« Meulière (géologie) » : différence entre les versions
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== Gisements et utilisations == |
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* [[La Ferté-sous-Jouarre]]. Ancienne « capitale » européenne de la pierre meulière et de la [[Meule à grains|meule]]. |
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=== Liens externes === |
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Version du 21 février 2019 à 00:42
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| Type |
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| Usage |
Meule manuelle en pierre (en), pierre à bâtir, meule |
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Une pierre meulière, ou meulière, est une roche sédimentaire siliceuse (ou roche siliceuse) utilisée jusqu'aux environs des années 1880 pour fabriquer des meules à grains, d'où son nom. Seules les parties les plus denses d'un banc de meulière peuvent convenir à la fabrication de meules.
Longtemps, elle est aussi utilisée comme matériau de construction. La pierre est souvent caverneuse, c’est-à-dire trouée comme de l'emmental. Cette structure vacuolaire lui communique un certain pouvoir d'isolation thermique, très apprécié. Comme les autres pierres naturelles, son usage est beaucoup moins fréquent de nos jours, au profit de matériaux moins coûteux.
Formation
La meulière résulte de la silicification irrégulière de calcaires ou de marnes lacustres, en masses irrégulières, arrondies ou anguleuses, massives et homogènes (meulière compacte) ou d'aspect bréchique, parfois alvéolaire (meulière caverneuse formée par dissolution du calcaire). Cette évolution géochimique complexe (appelée meuliérisation lors d'une phase de continentalisation) proviendrait de la désilicification des argiles (altération pédologique des niveaux argileux) lors des périodes d'assèchement du lac, associée à une silicification climatique des calcaires ou des marnes[1].
Gisements et utilisations
Il existe de nombreux gisements de meulière aux alentours de Paris, de meulière de Brie d’âge stampien[2] et la meulière de Montmorency d’âge chattien. Cette pierre a beaucoup servi à la construction, plutôt pour des édifices de qualité comme des ouvrages d'art ou des villas appelées meulières[3].
C'est une pierre qui marque le style architectural des communes environnant Paris. En effet, en Essonne, dans le Val-d'Oise (par exemple, près de la Forêt de Montmorency), les Yvelines, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis, beaucoup d'architectes ont utilisé la meulière pour des constructions, notamment du XIXe siècle aux années 1930. Le style qui en ressort est plus particulièrement caractéristique des bâtiments de style Art nouveau, avec notamment l'utilisation de fer forgé et souvent imbrications de céramique et de faïence sur les façades, qui viennent en compléter l'esprit architectural[3].
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Deux constructions comportant de la pierre meulière, dans le Val-de-Marne : au second plan, à gauche, des arches supérieures des aqueducs d'Arcueil et de Cachan et au premier plan, à droite, une maison particulière, rue du Chemin-de-Fer à Cachan. -
Utilisation de la pierre meulière, ici combinée à de la brique, sur une façade, donnant sur la cour intérieure, d'une réalisation emblématique de l'Art nouveau : le Castel Béranger à Paris, immeuble de rapport de l'architecte Hector Guimard (1895-1898). -
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Voûte en pierre meulière, rue d'Alésia à Paris.
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Voir aussi
Articles connexes
- La Ferté-sous-Jouarre. Ancienne « capitale » européenne de la pierre meulière et de la meule.
- Chaille
Liens externes
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- Des matériaux intrinsèquement liés au territoire [PDF], patrimoine bâti d'Île-de-France.
- Atlas des meulières de France et d'Europe.
- Moleriae - association des villes meulières européennes.
Notes et références
- Alain Foucault, Jean-François Raoult, Fabrizio Cecca, Bernard Platevoet, Dictionnaire de Géologie, Dunod, , p. 254.
- « Meule : histoire et géologie des pierres meulières », futura-sciences.com (consulté le )
- « Histoire de la maison en meulière », mameuliere.com (consulté le )
