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« Wang Meng (peintre) » : différence entre les versions

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| nom = Wáng Měng<br />王蒙
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| image = Wang Meng Dwelling in the Qingbian Mountains. ink on paper. 1366. 141x42,2 cm. Shanghai Museum.jpg
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| légende = ''Séjour (retraite) dans les monts Qingbian '' ou ''Habitation isolée dans les monts Qingbian'', Wang Meng, 1366, rouleau vertical, encre sur papier, 141 × 42,4 cm, Musée de Shanghai
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'''Wang Meng''' (王蒙, v. [[1308]] — v. [[1385]]) est un [[peintre chinois]] réputé de la fin de la [[dynastie Yuan]] (1279–1368). Wang Meng est considéré comme le dernier des « quatre maîtres » de la fin de la période Yuan, avec [[Huang Gongwang]] (1269-1358), [[Wu Zhen]] (1280-1354) et [[Ni Zan]] (1301-1375).
'''Wang Meng''' (王蒙, v. [[1308]] — v. [[1385]]) est un [[peintre chinois]] de la fin de la [[dynastie Yuan]] (1279–1368). On le considère comme un des « quatre maîtres » de période Yuan, avec [[Huang Gongwang]], [[Wu Zhen]], et [[Ni Zan]].


==Biographie et style==
==Biographie ==
Wang Meng naît vers 1308 à Wuxing (aujourd'hui [[Huzhou]]) dans un milieu lettrés. Ses grands parents maternels,[[Zhao Mengfu]] et [[Guan Daosheng]] sont des peintres rénommés.
Il est le petit-fils de [[Zhao Mengfu]] ([[1254]] — [[1322]]) et de sa femme [[Guan Daosheng]], il est également de la famille de [[Zhao Yong]] ([[1289]] — [[1360]]), le second fils de [[Zhao Mengfu]].


Wang Meng occupe un poste mineur dans l'administration Yuan. Lors des troubles politiques de la fin de la dynastie, il se retire sur ses terres. Sous le premier empereur [[Dynastie Ming|Ming]], il est accusé de conspiration contre l'empereur après s'être rendu à une assemblée de lettrés chez Hu Weiyong. Jeté en prison, il y meurt des suites des mauvais traitements qui lui auront été infligés. Il ne parvient pas à convaincre ses geôliers qu'il était simplement allé admirer la collection de peintures de son ami.
Tous étaient reconnus pour leurs talents d'[[artiste peintre|artistes peintres]] et [[calligraphie|calligraphes]]. Le plus réputé était [[Zhao Mengfu]], mais Zhao Yong fut aussi renommé pour ses peintures de visages humains, de paysages, de chevaux ou encore ses poèmes, quant à Guan Daosheng ses peintures à l'encre faites au [[bambou]] ou à la [[plume]] rencontrèrent aussi le succès. L'empereur [[Renzong]] ([[1311]] — [[1320]]) collectionna les calligraphies de Zhao Mengfu, Guan Daosheng et Zhao Yong et déclara qu'il était rare de voir mari, femme et enfant tous dotés de talent pour cet art.

Wang Meng occupa un poste mineur dans l'administration Yuan. Lors des troubles politiques qui agitèrent la société à la fin du régime il se retira sur ses terres. Sous le premier empereur [[Dynastie Ming|Ming]] il fut impliqué dans l'affaire [[Hu Weiyong]], après que Wang se soit rendu à une assemblée de lettrés chez Hu Weiyong. Jeté en prison, il y mourra des suites des mauvais traitements qui lui auront été infligés. Il ne parvint pas à convaincre ses geôliers qu'il était simplement allé admirer la collection de peintures de son ami.

