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Le rédacteur en chef fondateur de ''Wired'', {{lien|Kevin Kelly}}, a été rédacteur en chef du ''[[Whole Earth Catalog]]'' et de la ''{{lien|Whole Earth Review}}'' et a amené avec lui des contributeurs de ces publications. Six contributeurs du premier numéro de ''Wired'' avaient écrit pour ''Whole Earth Review'', en particulier [[Bruce Sterling]] (qui a été souligné sur la première couverture)<ref name=mfloss/> et [[Stewart Brand]]. D'autres contributeurs à ''Whole Earth'' sont apparus dans ''Wired'', dont [[William Gibson]], qui a figuré sur la couverture de ''Wired'' au cours de la première année et dont l'article "Disneyland with the Death Penalty" ("Disneyland avec la peine de mort"dans le numéro 1.4 a entraîné l'interdiction de publication à Singapour<ref name="b&">{{cite news |title= Multimedia Animal Wired Visionary Nicholas Negroponte is MIT's Loud Voice of the Future |date= March 1, 1995 |first= David |last= Mehegan |work=[[The Boston Globe]] |url= https://pqasb.pqarchiver.com/boston/access/21442249.html?FMT=ABS&date=Mar%201,%201995 |df= mdy-all }}</ref>.
Le rédacteur en chef fondateur de ''Wired'', {{lien|Kevin Kelly}}, a été rédacteur en chef du ''[[Whole Earth Catalog]]'' et de la ''{{lien|Whole Earth Review}}'' et a amené avec lui des contributeurs de ces publications. Six contributeurs du premier numéro de ''Wired'' avaient écrit pour ''Whole Earth Review'', en particulier [[Bruce Sterling]] (qui a été souligné sur la première couverture)<ref name=mfloss/> et [[Stewart Brand]]. D'autres contributeurs à ''Whole Earth'' sont apparus dans ''Wired'', dont [[William Gibson]], qui a figuré sur la couverture de ''Wired'' au cours de la première année et dont l'article "Disneyland with the Death Penalty" ("Disneyland avec la peine de mort"dans le numéro 1.4 a entraîné l'interdiction de publication à Singapour<ref name="b&">{{cite news |title= Multimedia Animal Wired Visionary Nicholas Negroponte is MIT's Loud Voice of the Future |date= March 1, 1995 |first= David |last= Mehegan |work=[[The Boston Globe]] |url= https://pqasb.pqarchiver.com/boston/access/21442249.html?FMT=ABS&date=Mar%201,%201995 |df= mdy-all }}</ref>.


Le cofondateur de ''Wired'', {{lien|Louis Rossetto}}, a affirmé dans le premier numéro du magazine que « la révolution numérique traverse nos vies comme un typhon Bengali »<ref>{{Cite news |last= Leonard |first= Andrew |authorlink= Andrew Leonard |title= Wired: The book |work=[[Salon.com]] |accessdate= June 24, 2011 |date= August 18, 1998 |url= http://www.salon.com/21st/feature/1998/08/20featureb.html |df= mdy-all }}</ref>. Cependant, bien que Kelly ait participé au lancement de ''[[The Well]]'', une des premières sources d'accès public à l'Internet et même à une expérience en ligne antérieure à Internet, le premier numéro de ''Wired'' n'a pas mis l'accent sur Internet et a plutôt couvert les [[jeux vidéos]], le [[piratage informatique|piratage]] des [[téléphones portables]], les [[effets spéciaux numériques]], les [[simulations militaires]], et le [[otaku]] japonais.
Le cofondateur de ''Wired'', {{lien|Louis Rossetto}}, a affirmé dans le premier numéro du magazine que « la révolution numérique traverse nos vies comme un typhon Bengali »<ref>{{Cite news |last= Leonard |first= Andrew |authorlink= Andrew Leonard |title= Wired: The book |work=[[Salon.com]] |accessdate= June 24, 2011 |date= August 18, 1998 |url= http://www.salon.com/21st/feature/1998/08/20featureb.html |df= mdy-all }}</ref>. Cependant, bien que Kelly ait participé au lancement de ''[[The Well]]'', une des premières sources d'accès public à l'Internet et même à une expérience en ligne antérieure à [[Internet]], le premier numéro de ''Wired'' n'a pas mis l'accent sur Internet et a plutôt couvert les [[jeux vidéos]], le [[piratage informatique|piratage]] des [[téléphones portables]], les [[effets spéciaux numériques]], les [[simulations militaires]], et le [[otaku]] japonais. Cependant, le premier numéro contenait quelques références à Internet, incluant des informations sur les rencontres en ligne et le sexe sur Internet, et un [[tutoriel]] sur la façon d'installer un filtre de courriels. La dernière page, une colonne écrite par [[Nicholas Negroponte]], était rédigée dans le style d'un [[message électronique]], mais contenait des [[adresses électroniques]] manifestement fausses et non standards. Dès le troisième numéro, à l'automne 1993, la rubrique ''Net Surf'' a commencé à répertorier des sites [[File Transfer Protocol|FTP]] intéressants, des groupes de discussion Usenet et des adresses électroniques, à une époque où ces choses étaient rares et peu connues du public. ''Wired'' a été parmi les premiers magazines à afficher les adresses électroniques de ses auteurs et collaborateurs.

