« Révolution démocratique de 1990 en Mongolie » : différence entre les versions

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[[Fichier:Zorig memorial.jpg|thumb|right|Statue de [[Sanjaasürengiyn Zorig|Zorig]] à [[Oulan-Bator]]]]
La '''Révolution démocratique de 1990 en Mongolie''' (en {{Lang-mn|Ардчилсан хувьсгал}}, Ardchilsan khuvĭsgal, ''Révolution démocratique'') était une révolution démocratique qui démarra avec des [[grèves de la faim]] destinées à renverser la [[République populaire mongole]] pour aboutir à l'actuelle République de [[Mongolie]] et à la rédaction d'une nouvelle [[Constitution de la Mongolie|constitution]]. Elle était principalement menée par de jeunes manifestants sur la [[place Sükhbaatar]] (aujourd'hui, [[place Gengis Khan]]) dans la capitale [[Oulan-Bator]]. Elle s'acheva par la démission du gouvernement autoritaire sans effusion de sang. Les organisateurs furent des gens tels que [[Sanjaasürengiyn Zorig]], [[Erdeniin Bat-Üül]], [[Bat-Erdeniyn Batbayar]], et [[Tsakhiagiyn Elbegdorj]].

Cette révolution marqua le début de la fin d'une période de 70 ans de [[état communiste|régime communiste]] en [[Mongolie]]. Malgré la mise en place d'un système [[Multipartisme|multipartite]], le [[Parti révolutionnaire du peuple mongol]] (PRPM) resta au pouvoir jusqu'en 1996. Cependant, des réformes ainsi qu'une transition vers l'économie de marché furent mises en œuvre. La révolution était inspirée par les réformes en [[URSS]] et par d'autres révolutions similaires en Europe de l'Est en 1989.

== Événements ==
== Événements ==



Version du 29 décembre 2020 à 09:30

Événements

La première protestation publique se déroula le devant le Centre culturel pour la jeunesse. Les manifestants appelèrent la Mongolie à suivre l'Union soviétique et à adopter la perestroïka et la glasnost. Des dirigeants dissidents demandèrent des élections libres et une réforme économique. Le , les manifestants, passés de deux-cents à un millier, se retrouvèrent au musée Lénine à Oulan-Bator. Le mouvement se poursuivit par une manifestation le (par -30 °C). On assista ensuite à des manifestations chaque week-end en janvier et février et à la formation des premiers partis d'opposition en Mongolie. Le , dix dissidents se regroupèrent place Sükhbaatar pour entamer une grève de la faim. Des milliers de sympathisants les rejoignirent. Le , le gouvernement communiste du PRPM démissionna. Le nouveau gouvernement annonça les premières élections législatives libres en Mongolie, qui se déroulèrent en juillet suivant. L'agitation se répandit aussi aux villes d'Erdenet, Darhan et Mörön[1].

Conséquences

Les partis d'opposition ne parvinrent pas à remporter la majorité aux élections de 1990. Il y avait 430 sièges au Grand Khoural d’État mais l'opposition ne réussit à investir que 346 candidats. De plus, le PRPM bénéficiait toujours d'une solide position dans les milieux ruraux. En conséquence, le PRPM remporta 357 sièges au Grand Khoural et 31 (sur 53) au petit[2]. Néanmoins, le nouveau gouvernement du PRPM dirigé par Dashiin Byambasüren partagea le pouvoir avec les démocrates et mit en œuvre des réformes constitutionnelles et économiques. Dans la mesure où ces réformes coïncidèrent avec la dislocation de l'URSS qui apportait jusqu'en 1990 d'importantes aides au budget de la Mongolie, le pays rencontra de graves problèmes économiques : fermeture d'entreprises, augmentation de l'inflation et rationnement temporaire de denrées alimentaires.

La première élection remportée par l'opposition fut la présidentielle de 1993 avec la victoire de Punsalmaagiyn Ochirbat qui, bien qu'ancien membre du PRPM, préféra être investi par l'opposition lorsque son parti désigna un candidat communiste orthodoxe. L'opposition obtint la première fois la majorité au Grand Khoural lors des élections législatives de 1996.

Paupérisation et accroissement des inégalités

Dans la période qui a suivi le passage à l'économie de marché, la population a subi la paupérisation et une augmentation de la criminalité, tandis que persistaient de grandes inégalités sociales entre les femmes et les hommes[3].

En 2002, en raison de cette paupérisation, on dénombrait 5 000 enfants dans les rues d'Oulan-Bator[4].

Sources

Notes et références

  1. Rossabi, Morris. Modern Mongolia: From Khans to Commissars to Capitalists. 2005, Presses de l'université de Californie, pp. 1-28, (ISBN 978-0-520-24419-1).
  2. Peter Staisch, Werner M. Prohl, Dschingis Khan lächelt, Bonn 1998, p. 38.
  3. « La discrimination renforcée par la paupérisation et la récession économique », sur un.org,
  4. Isabelle Broz, « Mongolie — Les Enfants des rues d’Oulan Bator », sur rfi.fr,