Son nom d'artiste était Xiangguang Jushi. Il fut [[poète]], mais est surtout resté connu pour ses [[shanshui|peintures de paysages]]. Wang Meng est considéré comme le dernier des « Quatre grands maîtres » de la fin de la période Yuan avec [[Ni Zan]] ([[1301]] — [[1374]]), [[Huang Gongwang]] ([[1269]] — [[1354]]) et [[Wu Zhen]] ([[1280]] — [[1354]]). Tous ces lettrés se sont référés à celui qui est considéré comme le « père » de la peinture de paysage de lettré : [[Mi Fu]] (1051 — 1107) et, son œuvre ayant été perdue seule la peinture de son fils [[Mi Youren]] (1086 — 1165) (dans un style très vaporeux, donc « non calligraphique ») nous donne une idée de cette œuvre. Les « Quatre maîtres » en suivent la voie, reprise entretemps par [[Zhao Mengfu]], en pratiquant chacun d'une manière qui les distingue de tout ce qui avait été fait auparavant et que l'on peut qualifier d'individualiste<ref>{{harvsp|Gabriele Fahr-Becker (sous la direction de)|1999|p=187}}</ref>) ou d'expression personnelle. Leurs styles et leurs sujets apparaissent comme les emblèmes d'un noble détachement de la société et du désir d'un monde plus simple et pacifique<ref>{{harvsp|Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung|2003|p=169}}</ref>.
== Style ==
Le style de Wang Meng associe la touche énergique et néanmoins très détaillée des éléments du paysage avec une vision plus complexe, plus ambiguë et plus subjective du sujet peint, le tout donnant aux rochers, aux torrents, aux arbres… une forte intensité dramatique. Enfin Wang Meng joue de couches de lavis superposés pour créer des effets d'ombrage. Dans sa manière calligraphique d'employer l'encre les rides ''en tête de mort'' (''kulou cun''), littéralement ''tête de squelette'') ou en ''face de démon'' lui servent à peindre les rochers, comme on peut le constater dans : « ''Habitation du bois Juqu'' ». Les rochers qui bordent la rive dans « ''Habitation du bois Juqu'' » évoquent ces ''[[Lac Tai#Les pierres étranges du lac Tai|pierres étranges]]'' que les Chinois aisés affectionnent au point d'en faire transporter dans leurs jardins. Semblables aux rochers du [[lac Tai]], « laids, [pleins de] cavités, plissés, percés, maigres », mais cette laideur les lettrés Yuan l'affectionnent. Sur ces lieux où le regard se porte l'artiste pose les points d'encrage de ses lignes de force, avec un tracé appuyé (''artères du dragon''<ref>{{harvsp|Yolaine Escande|2001|p=122}}</ref>), par où passe le souffle vital qui anime le corps de la nature<ref>{{harvsp|Yolaine Escande|2005|p=140}}</ref>. Ainsi il sait ménager dans ses espaces saturés, verticaux, des passages pour les hommes (lettrés toujours là, à peine perceptibles) qui répondent au passage de l'eau et au vide de la vallée, plein du souffle<ref>{{harvsp|François Cheng|1979|p=30}}</ref> qui s'écoule doucement.
Le style de Wang Meng associe la touche énergique et néanmoins très détaillée des éléments du paysage avec une vision plus complexe, plus ambiguë et plus subjective du sujet peint, le tout donnant aux rochers, aux torrents, aux arbres… une forte intensité dramatique. Enfin Wang Meng joue de couches de lavis superposés pour créer des effets d'ombrage. Dans sa manière calligraphique d'employer l'encre les rides ''en tête de mort'' (''kulou cun''), littéralement ''tête de squelette'') ou en ''face de démon'' lui servent à peindre les rochers, comme on peut le constater dans : « ''Habitation du bois Juqu'' ». Les rochers qui bordent la rive dans « ''Habitation du bois Juqu'' » évoquent ces ''[[Lac Tai#Les pierres étranges du lac Tai|pierres étranges]]'' que les Chinois aisés affectionnent au point d'en faire transporter dans leurs jardins. Semblables aux rochers du [[lac Tai]], « laids, [pleins de] cavités, plissés, percés, maigres », mais cette laideur les lettrés Yuan l'affectionnent. Sur ces lieux où le regard se porte l'artiste pose les points d'encrage de ses lignes de force, avec un tracé appuyé (''artères du dragon''<ref>{{harvsp|Yolaine Escande|2001|p=122}}</ref>), par où passe le souffle vital qui anime le corps de la nature<ref>{{harvsp|Yolaine Escande|2005|p=140}}</ref>. Ainsi il sait ménager dans ses espaces saturés, verticaux, des passages pour les hommes (lettrés toujours là, à peine perceptibles) qui répondent au passage de l'eau et au vide de la vallée, plein du souffle<ref>{{harvsp|François Cheng|1979|p=30}}</ref> qui s'écoule doucement.


