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Elsevier
Repères historiques
Création 1880
Dates clés 1992 : fusion avec Reed International
Fondée par Jacobus George Robbers
Fiche d’identité
Statut éditeur élément d'un groupe d'édition
Siège social Amsterdam
Société mère RELX Group ex. Reed Elsevier
Site web https://www.elsevier.com/fr-fr
Préfixe ISBN 978-2-8101
978-2-84299
978-2-906077Voir et modifier les données sur Wikidata
Données financières
Chiffre d'affaires 7,2 milliards de dollars (en 2014)[1]
Environnement sectoriel
Principaux concurrents John Wiley & Sons - Springer

Elsevier B.V. est un groupe éditorial, filiale de la multinationale néerlando-britannique RELX Group. Elsevier, créée en tant que Elsevier's Uitgeversmaatschappij en 1880 par Jacobus George Robbers, est l'un des plus gros éditeurs mondiaux de littérature scientifique.

Historique et description

Elsevier a été fondée en 1880 par deux libraires néerlandais, George Lodewijk Funke (1836-1885) et Jacobus George Robbers ; elle fut nommée ainsi en hommage à l'illustre famille d'éditeurs Elzevier, dont les premiers ouvrages imprimés remontent à la fin du XVIe siècle. Le premier siège d'Elsevier se situait à Rotterdam puis ce fut Amsterdam en 1887. L'un de ses premiers succès est l'édition revue et corrigée du roman Max Havelaar. En 1884, elle devient l'éditrice de l'encyclopédie Winkler Prins, principal usuel du pays, qui connaît neuf éditions successives jusqu'en 1993.

Cette maison reste familiale jusqu'en 1940, avec une moyenne de dix employés. L'expansion se produit grâce au développement de l'édition scientifique et remonte à 1945 ; il fut largement financé par le succès du périodique Elseviers Weekblad, un hebdomadaire, actuellement toujours en tête des ventes aux Pays-Bas, et dont l'existence remonte à 1890 avec le lancement du Elsevier's Geïllustreerd Maandschrift, interdit durant l'occupation allemande en 1940.

Durant les années 1950 et 1960, Elsevier se lance dans la production d'ouvrages scientifiques en anglais et acquiert une véritable expertise. Des bureaux à Londres et New York sont ouverts. En 1970, Elsevier prend en partie le contrôle de la North-Holland Publishing Company, qui possédait un catalogue depuis les années 1930 composés de livres de mathématique et de physique. North-Holland est resté depuis une marque du groupe.

En 1972, Elsevier se rapproche de la maison Excerpta Medica, fondée par le neurochirurgien Pierre Vinken (1927-2011), lequel entre au conseil d'administration en 1979 avant d'en devenir le président.

En 1991, la revue The Lancet, propriété de Robert Maxwell via Pergamon Press est acquise par Elsevier.

En 1993 a lieu la fusion avec le groupe britannique Reed, spécialisé dans l'événementiel professionnel et les médias, pour former le groupe Reed Elsevier.

En 2005, le groupe rachète l'éditeur scientifique français Masson et le fusionne avec Elsevier France pour former Elsevier Masson.

En 2015, Reed Elsevier prend le nom de RELX Group.

Elsevier dispose de plus de 7 000 collaborateurs répartis sur une centaine de sites à travers le monde.[réf. nécessaire]

Le siège central est à la Millennium Tower d'Amsterdam.

Polémiques

Depuis 2012, Elsevier est montré du doigt par la communauté scientifique pour ses pratiques de prix excessifs concernant l'accès à son catalogue. Cette question s'insère dans le débat plus large sur le coût du savoir (The Cost of Knowledge)[2] concernant la recherche financée par les organismes publics. Elsevier, qui est à la tête d'un oligopole d'éditeurs savants[3], est actuellement la maison d'édition qui cristallise le boycott de certains scientifiques et bibliothèques universitaires[4]. L'une des personnalités engagées dans ce boycott est le mathématicien Tim Gowers.

Les Pays-Bas sont l'un des acteurs majeurs des discussions[5],[6].

Le 10 janvier 2019 « Les 27 membres du comité éditorial du magazine Journal of Informetrics (en) — qui proviennent d’universités établies dans 11 pays — ont démissionné en bloc ». Leur but était de « protester contre les pratiques commerciales jugées abusives de leur éditeur Elsevier »[7]. Dès le lendemain, les démissionnaires ont lancé une nouvelle revue (Quantitative Science Studies) avec le soutien du MIT, répondant aux exigence de l'Open Access et des besoins actuels de la recherche.

Une démarche similaire avait été entreprise par le comité éditorial de la revue Journal of Algorithms en 2009[8] ce qui a conduit à l'arrêt de la revue, reprise par l'ACM sous le titre ACM Transactions on Algorithms.

Articles connexes

Notes et références

  1. Nicolas Gary, « Sci-Hub.org : "Le modèle économique d’Elsevier est illégal en soi" », (consulté le )
  2. The Cost of Knowledge. 13735 Researchers Taking a Stand.
  3. Vincent Larivière, Stefanie Haustein et Philippe Mongeon, « The Oligopoly of Academic Publishers in the Digital Era », PLOS ONE, vol. 10, no 6,‎ , e0127502 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0127502, lire en ligne, consulté le )
  4. Harvard rejoint les universitaires pour un boycott des éditeurs. Le Monde.fr, 25.04.2012.
  5. « Dutch universities start their Elsevier boycott plan », sur Université de Tilbourg,
  6. Danny Kingsley, « Dutch boycott of Elsevier – a game changer? », sur unlockingresearch.blog, .
  7. « Quand les scientifiques se révoltent contre les géants de l'édition savante », sur Le Devoir (consulté le )
  8. Hal Gabow, « Journal of Algorithms Resignation », Department of Computer Science, University of Colorado Boulder (consulté le )