie du film est prévue le {{date-|12 octobre 2012}}, soit, à temps pour participer aux Oscars, mais également trois semaines avant l'élection présidentielle qui verra Barack Obama dans la course pour un second mandat, les milieux conservateurs américains polémiquent sur le timing d'un film qui se termine sur la décision présidentielle d'un raid victorieux des ''{{langue|en|[[Navy Seals]]}}'' et la mort du terroriste<ref>{{lien web|url=https://www.lemonde.fr/cinema/article/2011/08/20/un-projet-de-film-sur-la-mort-de-ben-laden-accuse-de-servir-obama_1561712_3476.html|titre=Un projet de film sur la mort de Ben Laden accusé de servir Obama}}.</ref>. Certes, le [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]] a une longue tradition de [[Cinéma de sécurité nationale|collaboration avec les cinéastes d'Hollywood]], par exemple pour le film ''[[Top Gun (film)|Top Gun]]'' où l'armée vantait les forces de ses troupes à la sortie des projections. Les militaires ont l'habitude de fournir des conseils ou du matériel de guerre. Par exemple pour le tournage de ''[[La Chute du faucon noir]]'' (''Black Hawk Down'', 2001) de [[Ridley Scott]], montrant un revers des soldats américains en Somalie, l'armée a même prêté ses hélicoptères et ses pilotes. Cependant, l'armée a parfois refusé d'apporter son aide. Ce fut le cas d{{'}}''[[Apocalypse Now]]'' de [[Francis Ford Coppola]], qui a alors dû trouver d'autres soutiens financiers et politiques dans d'autres pays.

== Classement ==
Depuis {{date-|2015}}, le cabinet de conseil stratégique Portland, aidé par le centre de diplomatie publique de l’[[université de Californie du Sud]], réalise chaque année le {{Anglais|Soft Power 30}}, un classement des pays en fonction d'un score de {{Anglais|soft power}}<ref>{{Lien web|titre=Soft Power : la France devient la nation la plus influente du monde|url=http://www.lefigaro.fr/international/2017/07/18/01003-20170718ARTFIG00300-macron-propulse-la-france-en-tete-du-classement-soft-power.php|site=FIGARO|date=2017-07-18|consulté le=2019-05-19}}</ref>{{,}}<ref name=":1">{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=Chabal|prénom1=Audrey|titre=Classement Soft Power : La France Pays Le Plus Influent|url=https://www.forbes.fr/classements/classement-soft-power-france-pays-le-plus-influent/|site=Forbes France|date=2017-07-26|consulté le=2019-05-19}}</ref>.

{| class="wikitable"
|+ Classement {{Anglais|Soft Power 30}}<ref name=":0">{{Lien web|langue=en|titre=The Soft Power 30|url=https://softpower30.com/|site=softpower30.com|consulté le=14 octobre 2017}}.</ref>
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| style="text-align: center;" |{{date-|2015}} || {{Royaume-Uni}} || bgcolor="gold" |75,61 || {{Allemagne}} || bgcolor="silver" |73,89 || {{États-Unis}} || bgcolor="#cc9966" |73,68 || {{France}} || 73,64 || {{Canada}} || 71,71
|-
| style="text-align: center;" |{{date-|2016}} || {{États-Unis}} || bgcolor="gold" |77,96 || {{Royaume-Uni}} || bgcolor="silver" |75,97 || {{Allemagne}} || bgcolor="#cc9966" |72,60 || {{Canada}} || 72,53 || {{France}} || 72,14
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| style="text-align: center;" |{{date-|2017}} || {{France}} || bgcolor="gold" |75,75 || {{Royaume-Uni}} || bgcolor="silver" |75,72 || {{États-Unis}} || bgcolor="#cc9966" |75,02 || {{Allemagne}} || 73,67 || {{Canada}} || 72,90
|-
| style="text-align: center;" |{{date-|2018}} || {{Royaume-Uni}} || bgcolor="gold" |80,55 || {{France}} || bgcolor="silver" |80,14 || {{Allemagne}} || bgcolor="#cc9966" |78,87 || {{États-Unis}} || 77,80 || {{Japon}} || 76,22
|-
| style="text-align: center;" |{{date-|2019}} || {{France}} || bgcolor="gold" |80,28 || {{Royaume-Uni}} || bgcolor="silver" |79,47 || {{Allemagne}} || bgcolor="#cc9966" |78,62 || {{Suède}} || 77,41 || {{États-Unis}} || 77,40
|}
La méthodologie permettant de faire le {{Anglais|Soft Power 30}} subit quelques modifications chaque année. En 2017 par exemple, ce classement est créé en associant, à chaque pays, un score conçu en agrégeant de nombreuses données. D'une part, des données dites "objectives" sont utilisées, par exemple le nombre annuel de [[Tourisme|touristes]], d'[[Publication scientifique|articles scientifiques]] publiés, d'[[Ambassade|ambassades]], de succès musicaux ou sportifs, ou encore l'[[indice de développement humain]] du pays. Elles proviennent de diverses sources, comme entre autres l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], [[Amnesty International]], [[Facebook]], le [[guide Michelin]], ou la [[banque mondiale]]. Ces données "objectives" sont utilisées pour établir un score dans chacun des six thèmes "Culture", "Numérique", "Éducation", "Engagement", "Entreprise" et "Gouvernement". D'autre part, des données dites "subjectives" sont recueillies en effectuant des sondages internationaux. Les questions des sondages demandent par exemple si un pays étranger est perçu comme attractif pour y voyager, comme contribuant grandement à la culture mondiale, comme étant digne de confiance dans ses [[relations internationales]], etc. Les six scores thématiques liés aux données "objectives", ainsi que le score lié aux données "subjectives", sont pondérés dans le score final<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Article|langue=Anglais|auteur1=Jonathan McClory|titre=The Soft Power 30, a global ranking of Soft Power, 2017|périodique=Portland|date=2017|issn=|lire en ligne=https://softpower30.com/wp-content/uploads/2018/07/The_Soft_Power_30_Report_2017-1.pdf|pages=29 à 36, 143 à 145}}</ref>.