La peinture devient le lieu, sous la [[dynastie Yuan]], où se construit une réflexion sur le paysage comme modèle pour la conception du [[jardin chinois]]. Loin de suivre la voie « naturaliste » des peintres de l'Académie, sous les Song, la peinture sous les Yuan lorsqu'elle est marquée par une recherche du goût lettré se donne pour principe de refléter l'esprit des choses et leur vitalité, non les choses elles-mêmes dans leur apparence.
La peinture devient le lieu, sous la [[dynastie Yuan]], où se construit une réflexion sur le paysage comme modèle pour la conception du [[jardin chinois]]. Loin de suivre la voie « naturaliste » des peintres de l'Académie, sous les Song, la peinture sous les Yuan lorsqu'elle est marquée par une recherche du goût lettré se donne pour principe de refléter l'esprit des choses et leur vitalité, non les choses elles-mêmes dans leur apparence.


Le style particulier qu'il a utilisé pour peindre ses paysages sera imité et influencera les peintres qui lui ont succédé, comme [[Shen Zhou]]<ref>{{harvsp|Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung|2003|p=177}}</ref> et jusqu'à Wang Yuanqi (1642-1715) <ref>{{harvsp|Emmanuelle Lesbre, Liu Jianlong|2004|p=338}}</ref> et même au-delà.
Le style particulier qu'il a utilisé pour peindre ses paysages sera imité et influencera les peintres qui lui ont succédé, comme [[Shen Zhou]]<ref>{{harvsp|Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung|2003|p=177}}</ref> et jusqu'à [[Wang Yuanqi]] (1642-1715) <ref>{{harvsp|Emmanuelle Lesbre, Liu Jianlong|2004|p=338}}</ref> et même au-delà.

==Œuvres==
* ''Habitation du bois Juqu, 1378, rouleau vertical, encre sur papier, 68,7 × 42,5cm, [[Taipei]], [[Musée national du palais]].
:Commenté dans {{Ouvrage|auteur=Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung|titre=''Trois mille ans de peinture chinoise''|éditeur=Philippe Piquier|langue=français|lieu=Arles|année=2003|pages=402|isbn=2877306674}} et {{Ouvrage|auteur=Yolaine Escande|titre=''L'Art en Chine. La résonance intérieure''|éditeur=Hermann|langue=français|lieu=Paris|année=2001|p=122|isbn=2705664246}}.
* ''Image de emménagement de Ge Zhichuan'', autour des années 1360, rouleau vertical, encre et couleurs sur papier, 139 x 58 cm, [[Pékin]] [[Musée du Palais]].
* ''En écrivant des livres sous les pins'', Wang Meng, feuille d'un double album monté en rouleau vertical, 66,7 × 70,5 cm, [[Cleveland]], [[Cleveland Museum of Art]].
* ''Le modeste refuge'', vers 1370, encre et couleurs sur papier, 136x45 cm, [[New York]], [[Metropolitan Museum]].
* ''Paysage.'' petit rouleau mural, 54,4 x 28,3 cm, encre sur papier, [[Shanghai]] [[Musée de Shanghai]].
* ''Retraite dans les monts Qingbian'', 1366, rouleau vertical, encre sur papier, 141 × 42,4 cm, [[Shanghai]] [[Musée de Shanghai]].
:Commenté dans {{Ouvrage|auteur=Emmanuelle Lesbre, Liu Jianlong||titre=''La Peinture chinoise''|éditeur=Hazan|langue=français|lieu=Paris|année=2004|pages=480|isbn=2850259225}}.


