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Two rafts on the Firth River, Ivvavvik National Park, YT.jpg|Deux types de rafts à avirons. A droite, un « cataraft ».
Two rafts on the Firth River, Ivvavvik National Park, YT.jpg|Deux types de rafts à avirons. A droite, un « cataraft ».
Owyhee River Wilderness, A. Hedrick (22759899777).jpg|Des mini-rafts (''hot-dog'', canoë-raft) monoplaces ou biplaces
Owyhee River Wilderness, A. Hedrick (22759899777).jpg|Des mini-rafts (''hot-dog'', canoë-raft) monoplaces ou biplaces
Raft-brixham-750pix.jpg|Radeau constitué de bidons et traverses en bois
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Version du 18 novembre 2020 à 01:01

Rafting
radeau en eau vive
Picto
Fédération internationale IRF
Image illustrative de l’article Rafting
Rafting au Brésil.

Le rafting[1],[2],[3] (de l'anglais to raft « traverser, descendre (un fleuve) en radeau »)[4], ou le raft (abréviation familière), est une activité de loisir ou un sport qui consiste à descendre des sections de rivière à rapides dans un radeau pneumatique (inflatable raft) manié soit à la pagaie par plusieurs équipiers (rafters), soit à l'aviron par un seul individu, ou même exceptionnellement à l'aide de moteurs sur de très grosses rivières. En eau vive (aérée), on pratique le radeau en eau vive (white-water rafting)[5].

Histoire

Origines

Canots à Marble Canyon lors de l'expédition de John Wesley Powell en 1872

L'origine du rafting est communément rattachée aux pratiques utilitaires de descente des fleuves à rapides de l'Ouest américain.

Les rivières peu tumulteuses pouvaient être descendu avec un radeau confectionné avec des rondins et morceaux de bois, mais la rigidité de ce type d'embarcation rend la descente de rapides très dangereuse. Les peuples autochtones nord-américains vivant près des rivières de l'Ouest utilisaient notamment pirogues ou des bull boats sur les rivières relativement calmes[6].

En 1811, un groupe de trappeur tenta sans succès de descendre la Snake River avec un radeau en bois[7]. En 1869 et 1872, John Wesley Powell explore les canyons et les rapides du Green River et du Colorado[7], sur un canot ponté en bois à avirons. En Idaho, des colons descendent la rivière Salmon sur des pontons en bois[7].

En 1842, l'explorateur John Charles Frémont et un assistant créent un canot en caoutchouc pour descendre la rivière Platte ; cette embarcation est parfois considérée comme l'ancêtre des radeaux pneumatiques modernes[7].

Le rafting en eau vive apparait aussi au moment où la promenade en canoë devient un loisir répandu, au Canada et dans l'Est des États-Unis (voir article).

Pratique de loisir en eau vive

Le Président Carter et sa famille pratiquant le rafting sur la Salmon River, 1978.

L'une des premières descentes en eau vive avec un but récréatif est peut-être l'expédition de Norm Neville et son épouse en 1934 sur la rivière San Juan (Utah). A partir de 1938, Neville proposa des excursions payantes dans le Grand Canyon du fleuve Colorado[8]. En 1939, Amos Berg descend la rivière Salmon (Idaho) avec une embarcation pneumatique puis il organisa des expéditions payantes[8]. Peu à peu des descentes en eau vive sont proposées aux touristes et aventuriers sur différentes rivières des États-Unis.

A partir des années 1950, les surplus militaires mettent sur le marché de nombreuses embarcations pneumatiques issues de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) ou de la guerre de Corée (1950-1953) : ponton gonflable de débarquement, canot de commando, radeau de sauvetage, etc. Ces embarcations pneumatiques sont remarquées pour leur qualités en eau vive : capacité d'embarquer de nombreux passagers et du matériel, rebond sur les rochers, facilité de stockage. En quelques années, elles deviennent très populaires en eau vive et dans les expéditions commerciales[8].

Rafting sur l'Ubaye (France), 2006.

Les premières épreuves de canoë-kayak aux Jeux olympiques de 1972 et le film à succès Délivrance (1972) ont médiatisé le loisir de l'eau vive auprès du grand public et ont été bénéfiques à la promotion du rafting[9],[6]. Les pratiquants auraient été 3.8 millions en 2014[9]. Le rafting était le troisième sport de pagaie en 2015, après le kayak et le canoë, suivi du stand up paddle[9]. Si la pratique du rafting a stagné ces dernières années, elle reste en tête pour les descentes de rivière sur plusieurs jours[9].

En France

Le rafting est apparu en France dans les années 1980.

Terminologie

Selon le linguiste Jean Tournier, les termes « radel », « radeleur » et « radelage » ont été proposés comme substituts respectivement de raft, rafter et rafting mais n'ont pas été retenus[10].

On trouve, en 1996, sous la plume des universitaires français J. Bethemont et J.G. Wasson, le terme « radelage » employé dans le sens de rafting pratiqué par des sportifs sur la Loire : « C'est [la pêche] également un loisir conflictuel, dans la mesure où l'entente est rarement parfaite entre pêcheurs et sportifs (canoë-kayak, radelage) ou baigneurs (...) ».[11].

Dans un vocabulaire du français du tourisme pour les hispanophones, des universitaires espagnols donnent « radelage » comme « équivalent français de l'anglicisme » rafting[12].

Embarcation

Les radeaux pneumatiques conçus pour le rafting sont insubmersibles et très stables, ce qui permet de franchir des rapides inaccessibles à la plupart des embarcations (hormis les canoës, les kayaks ou les hydrospeed). La grande capacité de chargement de ces embarcations permet d'emporter vivres et équipements ou encore de se mesurer en équipe aux rapides.

Organisations et compétitions

L'International Rafting Federation (IRF), fédération sportive internationale formée en 1997, organise des championnats de radeau pneumatique en eau vive. Les championnats du monde réunissant des équipes de plus de vingt nationalités, se tiennent tous les deux ans sur les plus belles sections de rapides de la planète.

Bibliographie

Notes et références

  1. « rafting », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  2. « rafting », dictionnaire Larousse
  3. « rafting », sur dictionnaire.lerobert.com (consulté le ).
  4. Rubrique raft, verbe intransitif, dans Harrap's Standard French and English Dictionary, part two, English-French, with supplement (1962), réédition 1966, p. 993.
  5. « Vocabulaire des sports - Ministère français de la Culture » [PDF], .
  6. a et b Huser, chapitre « A brief history of river running in north america », p.26-36
  7. a b c et d Absolon p.1
  8. a b et c Absolon p.2
  9. a b c et d Absolon p.3
  10. Ces indications sont données par l'auteur dans son livre Les mots anglais du français paru aux éditions Belin en 1998, à la page 74 (rubrique « raft »).
  11. L'Homme et la Loire, La Houille blanche, No 67, 1996, pp. 32-40.
  12. (es) Ignacio Iñarrea Las Heras et al., Ejercicios sobre vocabulario del francés del turismo para hispanohablantes, Material Didáctico, Filologia No 8, Universidat de la Rioja, Servicio de Publicaciones, 2008, pp. 26 et 64.

Voir aussi

Articles connexes

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