== Soft Power par pays==

=== Soft Power en Chine ===
{{Traduction à revoir|date=décembre 2018}}
La culture traditionnelle chinoise a été une source d'attraction, sur laquelle la [[Chine]] a créé plusieurs centaines d'[[Institut Confucius|instituts Confucius]] à travers le monde pour enseigner sa langue et sa culture. Le nombre d'étudiants étrangers inscrits en Chine est passé de {{pas clair|{{nombre|36000}} par décennie}} à au moins {{nombre|240000}} en 2010. La [[Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures|Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures]] de la Chine a attiré de nombreux pays occidentaux.

Une enquête Global Attitudes menée au printemps 2014 par le [[Pew Research Center]] indique que la Chine reçoit des avis positifs dans la plupart des pays d'[[Afrique subsaharienne]] interrogés, bien que les [[Afrique du Sud|Sud-Africains]] soient très divisés (45% favorables, 40% défavorables). L'augmentation du ''soft power'' de la Chine s'explique par sa croissance économique et son engagement économique avec de nombreux pays africains. L'expansion du commerce et des investissements chinois sur le continent africain et l'expansion des projets d'infrastructure dirigés par la Chine donnent une impression positive de la Chine à l'égard des populations africaines. L'engagement économique de la Chine dans les pays africains est considéré comme beaucoup plus pragmatique et conforme aux priorités de nombreux pays africains. En outre, le rôle croissant de la Chine en tant que [[Superpuissance|superpuissance mondiale]] semble séduisant, ce qui suscite le désir de lier plus étroitement les économies africaines à l'économie chinoise.

La Chine a fait un effort systématique pour élargir et mieux faire connaître ses politiques de ''soft power'' en Afrique depuis le premier [[Forum sur la coopération sino-africaine]] en 2000. Les engagements de la Chine en faveur du ''soft power'' vont de la santé, de l'aide humanitaire jusqu'aux échanges académiques, professionnels et culturels. L'aide de la Chine à l'Afrique, cependant, n'est pas proche de l'aide des États-Unis en Afrique.

Les échanges culturels entre la Chine et l'Afrique peuvent être un exemple représentatif de la manière dont la Chine a étendu son ''soft power''. En 2005, le premier [[Institut Confucius]] a été créé en Afrique. L'institut est financé par le gouvernement chinois et offre des programmes culturels et de langue chinoise au public. Aujourd'hui, 19 instituts en Afrique et la Chine a prévu de consacrer 20 millions de [[renminbi]] à des projets éducatifs en Afrique du Sud, dont l'enseignement du [[Mandarin (langue)|mandarin]] dans 50 lycées locaux.

De plus, les programmes destinés aux visiteurs culturels bénéficient d'un soutien croissant, qui a pris de l'ampleur en 2004, lorsque le Programme des visiteurs culturels africains a été mis sur pied. Il y a un nombre croissant d'entrepreneurs africains qui choisissent de s'installer en Chine et il y a aussi des communautés de la [[diaspora]] dans de nombreuses villes chinoises qui ont été trouvées.

