« Défilé de mode » : différence entre les versions

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== Historique ==
== Historique ==


Si [[Charles Frederick Worth]] est à l'origine du défilé de mode<ref>{{ouvrage |prénom1=Yann |nom1=Kerlau |titre=Les secrets de la mode |éditeur=Éditions Perrin |lien éditeur=Éditions Perrin |lieu=Paris |année=2013|mois=2 |pages totales=438 |passage= |titre chapitre=Charles Frederick Worth |isbn=978-2-262-03923-3 |présentation en ligne=http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262039233 |consulté le=juin 2013 }}</ref>, c'est à la couturière [[Lucy Christina Duff Gordon]] que l'on doit la théâtralisation de l'évènement. Son premier « défilé-spectacle » est intitulé ''{{Lang|en|Gowns of Emotion}}. Proscenium''<ref name="Morgan125">Jan Morgan, ''Le défile de mode: spectaculaire décor à corps'', Sociétés & Représentations, janvier 2011 {{numéro}}31, {{page|125}}</ref>.
Si [[Charles Frederick Worth]] est à l'origine du défilé de mode<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Yann |nom1=Kerlau |titre=Les secrets de la mode |éditeur=[[Éditions Perrin]] |lieu=Paris |année=2013 |mois=2 |pages totales=438 |isbn=978-2-262-03923-3 |présentation en ligne=http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262039233 |consulté le=juin 2013 |titre chapitre=Charles Frederick Worth}}</ref>, c'est à la couturière [[Lucy Christina Duff Gordon]] que l'on doit la théâtralisation de l'évènement. Son premier « défilé-spectacle » est intitulé ''{{Lang|en|Gowns of Emotion}}. Proscenium''<ref name="Morgan125">Jan Morgan, ''Le défile de mode: spectaculaire décor à corps'', Sociétés & Représentations, janvier 2011 {{numéro}}31, {{page|125}}</ref>.


En 1911, [[Lucy Christina Duff Gordon]] inaugure son magasin parisien et invite ses mannequins à prendre des poses dramatiques. Le défilé de mode prend le sens du ''{{Lang|en|fashion show}}'' en anglais, illustrant la dimension spectaculaire<ref name="Morgan125" />.
En 1911, [[Lucy Christina Duff Gordon]] inaugure son magasin parisien et invite ses mannequins à prendre des poses dramatiques. Le défilé de mode prend le sens du ''{{Lang|en|fashion show}}'' en anglais, illustrant la dimension spectaculaire<ref name="Morgan125" />.
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Certains stylistes ou couturiers sont reconnus pour leurs défilés de mode toujours remarqués : [[Hussein Chalayan]], [[Thom Browne]], [[Martin Margiela]], ou encore [[John Galliano]]. Après les années 2000, période durant laquelle les défilés sont devenus de plus en plus démesurés pour les grandes maisons, le coût de ceux-ci sont devenus importants. De, {{Citation|au minimum {{unité|100000|euros}}}} selon [[Didier Grumbach]], jusqu'à plus de cinq millions d'euros pour Chanel, Vuitton ou Dior<ref name="Chal352" />. La mise en scène par des scénographes renommés ainsi que les [[Mannequinat|mannequins]] occupent une grosse partie des dépenses<ref name="Chal352" />.
Certains stylistes ou couturiers sont reconnus pour leurs défilés de mode toujours remarqués : [[Hussein Chalayan]], [[Thom Browne]], [[Martin Margiela]], ou encore [[John Galliano]]. Après les années 2000, période durant laquelle les défilés sont devenus de plus en plus démesurés pour les grandes maisons, le coût de ceux-ci sont devenus importants. De, {{Citation|au minimum {{unité|100000|euros}}}} selon [[Didier Grumbach]], jusqu'à plus de cinq millions d'euros pour Chanel, Vuitton ou Dior<ref name="Chal352" />. La mise en scène par des scénographes renommés ainsi que les [[Mannequinat|mannequins]] occupent une grosse partie des dépenses<ref name="Chal352" />.