==Quelques œuvres en image==
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Fichier:Wang Meng. Forest Grotto in Juqu. 1378. 68,8x42,5 National Palace Museum Taipei.jpg|Wang Meng (ca. 1308-1385), ''Habitation du bois Juqu ({{chinois|court=o|t=具區林屋|s=具区林屋|p=jùqū lín wū}})'', 1378, rouleau vertical, encre sur papier, 68,7 × 42,5cm, Musée du palais national, [[Taipei]].
Fichier:Wang Meng. Forest Grotto in Juqu. 1378. 68,8x42,5 National Palace Museum Taipei.jpg|''Habitation du bois Juqu'', 1378, [[Musée national du palais]].
Fichier:Wang Meng Forest Grotto Part1.jpg|''Habitation du bois Juqu ({{chinois|court=o|t=具區林屋|s=具区林屋|p=jùqū lín wū}})'', 1378, détail.
Fichier:Wang Meng Forest Grotto Part1.jpg|''Habitation du bois Juqu, 1378, détail.
Fichier:Wang Meng. Ge Zhichuan Moving his Dwelling. ca. 1360s 139x58cm Palace Museum Beijing1.jpg|Wang Meng, ''Image de l'emmenagement de Ge Zhichuan'' ({{chinois|court=o|s=葛稚川移居图|p=gé zhìchuān yíjū tú}}). Autour des années 1360, rouleau vertical, encre et couleurs sur papier, 139 x 58 cm Musée du palais, [[Pékin]].
Fichier:Wang Meng. Ge Zhichuan Moving his Dwelling. ca. 1360s 139x58cm Palace Museum Beijing1.jpg|''Image de emménagement de Ge Zhichuan'', [[Musée du Palais]].
Fichier:Wang Meng Writing Books under the Pine Trees 1279-1368 Кливленд МИ.jpg|''En écrivant des livres sous les pins'', Wang Meng, feuille d'un double album monté en rouleau vertical, 66,7 × 70,5 cm, Cleveland Museum of Art.
Fichier:Wang Meng Writing Books under the Pine Trees 1279-1368 Кливленд МИ.jpg|''En écrivant des livres sous les pins'', [[Cleveland Museum of Art]].
Fichier:Wang Meng The Simple Retreat Yuan dynasty 136x45 cm, ca 1370 Metmuseum N-Y.jpg|Wang Meng, ''Le modeste refuge'', ca 1370, encre et couleurs sur papier, 136x45 cm, Met museum N-Y.
Fichier:Wang Meng The Simple Retreat Yuan dynasty 136x45 cm, ca 1370 Metmuseum N-Y.jpg|Wang Meng, ''Le modeste refuge'', [[Metropolitan Museum]]
Fichier:Wang Meng. Landscape. 54,4x28,3 cm. Shanghai Museum.jpg|Wang Meng, ''Paysage.'' petit rouleau mural, 54,4 x 28,3 cm, encre sur papier, [[Musée de Shanghai]].
Fichier:Wang Meng. Landscape. 54,4x28,3 cm. Shanghai Museum.jpg|''Paysage.'', [[Musée de Shanghai]].
Fichier:Wang Meng, 1298 1385, La retraite à Qingbian, 1366. Rouleau vertical, encre sur papier, 141x42,4cm. Musée de Shanghai.jpg|''Séjour (retraite) dans les monts Qingbian '' ou ''Habitation isolée dans les monts Qingbian'', Wang Meng, 1366, rouleau vertical, encre sur papier, 141 × 42,4 cm, Musée de Shanghai
Fichier:Wang Meng, 1298 1385, La retraite à Qingbian, 1366. Rouleau vertical, encre sur papier, 141x42,4cm. Musée de Shanghai.jpg|''Retraite dans les monts Qingbian'', Musée de Shanghai

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==Quelques œuvres en image commentées==
Sur ''Ge Zhichuan change de lieu de séjour'', ''Habitation dans le bois Juqu (ou « Juqu lin wu »)'' et « ''Paysage'' » , voir James Cahill dans « Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung, ''Trois mille ans de peinture chinoise'' », 2003, pp 175 et suivantes.

Sur ''Habitation dans le bois Juqu'' (ou « ''Juqu lin wu'' »), voir Yolaine Escande, 2001, p 122. et Yolaine Escande, 2005, p 115. Voir aussi la notice du National Palace Museum, et Danielle Elisseeff, 2010, pp 178–179 (Maison dans la forêt à Juqu).

Sur ''Habitation isolée dans les monts Qingbian'' (''La retraite à Qingbian'') voir Emmanuelle Lesbre, p 309.

Sur ''Les monts Tabai'', Musée de Shanghai, voir « ''Montagnes célestes. Trésors des musées de Chine.'' » p 160.

Sur ''The Simple Retreat'', la notice du MET.

Sur « ''En train d'écrire des livres sous les pins'' » voir la notice du Cleveland Mus. of Art.


== Références ==
== Références ==
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
# {{Ouvrage|auteur=François Cheng|titre=''Vide et plein. Le langage pictural chinois''|éditeur=Seuil|langue=français|lieu=Paris|année=1979|pages=155|isbn=2020052725}}.
* {{Ouvrage|auteur=François Cheng|titre=''Vide et plein. Le langage pictural chinois''|éditeur=Seuil|langue=français|lieu=Paris|année=1979|pages=155|isbn=2020052725}}.
# {{Ouvrage|auteur=Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung|titre=''Trois mille ans de peinture chinoise''|éditeur=Philippe Piquier|langue=français|lieu=Arles|année=2003|pages=402|isbn=2877306674}}.
* {{Ouvrage|auteur=Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung|titre=''Trois mille ans de peinture chinoise''|éditeur=Philippe Piquier|langue=français|lieu=Arles|année=2003|pages=402|isbn=2877306674}}.
# {{Ouvrage|auteur=Emmanuelle Lesbre, Liu Jianlong||titre=''La Peinture chinoise''|éditeur=Hazan|langue=français|lieu=Paris|année=2004|pages=480|isbn=2850259225}}.
* {{Ouvrage|auteur=Emmanuelle Lesbre, Liu Jianlong||titre=''La Peinture chinoise''|éditeur=Hazan|langue=français|lieu=Paris|année=2004|pages=480|isbn=2850259225}}.
# {{Ouvrage|auteur=Yolaine Escande|titre=''L'Art en Chine. La résonance intérieure''|éditeur=Hermann|langue=français|lieu=Paris|année=2001|pages=310|isbn=2705664246}}.
* {{Ouvrage|auteur=Yolaine Escande|titre=''L'Art en Chine. La résonance intérieure''|éditeur=Hermann|langue=français|lieu=Paris|année=2001|pages=310|isbn=2705664246}}.
# {{Ouvrage|auteur=Yolaine Escande|titre=''Montagnes et eaux. La culture du Shanshui''|éditeur=Hermann|langue=français |lieu=Paris|année=2005|pages=293|isbn=2705665218}}.
* {{Ouvrage|auteur=Yolaine Escande|titre=''Montagnes et eaux. La culture du Shanshui''|éditeur=Hermann|langue=français |lieu=Paris|année=2005|pages=293|isbn=2705665218}}.
# {{Ouvrage|auteur=Jean François Jarrige, Jacques Giès, Pénélope Riboud, Yu Hui, Michael Loewe, Marie-Catherine Rey, Valérie Lavoix, Stéphane Feuillas, Jean-Pierre Diény|titre=''Montagnes célestes. Trésors des musées de Chine.'' Galeries Nationales du Grand Palais|éditeur=Éditions de la Réunion des Musées Nationaux|langue=français|lieu=Paris|année=2004|isbn=2711847705}}
* {{Ouvrage|auteur=Jean François Jarrige, Jacques Giès, Pénélope Riboud, Yu Hui, Michael Loewe, Marie-Catherine Rey, Valérie Lavoix, Stéphane Feuillas, Jean-Pierre Diény|titre=''Montagnes célestes. Trésors des musées de Chine.'' Galeries Nationales du Grand Palais|éditeur=Éditions de la Réunion des Musées Nationaux|langue=français|lieu=Paris|année=2004|isbn=2711847705}}
# {{Ouvrage|auteur=Gabriele Fahr-Becker (sous la direction de)|titre=''Les Arts de l'Asie orientale. Tome 1''|éditeur=Könemann|langue=français|lieu=Cologne|année=1999|pages=406|isbn=382901743X}}.
* {{Ouvrage|auteur=Gabriele Fahr-Becker (sous la direction de)|titre=''Les Arts de l'Asie orientale. Tome 1''|éditeur=Könemann|langue=français|lieu=Cologne|année=1999|pages=406|isbn=382901743X}}.


== Liens externes ==
== Liens externes ==

Version du 1 août 2020 à 17:45

Wáng Měng
王蒙
Naissance
Décès
Autres noms
Xiangguang Jushi
Activité
Père
Wang Guoqi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Zhao Mengfu (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata

Wang Meng (王蒙, v. 1308 — v. 1385) est un peintre chinois de la fin de la dynastie Yuan (1279–1368). On le considère comme un des « quatre maîtres » de période Yuan, avec Huang Gongwang, Wu Zhen, et Ni Zan.

Biographie

Wang Meng naît vers 1308 à Wuxing (aujourd'hui Huzhou) dans un milieu lettrés. Ses grands parents maternels,Zhao Mengfu et Guan Daosheng sont des peintres rénommés.

Wang Meng occupe un poste mineur dans l'administration Yuan. Lors des troubles politiques de la fin de la dynastie, il se retire sur ses terres. Sous le premier empereur Ming, il est accusé de conspiration contre l'empereur après s'être rendu à une assemblée de lettrés chez Hu Weiyong. Jeté en prison, il y meurt des suites des mauvais traitements qui lui auront été infligés. Il ne parvient pas à convaincre ses geôliers qu'il était simplement allé admirer la collection de peintures de son ami.

Style

Le style de Wang Meng associe la touche énergique et néanmoins très détaillée des éléments du paysage avec une vision plus complexe, plus ambiguë et plus subjective du sujet peint, le tout donnant aux rochers, aux torrents, aux arbres… une forte intensité dramatique. Enfin Wang Meng joue de couches de lavis superposés pour créer des effets d'ombrage. Dans sa manière calligraphique d'employer l'encre les rides en tête de mort (kulou cun), littéralement tête de squelette) ou en face de démon lui servent à peindre les rochers, comme on peut le constater dans : « Habitation du bois Juqu ». Les rochers qui bordent la rive dans « Habitation du bois Juqu » évoquent ces pierres étranges que les Chinois aisés affectionnent au point d'en faire transporter dans leurs jardins. Semblables aux rochers du lac Tai, « laids, [pleins de] cavités, plissés, percés, maigres », mais cette laideur les lettrés Yuan l'affectionnent. Sur ces lieux où le regard se porte l'artiste pose les points d'encrage de ses lignes de force, avec un tracé appuyé (artères du dragon[1]), par où passe le souffle vital qui anime le corps de la nature[2]. Ainsi il sait ménager dans ses espaces saturés, verticaux, des passages pour les hommes (lettrés toujours là, à peine perceptibles) qui répondent au passage de l'eau et au vide de la vallée, plein du souffle[3] qui s'écoule doucement.

La peinture devient le lieu, sous la dynastie Yuan, où se construit une réflexion sur le paysage comme modèle pour la conception du jardin chinois. Loin de suivre la voie « naturaliste » des peintres de l'Académie, sous les Song, la peinture sous les Yuan lorsqu'elle est marquée par une recherche du goût lettré se donne pour principe de refléter l'esprit des choses et leur vitalité, non les choses elles-mêmes dans leur apparence.

Le style particulier qu'il a utilisé pour peindre ses paysages sera imité et influencera les peintres qui lui ont succédé, comme Shen Zhou[4] et jusqu'à Wang Yuanqi (1642-1715) [5] et même au-delà.

Œuvres

Commenté dans Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung, Trois mille ans de peinture chinoise, Arles, Philippe Piquier, , 402 p. (ISBN 2877306674) et Yolaine Escande, L'Art en Chine. La résonance intérieure, Paris, Hermann, (ISBN 2705664246).
Commenté dans Emmanuelle Lesbre, Liu Jianlong, La Peinture chinoise, Paris, Hazan, , 480 p. (ISBN 2850259225).

Références

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • François Cheng, Vide et plein. Le langage pictural chinois, Paris, Seuil, , 155 p. (ISBN 2020052725).
  • Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung, Trois mille ans de peinture chinoise, Arles, Philippe Piquier, , 402 p. (ISBN 2877306674).
  • Emmanuelle Lesbre, Liu Jianlong, La Peinture chinoise, Paris, Hazan, , 480 p. (ISBN 2850259225).
  • Yolaine Escande, L'Art en Chine. La résonance intérieure, Paris, Hermann, , 310 p. (ISBN 2705664246).
  • Yolaine Escande, Montagnes et eaux. La culture du Shanshui, Paris, Hermann, , 293 p. (ISBN 2705665218).
  • Jean François Jarrige, Jacques Giès, Pénélope Riboud, Yu Hui, Michael Loewe, Marie-Catherine Rey, Valérie Lavoix, Stéphane Feuillas, Jean-Pierre Diény, Montagnes célestes. Trésors des musées de Chine. Galeries Nationales du Grand Palais, Paris, Éditions de la Réunion des Musées Nationaux, (ISBN 2711847705)
  • Gabriele Fahr-Becker (sous la direction de), Les Arts de l'Asie orientale. Tome 1, Cologne, Könemann, , 406 p. (ISBN 382901743X).

Liens externes

Musées