En dehors de l'Afrique, le ''soft power'' chinois s'étend dans des pays comme la [[Barbade]]. Le Premier ministre barbadien, [[David Thompson (politique)|David Thompson]], a exprimé son admiration pour le modèle économique chinois et a cherché à imiter la façon dont les banques chinoises contrôlées par l'État ont guidé le développement.

Sous [[Xi Jinping]], le ''soft power'' de la Chine a souffert de sa répression contre la société civile et de la réaction nationaliste aux différends entre la Chine et ses voisins<ref>Joseph S. Nye Jr. Why China Is Weak on Soft Power; Jan, 17, 2012 https://www.nytimes.com/2012/01/18/opinion/why-china-is-weak-on-soft-power.html?_r=0</ref>{{,}}<ref>"With New Bank, China Shows U.S. It's Got Soft Power". ''Forbes''. 23 mars 2015. Retrieved 31 July 2015.</ref>{{,}}<ref>"Global Opposition to U.S. Surveillance and Drones, but Limited Harm to America’s Image". Pew Research Center. Retrieved 14 April 2015.</ref>{{,}}<ref>Jennifer G. Cooke. China's soft power in Africa; http://www.relooney.fatcow.com/SI_Oil-Politics/Africa-China_54.pdf</ref>{{,}}<ref>Wikileaks 09Barbados144</ref>{{,}}<ref>Cracks emerge in China's image as Obama snubbed at G20 summit https://www.theglobeandmail.com/news/world/the-g20-summit-an-exercise-in-chinese-public-relations/article31704488/</ref>.

=== Soft power en Russie ===
La [[fédération de Russie]] a développé son ''soft power'' en investissant dans divers instruments de diplomatie publique tout au long des années 2000, mais le terme a été utilisé pour la première fois dans un document officiel en 2010, lorsque le président [[Dmitri Medvedev|Medvedev]] a approuvé un [[addendum]] au concept national de politique étrangère. Le terme n' a pas été défini, mais il a été décrit comme étant lié à la diplomatie culturelle. En 2013, l'expression est apparue dans une nouvelle version du concept de politique étrangère où le ''soft power'' a été défini comme {{citation|une boîte à outils complète pour atteindre les objectifs de la politique étrangère en s'appuyant sur le potentiel de la société civile, l'information, la culture et d'autres méthodes et technologies alternatives à la diplomatie traditionnelle}}. En 2007, le président russe [[Vladimir Poutine]] a été nommé ''Time Person'' de l'année. En 2013, il a été nommé par le magazine [[Forbes (magazine)|''Forbes'']] comme la personne la plus puissante du monde<ref>Alexey Dolinskiy. How Moscow Understands Soft Power. June 21, 2013.</ref>{{,}}<ref>Addendum #1 to the Foreign Policy Concept of the Russian Federation (in Russian)</ref>{{,}}<ref>Concept of the Foreign Policy of the Russian Federation Approved by President of the Russian Federation V. Putin on 12 February 2013.</ref>{{,}}<ref>"How Russian President Vladimir Putin Became The Most Powerful Individual On Earth". Business Insider. 17 December 2013. Retrieved 1 July 2014.</ref>.

=== Soft power en France ===
La France a aussi suivi pendant des décennies une politique diplomatique et culturelle très active. L'[[Alliance française]], dont l'objectif est de promouvoir la langue et la culture françaises, a été créée dès 1883. Dans le rapport ''Soft Power 30'' 2015 de [[Monocle (média)|Monocle]]<ref>{{lien web |titre=Soft Power Survey 2015/16 - Film |url=https://monocle.com/film/affairs/soft-power-survey-2015-16/ |site=Monocle |consulté le=01-09-2020}}.</ref>, la France a été classée première dans les critères de l'« engagement », qui vise à mesurer « la portée du réseau diplomatique des États et leur engagement face à des enjeux majeurs comme le développement et l'environnement ». Monocle a ajouté : ''{{citation|En termes de rayonnement, la France est l'État le plus en réseau au monde et est membre de plus d'organisations multilatérales que tout autre pays. Dans l'ensemble, la France se classait au quatrième rang dans cette étude.}}''