Dans les [[Années 1950 en mode|années 1950]], un défilé de haute couture dure plus d'une heure trente ; dix ans plus tard, c'est la moitié, et quarante ans plus tard, c'est vingt minutes. De nos jours, un défilé dure environ sept à onze minutes<ref>{{ouvrage |prénom1=Olivier |nom1= Saillard|lien auteur1=Olivier Saillard |prénom2=Anne|nom2= Zazzo|et al.=oui |préface=[[Bertrand Delanoë]]|titre=Paris Haute Couture|passage=15 |titre chapitre=Paris haute couture |éditeur=Skira|lien éditeur=Skira |lieu=Paris|année=2012|mois=11 |pages totales=287 |isbn=978-2-08128605-4|consulté le=novembre 2013}}</ref>. {{Citation|On y brade les idées […] On attend plus longtemps les défilés qu'on ne les regarde}} regrette [[Olivier Saillard]]<ref>{{Article |auteur1=Alban Agnoux|auteur2=Anna Topaloff |titre=Oliver Saillard : « trop de décors et pas assez d'idées » |périodique=O |volume=supplément à ''[[L'Obs]]'' |numéro=12 |date=février 2016 |pages=82 |consulté le={{1er}} janvier 2017 }}</ref>.
Dans les [[Années 1950 en mode|années 1950]], un défilé de haute couture dure plus d'une heure trente ; dix ans plus tard, c'est la moitié, et quarante ans plus tard, c'est vingt minutes. De nos jours, un défilé dure environ sept à onze minutes<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Olivier |nom1=Saillard |lien auteur1=Olivier Saillard |prénom2=Anne |nom2=Zazzo |et al.=oui |préface=[[Bertrand Delanoë]] |titre=Paris Haute Couture |éditeur=[[Skira]] |lieu=Paris |année=2012 |mois=11 |pages totales=287 |passage=15 |isbn=978-2-08-128605-4 |consulté le=novembre 2013 |titre chapitre=Paris haute couture}}</ref>. {{Citation|On y brade les idées […] On attend plus longtemps les défilés qu'on ne les regarde}} regrette [[Olivier Saillard]]<ref>{{Article |auteur1=Alban Agnoux|auteur2=Anna Topaloff |titre=Oliver Saillard : « trop de décors et pas assez d'idées » |périodique=O |volume=supplément à ''[[L'Obs]]'' |numéro=12 |date=février 2016 |pages=82 |consulté le={{1er}} janvier 2017 }}</ref>.


=== Défilés historiques en France ===
=== Défilés historiques en France ===
Certains défilés marquent durablement la mode ; dans la plupart des cas, le défilé est retenu comme date d'une collection emblématique et en devient le symbole. Mais parfois le défilé dans sa forme tient une place prépondérante par ce qu'il apporte de nouveau.
Certains défilés marquent durablement la mode ; dans la plupart des cas, le défilé est retenu comme date d'une collection emblématique et en devient le symbole. Mais parfois le défilé dans sa forme tient une place prépondérante par ce qu'il apporte de nouveau.


[[Elsa Schiaparelli]] complexifie la mise en scène {{incise|souvent avec humour}} en adoptant des thèmes pour ses défilés, dont le fameux « Cirque » ayant eu un retentissement national en 1938. Elle est la première à mélanger ainsi spectacle et mode<ref>{{ouvrage |prénom1=Yann |nom1=Kerlau |titre=Les secrets de la mode |éditeur=Éditions Perrin |lien éditeur=Éditions Perrin |lieu=Paris |année=2013|mois=2 |pages totales=438 |passage= |titre chapitre=Elsa Schiaparelli |isbn=978-2-262-03923-3 |présentation en ligne=http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262039233 |consulté le=juin 2013 }}</ref>. Ce défilé comprend équilibriste, jongleurs, clowns et animaux savants et le succès aidant, fait vendre diverses créations directement inspirées du cirque<ref name="Worsley2011">{{Ouvrage |auteur1=Harriet Worsley |titre=100 idées qui ont transformé la mode| titre original={{Lang|en|100 ideas that changed fashion}} |éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]] |lieu=Paris |année=2011 |mois=10 |pages totales=215 |passage=92|titre chapitre=Quand la mode devient spectacle |isbn=9782021044133|id=HaWo2011 }}</ref>. Cette présentation marque une étape dans l'histoire des défilés : la forme prend autant d'importance que les vêtements<ref name="Worsley2011" />.
[[Elsa Schiaparelli]] complexifie la mise en scène {{incise|souvent avec humour}} en adoptant des thèmes pour ses défilés, dont le fameux « Cirque » ayant eu un retentissement national en 1938. Elle est la première à mélanger ainsi spectacle et mode<ref>{{Ouvrage |langue=fr |prénom1=Yann |nom1=Kerlau |titre=Les secrets de la mode |éditeur=[[Éditions Perrin]] |lieu=Paris |année=2013 |mois=2 |pages totales=438 |isbn=978-2-262-03923-3 |présentation en ligne=http://www.editions-perrin.fr/fiche.php?F_ean13=9782262039233 |consulté le=juin 2013 |titre chapitre=Elsa Schiaparelli}}</ref>. Ce défilé comprend équilibriste, jongleurs, clowns et animaux savants et le succès aidant, fait vendre diverses créations directement inspirées du cirque<ref name="Worsley2011">{{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |auteur1=Harriet Worsley |titre=100 idées qui ont transformé la mode |titre original={{Lang|en|100 ideas that changed fashion}} |éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]] |lieu=Paris |année=2011 |mois=10 |pages totales=215 |passage=92 |isbn=978-2-02-104413-3 |titre chapitre=Quand la mode devient spectacle |id=HaWo2011}}</ref>. Cette présentation marque une étape dans l'histoire des défilés : la forme prend autant d'importance que les vêtements<ref name="Worsley2011" />.


