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== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 28 septembre 2019 à 10:05

Le tuyau en terre cuite est un article habituel employé depuis l'antiquité comme conduite hydraulique, mais aussi comme tuyau de drainage.

Tuyaux de terre cuite romains

Les tuyau ou conduits d'aqueducs était en plomb (les fitulae) ou en terre cuite. Les premiers étaient faits de tables de plomb et on donnait à chaque tuyau au moins dix pieds de longueur. Quant à ceux de terre cuite on leur donnait au moins deux pouces d'épaisseur; à l'une des deux extrémités on diminuait insensiblement l'épaisseur des tuyaux pour les emboîter solidement l'un dans l'autre. L'endroit où se joignaient ces tuyaux de terre cuite était luté de chaux préparée avec de l'huile[1].

La dangerosité du plomb était connue bien avant les romains; ce qui rend l'eau mauvaise dans les tuyaux en plomb nous dit Viruve vers -15, c'est qu'il s'y forme de la céruse, « matière que l'on dit être très-nuisible au corps de l'homme ». « Or, si le plomb produit des matières malsaines, nul doute qu'il ne soit lui-même contraire à la santé[2]. » « quod per plumbum videtur esse ideo vitiosa, quod ex eo cerussa nascitur : haec autem dicitur esse nocens corporibus humanis. Ita si, quod ex eo procreatur, id est vitiosum, non est dubium quin ipsum quoque non sit salubre. » On reconnait la dangerosité du plomb à cette époque au teint blafard des plombiers. Vitruve recommande donc l'usage de tuyaux en terre cuite pour cette raison mais aussi parce qu'on peut les réparer plus facilement[2].

Le diamètre de ces tuyaux en terre cuite romains variait beaucoup; selon Frontin on en comptait de vingt-cinq sortes qui étaient nommés d'après leur diamètre. Lorsque ce diamètre était de cinq quarts de pouces romains, le tuyau portait le nom de quinaria; on appelait senaria ou septenaria celui dont le diamètre était de six ou de sept quarts de pouce. Dans cette même proportion que le diamètre augmentait jusqu'à vingt quarts de pouce ou cinq pouces de diamètre on le nommait alors vicenaria. Lorsque le diamètre augmentait encore on désignait les tuyaux d'après la superficie de leur ouverture. Vicenum quinum n’était donc pas un tuyau dont le diamètre était de vingt cinq quarts de pouce, mais celui dont l'ouverture intérieure formait une superficie de vingt cinq quarts de pouce quarrés. Tricenaria était le nom des tuyaux dont l'ouverture avait trente quarts de pouce quarrés. C'est dans cette proportion que le diamètre augmentait jusqu'au centenum vicenum nom par lequel on désignait les tuyaux dont l'ouverture formait une superficie de deux mille quarts de pouce quarrés. Les quinquinae étaient donc les tuyaux les plus étroits et les centuminariae ceux dont le diamètre était le plus grand. Cette manière compter est relatée par Frontin. Ce n'est pas la seule interprétation du quinaria, l'autre est attribuée à Agrippa et l'autre à Vitruve[3].

En France, une Château de Hartmannswiller, appartenant à Constant Zeller, une briqueterie s'implante très productive en tuiles, briques, tuyaux et carreaux de céramique. Zeller met au point un tuyau de terre cuite émaillé réputé[4],[5]

Drains

Les mots « drainer » « drain » « draineur » « drainage » passent en force dans la langue française milieu XIXe siècle, dans une traduction de l'ouvrage de Henry Stephens, A manual on practical draining [6],[7]., par un certain Auguste Faure (1807-1863)[8]. Le drain nous dit le dictionnaire de la langue française (Littré) t. 2 de 1873 est un « tuyau de terre cuite servant à recevoir l'eau dans l'opération du drainage; les tuyaux, de 30 centimètres de longueur environ, sont placés bout à bout; et les interstices des jointures suffisent pour laisser filtrer l'eau. »

Voir aussi

Notes et références

  1. Aubin-Louis Millin de Grandmaison. Dictionnaire des beaux-arts. Crapelet-Desray, 1806. Lire en ligne
  2. a et b De Vitruvius Pollio. L'architecture de Vitruve, Volume 2. Lire en ligne
  3. Frontin, Des aqueducs de la ville de Rome (De aquæductibus urbis Romæ) (lire sur Wikisource), « Trad. Ch. Bailly — 1848 », p. 365
  4. Ernest Bosc. Dictionnaire raisonné d'architecture. 1878. Lire en ligne
  5. Constant Zeller. Des conduites d'eau. A. Morel et ce., 1863. Lire en ligne
  6. A Manual of practical Draining. 2d edition
  7. wikisource
  8. Traduction de Auguste Faure. Henry Stephens. Guide du draineur, ou traité pratique sur l'assèchement des terres. Mathias, 1850. Lire en ligne