La France, et en particulier [[Paris]], est depuis longtemps considérée comme l'un des endroits les plus romantiques. La France est le pays le plus visité au monde<ref>''Americans in France''. U.S. Embassy Paris.</ref>{{,}}<ref>French Culture: Customs & Traditions, LiveScience</ref>{{,}}<ref>"Enlightenment thought culminates historically in the political upheaval of the French Revolution, in which the traditional hierarchical political and social orders (the French monarchy, the privileges of the French nobility, the political power and authority of the Catholic Church) were violently destroyed and replaced by a political and social order informed by the Enlightenment ideals of freedom and equality for all, founded, ostensibly, upon principles of human reason." Enlightenment, Stanford Encyclopedia of Philosophy</ref>{{,}}<ref>Robert B. Holtman, ''The Napoleonic Revolution'' (Baton Rouge: Louisiana State University Press, 1981)</ref>{{,}}<ref>"Treaties registered with the United Nations Treaty Series are always translated into French and English. Documents are always provided in French and English. This city’s Geneva Conventions, written in equally authentic French and English versions, laid part of the groundwork for the international system." Languages of diplomacy - Towards a fairer distribution, The Economist</ref>{{,}}<ref>Who are we?, Alliance Française</ref>{{,}}<ref>The Soft Power 30, Monocle</ref>{{,}}<ref>Soner Cagaptay, The Rise of Turkey: The Twenty-First Century's First Muslim Power, pp. 44-45</ref>{{,}}<ref>Myths and Truths: The Most Romantic Cities Around the World, The Huffington Post, 2014</ref>{{,}}<ref>"UNWTO Tourism Highlights 2015 Edition" (Press release). UNWTO. 25 June 2015. Retrieved 3 July 2015</ref>.

== Sources bibliographiques ==
=== Notes et références ===
{{Références}}

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* Violaine Hacker, Affirmer le soft power européen, « Cultiver la créativité, corollaire de la diversité culturelle européenne », in ''Revue Géoéconomie'' (Cinéma : le déclin de l'empire américain ?), numéro 58, été 2011 {{lire en ligne|url=http://www.cairn.info/zen.php?ID_ARTICLE=GEOEC_058_0031}}
*{{Article|langue=fr|auteur1=Daniel Haize|titre=La diplomatie culturelle française : une puissance douce ?|périodique=CERISCOPE Puissance|date=2013|issn=|lire en ligne=http://ceriscope.sciences-po.fr/puissance/content/part2/la-diplomatie-culturelle-francaise-puissance-douce|pages=}}
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* Joseph S. Nye, ''Cyberpower'', Harvard University, 2010
* Joseph S. Nye, ''Soft Power: The Means to Success in World Politics'', New York: Public Affairs, 2004
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* Claude Salmon, ''Storytelling : La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits'', Broché, 2007
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* ''Wall Street Journal'' the Clinton Internet Doctrine, 23 J. 2010
* J.M. Waller, ''The Public Diplomacy Reader''. The Institute of World Politics, 2007
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Fareed|nom1=Zakaria|lien auteur1=Fareed Zakaria|traducteur=Johan-Frédérik Hel Guedj|préface=Hubert Védrine|titre=L'Empire américain|sous-titre=l'heure du partage|lieu=Paris|éditeur=Saint-Simon|année=2009|pages totales=266|isbn=978-2-915134-44-5}}

== Voir aussi ==
{{Autres projets
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}}

=== Articles connexes ===
* ''[[Hard power]]''
* ''[[Smart power]]''
* [[Soft Power (radio)]]
* [[Stratégie de puissance]]
* [[Gestion de la perception]] ''Perception management'' en américain

=== Liens externes ===
* [http://www.iris-france.org/analyse/obs-geostrategique-info.php Diplomatie publique, soft power, influence d'État] IRIS
* [http://www.huyghe.fr/actu_762.htm Opinion internationale et médias], téléchargeable sur l'influence et l'État
* [http://www.huyghe.fr/actu_860.htm Géopolitique d'influence] téléchargeable sur la géopolitique d'influence
* {{en}} [http://www.foreignpolicy.com/articles/2011/04/12/the_war_on_soft_power Foreign policy on soft power] Foreign Policy
* {{en}} [http://www.rediff.com/news/column/column-propaganda-vs-public-diplomacy/20110521.htm%20 Propaganda and soft power] Propagande et soft power
* {{en}} [http://www.economist.com/blogs/babbage/2010/07/internet_diplomacy {{XXIe}} century statecraft] Gouvernance et soft power
* {{en}} [http://www.publicdiplomacy.org/28.htm Publicdiplomacy] Diplomatie publique

{{Palette|Pouvoir et puissance dans le système international|Empire américain}}
{{Portail|relations internationales|États-Unis}}


[[Catégorie:Théorie des relations internationales]]
[[Catégorie:Théorie des relations internationales]]

Version du 8 mai 2021 à 18:11

Mme Girard est une pte et une prostitué[1]

  1. Modèle {{Lien web}} : paramètre « url » manquant. Jean Dupont de Ligonesse, « Prof de mes couille! »