En 1947, Christian Dior, qui vient d'ouvrir sa maison de couture, présente ce qui reste comme la collection la plus célèbre de l'histoire, le « ''[[New Look]]'' ». L'année du défilé devient une date charnière de la révolution engendrée par le [[Grand couturier|couturier]] et d'un tournant radical de la mode immédiatement après les années de [[Mode sous l'Occupation|Guerre]]. À la mort de Dior dix ans plus tard, le tout jeune [[Yves Saint Laurent (Dior)|Sain Laurent]], choisi par le couturier pour lui succéder au sein de sa maison, présente sa collection « Trapèze » ; un triomphe<ref>{{ouvrage |prénom1=Cally |nom1=Blackman| traducteur= Hélène Tordo|titre=100 ans de mode |titre original=100 years of fashion |éditeur=La Martinière |lien éditeur=La Martinière Groupe |lieu=Paris |année=2013 |mois=4 |pages totales=399 |titre chapitre=Le new-look |passage=183 |isbn=978-2-7324-5710-9 |consulté le=janvier 2014|présentation en ligne=http://www.stylezza.com/100-ans-de-mode-par-cally-blackman-1231 |id=Blackman2013}}</ref>. Par ce défilé, Yves Saint Laurent montre ses qualités, mais également le fait qu'une maison de couture peut survivre en l'absence de son fondateur.
En 1947, Christian Dior, qui vient d'ouvrir sa maison de couture, présente ce qui reste comme la collection la plus célèbre de l'histoire, le « ''[[New Look]]'' ». L'année du défilé devient une date charnière de la révolution engendrée par le [[Grand couturier|couturier]] et d'un tournant radical de la mode immédiatement après les années de [[Mode sous l'Occupation|Guerre]]. À la mort de Dior dix ans plus tard, le tout jeune [[Yves Saint Laurent (Dior)|Sain Laurent]], choisi par le couturier pour lui succéder au sein de sa maison, présente sa collection « Trapèze » ; un triomphe<ref>{{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |prénom1=Cally |nom1=Blackman |traducteur=Hélène Tordo |titre=100 ans de mode |titre original=100 years of fashion |éditeur=[[La Martinière Groupe|La Martinière]] |lieu=Paris |année=2013 |mois=4 |pages totales=399 |passage=183 |isbn=978-2-7324-5710-9 |présentation en ligne=http://www.stylezza.com/100-ans-de-mode-par-cally-blackman-1231 |consulté le=janvier 2014 |titre chapitre=Le new-look |id=Blackman2013}}</ref>. Par ce défilé, Yves Saint Laurent montre ses qualités, mais également le fait qu'une maison de couture peut survivre en l'absence de son fondateur.


Début 1964, [[Courrèges (entreprise)|Courrèges]] renouvèle la mode de l'époque avec sa collection « ''{{lang|en|The Moon Girl}}'' » à l'esprit « [[mode futuriste|cosmique]] » ; [[minijupe]], usage du PVC, avec ses mannequins qui sautent et qui dansent, [[André Courrèges]] change, au cours de sa carrière, le principe même du défilé. En 1971, Yves Saint Laurent fait scandale avec sa collection intitulée « Libération » rappelant les années de guerre et l'[[Mode sous l'Occupation|Occupation]]<ref>{{Lien web|auteur=Marie-Dominique Lelièvre |url=http://next.liberation.fr/mode/2015/03/20/yves-saint-laurent-creer-au-scandale_1224972|site=liberation.fr|série=Mode|date=20 mars 2015|titre=Yves Saint Laurent, créer au scandale|consulté le=6 décembre 2015}}</ref>.
Début 1964, [[Courrèges (entreprise)|Courrèges]] renouvèle la mode de l'époque avec sa collection « ''{{lang|en|The Moon Girl}}'' » à l'esprit « [[mode futuriste|cosmique]] » ; [[minijupe]], usage du PVC, avec ses mannequins qui sautent et qui dansent, [[André Courrèges]] change, au cours de sa carrière, le principe même du défilé. En 1971, Yves Saint Laurent fait scandale avec sa collection intitulée « Libération » rappelant les années de guerre et l'[[Mode sous l'Occupation|Occupation]]<ref>{{Lien web|auteur=Marie-Dominique Lelièvre |url=http://next.liberation.fr/mode/2015/03/20/yves-saint-laurent-creer-au-scandale_1224972|site=liberation.fr|série=Mode|date=20 mars 2015|titre=Yves Saint Laurent, créer au scandale|consulté le=6 décembre 2015}}</ref>.