L'éditeur associé Kathleen Lyman (anciennement de [[News Corporation]] et de [[Ziff Davis]]) a été invité à se joindre à l'équipe pour lancer ''Wired'' avec une base publicitaire de grands annonceurs de produits technologiques et de produits de consommation. Lyman et Simon Ferguson (le premier directeur publicitaire de ''Wired'') ont présenté des campagnes publicitaires révolutionnaires menées par un groupe diversifié de chefs de file de l'industrie - comme [[Apple]], [[Intel]], [[Sony]], [[Calvin Klein]] et [[Absolut]] - aux lecteurs de la première publication technologique axée sur un style de vie.

Le magazine a été rapidement suivi d'un site Web complémentaire (''[[HotWired]]''), d'une division d'édition de livres (''HardWired''), d'une édition japonaise et d'une édition britannique de courte durée (L.édition britannique, ''{{lien|Wired UK}}'', a été relancé en avril 2009<ref name="wireduk-relaunch">{{cite news |url= https://www.theguardian.com/media/2008/jun/30/condenast.pressandpublishing |title= Condé Nast to launch Wired in the UK |work=[[The Guardian]] |first= Stephen |last= Brook |date= June 30, 2008 |location= London |df= mdy-all }}</ref>. En 1994, [[John Battelle]], co-rédacteur en chef fondateur, a chargé [[Jules Marshall]] d'écrire un article sur les [[Zippies]]. L'article a battu des records et fut l'un des articles les plus médiatisés de l'année. L'article a été utilisé pour promouvoir le service de nouvelles ''HotWired'' de ''Wired''<ref>''Wired''. July 1994. p. 133.</ref>.


== Magazine techno-utopiste ==
== Magazine techno-utopiste ==

Version du 19 décembre 2019 à 02:29

Wired
Image illustrative de l’article Wired (magazine)

Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
Langue Anglais
Périodicité Mensuelle
Genre Culturel
Date de fondation Mars 1993
Ville d’édition San Francisco

Propriétaire Condé Nast Publications
Rédacteur en chef Chris Anderson
ISSN 1059-1028
Site web www.wired.com

Wired (terme anglophone signifiant « branché » ou « câblé ») est un magazine mensuel américain publié sur papier et en ligne. Le magazine se concentre sur l'incidence des technologies émergentes dans les domaines de la culture, de l'économie et de la politique.

Wired est propriété du grand groupe de presse américain Condé Nast Publications. Le siège social du magazine est à San Francisco, en Californie. Le magazine est publié depuis mars 1993[1].

Le magazine a lancé plusieurs versions nationales, notamment Wired UK (en), Wired Italia, Wired Japan et Wired Germany. La société mère de Condé Nast (Advance Publications) est également l'actionnaire majoritaire de Reddit, un site Internet d'agrégation d'information[2].

Dans ses premiers colophons, Wired a crédité le théoricien canadien des médias Marshall McLuhan comme son saint patron. Dès le début, l'influence la plus forte sur la perspective éditoriale du magazine est venue du cofondateur techno-utopien Stewart Brand et de son associé Kevin Kelly[3].

De 1998 à 2006, le magazine Wired et Wired News, qui publie sur Wired.com, avaient des propriétaires distincts. Cependant, Wired News rééditait en ligne le contenu du magazine papier en raison d'un accord conclu lorsque Condé Nast avait acheté le magazine. En 2006, Condé Nast a acheté Wired News pour 25 millions de dollars, réunissant le magazine avec son site web.

Chris Anderson, collaborateur de Wired, est connu pour populariser le terme longue traîne (Long Tail) comme une expression relative à un graphique de type loi de puissance qui aide à visualiser le modèle d'affaires des nouveaux médias des années 2000[4]. L'article d'Anderson pour Wired sur ce paradigme portait sur la recherche menée par Clay Shirky sur les modèles de distribution de la loi de puissance, en particulier en relation avec les blogueurs. Anderson a élargi la définition du terme pour décrire un point de vue spécifique concernant ce qu'il considère comme un aspect négligé de l'espace commercial traditionnel qui a été ouvert par les nouveaux médias[5].

Le magazine a créé le terme crowdsourcing[6] (en français, sociofinancement). Il a aussi créé et remis annuellement les Vaporware Awards, qui récompensent « les produits, les jeux vidéo et les autres bibules de nerds qui ont été présentés, promis et vantés, mais jamais livrés »[7].

Histoire

Le magazine a été fondé en 1993 par le journaliste américain Louis Rossetto (en) et sa partenaire Jane Metcalfe (en), avec Ian Charles Stewart (en), avec l'appui initial de l'entrepreneur de logiciels Charlie Jackson (en) et de l'universitaire éclectique Nicholas Negroponte du MIT Media Lab, qui a été chroniqueur régulier du magazine pendant six ans (jusqu'en 1998). Les concepteurs fondateurs étaient John Plunkett et Barbara Kuhr (Plunkett+Kuhr).

Wired, qui se vantait d'être « le Rolling Stone de la technologie »[8], a fait ses débuts à la conférence Macworld le 2 janvier 1993[9]. Un grand succès lors de son lancement, il a été salué pour sa vision, son originalité, son innovation et son impact culturel. Au cours de ses quatre premières années d'existence, le magazine a remporté deux National Magazine Awards, un pour l'Excellence générale et un pour la Conception.

Le rédacteur en chef fondateur de Wired, Kevin Kelly, a été rédacteur en chef du Whole Earth Catalog et de la Whole Earth Review et a amené avec lui des contributeurs de ces publications. Six contributeurs du premier numéro de Wired avaient écrit pour Whole Earth Review, en particulier Bruce Sterling (qui a été souligné sur la première couverture)[1] et Stewart Brand. D'autres contributeurs à Whole Earth sont apparus dans Wired, dont William Gibson, qui a figuré sur la couverture de Wired au cours de la première année et dont l'article "Disneyland with the Death Penalty" ("Disneyland avec la peine de mort"dans le numéro 1.4 a entraîné l'interdiction de publication à Singapour[10].

Le cofondateur de Wired, Louis Rossetto (en), a affirmé dans le premier numéro du magazine que « la révolution numérique traverse nos vies comme un typhon Bengali »[11]. Cependant, bien que Kelly ait participé au lancement de The Well, une des premières sources d'accès public à l'Internet et même à une expérience en ligne antérieure à Internet, le premier numéro de Wired n'a pas mis l'accent sur Internet et a plutôt couvert les jeux vidéos, le piratage des téléphones portables, les effets spéciaux numériques, les simulations militaires, et le otaku japonais. Cependant, le premier numéro contenait quelques références à Internet, incluant des informations sur les rencontres en ligne et le sexe sur Internet, et un tutoriel sur la façon d'installer un filtre de courriels. La dernière page, une colonne écrite par Nicholas Negroponte, était rédigée dans le style d'un message électronique, mais contenait des adresses électroniques manifestement fausses et non standards. Dès le troisième numéro, à l'automne 1993, la rubrique Net Surf a commencé à répertorier des sites FTP intéressants, des groupes de discussion Usenet et des adresses électroniques, à une époque où ces choses étaient rares et peu connues du public. Wired a été parmi les premiers magazines à afficher les adresses électroniques de ses auteurs et collaborateurs.

