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=== Hydrographie ===
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Bab El Oued est traversée par [[Oued Atoun]] <ref>http://www.djazairess.com/fr/lesoirdalgerie/73243</ref> (ou: [[Oued Mkacel]])<ref>http://alger-roi.fr/Alger/oueds/oueds.htm</ref>.
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=== Quartiers ===
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== Histoire ==
== Histoire ==
=== Époque ottomane ===
=== Époque ottomane ===
La porte de ''Bab el-Oued'' était l’une des portes de la ville d’Alger, ouvrant sur l'[[oued]] M'kacel qui s'écoule depuis les hauteurs de [[Bouzareah]], à l'époque de l'[[Alger#Époque moderne|Alger ottomane]].
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=== Époque coloniale ===
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Durant la [[guerre d'Algérie]], le quartier, alors essentiellement européen, fut l'un des bastions de l'[[Organisation armée secrète|OAS]]. À la suite des meurtres d'appelés par cette dernière le 22 mars 1962<ref name="courriere">[[Yves Courrière]], ''La guerre d'Algérie'', tome 4 : ''Les feux du désespoir'', Fayard, 1969.</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur=Capitaine Benoît Haberbusch|titre=Les gendarmes face à l'insurrection de Bab-el-Oued|périodique=Revue historique des Armées|numéro=268|date={{3e|trimestre}} 2012|pages=54-65}}</ref>, le quartier est isolé du reste d'Alger par les forces de l'ordre et l'armée françaises. L'affrontement entre les forces armées françaises et l'OAS porte le nom de [[Bataille de Bab El Oued]]. L'OAS organise une manifestation pour lever le bouclage du quartier, manifestation qui se solde par la [[fusillade de la rue d'Isly]]<ref name="courriere"/>.
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Bab El Oued, dont la population a été en grande partie renouvelée lors de l'indépendance, est le théâtre en [[octobre 1988]] d'événements meurtriers à la suite d'émeutes qui enflamment le quartier et se généralisent au pays<ref>Voir article [[Émeutes d'octobre 1988 en Algérie]]</ref>. Les forces de l'ordre ouvrent le feu, faisant plusieurs dizaines de victimes souvent très jeunes.
Bab El Oued, dont la population a été en grande partie renouvelée lors de l'indépendance, est le théâtre en [[octobre 1988]] d'événements meurtriers à la suite d'émeutes qui enflamment le quartier et se généralisent au pays<ref>Voir article [[Émeutes d'octobre 1988 en Algérie]]</ref>. Les forces de l'ordre ouvrent le feu, faisant plusieurs dizaines de victimes souvent très jeunes.


Le {{Date-|10|novembre|2001}}, à la suite de pluies diluviennes, des torrents de boue engloutissent de nombreuses habitations ainsi que la vaste place du marché Triolet, faisant plus de 700 victimes et laissant en à peine trois heures<ref>Nadir Iddir, ''Bab El Oued se remémore'', in ''El Watan'', 06/11/2006, [article en ligne]</ref> un quartier ravagé.
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== Culture locale et patrimoine ==
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La [[commune (Algérie)|commune]] de Bab El Oued compte plusieurs [[mosquée]]s et des Zaouïas.
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== Bab El-Oued dans les arts et la culture ==
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=== Dans le cinéma ===
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Le réalisateur algérien [[Merzak Allouache]] est l'auteur de trois films qui se déroulent dans ce quartier populaire : ''[[Bab El-Oued City]]'', en 1994, ''[[Bab el web]]'', en 2005, qui retrace un épisode de vie de deux jeunes de ce quartier et ''[[Les Terrasses (film)|Les Terrasses]]'' (''Es-stouh'') sorti en [[2013 au cinéma|2013]].
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=== Dans la langue française ===
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== Personnalités originaires de Bab El Oued ==
== Personnalités originaires de Bab El Oued ==
*[[Rocé (chanteur)|Rocé]] (1977), rappeur
* [[Rocé (chanteur)|Rocé]] (1977), rappeur
*[[Souad Massi]] (1972), chanteuse
* [[Souad Massi]] (1972), chanteuse
*[[Dida Diafat]] (1970), champion de boxe thaïlandaise
* [[Dida Diafat]] (1970), champion de boxe thaïlandaise
*[[Ali Idir]] (1966), judoka
* [[Ali Idir]] (1966), judoka
*[[Jean-Charles De Bono]] (1960), footballeur
* [[Jean-Charles De Bono]] (1960), footballeur
*[[Roland C. Wagner]] (1960-2012), écrivain, humoriste
* [[Roland C. Wagner]] (1960-2012), écrivain, humoriste
*[[Pierre Claverie]] (1938-1996), évêque catholique
* [[Pierre Claverie]] (1938-1996), évêque catholique
*[[Robert Castel (acteur)|Robert Castel]] (1933), acteur et humoriste
* [[Robert Castel (acteur)|Robert Castel]] (1933), acteur et humoriste
*[[Jean-Pierre Vielfaure]] (1930-2015), artiste peintre et graveur
* [[Jean-Pierre Vielfaure]] (1930-2015), artiste peintre et graveur
*[[Roland Bacri]] (1926-2014), humoriste, journaliste et poète
* [[Roland Bacri]] (1926-2014), humoriste, journaliste et poète
*[[Sofia Boutella]] (1982), danseuse, actrice
* [[Sofia Boutella]] (1982), danseuse, actrice


== Notes et références ==
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[[Catégorie:Commune dans la wilaya d'Alger|Bab El Oued]]
[[Catégorie:Commune dans la wilaya d'Alger|Bab El Oued]]

Version du 5 septembre 2019 à 18:33

Bab El Oued
Bab El Oued
Bab El Oued vue de Notre-Dame d'Afrique
Noms
Nom arabe algérien باب الوادى
Nom amazigh ⴱⴰⴱ ⵍⵡⴻⴷ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Alger
Daïra Bab El Oued
Président de l'APC
Mandat
Athmane Sahbane[réf. nécessaire]
2012-2017
Code postal 16008
Code ONS 1605
Démographie
Population 64 732 hab. (2008[1])
Densité 53 943 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 47′ 27″ nord, 3° 02′ 59″ est
Superficie 1,2 km2
Divers
Budget 80 millions de DA[2]
Localisation
Localisation de Bab El Oued
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Bab El Oued
Géolocalisation sur la carte : Algérie
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Bab El Oued
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Voir sur la carte topographique d'Algérie (nord)
Bab El Oued

Bab El Oued (en arabe : باب الواد ; « porte de la Rivière ») est une commune de la wilaya d'Alger en Algérie, mais aussi un quartier populaire de la ville historique d'Alger, situé sur la façade maritime nord de la ville et où vivent 100 000 personnes. Célèbre par sa place des Trois-Horloges et par son marché Triolet, elle possède de nombreux ateliers et manufactures.

Géographie

Situation

La commune de Bab El Oued est située au nord de la wilaya d'Alger. Elle est délimitée au nord-est par le front de mer (boulevard Mira), à l'ouest par la commune de Bologhine et la colline de Bainem, au sud-ouest par la commune de Oued Koriche (Frais-Vallon) et à l'est par la Casbah[3]. Située en contrebas de la colline de Bouzareah.

Hydrographie

Bab El Oued est traversée par Oued Atoun [4] (ou: Oued Mkacel)[5].

Quartiers

Routes

La commune de Bab El Oued est desservie par plusieurs routes nationales:

Histoire

Époque ottomane

La porte de Bab el-Oued était l’une des portes de la ville d’Alger, ouvrant sur l'oued M'kacel qui s'écoule depuis les hauteurs de Bouzareah, à l'époque de l'Alger ottomane.

Époque coloniale

Un quartier s'y développe à la suite de la colonisation française de 1830 se peuplant essentiellement d'émigrants français et autres européens, italiens en particulier, au cours de la deuxième partie du XIXe siècle. Ainsi, durant la période coloniale française, et jusqu'en 1962, Bab El Oued constitue le principal quartier populaire européen de la ville.

Événements dramatiques

Durant la guerre d'Algérie, le quartier, alors essentiellement européen, fut l'un des bastions de l'OAS. À la suite des meurtres d'appelés par cette dernière le 22 mars 1962[6],[7], le quartier est isolé du reste d'Alger par les forces de l'ordre et l'armée françaises. L'affrontement entre les forces armées françaises et l'OAS porte le nom de Bataille de Bab El Oued. L'OAS organise une manifestation pour lever le bouclage du quartier, manifestation qui se solde par la fusillade de la rue d'Isly[6].

Bab El Oued, dont la population a été en grande partie renouvelée lors de l'indépendance, est le théâtre en octobre 1988 d'événements meurtriers à la suite d'émeutes qui enflamment le quartier et se généralisent au pays[8]. Les forces de l'ordre ouvrent le feu, faisant plusieurs dizaines de victimes souvent très jeunes.

Le , à la suite de pluies diluviennes, des torrents de boue engloutissent de nombreuses habitations ainsi que la vaste place du marché Triolet, faisant plus de 700 victimes et laissant en à peine trois heures[9] un quartier ravagé.

Démographie

Évolution démographique
1987 1998 2000 2008
105 37457 55799 152 [10]64 732
(Source : ONS)

Culture locale et patrimoine

Patrimoine architectural

Patrimoine religieux

La commune de Bab El Oued compte plusieurs mosquées et des Zaouïas.

Patrimoine environnemental

Le Jardin de Prague, ex-jardin Marengo est le premier jardin public d'Alger, créé en 1832. Il se situe entre les anciennes murailles ottomanes, et les anciennes murailles françaises.

Bab El-Oued dans les arts et la culture

Dans le cinéma

Le réalisateur algérien Merzak Allouache est l'auteur de trois films qui se déroulent dans ce quartier populaire : Bab El-Oued City, en 1994, Bab el web, en 2005, qui retrace un épisode de vie de deux jeunes de ce quartier et Les Terrasses (Es-stouh) sorti en 2013.

Dans la langue française

Dans la langue française, l'expression Bab El Oued est utilisée pour désigner un lieu lointain. Par exemple : "Oh mais c'est à Bab El Oued ça".

Personnalités originaires de Bab El Oued

Notes et références

  1. [PDF]Recensement 2008 de la population algérienne, wilaya d'Alger, sur le site de l'ONS.
  2. Un budget d'à peine huit milliards de centimes, in El Wattan, 12/01/2008, article en ligne
  3. Journal officiel de la République Algérienne du 19/12/1984, page 1512, délimitation du territoire de la commune de Bab El Oued
  4. http://www.djazairess.com/fr/lesoirdalgerie/73243
  5. http://alger-roi.fr/Alger/oueds/oueds.htm
  6. a et b Yves Courrière, La guerre d'Algérie, tome 4 : Les feux du désespoir, Fayard, 1969.
  7. Capitaine Benoît Haberbusch, « Les gendarmes face à l'insurrection de Bab-el-Oued », Revue historique des Armées, no 268,‎ 3e trimestre 2012, p. 54-65
  8. Voir article Émeutes d'octobre 1988 en Algérie
  9. Nadir Iddir, Bab El Oued se remémore, in El Watan, 06/11/2006, [article en ligne]
  10. Journal Officiel, 2 mars 2000, page 5