[[Rei Kawakubo]] présente pour la première fois à Paris sa collection en 1981. Peu connu du grand public, le retentissement dans le domaine de la mode est immense ; ce défilé restera {{incise|avec le premier de Dior}} comme l'un des plus notables de l'histoire de la mode par la révolution stylistique qu'il a engendré<ref>{{ouvrage |prénom1=Cally |nom1=Blackman| traducteur= Hélène Tordo|titre=100 ans de mode |titre original=100 years of fashion |éditeur=La Martinière |lien éditeur=La Martinière Groupe |lieu=Paris |année=2013 |mois=4 |pages totales=399 |titre chapitre=Les conceptuels |passage=337 |isbn=978-2-7324-5710-9 |consulté le=janvier 2014|présentation en ligne=http://www.stylezza.com/100-ans-de-mode-par-cally-blackman-1231}}</ref>. Trois ans plus tard, [[Thierry Mugler]] donne un spectacle au [[Zénith de Paris|Zénith]] : les spectateurs payent pour assister au grandiose défilé du créateur. La [[Christian Lacroix (première collection)|première collection de Christian Lacroix]] marque son époque de façon enthousiaste, par sa créativité et son renouvellement complet des tendances des [[Années 1980 en mode|années 1980]] : {{Citation|vous n'en revenez pas et personne n'en revient}} écrit alors la presse<ref>{{Ouvrage| préface=[[Valerie Steele]] |auteur1=[[Marnie Fogg]]| directeur1=oui|et al.=oui | traducteur=Denis-Armand Canal ''et al.'' |titre=Tout sur la mode |sous-titre=Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques |éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|lieu=Paris |collection=Histoire de l'art |année=2013 |mois=10| année première édition = 2013 [[Thames & Hudson]] |pages totales= 576|passage= 456 à 457 |titre chapitre=La première collection|isbn=978-2081309074 }}</ref>.
[[Rei Kawakubo]] présente pour la première fois à Paris sa collection en 1981. Peu connu du grand public, le retentissement dans le domaine de la mode est immense ; ce défilé restera {{incise|avec le premier de Dior}} comme l'un des plus notables de l'histoire de la mode par la révolution stylistique qu'il a engendré<ref>{{Ouvrage |langue=fr |langue originale=en |prénom1=Cally |nom1=Blackman |traducteur=Hélène Tordo |titre=100 ans de mode |titre original=100 years of fashion |éditeur=[[La Martinière Groupe|La Martinière]] |lieu=Paris |année=2013 |mois=4 |pages totales=399 |passage=337 |isbn=978-2-7324-5710-9 |présentation en ligne=http://www.stylezza.com/100-ans-de-mode-par-cally-blackman-1231 |consulté le=janvier 2014 |titre chapitre=Les conceptuels}}</ref>. Trois ans plus tard, [[Thierry Mugler]] donne un spectacle au [[Zénith de Paris|Zénith]] : les spectateurs payent pour assister au grandiose défilé du créateur. La [[Christian Lacroix (première collection)|première collection de Christian Lacroix]] marque son époque de façon enthousiaste, par sa créativité et son renouvellement complet des tendances des [[Années 1980 en mode|années 1980]] : {{Citation|vous n'en revenez pas et personne n'en revient}} écrit alors la presse<ref>{{Ouvrage| langue=fr| langue originale=en| auteur1=[[Marnie Fogg]]| directeur1=oui| et al.=oui| traducteur=Denis-Armand Canal ''et al.''| préface=[[Valerie Steele]]| titre=Tout sur la mode| sous-titre=Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques| éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]| collection=Histoire de l'art| lieu=Paris| année=2013| mois=10| année première édition=2013 [[Thames & Hudson]]| pages totales=576| passage=456 à 457| isbn=978-2-08-130907-4| titre chapitre=La première collection}}</ref>.


La réinterprétation de ''[[Le Cygne (Saint-Saëns)|La Mort du cygne]]'' par [[Shalom Harlow]] lors de la collection [[Alexander McQueen]] printemps-été 1999 est l'apogée des défilés du créateur anglais qui s'est régulièrement fait remarquer par ses shows souvent controversés<ref>{{ouvrage|prénom1=Cally |nom1=Blackman| traducteur= Hélène Tordo|titre=100 ans de mode |titre original=100 years of fashion |éditeur=La Martinière |lien éditeur=La Martinière Groupe |lieu=Paris |année=2013 |mois=4 |pages totales=399 |titre chapitre=Les conceptuels |passage=346 |isbn=978-2-7324-5710-9 |consulté le=janvier 2014|présentation en ligne=http://www.stylezza.com/100-ans-de-mode-par-cally-blackman-1231 |id=Blackman2013}}</ref>{{,}}<ref group=n>Le défilé de 2004 de McQueen, mis en scène par [[Michael Clark]], tient autant de la présentation de mode que de la [[performance artistique]].</ref>. L'autre anglais, [[John Galliano]], qui a l'habitude de théâtraliser à outrance ses présentations, présente de multiples défilés notables au cours de sa carrière pour [[Christian Dior (entreprise)|Dior]], dont « Massaï » en 1997, la collection 1998 pour laquelle le couturier donne un bal et les invités sont réunis autour d'un banquet{{sfn|Agnoux|2016|p=55|loc=Nourrir la bête médiatique|id=AlAg2016}}, mais surtout la collection « Clochards » début 2000 ou « La mode pour tous » en 2006, défilé de nains et des géants. Vers cette époque, [[Karl Lagerfeld]] donne pour [[Chanel]] des défilés haute couture aux décors démesurés, tels qu'un lion géant, un immense [[tailleur Chanel]], un iceberg de {{unité|265|tonnes}}, ou le décor d'une ville bombardée<ref name="Chal352">{{Article|auteur1=Thiébault Dromard |titre=Le vrai coût des défilés |périodique=[[Challenges]] |numéro=352 |jour=4 |mois=7 |année=2013 |pages=22 |issn=0751-4417 |consulté le=18 janvier 2014 }}</ref>.
La réinterprétation de ''[[Le Cygne (Saint-Saëns)|La Mort du cygne]]'' par [[Shalom Harlow]] lors de la collection [[Alexander McQueen]] printemps-été 1999 est l'apogée des défilés du créateur anglais qui s'est régulièrement fait remarquer par ses shows souvent controversés<ref>{{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|prénom1=Cally|nom1=Blackman|traducteur=Hélène Tordo|titre=100 ans de mode|titre original=100 years of fashion|éditeur=[[La Martinière Groupe|La Martinière]]|lieu=Paris|année=2013|mois=4|pages totales=399|passage=346|isbn=978-2-7324-5710-9|présentation en ligne=http://www.stylezza.com/100-ans-de-mode-par-cally-blackman-1231|consulté le=janvier 2014|titre chapitre=Les conceptuels|id=Blackman2013}}</ref>{{,}}<ref group=n>Le défilé de 2004 de McQueen, mis en scène par [[Michael Clark]], tient autant de la présentation de mode que de la [[performance artistique]].</ref>. L'autre anglais, [[John Galliano]], qui a l'habitude de théâtraliser à outrance ses présentations, présente de multiples défilés notables au cours de sa carrière pour [[Christian Dior (entreprise)|Dior]], dont « Massaï » en 1997, la collection 1998 pour laquelle le couturier donne un bal et les invités sont réunis autour d'un banquet{{sfn|Agnoux|2016|p=55|loc=Nourrir la bête médiatique|id=AlAg2016}}, mais surtout la collection « Clochards » début 2000 ou « La mode pour tous » en 2006, défilé de nains et des géants. Vers cette époque, [[Karl Lagerfeld]] donne pour [[Chanel]] des défilés haute couture aux décors démesurés, tels qu'un lion géant, un immense [[tailleur Chanel]], un iceberg de {{unité|265|tonnes}}, ou le décor d'une ville bombardée<ref name="Chal352">{{Article|auteur1=Thiébault Dromard |titre=Le vrai coût des défilés |périodique=[[Challenges]] |numéro=352 |jour=4 |mois=7 |année=2013 |pages=22 |issn=0751-4417 |consulté le=18 janvier 2014 }}</ref>.
[[Yves Saint Laurent]] donne son [[Yves Saint Laurent (2002)|dernier défilé]], une grande rétrospective des précédents, en 2002. Tous les classiques du couturier sont sur le podium.
[[Yves Saint Laurent]] donne son [[Yves Saint Laurent (2002)|dernier défilé]], une grande rétrospective des précédents, en 2002. Tous les classiques du couturier sont sur le podium.


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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage |préface=Catherine Join-Diéterle |auteur1=[[Musée Galliera]]|auteur2=Anna Zazzo|auteur3=Farid Chenoune|auteur4=Sylvie Lécallier|auteur5=[[Didier Grumbach]] |auteur6=Dominique Veillon|et al.=oui |titre=Showtime |sous-titre=le défilé de mode |éditeur=[[Paris Musées]] |année=2006 |pages totales=285|isbn=2-87900-941-3|passage=|titre chapitre= |id= }}
* {{Ouvrage |langue=fr |auteur1=[[Musée Galliera]] |auteur2=Anna Zazzo |auteur3=Farid Chenoune |auteur4=Sylvie Lécallier |auteur5=[[Didier Grumbach]] |auteur6=Dominique Veillon |et al.=oui |préface=Catherine Join-Diéterle |titre=Showtime |sous-titre=le défilé de mode |éditeur=[[Paris Musées]] |lieu=Paris |année=2006 |pages totales=285 |isbn=2-87900-941-3}}
=== Presse ===
=== Presse ===
* {{Article |auteur=Alban Agnoux |titre=Le nouvel ordre des défilés|date=mars 2016|numéro=13|périodique=O|volume=supplément à ''[[L'Obs]]''|pages=48 à 55| id=AlAg2016}} {{plume}}
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Version du 1 mars 2020 à 13:57

Défilé de mode au Nigeria.

Un défilé de mode est un spectacle vivant qui consiste à présenter un par un devant un public statique les vêtements ou accessoires de mode qu'un styliste a créés et qui sont portés par des mannequins.

Présentation

Un défilé de mode a lieu avec l'aide de mannequins recrutés en agence[n 1], ces derniers se déhanchant en musique le long d'un podium bordé de clients potentiels, d'acheteurs et distributeurs, de critiques — journalistes spécialisés —, de photographes, des blogueurs influents ou Instagirls, réunis à huis clos pour l'occasion. Les invités sont placés dans la salle suivant leur « importance » à un moment donné : le placement au sein du lieu correspond systématiquement à une hiérarchie de la mode[1]. Les grands titres de presse liés à la mode sont traditionnellement représentés aux meilleures places. Mais depuis plusieurs années avec l'expansion d'internet, nombre d'invités jusqu'à là inconnus s’arrogent le premier rang (appelé front row), pour voir et être vu : influenceur web, VIP parfois même habillées par la marque ou vedettes rémunérées, deviennent incontournables[2]. Cela a pour effet de basculer le centre d'intérêt du défilé de son podium vers son public, les invités tendant à recevoir autant d'intérêt que les vêtements présentés[3]. Le but restant de faire un « coup médiatique » : « le show est le point de départ du plan de com d'une marque »[4]. Le défilé présente une autre forme de hiérarchisation par le choix du lieu et la mise en scène, parfois démesurée[4]. Certaines entreprises dépensent sans compter pour accaparer les endroits les plus prestigieux là où les jeunes créateurs vont rechercher l'originalité à moindre coût[4].

Événement mondain par conséquent, il sert également aux créateurs à fournir leur vision personnelle de la mode pour la saison à venir, et constitue à ce titre une représentation presque artistique, parfois même une performance[5], tout en assurant aux entreprises commanditaires un renouvellement de leur image de marque. Didier Grumbach souligne que « C'est à chaque fois un spectacle complet qui doit faire passer l'émotion et raconter une histoire en quelques minutes »[6]. L'origine de cette transformation de la « simple présentation » au spectacle date des années 1960 avec l'arrivée de nouveaux créateurs tel Courrèges choisissant de casser les codes établis jusque-là par la haute couture[7]. Par la suite, les défilés de Mugler dans les années 1980 ou ceux de Galliano pour Dior dans les années 2000 ont popularisé cette idée de « show ». Dès lors, de nouveaux métiers spécialisés apparaissent : designer lumières, directeur de production organisant l'ensemble du déroulement, ou l'illustrateur sonore fournissant un habillage musical au défilé[8],[n 2].

Le vêtement

Les vêtements sont théoriquement disponibles à l'achat dans la version définitive pour le prêt-à-porter, ou dans une version qui sera adaptée à la vie quotidienne pour la haute couture, cette dernière ne présentant que des prototypes le plus souvent uniques, voire jamais commercialisés. Mais finalement de nos jours, plus « spectacle » que « présentation commerciale », tout n'est jamais commercialisable[4]. Le couturier John Galliano, alors chez Dior, précise : « Le défilé, c'est le parfum, l'essence même de la collection. C'est le moyen de déclencher une inspiration chez les acheteurs et les journalistes. Ensuite, c'est au show-room que nous montrons l'ensemble des produits, retravaillés et adaptés au marché. Chez nous, ces deux visages d'une même collection sont conçus parallèlement[9]. » Pourtant, la plupart des ventes importantes aux acheteurs professionnels sont déjà réalisées bien avant, lors de la « précollection » ; le défilé sert donc seulement à démontrer « la puissance créative des maisons[6]. » Il est avant tout une opération de communication plus qu'une action commerciale[n 3]. La présence de photographes de street style aux abords des défilés fait partie, depuis la fin des années 2000, d'une habitude qui participe à la communication globale des marques[10]. Face à cette pression médiatique, le calendrier traditionnel et l'organisation qui en découle, depuis des décennies, se voient remis en cause au milieu des années 2010 par certaines marques : celles-ci désirent parfois regrouper les collections féminines et masculines, ainsi que faire moins de date, afin de « produire moins et mieux »[11].

Dans la haute couture, où il a pris la forme d'un rituel, ce spectacle est organisé pendant les deux semaines de défilés à Paris uniquement. Pour le prêt-à-porter, les semaines des défilés ont lieu dans plusieurs endroits du monde, dont les capitales de la mode que sont New York, Milan, Paris, et Londres.

Historique

Si Charles Frederick Worth est à l'origine du défilé de mode[12], c'est à la couturière Lucy Christina Duff Gordon que l'on doit la théâtralisation de l'évènement. Son premier « défilé-spectacle » est intitulé Gowns of Emotion. Proscenium[13].

En 1911, Lucy Christina Duff Gordon inaugure son magasin parisien et invite ses mannequins à prendre des poses dramatiques. Le défilé de mode prend le sens du fashion show en anglais, illustrant la dimension spectaculaire[13].

Les années 1920 apportent des allures de performances artistiques au défilé, notamment avec l'intégration de la danse, de la musique et du décor. En 1923, la couturière Jeanne Paquin fait défiler ses mannequins sur un tango tea au théâtre Place de Londres. La danseuse américaine Irène Castle crée pour Coco Chanel la démarche familière au mannequin : « hanches en avant, les épaules tombantes, une main glissée dans la poche et l'autre en mouvement[14] »

Dès les années 1930, la musique prend une part de plus en plus importante, ainsi que les jeux de lumières[15].

À partir des années 1960, la musique prend le dessus sur les numéros annonçant les modèles qui défilent. Mary Quant demande à ses mannequins de danser sur le podium[15]. André Courrèges, Paco Rabanne ou encore Pierre Cardin inventent des mises en scène plus conceptuelles. La scène d'ouverture du film de William Klein Qui êtes-vous, Polly Maggoo ? illustre parfaitement l'atmosphère du moment.

Lors de la décennie suivante, Kenzo laisse ses mannequins improviser : aucune chorégraphie n'est imposée, donnant des résultats très surprenants[15].

Dès 1980, avec les « jeunes créateurs », le défilé de mode a une réelle scénarisation, c'est la « mode-spectacle »[16], à l'image de Thierry Mugler autant scénographe que couturier. Extravagants et ostentatoires doivent être les deux adjectifs pour qualifier les présentations[15]. Lors de la décennie suivante, les Supermodels sont omniprésents sur les podiums : sexe et luxe sont indissociables comme le démontrent les shows de Gianni Versace[15]. En parallèle s'est développée depuis plusieurs années une mode minimaliste aux défilés ternes, parfois abscons.

Certains stylistes ou couturiers sont reconnus pour leurs défilés de mode toujours remarqués : Hussein Chalayan, Thom Browne, Martin Margiela, ou encore John Galliano. Après les années 2000, période durant laquelle les défilés sont devenus de plus en plus démesurés pour les grandes maisons, le coût de ceux-ci sont devenus importants. De, « au minimum 100 000 euros » selon Didier Grumbach, jusqu'à plus de cinq millions d'euros pour Chanel, Vuitton ou Dior[6]. La mise en scène par des scénographes renommés ainsi que les mannequins occupent une grosse partie des dépenses[6].

Dans les années 1950, un défilé de haute couture dure plus d'une heure trente ; dix ans plus tard, c'est la moitié, et quarante ans plus tard, c'est vingt minutes. De nos jours, un défilé dure environ sept à onze minutes[17]. « On y brade les idées […] On attend plus longtemps les défilés qu'on ne les regarde » regrette Olivier Saillard[18].

Défilés historiques en France

Certains défilés marquent durablement la mode ; dans la plupart des cas, le défilé est retenu comme date d'une collection emblématique et en devient le symbole. Mais parfois le défilé dans sa forme tient une place prépondérante par ce qu'il apporte de nouveau.

Elsa Schiaparelli complexifie la mise en scène — souvent avec humour — en adoptant des thèmes pour ses défilés, dont le fameux « Cirque » ayant eu un retentissement national en 1938. Elle est la première à mélanger ainsi spectacle et mode[19]. Ce défilé comprend équilibriste, jongleurs, clowns et animaux savants et le succès aidant, fait vendre diverses créations directement inspirées du cirque[15]. Cette présentation marque une étape dans l'histoire des défilés : la forme prend autant d'importance que les vêtements[15].

En 1947, Christian Dior, qui vient d'ouvrir sa maison de couture, présente ce qui reste comme la collection la plus célèbre de l'histoire, le « New Look ». L'année du défilé devient une date charnière de la révolution engendrée par le couturier et d'un tournant radical de la mode immédiatement après les années de Guerre. À la mort de Dior dix ans plus tard, le tout jeune Sain Laurent, choisi par le couturier pour lui succéder au sein de sa maison, présente sa collection « Trapèze » ; un triomphe[20]. Par ce défilé, Yves Saint Laurent montre ses qualités, mais également le fait qu'une maison de couture peut survivre en l'absence de son fondateur.

Début 1964, Courrèges renouvèle la mode de l'époque avec sa collection « The Moon Girl » à l'esprit « cosmique » ; minijupe, usage du PVC, avec ses mannequins qui sautent et qui dansent, André Courrèges change, au cours de sa carrière, le principe même du défilé. En 1971, Yves Saint Laurent fait scandale avec sa collection intitulée « Libération » rappelant les années de guerre et l'Occupation[21].

Rei Kawakubo présente pour la première fois à Paris sa collection en 1981. Peu connu du grand public, le retentissement dans le domaine de la mode est immense ; ce défilé restera — avec le premier de Dior — comme l'un des plus notables de l'histoire de la mode par la révolution stylistique qu'il a engendré[22]. Trois ans plus tard, Thierry Mugler donne un spectacle au Zénith : les spectateurs payent pour assister au grandiose défilé du créateur. La première collection de Christian Lacroix marque son époque de façon enthousiaste, par sa créativité et son renouvellement complet des tendances des années 1980 : « vous n'en revenez pas et personne n'en revient » écrit alors la presse[23].

La réinterprétation de La Mort du cygne par Shalom Harlow lors de la collection Alexander McQueen printemps-été 1999 est l'apogée des défilés du créateur anglais qui s'est régulièrement fait remarquer par ses shows souvent controversés[24],[n 4]. L'autre anglais, John Galliano, qui a l'habitude de théâtraliser à outrance ses présentations, présente de multiples défilés notables au cours de sa carrière pour Dior, dont « Massaï » en 1997, la collection 1998 pour laquelle le couturier donne un bal et les invités sont réunis autour d'un banquet[25], mais surtout la collection « Clochards » début 2000 ou « La mode pour tous » en 2006, défilé de nains et des géants. Vers cette époque, Karl Lagerfeld donne pour Chanel des défilés haute couture aux décors démesurés, tels qu'un lion géant, un immense tailleur Chanel, un iceberg de 265 tonnes, ou le décor d'une ville bombardée[6]. Yves Saint Laurent donne son dernier défilé, une grande rétrospective des précédents, en 2002. Tous les classiques du couturier sont sur le podium.

La marque Louis Vuitton, et son styliste de l'époque Marc Jacobs, fait rouler une locomotive à vapeur dans la cour Carrée du Louvre en 2012[6].

Podium

Traditionnellement, le podium (catwalk en anglais) a la forme d'une allée le plus souvent rectiligne, longue et étroite, les coulisses étant situées à l'une des extrémités, et le public étant installé de part et d'autre dans la longueur, ainsi qu'à l'autre extrémité. Après être sortis des coulisses, les mannequins parcourent le podium d'un bout à l'autre, puis font demi-tour et empruntent le même chemin en sens inverse, avant de retourner dans les coulisses.

Notes et références

Notes

  1. Quelques exceptions existent comme la présence de vedettes issues du monde de la musique ou du cinéma participant occasionnellement aux présentations sur le podium, ainsi que par exemple un défilé de Jean Paul Gaultier avec des personnes croisées dans la rue.
  2. En France, il est possible de citer certains professionnels comme Michel Gaubert, Philippe Cerceau, Nicolas Ouchenir ou Alexandre de Betak.
  3. Pour exemple, un défilé prêt-à-porter automne-hiver de Gucci a engendré directement 102 couvertures de magazines dans le monde[6].
  4. Le défilé de 2004 de McQueen, mis en scène par Michael Clark, tient autant de la présentation de mode que de la performance artistique.

Références

  1. Agnoux 2016, La stratégie du front row, p. 50.
  2. Agnoux 2016, La stratégie du front row, p. 50 à 51.
  3. Agnoux 2016, L'hégémonie de l'instagirl, p. 51.
  4. a b c et d Agnoux 2016, L'hégémonie de l'instagirl, p. 52.
  5. Agnoux 2016, La théâtralisation du défilé, p. 52.
  6. a b c d e f et g Thiébault Dromard, « Le vrai coût des défilés », Challenges, no 352,‎ , p. 22 (ISSN 0751-4417)
  7. Agnoux 2016, La théâtralisation du défilé, p. 51 à 52.
  8. Agnoux 2016, La théâtralisation du défilé, p. 53.
  9. Patrick Cabasset, « John Galliano depuis 1997 », L'Officiel, Éditions Jalou « 1000 modèles », no 81 « Dior 60 ans de création »,‎ , p. 141 (ISSN 1290-9645)
  10. Agnoux 2016, p. 50.
  11. Agnoux 2016, Nourrir la bête médiatique, p. 54.
  12. Yann Kerlau, Les secrets de la mode, Paris, Éditions Perrin, , 438 p. (ISBN 978-2-262-03923-3, présentation en ligne), « Charles Frederick Worth »
  13. a et b Jan Morgan, Le défile de mode: spectaculaire décor à corps, Sociétés & Représentations, janvier 2011 no 31, p. 125
  14. Jan Morgan, Le défile de mode: spectaculaire décor à corps, Sociétés & Représentations, janvier 2011 no 31, p. 127
  15. a b c d e f et g Harriet Worsley (trad. de l'anglais), 100 idées qui ont transformé la mode [« 100 ideas that changed fashion »], Paris, Seuil, , 215 p. (ISBN 978-2-02-104413-3), « Quand la mode devient spectacle », p. 92
  16. Jan Morgan, Le défile de mode : spectaculaire décor à corps, Sociétés & Représentations, janvier 2011 no 31, p. 128
  17. Olivier Saillard, Anne Zazzo et al. (préf. Bertrand Delanoë), Paris Haute Couture, Paris, Skira, , 287 p. (ISBN 978-2-08-128605-4), « Paris haute couture », p. 15
  18. Alban Agnoux et Anna Topaloff, « Oliver Saillard : « trop de décors et pas assez d'idées » », O, vol. supplément à L'Obs, no 12,‎ , p. 82
  19. Yann Kerlau, Les secrets de la mode, Paris, Éditions Perrin, , 438 p. (ISBN 978-2-262-03923-3, présentation en ligne), « Elsa Schiaparelli »
  20. Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « Le new-look », p. 183
  21. Marie-Dominique Lelièvre, « Yves Saint Laurent, créer au scandale », Mode, sur liberation.fr, (consulté le )
  22. Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « Les conceptuels », p. 337
  23. Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « La première collection », p. 456 à 457
  24. Cally Blackman (trad. de l'anglais par Hélène Tordo), 100 ans de mode [« 100 years of fashion »], Paris, La Martinière, , 399 p. (ISBN 978-2-7324-5710-9, présentation en ligne), « Les conceptuels », p. 346
  25. Agnoux 2016, Nourrir la bête médiatique, p. 55.


Voir aussi

Bibliographie

Presse

  • Alban Agnoux, « Le nouvel ordre des défilés », O, vol. supplément à L'Obs, no 13,‎ , p. 48 à 55 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

Liens externes