L'éditeur associé Kathleen Lyman (anciennement de News Corporation et de Ziff Davis) a été invité à se joindre à l'équipe pour lancer Wired avec une base publicitaire de grands annonceurs de produits technologiques et de produits de consommation. Lyman et Simon Ferguson (le premier directeur publicitaire de Wired) ont présenté des campagnes publicitaires révolutionnaires menées par un groupe diversifié de chefs de file de l'industrie - comme Apple, Intel, Sony, Calvin Klein et Absolut - aux lecteurs de la première publication technologique axée sur un style de vie.

Le magazine a été rapidement suivi d'un site Web complémentaire (HotWired), d'une division d'édition de livres (HardWired), d'une édition japonaise et d'une édition britannique de courte durée (L.édition britannique, Wired UK (en), a été relancé en avril 2009[12]. En 1994, John Battelle, co-rédacteur en chef fondateur, a chargé Jules Marshall d'écrire un article sur les Zippies. L'article a battu des records et fut l'un des articles les plus médiatisés de l'année. L'article a été utilisé pour promouvoir le service de nouvelles HotWired de Wired[13].

Magazine techno-utopiste

Sa position éditoriale s'appuyait initialement sur les idées de Marshall McLuhan, théoricien canadien des médias considéré comme le saint patron du magazine dans les débuts de celui-ci.

D'après Philippe Grangereau, du quotidien français Libération, « Wired milite pour la liberté d’entreprise, et pour limiter le plus possible l’intervention du gouvernement dans la vie publique. Ancré dans la culture de la côte ouest des États-Unis, Wired sert de bréviaire aux « techno-utopiens » qui voient dans la loi du marché et le progrès technique un moyen de libération de l’individu et l’avènement d’une société post-industrielle d’abondance transcendant les clivages politiques. »[14]

Wired est publié aux États-Unis, au Canada et au Japon. En 2009, le magazine a également lancé deux nouvelles éditions, en Italie et au Royaume-Uni[15].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Wired (magazine) » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en) Alex French, « The Very First Issues of 19 Famous Magazines », Mental Floss, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne)
  2. (en) Juliane Greenberg, « For the Record: The Relationship Between WIRED and Reddit », Wired,‎ (lire en ligne)
  3. Mark Stahlman, « The English ideology and Wired Magazine », Imaginary Futures, (consulté le )
  4. Farhad Manjoo, « Long Tails and Big Heads », Slate,
  5. Chris Anderson, « The Long Tail », Wired, (consulté le )
  6. (en) David Whitford, « Hired Guns on the Cheap », Fortune Small Business, CNN,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Michael Calore, « Vaporware 2010: The Great White Duke », Wired,‎ (lire en ligne)
  8. (en) Nathan Cobb, « Terminal Chic: Technology is moving out of computers and into the culture », The Boston Globe,‎ , p. 29
  9. (en) David Carr, « The Coolest Magazine on the Planet », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  10. (en) David Mehegan, « Multimedia Animal Wired Visionary Nicholas Negroponte is MIT's Loud Voice of the Future », The Boston Globe,‎ (lire en ligne)
  11. (en) Andrew Leonard, « Wired: The book », Salon.com,‎ (lire en ligne)
  12. (en) Stephen Brook, « Condé Nast to launch Wired in the UK », The Guardian, London,‎ (lire en ligne)
  13. Wired. July 1994. p. 133.
  14. Chris Anderson : « À l’avenir, chaque entreprise va devoir fabriquer des produits gratuits » - Philippe Grangereau, Libération, 20 mars 2009
  15. (en) Stephen Brook, « Condé Nast to launch Wired magazine in the UK », sur the Guardian, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes