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À son retour à Paris au début des [[années 1990]], il est chargé de développer les pages {{Citation|hors rock}} (cinéma et livres) du futur hebdomadaire. Il a participé régulièrement à l'émission radiophonique ''[[Le Masque et la Plume]]'' et à l'émission télévisée ''[[Ça balance à Paris]]''.
À son retour à Paris au début des [[années 1990]], il est chargé de développer les pages {{Citation|hors rock}} (cinéma et livres) du futur hebdomadaire. Il a participé régulièrement à l'émission radiophonique ''[[Le Masque et la Plume]]'' et à l'émission télévisée ''[[Ça balance à Paris]]''.


En 2002, il est à l'origine d'un débat sur les objets de la critique de cinéma. Kaganski reproche à ses confrères des [[Cahiers du cinéma|Cahiers du Cinéma]] ou de [[Libération (journal)|Libération]] de valoriser les productions les plus triviales et les plus décérébrantes de l'industrie du spectacle, au lieu de se consacrer à la défense du cinéma. « Selon cette nouvelle tendance, [[Loft Story (France)|Loft Story]] serait aussi moderne que de l'Antonioni et aussi bouleversant que du Sirk, [[Popstars (France)|Popstars]] recèlerait autant de cinéma que les films d'Oliveira, et les jeux vidéo constitueraient le nouvel horizon radieux des images », écrit-il<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Jean-Michel Frodon|titre=Polémique sur la place du critique de cinéma|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/11/19/polemique-sur-la-place-du-critique-de-cinema_4246676_1819218.html|site=lemonde.fr|périodique=|date=19 novembre 2002|consulté le={{safesubst:Aujourd'hui}}}}</ref>.
En 2002, il est à l'origine d'un débat sur les objets<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Thomas Clerc|titre=Qu'est-ce qu'être réactionnaire ?|url=https://www.liberation.fr/france/2002/12/03/qu-est-ce-qu-etre-reactionnaire_423536|site=liberation.fr|périodique=|date=3 décembre 2002|consulté le={{safesubst:Aujourd'hui}}}}</ref> de la critique de cinéma<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Olivier Seguret|titre=«Popstars» War|url=https://next.liberation.fr/cinema/2002/10/30/popstars-war_420163|site=liberation.fr|périodique=|date=30 octobre 2002|consulté le={{safesubst:Aujourd'hui}}}}</ref>. Kaganski reproche à ses confrères des [[Cahiers du cinéma|Cahiers du Cinéma]] ou de [[Libération (journal)|Libération]] de valoriser les productions les plus triviales et les plus décérébrantes de l'industrie du spectacle, au lieu de se consacrer à la défense du cinéma. « Selon cette nouvelle tendance, [[Loft Story (France)|Loft Story]] serait aussi moderne que de l'Antonioni et aussi bouleversant que du Sirk, [[Popstars (France)|Popstars]] recèlerait autant de cinéma que les films d'Oliveira, et les jeux vidéo constitueraient le nouvel horizon radieux des images », écrit-il<ref>{{Lien web|langue=français|auteur1=Jean-Michel Frodon|titre=Polémique sur la place du critique de cinéma|url=https://www.lemonde.fr/archives/article/2002/11/19/polemique-sur-la-place-du-critique-de-cinema_4246676_1819218.html|site=lemonde.fr|périodique=|date=19 novembre 2002|consulté le={{safesubst:Aujourd'hui}}}}</ref>.


En 2005, il s'éloigne momentanément des ''Inrockuptibles'' afin de prendre les rênes de l'entreprise familiale de sous-titrage, puis retourne à son activité de journaliste et de critique de cinéma au même journal dès 2007.
En 2005, il s'éloigne momentanément des ''Inrockuptibles'' afin de prendre les rênes de l'entreprise familiale de sous-titrage, puis retourne à son activité de journaliste et de critique de cinéma au même journal dès 2007.

Version du 15 octobre 2019 à 11:01

Serge Kaganski
Biographie
Naissance
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Activités
Autres informations
A travaillé pour

Serge Kaganski, né le [1], est un journaliste, critique rock et critique de cinéma français.

Parcours professionnel

Serge Kaganski rejoint Les Inrockuptibles en 1986 pour en devenir le correspondant en Californie. A ce propos, il raconte : « J’étais intimement convaincu que cette affaire Inrocks serait éphémère et qu’il serait bien temps ensuite de trouver un vrai boulot sérieux. Je n’imaginais pas que nos marottes ado dureraient toujours et deviendraient finalement notre métier pendant trente-deux ans »[2].

Il a fait quelques interviews parmi les plus mémorables du journal, entre autres celles de Keith Richards, Bob Dylan, Bruce Springsteen, Maurice Pialat, Joe Strummer, Clint Eastwood, Leos Carax, David Lynch.

À son retour à Paris au début des années 1990, il est chargé de développer les pages « hors rock » (cinéma et livres) du futur hebdomadaire. Il a participé régulièrement à l'émission radiophonique Le Masque et la Plume et à l'émission télévisée Ça balance à Paris.

En 2002, il est à l'origine d'un débat sur les objets[3] de la critique de cinéma[4]. Kaganski reproche à ses confrères des Cahiers du Cinéma ou de Libération de valoriser les productions les plus triviales et les plus décérébrantes de l'industrie du spectacle, au lieu de se consacrer à la défense du cinéma. « Selon cette nouvelle tendance, Loft Story serait aussi moderne que de l'Antonioni et aussi bouleversant que du Sirk, Popstars recèlerait autant de cinéma que les films d'Oliveira, et les jeux vidéo constitueraient le nouvel horizon radieux des images », écrit-il[5].

En 2005, il s'éloigne momentanément des Inrockuptibles afin de prendre les rênes de l'entreprise familiale de sous-titrage, puis retourne à son activité de journaliste et de critique de cinéma au même journal dès 2007.

En avril 2014, il affirme la nette supériorité du cinéma sur les séries télévisées[6]. « La meilleure comparaison que je puisse trouver pour illustrer simplement la différence de mon rapport aux séries TV et au cinéma, c’est celle entre les restos qui cuisinent sur place des produits frais et ceux qui servent des plats pré-cuisinés ou surgelés », confie-t-il dans un article très commenté[7][8].

Serge Kaganski est très amie avec Sylvie Pialat et l'a encouragé à produire les films d'Alain Guiraudie[9]. Il quitte Les Inrocks fin 2018[10] après 32 ans[11].

Polémiques

Au moment de la sortie du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, Kaganski critique le film pour sa représentation irréaliste et trop pittoresque de la société française[12],[13]. Le journaliste des Inrocks accuse Jean-Pierre Jeunet d'avoir réalisé un « film pétainiste » servant de clip de propagande aux thèses de Jean-Marie Le Pen[14]. Sa critique fait polémique[15]. Dans les pages Rebonds de Libération, un critique lui rétorque qu'il « s’est fait une notoriété en se roulant dans l’aigreur, la rancœur et la haine comme un cochon dans sa merde »[16]. En 2017, Kaganski revient lui-même sur sa critique en expliquant que « la référence à Le Pen était sans doute une grosse bourde »[17].

En 2001, il a une altercation mémorable avec le cinéaste Jean-Pierre Mocky[18]. Hors de lui, le cinéaste lui reproche de taper sur le cinéma à petit budget et l'apostrophe : « Apprenez le cinéma monsieur Kaganski, commencez par l'apprendre avant d'être rédacteur en chef d'un journal de cinéma ! »[19].

En mai 2012, il publie un article intitulé « Le féminisme est [parfois] l'avenir de la bêtise »[20], qui suscite de vives critiques de la part de journalistes et militantes féministes[21]. Trois de ses collègues femmes aux Inrocks lui répondent dans une tribune en déclarant : « Non Serge, les féministes ne sont pas des débiles ou des idiotes, comme tu le suggères dans le titre de ton billet, des idiotes agressives qui ne maitriseraient pas leurs nerfs (hystériques ?) et mordent au moindre soupçon de machisme ou de traitement inégalitaire »[22].

À propos du festival de Cannes de 2016 et de la Palme d'or du film de Ken Loach Moi, Daniel Blake, Kaganski parle de « manichéisme proche de la démagogie », de « tract sentimentaliste et manichéen, imprégné d'un pathos mélenchonien », de « l’usuel pathos mélenchonien du vieil Anglais révolté », de « grosses ficelles », d'un film qui « relève plutôt du tract sentimentaliste et du chantage à l’émotion que du cinéma ». Pour lui, « c'est pauvre, simpliste, démagogique », Ken Loach est un « médiocre cinéaste […] idéologue plutôt qu'un cinéaste[23] ».

Publications

  • Alfred Hitchcock, Fernand Hazan, 1998, ISBN2850254673
  • Laure Vasconi : photographe, Editions de l'Oeil, 2004, ISBN 2912415837

Références

  1. « Biographie et actualités de Serge Kaganski France Inter », sur France Inter (consulté le ).
  2. Serge Kaganski, « 32 ans aux Inrockuptibles », sur lesinrocks.com, (consulté le )
  3. Thomas Clerc, « Qu'est-ce qu'être réactionnaire ? », sur liberation.fr, (consulté le )
  4. Olivier Seguret, « «Popstars» War », sur liberation.fr, (consulté le )
  5. Jean-Michel Frodon, « Polémique sur la place du critique de cinéma », sur lemonde.fr, (consulté le )
  6. Thomas Mesias, « Comment les accros aux séries m'ont dégoûté d'en regarder », sur slate.fr, (consulté le )
  7. Sandra Laugier, « Absolutisme sériephile », sur liberation.fr, (consulté le )
  8. Serge Kaganski, « Les saintes séries », sur lesinrocks.com, (consulté le )
  9. Isabelle Regnier, « Sylvie Pialat : "J'ai rampé pour avoir 30 000 euros !" », sur lemonde.fr, (consulté le )
  10. « Que retenir de l'édition 2018 de la Mostra de Venise ? », sur Les Inrocks,  : « Ainsi s’achèvent mes 32 années aux Inrocks dont une vingtaine aux Inrocks.com. La Mostra est l’un des plus bels endroits au monde (festival, ville) pour se quitter. Le "mort" à Venise vous salue bien, la vie.com continue. »
  11. « Trente-deux ans aux "Inrockuptibles" par Serge Kaganski », Les Inrocks, {{Article}} : paramètre « date » manquant (lire en ligne, consulté le ).
  12. Serge Kaganski, « Rebonds : «Amélie» pas jolie », Libération,‎ (lire en ligne).
  13. Serge Kaganski, « Pourquoi je n’aime pas Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne).
  14. Guillaume Bigot, « Le fabuleux Paris d’Amélie Poulain n’existe plus », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
  15. (en) Stuart Jeffries, « The French insurrection », sur Guardian, (consulté le )
  16. Nicolas Schaller, « L'extravagant destin de J.-P. Jeunet », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  17. Bruno Carmelo & OP, « Intouchables, raciste ? Fight Club, fasciste ? les grandes batailles de la critique », sur Allocine.fr, (consulté le )
  18. Thibauld Mathieu, « Jean-Pierre Mocky, des coups de gueule légendaires », sur Europe1, (consulté le )
  19. Lucie de Perthuis, « Trois coups de gueule mémorables du cinéaste Jean-Pierre Mocky », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  20. « Le féminisme est (parfois) l'avenir de la bêtise », Les Inrocks, 15 mai 2012.
  21. « Le mépris a-t-il un sexe ? », Le Monde, 31 mai 2012.
  22. « Non, les féministes ne sont pas des débiles », Les Inrocks, 22 mai 2012.
  23. Serge Kaganski, « Un manichéisme proche de la démagogie chez Ken Loach pour Moi, Daniel Blake », sur lesinrocks.com, 13 mai 2016 (consulté le 20 mai 2016).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes